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16. En ce qui concerne Dantzig, tout d'abord quelques remarques d'ordre général. La Ville Libre de Dantzig n'a pas été inventée par le Traité de Versailles. Elle a existé au cours de siècles nombreux — pour parler avec précision et en faisant abstraction de tout facteur sentimental — comme la résultante de l'interdépendance évidente des intérêts Polonais et Allemands. Les marchands allemands de Dantzig ont assuré le développement et la prospérité de leur ville grâce au commerce d'exportation de la Pologne. Non seulement le développement, mais la véritable raison d'être de la ville sont dus au fait, jadis décisif, de la situation à l'embouchure de notre seul grand fleuve, ils le sont aujourd'hui à son emplacement sur la ligne de communication principale par eau et par fer qui nous relie à la Baltique. C'est là une vérité qui ne peut être altérée par aucune formule nouvelle. La population de Dantzig est aujourd'hui allemande de façon prédominante, mais sa vie et sa prospérité dépendent du potentiel économique de la Pologne.
17. Quelle conclusion devons-nous tirer de ce fait? Nous nous sommes tenus dans le passé, nous nous tenons aujourd'hui, et avec fermeté, sur la base des droits et intérêts de notre commerce d'outre-mer et de notre politique maritime à Dantzig. Tout en cherchant avec persévérance les solutions raisonnables et conciliantes, nous nous sommes abstenus, de propos délibéré, d'exercer une pression quelconque sur le libre développement national, idéologique et culturel, de la majorité allemande de la Ville Libre.
Graffiti antisémite sur des commerces appartenant à des Juifs dans une rue de Dantzig en 1935. Le parti nazi local dominait le sénat de Dantzig depuis 1933. Dantzig, 1935. Crédit photo : Roger-Viollet
18. Je ne prolongerai pas ce discours en citant des exemples qui sont suffisamment connus de tous ceux qui, d'une façon quelconque, ont eu à s'occuper de la question. Quand, cependant, après les affirmations répétées d'homme d'État allemands, qui avaient respecté notre point de vue et exprimé l'opinion que " cette ville de province ne serait pas l'objet d'un conflit entre la Pologne et l'Allemagne ", j'entends formuler une demande pour l'annexion de Dantzig au Reich, quand je ne reçois pas de réponse à notre proposition du 26 mars en vue d'une garantie conjointe de l'existence et des droits de la Ville Libre, quand j'apprends subséquemment que l'on a considéré cette proposition comme un refus de négocier, j'ai le droit de me demander : " Quel est le véritable but de tout ceci? "
19. S'agit-il de la liberté de la population allemande de Dantzig, liberté qui n'est pas menacée? Est-ce une question de prestige? Ou n'est-il pas plutôt question de barrer à la Pologne la route de la Baltique, de cette Baltique dont la Pologne ne permettra jamais qu'on la barre.
20. Les mêmes considérations s'appliquent aux communications à travers notre province de Pomorze, corridor. J'insiste sur le terme " province de Pomorze ". Le mot corridor est une création artificielle, car il s'agit là d'un antique territoire polonais, avec un pourcentage insignifiant de colons allemands.
21. Nous avons donné au Reich Allemand toutes les facilités ferroviaires, nous avons autorisé ses citoyens à passer sans formalités de douane et sans passeports du Reich à la Prusse Orientale, nous avons proposé l'extension de facilités similaires au trafic par route.
22. Ainsi donc, ici encore, la question se représente à l'esprit : Quel est le véritable but de tout ceci?
23. Nous n'avons aucun intérêt à rendre difficiles à des citoyens allemands leurs communications avec leur province à l'Est, mais d'autre part nous n'avons aucune raison non plus pour restreindre notre souveraineté sur notre propre territoire.
24. Sur le premier et le second point, c'est-à-dire sur la question de l’avenir de Dantzig et sur celle des communications à travers Pomorze, il semble qu'il s'agisse encore de concessions unilatérales que le Gouvernement du Reich nous demande de faire. Un pays qui se respecte ne fait pas de concessions unilatérales. Où donc est la réciprocité? Elle apparaît quelque peu vague dans les propositions allemandes. Dans son discours, le Chancelier du Reich a fait mention d'un triple condominium [droit de souveraineté exercé en commun par plusieurs puissances sur un même pays. Larousse] en Slovaquie. Je suis obligé de déclarer que j'ai entendu cette proposition pour la première fois dans le discours du Chancelier, le 28 avril. Au cours de certaines conversations précédentes, on avait fait simplement quelques allusions au fait que, dans le cas d'une entente d'ordre général, l'on parlerait de la Slovaquie. Nous n'avons pas essayé de poursuivre de telles conversations, étant donné qu'il n'est pas dans nos habitudes de disposer des intérêts d'autrui. La proposition de prolonger le pacte de non-agression de vingt-cinq ans n'a pas non plus été présentée sous une forme concrète quelconque, au cours des conversations récentes. Sur ce point également, des représentants éminents du Reich ont fait, il est vrai, des allusions inofficielles. Mais au cours de ces conversations, bien d'autres allusions ont été faites, qui allaient beaucoup plus loin que les sujets soumis à la discussion. Je me réserve le droit de revenir sur ce point si cela était nécessaire.
