ÉNERGIES RENOUVELABLES, ÉOLIEN : L' ÉTAT ET LES FRANÇAIS SE FONT TOUJOURS FAIRE LES POCHES ET PAS LE CONTRAIRE

  Ah! Heureux " cueilleur-chasseur d'argent public " éolien, ta petite entreprise ne connaît pas la crise et ce, malgré les bouleversements énergétique et géopolitique en Europe. Quelque soit la situation ou les conditions : TU GAGNES LE JACKPOT... D'ARGENT PUBLIC! Pas belle la vie!? Et, cerise sur le gâteau, l'avenir s'annonce encore plus prometteur avec le Projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables. ROYAL AU BAR!
  Et dire que tout ton bonheur, tu ne l'a pas gagné à " la sueur de ton front ", cela se serait, non, mais tu le dois bien, à tes partenaires indéfectibles, à ton assurance-vie, depuis le début des années 2000, que sont l'État, quelqu'en soit la majorité, et le monde politique en général. L'État qui va même, apparemment, jusqu'à te concocter le contrat parfait qui t’octroie une " porte de sortie ", qui te permet de partir sans payer quand le moment est venu de régler ta tournée. MAGISTRAL! D'aucuns considéraient, à juste titre, que cela relèverait de la faute professionnelle ou, tout du moins, de l'erreur impardonnable de la part des services de l' État? ; sauf, à considérer, que cette " erreur " n'en
pas une...
   Quelle bien belle histoire!... Sauf, qu'au final et, quelqu'en soit la raison, c'est bien, encore et toujours, les Français qui payent financièrement mais, aussi, cette fois ci, sanitairement, et la planète, qui attend toujours, en vain, les secours qui lui garantiront un avenir vraiment meilleur.*
   " La France ne mourra que de Paris "
Napoléon Ier, 1769-1821

* En Europe, l'Allemagne a la plus grande puissance éolienne installée avec ~64 Gigawatt : GW ; il est aussi le plus gros émetteur d' émissions de gaz à effet de serre, avec ~840 millions de tCO2e.

 

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" Contrairement à ce qu'elle affirme, la filière éolienne ne rapporte pas d'argent à l'État "

Patrice Cahart et Arnaud Casalis

  FIGAROVOX/TRIBUNE - La Commission de régulation de l'énergie, CRE, estime à 30,9 milliards d'euros les gains pour l'État liés aux énergies renouvelables, en 2022 et 2023. Patrice Cahart et Arnaud Casalis, administrateurs du Cérémé, think tank, expliquent pourquoi ce chiffre est selon eux fallacieux.
  Patrice Cahart est inspecteur général des finances, auteur de La Peste éolienne, Éd. hugo Doc, 2021, et administrateur du Cérémé, le Cercle d'étude réalités écologiques et mix énergétique, un think tank spécialisé dans l'étude des mix énergétiques.
  Arnaud Casalis est ancien commissaire aux comptes et membre de la commission services publics de l'Ordre des Experts comptables. Il est aussi administrateur du Cérémé.

  À la suite d'une délibération de la Commission de régulation de l'énergie, CRE, du 3 novembre 2022, les acteurs des filières d'énergies renouvelables ont annoncé à grand fracas que leurs activités fourniraient au budget de l'État des recettes cumulées de 30,9 milliards d'euros au titre de 2022 et 2023. À elle seule, la filière éolienne prétendait verser 70 % de cette somme soit 21,7 milliards d'euros. Belle annonce ! Mais faut-il la prendre pour argent comptant ?
  Non, car la réalité, c'est que les énergies renouvelables, l'éolien en particulier, sont très subventionnées et grèvent lourdement le budget de l'État.

Alors, où est la supercherie ?

  Mis à part les exploitations anciennes sous obligation d'achat, offrant une totale garantie de rémunération en quantité et en prix, les éoliennes relèvent de deux régimes de subventions, non obligatoires.

