Alors que les autorités exigent du " cueilleur-chasseur de subventions publiques " éolien de " provisionner une garantie financière pour le démantèlement de chaque éolienne " d'un montant unitaire de 50 000€*, ici, le promoteur qui est obligé par le Conseil d'État de démanteler son usine, fait tomber les masques sur le vrai coût d'une telle opération : "... les pertes induites à 1 500 000 €. " Le calcul est vite fait : 500 000€ par machine!** Bien sûr, certains nous ferons remarquer que ce cas est particulier, qu'habituellement, etc. ; n'empêche que nous sommes TRÈS AU-DELÀ du montant de la caution exigée et, l'exceptionnalité de la situation, si tel est la cas, ne justifie pas tout.
Merci au promoteur pour ce moment de vérité
P.S : nous ne vous parlons même pas de l'empreinte carbone du chantier!
* "... L’arrêté du 22 juin 2020 « portant modification des prescriptions relatives aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent », outre ses dispositions sur les installations éoliennes elles-mêmes, statut sur la protection de l’environnement, les distances d’éloignement et sur les règles de démantèlement et la gestion des déchets d’un parc éolien en fin de vie. [...] cet arrêté demande aux exploitants de provisionner une garantie financière pour le démantèlement de chaque éolienne et ce, dès la mise en service du parc. Selon les règles de calcul actuelles, ce montant est de 50 000 €/ par éolienne de 2 MW et 25 000€ par MW supplémentaire, couvre les coûts compris entre 50K€ et 80K€ en fonction des spécificités : le montant des garanties financières est réactualisé chaque année par l’exploitant... "
Source
** À noter, qu'en Allemagne, les sommes provisionnées pour le démantèlement des éoliennes dépendent des régions : länder. Le décret de 2015 du Land Rhénanie-Westphalie, permet notamment à l´autorité locale de demander 6,5% de l´investissement total comme garantie financière pour la déconstruction d´une éolienne. : § 5.2.2.4 " Rückbauverpflichtung ", décret . Ce qui correspond à un provisionnement de 715 000 € pour une machine telle que l' Enercon E 126, dont le coût à la construction est de 11 millions d'euros.
Sur le Web
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Trédias. « Un chantier hors norme » : annulé par la justice, le parc éolien en pleine déconstruction
Le promoteur du parc éolien de Trédias, Côtes-d’Armor, BayWar. e avait entamé le chantier avant que le Conseil d’État n’annule l’autorisation d’implantation. Il doit aujourd’hui remettre le site dans l’état initial. Pas si simple.
Une noria de camions bennes traverse dans un nuage de poussière la campagne de Trédias, Côtes-d’Armor,
depuis deux semaines. Les engins sont chargés de dizaines de tonnes de
béton issu du chantier de déconstruction des socles des trois éoliennes
qui devaient être installées cette année.
Des brises roches de 70 tonnes grignotent les 500 m3 de béton de chaque socle d’éolienne | OUEST-FRANCE
Ce parc éolien ne verra jamais le jour, annulé par une décision de justice du Conseil d’État le 17 décembre 2021 sur la base d’un effet d’écrasement et de trouble des commodités de voisinage. Un soulagement pour les membres de l’Association pour la préservation du territoire et de l’environnement des riverains de la Rosette, Apterr, qui ont bataillé pendant huit ans devant les tribunaux pour obtenir l’abandon du projet par le promoteur de et la remise en état du site originel.
1 500 m³ de béton, 150 tonnes de ferrailles
Une catastrophe pour Can Nalbantoglu, le président de BayWar. e France. Bilan : trois socles de bétons armés à détruire, soit 1 500 m3 de béton et 150 tonnes de ferrailles. « C’est un chantier hors norme, reconnaît William Roumier, le chef de chantier de l’entreprise Kerleroux de Brest chargé de la démolition. Si nous avons déjà détruit des parcs éoliens en fin de vie, nous n’avons jamais été appelés pour détruire des socles qui ne supporteront jamais d’éolienne. »
Sur le chantier, des tonnes de ferrailles doivent être retirées. | OUEST-FRANCE
De son côté, l’entreprise BayWar. e est parvenue à revendre les éoliennes qui étaient stockées sur un site à Montoir et à réutiliser le poste électrique de livraison qui a été transféré cet été sur le parc éolien de Merdrignac-Illifaut. L’addition s’avère tout de même salée puisque le promoteur estimait l’arrêt des travaux, la remise en état du site et les pertes induites à 1 500 000 €.
« Notre matériel casse »
De son côté, l’entreprise Kerleroux essuie quelques difficultés. « Nous avons besoin de trois semaines par éolienne, pour briser un socle de béton particulièrement résistant et couper la ferraille dont certaines tiges d’acier s’enfoncent à plus de 5 m dans le sol, explique William Roumier. Nous sommes obligés de décaisser tout autour avant de grignoter le béton ultrarésistant avec nos brises roches de 70 tonnes et nos pinces hydrauliques géantes. Et c’est tellement dur que notre matériel casse souvent ! »
Plusieurs centaines de camions se sont relayés depuis deux semaines pour enlever le béton qui sera broyé et réutilisé. Ensuite, les engins de l’entreprise Colas réaliseront le terrassement avant de recouvrir le site de terre végétale pour permettre la reprise des cultures. Le chantier sera achevé d’ici à la fin août promet le chef de chantier.
Sur le Web
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