25. Dans son discours, le Chancelier du Reich propose, en guise de concession de sa part, la reconnaissance et l'acceptation définitive de la frontière actuelle entre la Pologne et l'Allemagne. Il me faut indiquer qu'il s'agirait là tout simplement de la reconnaissance de ce qui est de jure [ selon le droit ; formule permettant d'opposer une situation, une reconnaissance juridique à une situation, à une reconnaissance de fait : s'oppose à de facto. Larousse] et de facto notre discutable propriété. Par conséquent, cette proposition elle-même ne peut en rien modifier mon affirmation que les revendications concernant Dantzig et une autostrade constituent des demandes unilatérales.
26. À la lumière de ces explications, la Chambre [la Diète, du bas latin dieta, journée de travail, était l'assemblée basse, et l'assemblée haute était le Sénat ; celui-ci fut, en 1946, aboli par le régime communiste ; la Diète constitua dès lors, et encore aujourd'hui, le parlement unique ; "... La constitution de 1921 instaura un régime parlementaire. Hommes et femmes élisaient la Diète à la proportionnelle... ; En mai 1926, le coup d'état de Piłsudski instaura un régime prônant l' « assainissement », sanacja, du pays. L'opposition pouvait librement critiquer le pouvoir, à la diète, par la presse ou lors de meetings. Les amendements constitutionnels avaient cependant ôté au parlement de nombreuses prérogatives, le soumettant ainsi au pouvoir exécutif... " ; source] attendra légitimement de moi une réponse au dernier passage du mémorandum allemand, lequel dit " Si le Gouvernement polonais attachait de l'importance à une nouvelle organisation des relations polono-allemandes sur la base d'un traité, le Gouvernement allemand est prêt à agir ainsi. " Il m'apparaît que j'ai déjà nettement indiqué notre attitude, mais, pour le bon ordre, je ferai ici un résumé.
27. La raison pour la conclusion d'un accord de cette sorte se trouverait dans le mot " Paix ", sur lequel le Chancelier a insisté dans son discours.
28. La paix est certainement le but des efforts laborieux et intensifs de la diplomatie polonaise. Deux conditions sont nécessaires pour que ce mot prenne une valeur réelle les intentions pacifiques,
les méthodes pacifiques de procédure.
Si le Gouvernement du Reich est réellement guidé envers ce pays par ces deux conditions préalables, toutes les conversations sont possibles, à supposer, bien entendu, qu'elles respectent les principes que j'ai déjà énumérées.
29. Si telles conversations s'instauraient, le Gouvernement polonais, selon son habitude, étudierait le problème objectivement, compte tenu de l'expérience récente, mais sans refuser d'y apporter sa plus extrême bonne volonté.
30. La paix est un bien précieux et désirable. Notre génération, qui a versé son sang au cours de plusieurs guerres, mérite certainement une période de paix, mais la paix, comme à peu près toute chose en ce monde, a son prix. Il est élevé, mais définissable. Nous autres, en Pologne, n'admettons pas la conception de la paix " à tout prix ". Il n'est qu'une chose dans la vie des hommes, des nations et des États, qui soit sans prix, et c'est l'honneur.
Ainsi qu'il appert du texte de la Déclaration polono-allemande du 26 janvier 1934, et des négociations qui ont précédé sa conclusion, cette déclaration avait pour objet d'établir des fondations pour une nouvelle organisation des relations mutuelles, basées sur les deux principes suivants :
a) la renonciation à tout recours à la force entre la Pologne et l'Allemagne ;
b) la solution amicale par voie libre de négociation de toutes les questions contentieuses qui pourraient se présenter dans les relations entre les deux pays.
Le Gouvernement polonais a toujours compris de cette façon les obligations que lui imposait cette déclaration, et c'est dans cet esprit qu'il a toujours été prêt à maintenir ses rapports de voisinage avec le Reich allemand.
2. Depuis de nombreuses années, le Gouvernement polonais avait prévu les difficultés rencontrées par la S.D.N. dans l'exercice de ses fonctions à Dantzig, créerait une situation confuse, que l'intérêt de la Pologne et de l'Allemagne commanderait de clarifier. Pendant plusieurs années aussi, le Gouvernement polonais avait fait entendre au Gouvernement allemand qu'il serait bon d' avoir à ce sujet des conversations franches. Le Gouvernement allemand les a cependant évitées, et s'est contenté d'affirmer que dans les relations polono-allemandes, aucune difficulté ne serait soulevée par des questions ayant trait à Dantzig. Le Gouvernement allemand a en outre, en plus d'une occasion, donné au Gouvernement polonais des assurances en ce qui concerne la Ville Libre de Dantzig. Il est suffisant de citer ici la déclaration faite par le Chancelier du Reich, le 20 février 1938.