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  Le premier, c'est celui du complément de rémunération à « guichet ouvert », qui est applicable à toutes les exploitations récentes d'un maximum de 18 mégawatts, MW, et six engins. Dans ce régime, si l'exploitant vend son courant sur les marchés pour un montant inférieur à un prix contractuel, prix garanti, l'État lui verse la différence. Au contraire, si le prix de vente sur les marchés excède le prix garanti, l'État prend l'excédent. Le prix garanti est actuellement de l'ordre de 92 € le MWh, c’est-à-dire près de 2,5 fois celui de 42 € le MWh auquel EDF est tenue de vendre son électricité à des distributeurs concurrents : ARENH ou « Accès régulé à l'électricité nucléaire historique ».
  Le second régime est prévu pour les installations éoliennes qui dépassent les limites de taille indiquées ci-dessus et qui remportent un appel d'offres. Le prix garanti est ici celui qui résulte de l'appel d'offres. Il est plus bas que pour le guichet ouvert, mais fonctionne de la même manière.
  Ces deux régimes de droits à subvention s'appliquent, pour chaque éolienne concernée, durant quinze ou vingt ans. Ils ont été conçus pour garantir une rentabilité certaine aux opérateurs d'énergies renouvelables. Depuis leur création jusqu'en 2021, ils ont fonctionné dans un seul sens, car les cours du marché de l'électricité étaient assez bas : toujours des subventions, jamais de reprise par l'État. Un exploitant éolien moyen avait un prix de revient de l'ordre de 75 € le MWh, vendait son courant sur le marché pour un prix de l'ordre de 50 €, recevait de l'État un complément de rémunération d'environ 42 € : soit 92-50. Il bénéficiait d'une coquette marge bénéficiaire de 18,5 %. Peu de secteurs économiques peuvent se l'offrir. Pour beaucoup d'opérateurs, les subventions constituaient la moitié du chiffre d'affaires !
  L'année 2022 ayant connu des bouleversements inattendus — guerre en Ukraine et arrêts de centrales nucléaires en France — le prix de l'électricité s'est envolé à des sommets, jusqu'à 2000 € le MWh sur le marché européen. D'où un enrichissement énorme et sans risque pour les exploitants éoliens. Le promoteur moyen a pu vendre chaque MWh à 500 €, d'où un profit de 425 €, soit 500-75, et une marge bénéficiaire de 85 %. Mieux encore : un opérateur qui achète du courant à EDF au prix de faveur de 42 € le MWh, ARENH, et le revend 500 € sur les marchés s'octroie un profit de 458 €.
  Dans les ministères, on a cru néanmoins que la majeure partie de ce pactole — 30,9 milliards d'euros sur les énergies renouvelables dont 21,7 Md€ sur la seule filière éolienne — allait revenir à l'État. Tout ce qui aurait dépassé les prix garantis, échelonnés de 60 € à 100 € le MWh, aurait pris la direction de Bercy. Voilà qui permettait de financer le bouclier tarifaire des particuliers et les aides aux industriels énergivores.
  Dans ce beau système, ce ne sont pas les filières d'énergies renouvelables qui créent ces recettes exceptionnelles pour l'État, mais bien une hausse exceptionnelle et conjoncturelle des prix de marché.
  Las ! Nombre d'opérateurs malins sont sortis préventivement des contrats, de façon à ne rien reverser à l'État. Il faut croire que ces contrats, dont les termes sont secrets, étaient bien mal rédigés. Selon la CRE, « ces résiliations entraînent une perte considérable pour le budget de l'État, de l'ordre de 6 à 7 Md€ pour les deux années 2022 et 2023 cumulées ». On comprend la colère du Président de la République!
  C'est là qu'intervient une deuxième tentative de récupération des profits. L'Union européenne autorise ses membres à « écrémer » ce qui excède 180 € le MWh : une quasi-taxation. Malheureusement, ce chiffre est fixé trop haut. Les cours de l'électricité sont redescendus. À l'heure où nous écrivons, ils n'atteignent plus, en France, que 98 € le MWh.
  La filière éolienne se rend donc coupable de tromperie pure et simple lorsqu'elle prétend rapporter de l'argent à l'État. Au regard d'un service électrique intermittent, fournissant seulement 7% de l'électricité consommée en France, ce sont des dizaines de milliards par an qui sont dépensés peu utilement par l'État et le consommateur au détriment d'autres priorités.

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