Canada, Alberta : pour passer l'hiver sans dommage, vaut mieux ne pas compter sur l'éolien et le solaire

 Vous voulez survivre lorsque le froid s'installe ? Il vaut mieux avoir accès à des sources d'énergie nucléaire ou fossile, tout simplement parce que les centrales éoliennes et solaires sont vouées à ne rien fournir du tout.
  Les Texans et les Allemands en savent quelque chose.
  Maintenant, les Canadiens ont un avant-goût de ce que c'est que de placer ses espoirs énergétiques quotidiens dans la météo.
  Au milieu d'un hiver glacial et amer dans l'hémisphère nord, la production d'énergie éolienne et solaire a été tout à fait pathétique, malgré les affirmations selon lesquelles nous sommes en bonne voie vers un avenir entièrement alimenté par le vent et le soleil. Vous savez, cette vieille rengaine sur la " transition inévitable " ?
  Brian Zinbchuk détaille le risque bien trop mortel associé à la tentative de se reposer sur des énergies non fiables.

Pas sympa : jamais fiable et sans espoir en cas de temps glacial en hiver.
php

***

L'énergie éolienne et solaire de l'Alberta a produit 76 mégawatts sur un total théorique de 3 005 mégawatts à midi le soir du Nouvel An, avec des avertissements de froid dans toute la province

Rédacteur et propriétaire de Pipeline Online
2022 01

   CORRECTION : cet article indiquait initialement que l'Alberta avait 736 mégawatts d'énergie éolienne installée. L'installation de Travers est répertoriée par l'Alberta Electric System Operator, mais elle n'est en fait pas encore opérationnelle puisqu'elle est en construction. Le total de la capacité solaire installée en Alberta est de 336 mégawatts, ce qui signifie que le total de la base installée de l'éolien et du solaire est de 2 605 mégawatts, et non de 3 005 mégawatts, comme indiqué initialement. Les calculs dans cette histoire ont été mis à jour le 2 février 2022 pour refléter cela.
  La dernière semaine de décembre a été sacrément froide en Saskatchewan et en Alberta, avec des températures de -30 ou moins pendant la majeure partie de la semaine. J'ai fini par écrire beaucoup à ce sujet, et les constatations ont été surprenantes.
   Une grande partie d' entre elles ont été faites en suivant le site Web de l'Alberta Electric System Operator, AESO / [organisme responsable de l'exploitation sûre et fiable du réseau électrique interconnecté de l'Alberta : AIES] et en particulier la couverture minute par minute de la production d'électricité de chaque centrale reliée au réseau de la province. SaskPower ne fournit pas de détails aussi précis, ce qui est dommage. Je pense que cela nous ouvrirait les yeux. Mais ce que j'ai vu de l'Alberta était suffisamment alarmant pour nos deux provinces.
  L'Alberta s'est empressée de se débarrasser du charbon. Cette politique a été mené initialement par le gouvernement néo-démocrate de Rachel Notley, mais elle a été poursuivie par le Parti conservateur uni. Cette campagne a été essentiellement orchestrée par le gouvernement libéral fédéral pour se débarrasser du charbon et de ses émissions de gaz à effet de serre.
  Le 31 décembre, veille du Nouvel An, il faisait froid en Alberta et en Saskatchewan. Ce jour-là, TransAlta, l'une des plus grandes sociétés de production d'électricité de l'Alberta, a annoncé qu'elle avait terminé sa conversion du charbon au gaz naturel. Elle fermait également la mine de charbon de Highvale, à l'ouest d'Edmonton [deuxième plus grande ville de l'Alberta après Calgary et la cinquième plus grande municipalité du Canada].


Voir : Oil and Gaz
Source : TransAlta

 Leur communiqué indique : " Au total, TransAlta a supprimé 3 794 mégawatts de capacité de production au charbon depuis 2018, tout en convertissant 1 659 mégawatts au gaz naturel à combustion plus propre. Cette réalisation, associée au portefeuille de production croissant et diversifié de TransAlta, qui comprend des actifs hydroélectriques, éoliens, solaires et des batteries, contribue à positionner TransAlta comme un fournisseur hautement compétitif d'électricité fiable, à faibles émissions et à émissions nulles pour les clients du Canada, des États-Unis et de l'Australie. "
  À propos de l'éolien et du solaire :
  Le site Web de l' AESO a révélé des données absolument irréfutables qui ne figuraient pas dans le communiqué de presse de TransAlta. À midi, l'unité 1 de TransAlta Keephills, qui devait être mise hors service le jour même, produisait encore 302 mégawatts, sur une capacité nominale de 395 mégawatts. Au même moment, l'ensemble du parc de 13 installations solaires de l'Alberta raccordées au réseau, d'une capacité de 336 mégawatts, fournissait 58 mégawatts au réseau : Travers est en construction. Les 26 usines éoliennes, d'une capacité nominale combinée de 2 269 mégawatts, alimentaient le réseau à hauteur de 18 mégawatts.

Résumé de la production solaire en Alberta à midi, HNR, le 31 décembre 2021. Source : Alberta Electricy Service Operator

Résumé de la production éolienne en Alberta à midi, HNR, le 31 décembre 2021. Source : Alberta Electric System Operator

 

Le rouge indique des avertissements de temps extrêmement froid dans la majeure partie de l'Alberta à 13 h HNR le 31 décembre 2021. Source : Enviroment Canada.