Publiquement, le Chancelier a fait au Reichstag la déclaration suivante en ce qui concerne Dantzig : " L’État polonais respecte les conditions dans cet État ; la ville de Dantzig et l'Allemagne respectent toutes deux les droits polonais. Il a été ainsi possible d'ouvrir la voie à une entente qui, bien née de la question de Dantzig, a réussi, aujourd'hui, en dépit des efforts de certains trublions, à assainir les relations entre l'Allemagne et la Pologne et les a transformées en une collaboration sincère et amicale. "
Ce ne fut qu'après les évènements de septembre 1938 que le Gouvernement allemand a suggéré l'ouverture de conversations polono-allemandes à propos de la situation à Dantzig et des routes de transit entre le Reich et la Prusse Orientale. Sous ce rapport, le mémorandum allemand du 28 avril 1939 se réfère aux suggestions mises en avant par le ministre des Affaires étrangères du Reich au cours de sa conversation du 21 mars 1939, avec l'Ambassadeur de Pologne à Berlin. Au cours de cette conversation, l'on avait insisté du côté allemand sur la nécessité d'un règlement rapide de ces questions condition pour que le Reich maintienne intégralement ses propositions. Le Gouvernement polonais, animé du désir d'entretenir de bonnes relations avec le Reich, et bien que surpris de la forme pressante dans laquelle ces propositions avaient été mises en avant, ainsi que par les circonstances dans lesquelles on les lui soumettait, ne refusa pas la conversation, bien qu'il considérât que les demandes allemandes présentées sous cette forme étaient inacceptables.
De façon à faciliter les efforts destinés à atteindre une solution amiable de la question, le Gouvernement polonais, à la date du 26 mars 1939, formulait son propre point de vue, en écrivant au Gouvernement allemand qu'il attachait toute son importance au maintien des relations de bon voisinage avec les Reich allemand. La thèse polonaise était résumée dans les points suivants :
a) le Gouvernement polonais propose une garantie conjointe par la Pologne et l'Allemagne du caractère particulier de la Ville Libre de Dantzig, dont l'existence devrait être basée sur la complète liberté de la population locale dans ses affaires intérieures et sur l'assurance du respect des droits et intérêts polonais ;
b) le Gouvernement polonais se déclarait prêt à examiner, d'accord avec le Gouvernement allemand, toute autre simplification pour le transit des voyageurs, aussi bien que les facilités techniques pour le transit par fer ou par véhicule à moteur entre le Reich allemand et la Prusse Orientale. Le Gouvernement polonais s'inspirait de l'idée d'accorder toutes les facilités possibles qui permettraient aux citoyens du Reich de voyager en transit à travers le territoire polonais et, si possible, sans aucun obstacle. Le Gouvernement polonais insistait sur son intention d'accorder le traitement le plus libéral possible au desiderata allemands en cette matière, avec la seule réserve que la Pologne ne pouvait pas renoncer à sa souveraineté sur la bande du territoire sur laquelle seraient tracées les routes de transit. In fine, le Gouvernement polonais indiquait que son attitude dans la question des facilités de communication à travers la Poméranie dépendait de l'attitude du Reich en ce qui concernait la Ville Libre de Dantzig.
En formulant les propositions ci-dessus, le Gouvernement polonais agissait dans l'esprit de la Déclaration polono-allemande de 1934, laquelle, en prévoyant des échanges de vue directs pour les questions intéressant les deux pays, autorisait chaque État à formuler son point de vue au cours des négociations.
Le Gouvernement polonais, pendant un mois, ne reçut pas de réponse formelle à ces contre-propositions, et ce n'est qu'en date du 28 avril 1939 qu'il apprit, par le discours du Chancelier et par le mémorandum du Gouvernement allemand, que le seul fait d'avoir formulé des contre-propositions, au lieu d'accepter les suggestions verbales allemandes, sans changements ni réserves, avait été considéré par le Reich comme un refus d'entrer en discussion.
Il est clair que des négociations, au cours desquelles un État formule des demandes, alors que l'autre est obligé de les accepter sans modifications, ne sont pas des négociations dans l'esprit de la Déclaration de 1934, et sont incompatibles avec les intérêts vitaux et la dignité de la Pologne.
