France, production d'électricité : l'appel du " vide "?

En matière de grande catastrophe publique, toujours privilégier la connerie au complot. La connerie est à la portée de tous, c'est donc assez largement répandu. Le complot nécessite beaucoup d'intelligence et d'organisation, c'est très rare. "
    Michel Rocard, 1930-2016

Photo : AP

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Production électrique nationale : au pied du mur, sans échelle, mais dans l’incantation

Gérard Petit
2022 01 10

  Alors que les périls montaient, beaucoup de propos publics ont été tenus destinés à rasséréner une opinion dont l’inquiétude pointait, mais ces arguments ont été jugés faussement rassurants, voire mensongers, par les professionnels.
  Récemment, face à une réalité préoccupante, la Ministre de l’Environnement, dont l’autorité couvre aussi l’Industrie, a feint de s’étonner que le système de production électrique français, dévoyé depuis des années, soit arrivé au pied d’un mur infranchissable.

Tout comme Marc-André Leclerc (CA), alpiniste et grimpeur en solo, 1992-2018, le système électrique français et européen font de la corde raide...

  En réaction tragi-comique, la Ministre a tancé les acteurs du secteur, car ils seraient frappés de léthargie, mais pourtant dotés de « super-pouvoirs », qu’il suffirait juste d’activer.
  Pensait-elle à ceux du « Passe muraille » de Marcel Aymé, dont on doit rappeler qu’à force d’user et
d’abuser de la martingale, il a fini prisonnier d’un mur ?

Intermittences renouvelables…. à l’envi !
  Depuis de longues années, l’évolution de la structure de l’appareil de production électrique national a été guidée par une boussole idéologique, sans vouloir considérer qu’accroitre massivement les EnRi (0), tout en diminuant significativement les moyens pilotables, mettraient fatalement le système en état de grande vulnérabilité technique et économique.
  En fermant prématurément les dernières centrales brulant du charbon ou du fioul, appelées pour « passer » les pointes de consommation, certes émettrices de CO2, mais fonctionnant très rarement, et en arrêtant les deux réacteurs de Fessenheim alors que l’ EPR de Flamanville accumule les retards, les décideurs ont placé la France en situation de dépendance électrique. En l’état, la puissance « intra-muros » mobilisable de façon sûre, ne permet plus de faire face aux périodes récurrentes de forte consommation, sans parler de situations plus exceptionnelles, mais dont la probabilité d’occurrence reste significative.
  L’implantation massive d’EnRi (1) moyens sur lesquels on ne peut vraiment compter, leur production étant décorrélée des besoins, n’apporte statistiquement qu’une faible contribution aux moyens mobilisables. Truisme éventé, le « foisonnement » vanté des productions aléatoires n’est nullement constaté, et ne permet pas de garantir un talon fiable de production.
  Tout au contraire, on rencontre régulièrement des situations de mode commun, comme le récent anticyclone qui a installé sur la France et même sur toute une partie de l’Europe, une lentille froide et stable. Cette situation n’a permis qu’une infime contribution des éoliennes, conjuguée avec une faible efficacité du solaire PV, faible hauteur du soleil, nébulosité, alors que le froid, chauffage, et la
brièveté des jours, éclairage, accroissaient mécaniquement les consommations d’électricité.