  Ainsi, la contribution totale de TOUTES les énergies solaire et éolienne, à midi, était de 76 mégawatts sur un total théorique de 2 605 mégawatts d'énergie supposément verte et renouvelable. Cela signifie qu'à ce moment-là, l'unité 1 de Keephills [centrale à charbon, située près de Keephills, en Alberta] pour son dernier jour programmé, fournissait quatre fois la production de toute l'énergie solaire et éolienne combinée liée au réseau, dans toute la province.
  Quatre fois. Une seule unité au charbon. Et cette unité fonctionnait aux trois quarts de sa capacité. Si elle avait fonctionné à pleine capacité, la production aurait été multipliée par plus de cinq.
  À peu près au même moment, la demande électrique de l'Alberta oscillait autour de 11 232 mégawatts, à peine 500 mégawatts de moins que le record de tous les temps. Au moment où j'écris ces lignes, je me demande s'ils vont effectivement arrêter l'unité 1 de Keephills la veille du Nouvel An, ou s'ils vont décider de la laisser fonctionner quelques jours de plus ? Et vous, que feriez-vous ?

Éoliennes du côté albertain de la frontière entre la Saskatchewan et l'Alberta, au nord-ouest de Macklin, en Saskatchewan. Photo de Brian Zinchuk

  L'énergie éolienne et solaire ne peut être considérée comme verte, ni renouvelable, si elle n'existe pas. Ce n'est même pas de l'air chaud, car on pourrait au moins le faire circuler dans un générateur. C'est de la théorie. Cet énorme écart de près de 2 600 mégawatts entre la base installée et la production réelle est tout bonnement inexistant. Ce n'est que de la poudre aux yeux, déguisée en énergie positive que les écolos croient nécessaire à notre salut.
 J'ai peut-être l'impression d'en parler toute la semaine, mais c'est maintenant que ça se passe, au moment où c'est le plus important et où nous ne sommes pas assis au soleil sur la plage. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des coupures de courant au milieu de l'hiver, lorsque les températures sont les plus basses, parce que nous avons décidé, au nom de tout ce qui est sacré dans l'Église du changement climatique, que nous devons compter sur l'éolien et le solaire. La réalité, confirmée le 31 décembre 2021, est que nous ne pouvons absolument pas, d'une manière ou d'une autre, compter sur l'éolien et le solaire, point final, dans les Prairies canadiennes.
  En préparant mon entrevue de fin d'année avec le premier ministre Scott Moe, celui-ci a souligné que l'énergie éolienne était moins chère de nos jours. Et, en tant que premier ministre dont la mission est de fournir de l'électricité à la province, je suis persuadé qu'il dispose d'informations exactes à cet égard. Donc, l'énergie éolienne, maintenant, peut effectivement être moins chère.
  Mais elle n'est pas très fiable.
La veille du jour de l'An a prouvé, du moins en Alberta, que pour chaque mégawatt d'installation d'énergie éolienne et solaire, il faut absolument avoir une production d'appoint stable, principalement sous la forme d'une production d'électricité au gaz naturel.
  Nous ne pouvons pas prendre le risque, jamais, de subir ce que le Texas a vécu en février dernier. Si nous manquions d'électricité, ici, pendant des jours et des semaines, pendant la période la plus froide de l'année, nous pourrions voir des milliers de personnes mourir. Cette province deviendrait, en quelques heures, inhabitable. Pas inconfortable. INHABITABLE!. Nous ne pouvons pas, et ne devons pas, configurer notre réseau de telle sorte qu'il y ait une quelconque possibilité que cela se produise.
  Bien sûr, nous allons continuer à développer la production éolienne. Au cours des deux dernières années, la frontière étant fermée la plupart du temps, j'ai remarqué de bien curieuses lumières à l'horizon, juste au sud d'Estevan. [commune du Sud-Est de la Saskatchewan, huitième de la province par le nombre d'habitants]  La nuit, les feux anticollision clignotants des éoliennes sont visibles à des kilomètres à la ronde. Il s'agit d'une usine éolienne géante, construite à une douzaine de kilomètres au sud d'Estevan, la Cité de l'énergie. S'il y a du vent au sud d'Estevan, je suppose que quelqu'un va se rendre compte qu'il y a aussi du vent autour d'Estevan. Donc, je m'attends à voir des éoliennes de 120 mètres de haut tourner par ici, dans un avenir proche. J'ai entendu dire que nous étions la capitale du soleil, aussi.
  En réalité, pour chaque mégawatt d'énergie éolienne et solaire que nous installons, nous avons tout intérêt à construire un mégawatt équivalent de production d'électricité au gaz naturel. Cela suppose que nous construisions les usines à gaz nécessaires pour saisir et conserver toutes les molécules possibles de la production de gaz naturel associé - le gaz qui remonte avec le pétrole. Nous pourrions même envisager de forer à nouveau pour le gaz naturel dans cette province, si les prix du gaz naturel continuent de s'améliorer. C'est quelque chose qui ne s'est pas vraiment produit ici depuis plus d'une décennie.
   Nous devrions peut-être réfléchir, aussi, à l'arrêt du charbon. Nous devrions construire des systèmes de capture du carbone, maintenant, et conserver le charbon dans le mix. En fait, nous devrions peut-être produire plus de charbon, avec captage du carbone..
   Comme David Yager l'a écrit pour Energy Now en janvier 2020, " Répétez après moi : le Canada est inhabitable sans combustibles fossiles."
   La veille du Nouvel An 2021 l'a prouvé.
   Bonne année. Restez au chaud.

  Question : achèteriez-vous un lave-linge qui ne pourrait laver qu'une chaussette à la fois ? C'est l'énergie solaire en hiver. 😜


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...