Sous ce rapport, il est nécessaire d'indiquer que le Gouvernement polonais était incapable, à ce moment, d'exprimer une opinion en ce qui concerne la garantie polono-germano-hongroise de l'indépendance de la Slovaquie, à laquelle il avait été fait allusion d'une façon générale dans le mémorandum allemand pour être plus exactement définie dans le discours du Chancelier du 28 avril 1939, étant donné qu'aucune proposition de cette nature et sous cette forme ne lui a jamais été faite précédemment. Il est en outre difficile d'imaginer comment une pareille garantie pourrait se concilier avec le protectorat politique et militaire du Reich sur la Slovaquie, proclamé quelques jours avant que le Gouvernement du Reich n'eût formulé ses propositions à la Pologne.
3. Le Gouvernement polonais ne peut accepter telle interprétation de la déclaration de 1934 qui serait équivalente à une renonciation à ses droits de conclure des accords politiques avec de tierces Puissances, et signifierait, par conséquent, pour ainsi dire, une renonciation à son indépendance en politique extérieure. La politique du Gouvernement allemand, au cours des récentes années, a clairement démontré que le Gouvernement allemand n'a pas tiré, pour autant qu'il s'agit de lui-même, de pareilles conclusions de cette déclaration. Les obligations publiques contractées par le Reich envers l'Italie, et l'Accord germano-slovaque de mars 1939 [" La Zone de protection allemande en Slovaquie, ou simplement la Zone de protection, en allemand : Schutzzone, est une zone établie dans les parties occidentales de la République slovaque après la dissolution et la division de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne nazie en 1939. Le statut spécial de la zone a été créé dès le premier traité germano-slovaque du 23 mars 1939, qui définissait la relation de protection entre l'Allemagne et l'État slovaque. La zone a été codifiée par le traité germano-slovaque du 28 août 1939, qui a été signé à Bratislava. Le traité donnait à la Wehrmacht allemande la pleine autorité économique et politique dans la zone désignée sous la forme d'une occupation militaire, qui a été délimitée par les crêtes des Petites Carpates, des Carpates blanches et des monts Javorník. La zone avait pour but de garantir à l'Allemagne le droit d'envahir la Pologne depuis le territoire slovaque. Les Allemands ont cependant gardé le contrôle de la Schutzzone pendant toute la guerre, car plusieurs usines d'armes et d'importants dépôts d'armes ex-tchécoslovaques y ont été placés. " ; source] sont de nettes indications d'une telle interprétation de la déclaration de 1934 par le Gouvernement allemand. Le Gouvernement polonais doit rappeler ici que dans ses rapports avec d'autres États, il accorde et exige une réciprocité pleine et entière, comme constituant la seule base possible des rapports normaux entre États.
La Zone de protection allemande en Slovaquie. Sur le Web
Le Gouvernement polonais repousse, comme dénuées de tout fondement, toutes les accusations qui concernent la prétendue incompatibilité de la Garantie mutuelle anglo-polonaise d'avril 1939 avec la Déclaration polono-allemande de 1934. Cette garantie a un caractère purement défensif et ne menace en aucune façon le Reich allemand, pas plus que l'Alliance polono-française, dont la compatibilité avec la Déclaration de 1934 a été reconnue par le Gouverneur allemand. La Déclaration de 1934, dans ses paragraphes instructifs, établit clairement que les deux Gouvernements ont " décidé d'établir leurs relations mutuelles réciproques sur les principes posés par le Pacte de Paris du 27 août 1928 ". Le Pacte de Paris, qui constituait une renonciation générale à la guerre en tant qu'instrument de politique internationale, tout comme la déclaration de 1934, en constituait une dans les relations bilatérales polono-allemandes, contenait la réserve expresse que, " toute Puissance signataire qui dorénavant essayait de servir ses intérêts nationaux en ayant recours à la guerre, serait privée des avantages offerts par ce traité ". L'Allemagne a accepté ce principe en signant le Pacte de Paris et l'a réaffirmé dans sa déclaration de 1934, simultanément avec d'autres principes du Pacte de Paris. Il appert de ce qui précède que la déclaration de 1934 cesserait d'avoir force de loi pour la Pologne si, en violation du Pacte de Paris, l'Allemagne avait recours à la guerre. Les obligations découlant de l'entente polono-britannique seraient mises en pratique dans le cas d'une action allemande menaçant l'indépendance de la Grande-Bretagne et, par conséquent, dans les circonstances mêmes dans lesquelles la déclaration de 1934 et le Pacte de Paris auraient cessé d'avoir force de loi pour la Pologne en ce qui concerne l'Allemagne.