Nucléaire : reddition au-delà, résistance en deçà
  En France comme en Allemagne, éoliennes et panneaux PV ont été présentés comme un moyen efficace pour faire reculer le nucléaire, car derrière les autres bonnes raisons avancées, c’est bien cet objectif qui est d’abord visé par les écologistes, les « vrai de vrai », dont c’est le signe de reconnaissance.
  Le but est atteint en Allemagne, les derniers réacteurs fermeront en 2022, alors que le nucléaire a représenté jusqu’à 30% de la production électrique, un recul rendu possible parce que le pays a conservé l’essentiel de ses moyens de production conventionnels, charbon, lignite, gaz, malgré le développement massif des EnRi.
  Il en va tout autrement en France, car bien que le pays se hérisse partout d’éoliennes et se couvre de champs solaires PV, la flotte nucléaire serait demeurée la même, si les deux réacteurs de Fessenheim n’avaient pas été arrêtés pour des raisons politiciennes, au passage, une bêtise insigne que la situation présente souligne douloureusement, et non parce la contribution des nouveaux moyens EnRi le permettait. En effet, en France, le nucléaire reste vital à la marche et à l’équilibre du système, tout comme le parc fossile en Allemagne.
  Les écologistes français ont donc de quoi être déçus, mais plutôt que de constater une réalité technique, ils incriminent volontiers un lobby qui ferait efficacement de la résistance !
  Certes, depuis l’avènement des EnRi, les conditions d’exploitation des réacteurs ont changé, en particulier parce que leur plan de charge, qui continue globalement à suivre les évolutions « naturelles » de la consommation, à la maille journalière et saisonnière, se trouve affecté, tout comme ceux de l’hydraulique et des centrales à gaz, par la nécessité de fonctionner en miroir des productions aléatoires des EnRi, qui sont prioritaires pour l’accès au réseau (2).
  Malgré la multiplication des EnRi, l’énergie qu’elles produisent reste faible en regard d’une puissance installée déjà très importante, mais coups de vents et coups de soleil peuvent apporter, temporairement, de fortes contributions en puissance, part que les autres fournisseurs du réseau alors en lice doivent instantanément céder afin que production et consommation s’équilibrent : et symétriquement quand le vent faiblit ou quand le soleil se voile.
  Malgré une contribution modeste, les EnRi perturbent donc très fortement le système électrique, générant d’importantes fluctuations, qui se superposent aux variations naturelles de la consommation, mais rendent aussi les prévisions de production plus aléatoires, nonobstant
d’indéniables progrès dans l’exercice.

On atteint l’acmé
  Longtemps « château d’eau électrique de l’Europe », grâce à une forte base nucléaire, un appoint hydraulique souple et performant et des moyens de pointe thermiques bien dimensionnés, la France se trouve aujourd’hui en forte insécurité électrique, devenue largement dépendante de ses voisins.
  Depuis plusieurs années déjà, nous ne savons plus faire face aux pointes de consommation sans appel aux autres pays, même si nous étions, et restons, exportateurs nets sur un exercice.
  C’est d’autant plus préoccupant que concernant les appareils de production de nos voisins, Belges et Allemands, particulièrement, des décisions déjà prises et de nouvelles orientations, vont réduire sensiblement leurs possibilités d’exportations.
  La situation française ne s’est pas dégradée en un jour, mais l’absence, pendant des années, de tout investissement dans des moyens de production pilotables, ceux qui permettent au mix électrique de répondre à la demande de consommation, en toutes circonstances, est la cause principale de ce marasme.
  En effet, ce qui a aujourd’hui tous les traits d’un aveuglement, est longtemps apparu comme un chemin éclairé, et il est bien regrettable que désormais, il nous fasse côtoyer régulièrement le « blackout ».
  Mais cette évolution, dont les effets étaient pourtant prévisibles, car on bousculait des fondamentaux électriques, n’a pas été infléchie, et ce n’est que tout récemment, plus par opportunité politique que par réalisme, malgré des constats accablants, que les lignes de pensées ont commencé à bouger, sans qu’un changement concret ne se dessine encore.
  Certes, jusqu’ici la consommation électrique du pays restait stable, les nouveaux usages étant compensés par une meilleure efficacité énergétique, mais les perspectives sont toutes différentes, le vecteur électrique décarboné est désormais privilégié dans les nouvelles politiques vertes et les prévisions longtemps égales, ont été revues en hausse très sensible.
  Mais il n’a pas été nécessaire de devoir faire face à un accroissement significatif des consommations, encore en devenir, pour se trouver au pied du mur, car les politiques électriques idéologiques, menées depuis des années, droite et gauche confondues, ne pouvaient qu’y conduire.
  Tout d’abord, hors le lancement de l’ EPR, 1650 MWe, par le gouvernement Villepin, en 2007, suivi du Golgotha qu’on sait, et la construction d’une unité CC-gaz, 450 MWe, qui devrait démarrer début 2022, dévolue au soutien électrique de la Bretagne, aucun investissement n’a été réalisé, ni même engagé, s’agissant de moyens de production pilotables.
  À contrario, des investissements massifs ont été réalisés par des acteurs privés et partiellement publics (3), durant ces quinze dernières années dans le domaine des EnRi. Un discours public accompagnant ces installations, une action publique facilitant leurs implantations et un soutien public compensant leur absence de compétitivité, ont permis une réification de cette politique univoque. La France s’est ainsi rapidement piquetée de mats éoliens, de plus en plus hauts, et recouverte de champs solaires PV : de plus en plus vastes.
  À la petite cohorte qui a regimbé, on a doctement coupé l’argument, affirmant qu’on ne faisait que commencer à rattraper le honteux retard pris sur nos voisins, déjà convertis, et de longue date, aux EnRi.
  Que les choix antérieurs du pays, appui sur un mix hydro-nucléaire, aient largement justifié qu’on ne se lance pas à corps perdu dans le déploiement des EnRi, n’a guère pesé en face de la nouvelle pensée unique, alors qu’aucun retour d’expérience ne remet en cause le bien-fondé des politiques précédentes, bien au contraire.
  Qu’on ne puisse compter sur la fiabilité de ces nouveau producteurs, soumis par essence à la contingence : Eole soufflant ou s’essoufflant, et Ra faisant relâche toutes les nuits, sans considérer d’autres impondérables s’invitant, soleil bas en hiver, nuages, anticyclones ou tempêtes,.., n’a pas pesé lourd dans les considérants.
  Ces situations adverses ont été balayées par des arguties telles que : « il y a toujours du vent quelque part », ou « la performance des capteurs solaires ira croissant », mais surtout, on avançait que le progrès des stockages résoudrait d’un coup ces problèmes. Mieux, en redimensionnant généreusement les interconnexions, on allait créer la fameuse « plaque de cuivre européenne » et les creux et les bosses de production se nivelleraient naturellement.
  Comme dit, les partisans des EnRi mettaient aussi en avant les progrès de la prévision, mais savoir prédire un anticyclone d’une durée de huit jours, ce qui, au passage, ne relève pas de l’exploit, ne donne pas pour autant la manière de compenser le déficit.
  Autre aspect, s’agissant de l’Europe de l’Ouest, on observe des régimes de vents assez semblables, il n’y a du vent nulle part, et les carences s’additionnent, ou il y a du vent partout : et c’est un trop
plein généralisé difficile à gérer.