Le Gouvernement allemand, en formulant une plainte contre le Gouvernement polonais pour avoir assumé des obligations en vue de garantir l'indépendance de la Grande-Bretagne, et en considérant cela comme une violation par la Pologne de la Déclaration de 1934, ignore ses propres obligations contractées envers l'Italie, dont le Chancelier a parlé le 30 janvier 1939, et, en particulier, ses obligations vis-à-vis de la Slovaquie, inscrites dans l'Accord des 18 et 23 mars 1939. Les garanties allemandes de la Slovaquie n'excluaient pas la Pologne (sic) et, en vérité, ainsi qu'il appert des stipulations de l'accord susmentionné en ce qui concerne la distribution des garnisons et l'établissement de fortifications militaires en Slovaquie Occidentale, elles étaient dirigées en première ligne contre la Pologne.
4. Il ressort de ce qui précède que le Gouvernement du Reich allemand n'avait aucune justification pour sa décision unilatérale de considérer la Déclaration de 1934 comme ayant perdu son caractère obligatoire. En fait, le pacte avait été conclu pour 10 ans, sans aucune possibilité de dénonciation pendant cette période. Il est nécessaire d'indiquer que la décision de considérer la Déclaration de 1934 comme n'ayant plus de force obligatoire, a été prise après un refus préalable de la part de l'État allemand d’accepter les explications concernant la compatibilité de la garantie anglo-polonaise avec la Déclaration de 1934, explications que le Gouvernement polonais avait l'intention de fournir au représentant du Reich à Varsovie.
Bien que le Gouvernement polonais ne partage pas l'avis du Gouvernement allemand selon lequel le traité de 1934 aurait été violé par la Pologne, néanmoins, et si le Gouvernement allemand attachait de l'importance à ce que les relations polono-allemandes soient réglées par voie de traité, sur une base de bon voisinage, le Gouvernement polonais serait prêt à étudier toute suggestion de cet ordre, sous réserve des observations fondamentales exposées ci-dessus dans le présent mémorandum.
Accord anglo-polonais
Le Premier ministre : M. Chamberlain. — Le très honorable gentleman ; Chef de l'opposition, m'a demandé ce matin si je pouvais faire une déclaration au sujet de la situation européenne. Ainsi que je l'ai indiqué ce matin, le Gouvernement de Sa Majesté ne dispose d'aucune confirmation officielle des rumeurs concernant une agression projetée contre la Pologne, et il ne convient donc pas de présumer qu'il les tienne pour vraies.
Je suis heureux de profiter de cette occasion pour exposer de nouveau la politique générale du Gouvernement de Sa Majesté. Il a constamment préconisé l'ajustement, par la voie de libres négociations entre les parties intéressées, de tous les différends qui peuvent surgir entre elles. Il considère que telle est la procédure naturelle et appropriée quand de tels différents existent. À mon avis, il ne doit pas y avoir de question impossible à résoudre par des moyens pacifiques, et il ne voit pas que rien puisse justifier la substitution de la force, ou de menaces de recours à la force, à la méthode des négociations.
La Chambre ne l'ignore pas, certaines consultations se poursuivent actuellement avec d'autres gouvernements. Afin de rendre parfaitement claire la position du Gouvernement de Sa Majesté en attendant que ces consultations soient arrivées à leur conclusion, je dois informer la Chambre que, durant cette période, dans l'éventualité d'une action quelconque qui menacerait clairement l'indépendance polonaise, et à laquelle, en conséquence, le Gouvernement polonais jugerait vital de résister avec ses forces nationales, le Gouvernement de Sa Majesté se sentirait tenu de prêter immédiatement au Gouvernement polonais tout l'appui en son pouvoir.
Il a fourni au Gouvernement polonais une assurance à cet effet.
Les conversations avec M. Beck ont été fort étendues et ont démontré que les deux gouvernements étaient en complet accord sur certains principes généraux.
Il a été convenu que les deux pays étaient prêts à conclure un accord d'un caractère permanent et réciproque pour remplacer l'assurance temporaire et unilatérale donnée par le Gouvernement de Sa Majesté au Gouvernement polonais. En attendant la mise au point définitive de cet accord permanent, M. Beck a donné au Gouvernement de Sa Majesté l'assurance que le Gouvernement polonais se considérerait sous l'obligation de prêter assistance au Gouvernement de Sa Majesté dans des conditions identiques à celles prévues dans l'assurance temporaire déjà donnée à la Pologne par le Gouvernement de Sa Majesté.
Tout comme l'assurance temporaire, l'accord permanent ne serait pas dirigé contre un autre pays quelconque, mais aurait pour but d'assurer la Grande-Bretagne et la Pologne d'une assistance mutuelle dans le cas d'une menace directe ou indirecte contre l'indépendance de l'une des deux parties. Il a été reconnu que certains points, et notamment une définition plus précise des différentes façons dont pourrait se présenter la nécessité d'une telle assistance, demanderont un examen plus approfondi avant que l'accord permanent ne puisse être complété.
Il a été entendu que les conventions ci-dessus mentionnées n'excluraient, pour aucun des deux gouvernements, le droit de conclure des accords avec d'autres pays dans l'intérêt général de la consolidation de la paix. Le 15 janvier 1939, Mme Anne Vere Chamberlain, née Cole et Neville Chamberlain, devant le 10 Downing Street, résidence officielle et le lieu de travail du Premier ministre. Crédit photo : Keystone Press Agency Ltd. © National Portrait Gallery, London
Le Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et le Gouvernement polonais :
Désireux d'asseoir sur une base permanente la collaboration de leurs pays respectifs telle qu'elle résulte des assurances d'assistance mutuelle de caractère défensif qu'ils ont déjà échangées ;
Ont résolu de conclure un Accord dans ce but et ont désigné comme leur plénipotentiaires :
Le Gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord :
Le Très Honorable Vicomte Halifax, K.G.[The Most Noble Order of the Garter, l'Ordre de la Jarretière est un ordre de chevalerie fondé par Édouard III d'Angleterre en 1348 ; les nominations sont à la seule discrétion du souverain et sont généralement faites en reconnaissance d'une contribution nationale, d'un service public ou d'un service personnel au souverain ; L'emblème de l'ordre est une jarretière portant la devise, en français : " Honi soit qui mal y pense " en lettres d'or], G.C.S.I. [Order of the Star of India, l'Ordre de l'Étoile des Indes est un ordre de chevalerie fondé par la reine Victoria en 1861 ; il comprend des membres de trois classes : Chevalier Grand Commandeur, G.C.S.I / Chevalier Commandeur, K.C.S.I. et Compagnon, C.S.I.] G.C.I.E. [Order of the Indian Empire, l' Ordre de l'Empire des Indes est un ordre de chevalerie fondé par la reine Victoria le 1er janvier 1878 ; il comprend des membres de trois classes : Chevalier Grand Commandeur, G.C.I.E. / Chevalier Commandeur, K.C.I.E. et Compagnon, C.I.E.] Principal Secrétaire d'État des Affaires étrangères ;
Le Gouvernement polonais :
Son Excellence le Comte Edward Raczynski, Ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République polonaise à Londres ;
Lesquels ayant échangé leurs pleins pouvoirs trouvés en bonne et due forme, ont convenu des stipulations suivantes.
ARTICLE I
Si l'une des Hautes Parties Contractantes se trouvait engagée dans des hostilités avec une Puissance européenne à la suite d'une agression de cette dernière contre cette Haute Partie Contractante, l'autre Haute Partie Contractante apportera immédiatement à la Haute Partie Contractante engagée en des hostilités, tout le soutien et toute l'assistance en son pouvoir.
ARTICLE 2
I) Les stipulations de l'article I seront également applicables dans le cas d'une action quelconque de la part d'une Puissance européenne, qui menacerait clairement, directement ou indirectement, l'indépendance de l' une des Hautes Parties Contractantes, et serait d'une nature telle que la Haute Partie en question considérerait vital d'y résister avec ses forces armées.
2) Si l'une des Hautes Parties Contractantes était engagée en des hostilités avec une Puissance européenne en conséquence d'une action de cette Puissance menaçant l'indépendance ou la neutralité d'un autre État européen de façon à constituer une menace évidente à la sécurité de cette Haute Partie Contractante, les stipulations de l'article I seront applicables sans préjuger cependant des droits de l'autre État européen dont question.
ARTICLE 3
Si une Puissance européenne essayait de saper l'indépendance de l'une des Hautes Parties Contractantes par des processus de pénétration économique ou de toute manière, les Hautes Parties Contractantes viendront à l'assistance l'une de l'autre dans la résistance à de pareilles tentatives. Si la Puissance européenne dont question engageait en conséquence des hostilités contre l'une des Hautes Parties Contractantes , les stipulations de l'article I seront applicables.
ARTICLE 4
Les méthodes d'application des engagements d'assistance mutuelle prévue par le présent Accord sont établies entre les autorités navales, militaires et aériennes compétentes des Hautes Parties Contractantes.
ARTICLE 5
Sans préjuger des engagements ci-dessus, pris par les Hautes Parties Contractantes, d'apporter l'une à l'autre soutien et assistance mutuels immédiatement dès le début des hostilités, elles échangeront des informations complètes et promptes concernant tous évènements de nature à menacer leur indépendance et, en particulier, tous évènements qui menaceraient d'entraîner la mise en application desdites obligations.
ARTICLE 6
I) Les Hautes Parties Contractantes se communiqueront l'une à l'autre les termes de toutes les obligations d'assistance contre l'agression qu'elles auraient déjà contractées, ou qu'elles pourraient contracter dans l'avenir envers d'autres États.