Eclipse nucléaire, mais pas seulement
  Mais c’est indéniablement la faible disponibilité actuelle du parc de production nucléaire qui a mis en évidence la vulnérabilité de notre système électrique.
  Ce bas historique est la conjonction de plusieurs facteurs, certains inévitables et d’autres plus contingents.
  Sans surprise, l’antienne « des œufs tous placés dans le même panier » n’a pas tardé à resurgir, sans plus de fondements que précédemment, l’origine du problème se situant basiquement dans une absence structurelle de marges, qui met immédiatement le système en tension, curieuse magie de mots…, dès que l’outil « cœur du système = le nucléaire », accomplit une moindre performance.
  AC Lacoste, un ancien Président de l’ ASN avait, durant ses mandatures, attiré l’attention des Pouvoirs Publics sur ce point crucial (4). La réponse à ces alertes a été la multiplication de sources EnRi et de messages trompeurs, faisant accroire qu’ainsi on résolvait le problème.
  Pour que soit permise la poursuite de leur exploitation, les réacteurs doivent demeurer en conformité avec des normes constamment évolutives, conformément à la politique nationale de sûreté nucléaire qui impose d’intégrer continument le retour d’expérience et l’évolution des connaissances : la France étant singulière en la matière.
  Ces dispositions réglementaires imposent souvent de devoir modifier les installations, ces travaux étant réalisés à l’occasion des arrêts pour rechargement des réacteurs, durant lesquels on effectue également la maintenance des installations : courante ou exceptionnelle, comme le remplacement de gros composants. L’empilement des taches durant ces arrêts, conduit souvent à allonger leurs durées, particulièrement lors des révisions décennales, où un check-up très complet est prévu.
  Bien en amont de la difficile période actuelle, décrite supra, EDF avait dû satisfaire aux injonctions de l’ ASN, 2016 10, demandant que soient réalisés des contrôles sur la teneurs en carbone de l’acier de certains générateurs de vapeur, composant du circuit primaire, sur 12 réacteurs, sans attendre leur prochain arrêt programmé.
  Ces opérations spécialisées pour lesquelles il a fallu trouver les professionnels qualifiés, souvent déjà à l’œuvre sur d’autres centrales, ont profondément désorganisé la véritable horlogerie que constitue l’organisation des opérations de rechargement, de maintenance et de modifications des réacteurs en exploitation. D’autres décisions très conservatoires de l’ ASN, ont également contribué à la désorganisation du système de production (3)
  En aval de tels chamboulements, pouvoir retrouver une organisation optimale, c’est-à-dire, à moyens donnés, permettant de réduire au maximum l’indisponibilité des réacteurs, plusieurs années sont nécessaires et nous sommes encore en plein transitoire.
  Mais dans l’intervalle, la pandémie de Covid a surgi, entraînant d’importants retards dans la réalisation des chantiers, afin que les intervenants, lorsqu’ils étaient disponibles, puissent travailler dans le strict respect des consignes sanitaires. Un nouveau coup dur et une nouvelle désorganisation encore plus profonde.
  Tout récemment, 2021 12, à la faible disponibilité historique du parc nucléaire, conséquence des raisons exposées, est venue s’ajouter la mise à l’arrêt des quatre réacteurs supplémentaires, il se trouve, malheureusement, que ce sont les plus puissants, 1450 MWe, afin de devoir effectuer des contrôles, mais sur deux d’entre eux, des travaux importants sont d’ores et déjà à prévoir. La loi des
séries, forme civile…., semble s’appliquer roidement.

Même dans l’hypothèse où….
  Cependant, même en imaginant que l’ensemble des réacteurs soient disponibles en même temps, au moment des périodes de fortes demandes, l’un des objectifs clés des plannings de rechargement et de maintenance, et une situation qu’on pouvait rencontrer dans le passé, cela ne suffirait pas, loin s’en faut à combler l’important déficit qu’on a laissé se creuser.
  En effet, même en imaginant concomitamment, une très bonne disponibilité de tous les autres moyens de production pilotables, hydraulique, gaz, charbon, fioul, le compte n’y serait pas, sans devoir imaginer des situations météorologique exceptionnelles.
  Ce calcul exclut évidemment les EnRi dont la disponibilité est totalement aléatoires, d’autant que les pics de consommation d’hiver peuvent correspondre à des conditions adverses pour le solaire, inexistant ou très faible, comme pour l’éolien : conditions anticycloniques durables.
  Le retrait prématuré de moyens pilotables, charbon, fioul, additionné à l’arrêt des réacteurs de Fessenheim, ont créés un fossé impossible à combler sans devoir compter systématiquement sur les importations.
  Jusqu’ici, on a toujours su trouver ailleurs le complément, souvent à prix élevés et même à prix d’or, comme dans la période actuelle, mais cette situation n’apparaît pas durable quand on observe les évolutions prévisibles des mix électriques où nous puisons notre appoint.
  En effet, tous ces pays ont développé massivement les EnRi, dont les productions prioritaires rendent de moins en moins rentables les autres moyens, souvent fossiles, que les producteurs chercheront logiquement à réduire au juste besoin nationaux, d’autant que leurs coûts de production sont désormais grevés par une taxe carbone qui s’envole.
  Or c’est justement cette marge, encore existante aujourd’hui chez nos voisins, mais qui va fondre
demain, qui permet à la France électrique de ne pas sombrer.