2) Si l'une ou l'autre des Hautes Parties Contractantes avait l'intention d'assumer de telles obligations après l'entrée en vigueur du présent Accord, l'autre Haute Partie Contractante en sera informée, de manière à assurer le fonctionnement adéquat de l'Accord.
3) Toute nouvelle obligation que les Hautes Parties Contractantes pourraient assumer dans l'avenir, sera de nature à ne limiter ni les obligations prises aux termes du présent Accord, ni à créer indirectement de nouvelles obligations entre la Haute Partie Contractante qui ne serait point partie à ces obligations, et le tiers État dont question.
ARTICLE 7
Si les Hautes Parties Contractantes se trouvaient engagées en des hostilités en conséquence de la mise en application du présent Accord, elles ne concluront ni armistice, ni traité de paix, si ce n'est d'un consentement commun.
ARTICLE 8
I) Le présent Accord sera valable pour une période de cinq ans.
2) Faute d'être dénoncé six mois avant l'expiration de cette période, il continuera à demeurer en vigueur, chacune des Hautes Parties Contractantes ayant dès lors le droit de le dénoncer à tout moment moyennant préavis de 6 mois à cet effet.
3) Le présent Accord entrera en vigueur dès sa signature.
En foi de quoi, les Plénipotentiaires ci-dessus nommés ont signé le présent Accord et y ont attaché leur Sceau.
Fait en anglais, en double, à Londres, le 25 août 1939.
Un texte polonais fera subséquemment l'objet d'une entente entre les Hautes Parties Contractantes, et les deux textes seront dès lors authentiques.
L.S. Halifax / L.S. Edward Raczynski.
L'Ordre de la Jarretière est le plus ancien des ordres de Chevalerie de Grande-Bretagne. Chaque année, il est célébré par une procession et un service dans le parc du château de Windsor. Sur le Web
Histoire des relations anglo-allemandes
Compatriotes allemands,
Celui qui veut le mieux mesurer l'essor connu par l'Allemagne après sa déchéance, n'a qu'à voir le développement d'une ville comme Wilhelmshaven [ville portuaire du land de Basse-Saxe, au nord-ouest du pays ; en 1939, la ville abritait le chantier naval le plus important du IIIe Reich qui était la possession de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande entre 1935 et 1945, et avait en charge la réparation, la modification et l'entretien des navires de guerre ; à ce titre, il sera, comme la ville, une cible privilégiée des bombardements alliés et ce, dès les premiers jours des hostilités ; le plus grand cuirassé à flot d'Europe et le plus grand navire de guerre de la Kriegsmarine, le Tirpitz, y fut construit et mis à flot le 1er avril 1939, en présence du Chancelier du Reich ; les sous-marins U-Boots, abréviation d' Unterseeboot, sous-marin en Allemand, y furent également construits]. Aujourd'hui elle retentit à nouveau du puissant bruit du travail, alors qu'il y a seulement peu de temps c'était un lieu désolé et mort, presque sans droit à l'existence, sans perspective d'avenir. Il est bon de se remémorer le passé. Lorsque cette ville connut son premier essor, celui-ci coïncida avec la renaissance du Reich allemand qui suivit ses luttes pour l'unité. Cette Allemagne était un État de paix. À l'époque même où les nations soit-disant pacifiques et vertueuses menaient toute une série de guerres, cette Allemagne n'a alors connu qu'un seul but, sauvegarder la paix, travailler en paix, élever le niveau de bien-être de ses habitants et contribuer ainsi à la civilisation humaine et sérieuse. L'Allemagne du temps de paix a essayé, avec un labeur infini, avec son génie et sa ténacité, de façonner sa vie à l'intérieur et de s'assurer à l'extérieur une place convenable au soleil en participant à la concurrence pacifique entre nations.
Bien que cette Allemagne ait été pendant des dizaines d'années le plus sûr garant de la paix, et ne se soit adonnée elle-même qu'à ses occupations pacifiques, elle n'a pu empêcher d'autres peuples, et notamment leurs hommes d'État, de suivre cet essor avec des sentiments d'envie et de haine, et d'y répondre finalement par une guerre.
" Sosie du Bismark qui fut vainqueur, en tirant une seule salve de canons sur le croiseur de bataille britannique Hood, le Tirpitz menaçait clairement la puissance navale britannique et le danger qu’il représentait immobilisa durant de long mois les plus grands navires de la Home - Fleet, basés à Scapa Flow. " Sur le Web
Nous savons aujourd'hui par les documents de l'Histoire, comment l'Angleterre pratiqua systématiquement la politique d'encerclement d'alors. Nous savons par de nombreuses publications qu'en Angleterre on était d'avis qu'il était nécessaire d'abattre militairement l'Allemagne, parce que son anéantissement assurerait à chaque citoyen britannique une quantité plus grande des biens de ce monde.
Certes, l'Allemagne d'alors a commis des fautes, mais la plus grave de toute consista à voir cet encerclement et à ne pas s'en défendre à temps.