N’habite pas à l’adresse indiquée…
  Préoccupée, à raison, par la situation actuelle, Madame Pompili s’est spontanément tournée vers EDF pensant y trouver les leviers qu’il faudrait activer pour sortir de l’impasse, mais c’est se tromper d’adresse. Nous ne sommes plus au temps où EDF avait, seule, la charge d’assurer l’équilibre production-consommation en temps réel et en prévision MT-LT, tâche dont elle s’acquittait fort bien. EDF n’est plus aujourd’hui qu’un des contributeurs, le plus gros certes, mais qui a été dépossédé par la loi (5) des missions précédemment décrites.
  Aujourd’hui c’est RTE (6) qui a la charge d’assurer la continuité de la fourniture et de préparer l’avenir électrique et c’est donc vers cet organisme que la Ministre aurait dû se tourner.
  Mais force est de constater que RTE a largement cédé aux orientations politiques à la mode, le réseau accueillant ad libitum les EnRi et se restructurant en conséquence, créant mille et une nouvelles liaisons pour raccorder, à prix d’or, ces sources diffuses. Par ailleurs RTE n’a pas suffisamment alerté les Pouvoirs Publics sur la nécessité de posséder un volume idoine de sources pilotables, laissant fermer sans mot dire une grande partie des centrales charbon et fioul dévolues au passage des pointes et n’objectant nullement à l’arrêt de Fessenheim.
  Par ailleurs RTE était bien au fait, et de longue date, c’est son rôle !, que le parc nucléaire national allait connaître un creux sensible et durable de disponibilité, compte tenu des lourds travaux exigés par l’ ASN, pour autoriser la poursuite de l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans, sans même parler des très conséquentes dispositions « post-Fukushima » qui concernent tous les réacteurs et même l’ EPR de Flamanville.
  La pandémie de Covid et les retards industriels, usines, chantiers, qu’elle a provoqués, ont encore creusé un déficit de production, devenu permanent et non limité aux pointes, et mettant assurément le système en danger. La dépendance aux importations (et donc aux possibilités techniques de nos voisins) est devenue totale et l’absence de marges pilotables s’est révélée particulièrement délétère.
  Notre système est désormais dépendant de sources aléatoires, si le vent souffle, (comme en cette toute fin d’année) nous devenons même capables d’exporter, mais si le vent tombe, comme à la mi-décembre, il nous faut importer très significativement.
  Longtemps, rapports annuels et communiqués réguliers de RTE, ont omis d’attirer l’attention sur ces périls qu’on pouvait augurer et ce n’est que récemment que la tonalité a changé, avec des alertes sur le passage des hivers à venir, sans qu’elles provoquent d’ailleurs aucune réaction pratique…jusqu’aux vains affolements récents.


(0) : EnRi : énergie électrique renouvelable intermittente : Solaire PV, éolien, onshore et offshore.
(1) : Puissance installée 2021, en GWe : Nucléaire : 61 ; Gaz : 12,5 ; Charbon : 3 ; Fioul : 3,4 ; Hydraulique : 25,7 ; Eolien : 17,6 ; Solaire ; 10,4 ; Bioénergie : 2,7 . À noter : évolution 2019/2020 : Eolien +7% ; Solaire + 9%
  Production 2020, TWhe : Nucléaire : 67,1 %, -12% ; Gaz : 6,9%, -10% ; Hydraulique : 13%, + 8% ; Eolien : 7,9%, +17% ; Solaire : 2,5%, +2% ; Bioénergie : 2% : inchangé.
(2) : De par le Code de l’Energie et aussi de par la règle économique retenue qui veut que le réseau appelle les contributeurs par ordre croissant de coûts marginaux de production, ceux des EnRi étant très faibles.
(3) : EDF-Renouvelables, ENGIE, les grandes utilities européennes, E.ON, Vattenfall, et les majors des hydrocarbures (Total, Shell ou encore Equinor : ex-Statoil.
(4) : Outre AC Lacoste Président de l’ ASN, D Maillart, le second Président de RTE avait lui aussi alerté sur des choix qu’il jugeait problématiques. Ses successeurs, F Brotte et X. Piechaczyk, n’ont pas relayé ces préventions, bien au contraire.
(5) : La directive européenne de décembre 1996 a imposé une séparation de gestion des entités chargées, d’une part, du développement de l’exploitation et, d’autre part, de la maintenance du réseau de transport4.
  La loi du 10 février 2000, a transposé en droit français cette obligation en instituant RTE en tant que gestionnaire du réseau indépendant d’EDF d’un point de vue comptable financier et managérial.
(6) : RTE exploite, maintient et développe le réseau à haute et très haute tension. Il est le garant du bon fonctionnement et de la sûreté du système électrique. Les lignes à basse et moyenne tension françaises ne sont pas du ressort de RTE (ce qui ne va pas sans difficulté, il arrive en effet que la production d’éoliennes ou de panneaux PV « remonte » par les lignes MT pour alimenter le réseau HT).

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