Une faute unique que nous pouvons reprocher au régime allemand de cette époque, c'est qu'il avait pleine connaissance du plan diabolique d'une attaque contre le Reich, sans avoir la force de décision d'y parer à temps et qu'il laissa se poursuivre cet encerclement jusqu'au moment où éclata la catastrophe. La conséquence fut la guerre mondiale.
Dans cette guerre, le peuple allemand a combattu héroïquement, bien que ses armements ne fussent nullement parfaits. Aucun peuple ne peut revendiquer la gloire de nous avoir battus. Et encore moins le peuple dont les hommes d'État prononcent aujourd'hui les plus grands mots.
L'Allemagne est restée alors invaincue sur terre, sur mer et dans les airs, et pourtant nous avons perdu la guerre. Nous connaissons la puissance qui a vaincu alors l'Allemagne : c'était la puissance du mensonge, le poison d'une propagande qui ne reculait devant aucune déformation de la vérité et en face de laquelle le Reich allemand d'alors, parce qu'il n'était pas préparé, se trouvait absolument désarmé.
Lorsque les quatorze points de Wilson [Thomas Woodrow, 1856-1924, 28eme Président des États-Unis d'Amérique : 1913-1921 ; "... Le président Wilson s’exprime devant le Congrès le 8 janvier 1918. Il récapitule les buts de guerre poursuivis par les États-Unis neuf mois après leur entrée en guerre contre l’Allemagne : 6 avril 1917. [...] Les « quatorze points » portent à la fois sur le règlement de la guerre et sur l’établissement d’un nouvel ordre international propre à garantir la paix., ... " ; source] furent proclamés, beaucoup de compatriotes allemands, surtout les hommes " dirigeants " de l'époque, virent dans ces quatorze points non seulement la possibilité de mettre fin à la guerre mondiale, mais aussi d'amener une pacification définitive de tous les peuples de cette terre. Ce devait être une paix de réconciliation et de compréhension, une paix qui ne devait connaître ni vainqueurs, ni vaincus, une paix sans indemnités de guerre, une paix d'égale répartition des territoires coloniaux, et d'égale pris en considération des desiderata coloniaux. Une paix qui devait trouver son couronnement suprême dans une société groupant toutes les nations libres. Et comme garantie de l'égalité de droit, cette paix devait faire apparaître comme superflu qu'à l'avenir les peuples eussent encore à supporter les armements qui étaient, disait-on, un si lourd fardeau pour eux autrefois. Par conséquent désarmement, et désarmement de toutes les nations! L'Allemagne, disait-on, doit donner le bon exemple, et tous devaient s'engager à imiter son désarmement. Mais, à cet effet aussi, ce devait être la fin de l'ère de la diplomatie dite secrète. Tous les problèmes intéressants les peuples devaient être débattus et traités librement, au grand jour, et surtout le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes devait être désormais définitivement stabilisé et élevé au rang de facteur capital dans l'histoire future de l'humanité. L'Allemagne a cru à ces promesses. Y faisant confiance, et après s'être fait confirmer que les Alliés approuvaient ces déclarations, elle a déposé les armes. Et c'est alors que commença un parjure tel que l'histoire mondiale n'en a encore jamais connu de pareil. Dès que notre peuple eut déposé les armes, ce fut le début d'une époque de chantage et d'oppression, de spoliation et de mise en esclavage.
Plus du tout question de paix sans vaincus ni vainqueurs, mais un verdict damnant le vaincu pour des temps illimités. Plus du tout question de droits égaux, mais le droit d'un côté, l'injustice et l'absence de droit de l'autre. Spoliation sur spoliation, chantage sur chantage en furent les conséquences. Dans ce monde démocratique personne ne s'est soucié des souffrances de notre peuple. Des centaines et des centaines de milliers de gens sont morts en temps de guerre, non pas sous le feu de l'ennemi, mais du fait du blocus de la faim. Et lorsque la guerre fut terminée, ce blocus fut maintenu encore pendant des mois et des mois, afin de pouvoir faire davantage pression sur notre peuple.
Les " Quatre Grands " , de gauche à droite : David Lloyd George, Grande-Bretagne, Vittorio Orlando, Italie, Georges Clemenceau, France, et Woodrow Wilson, États-Unis, les principaux architectes du Traité de Versailles. Crédit photo : National Archives, Washington, D.C.
À suivre...
Livre bleu anglais n° I, Documents concernant les relations germano-polonaises et le début des hostilités entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 3 septembre 1939, présenté au Parlement par Ordre de Sa Majesté par le Secrétaire d' État aux Affaires étrangères ; traduction Autorisée et Officielle du document publié par His Majesty's Stationery Office, Paris, 1939, pp. 28-38
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