Avril, production et consommation d'électricité en baisse mais... profits des EnRi en hausse

C'est cela la "magie" des subventions publiques dans le monde "merveilleux" des EnRi, éolien et solaire : gagner plus en produisant moins! Le rêve de tout à chacun, non?

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Avril 2020 : l’électricité confinée 

Sylvestre Huet

  Le mois d’avril fut confiné dans sa totalité… et donc offre une expérience inédite pour la production et la consommation d’électricité en France métropolitaine. En voici quelques éléments en commentaires de graphiques à partir des statistiques de RTE et d’une analyse par un expert .

1 – La consommation en chute brutale



  L’effet Covid-19 et confinement est majeur et massif. La baisse de la consommation brutale et sans précédent en temps de paix avec -18,7% sur avril 2019. Et une chute des prix français sur le marché spot tout aussi spectaculaire, avec 13,50€ en moyenne, et des événements de « prix négatifs » provoqués par l’écroulement de la consommation. La consommation intérieure s’est abaissée à 30,8 TWh, -18,7% par rapport à avril 2019, soit 7,1 TWh en moins, une chute pour l’essentiel due à la fermeture de nombreuses activités économiques mais aussi à des température supérieures à la normale saisonnière en avril. La diminution avait été bien moindre en mars. La consommation d’avril est même un poil inférieure à celle… du mois d’août 2019, le moins consommateur en temps normal.

2- Une production très peu carbonée



Puissance électrique installée




Production par source en avril 2020

  Dans le système électrique français, les productions solaire et éolienne ont priorité d’accès au réseau, une subvention massive lié à l’obligation d’achat par EDF, qui a mécaniquement augmenté leur part. En outre, le mois d’avril fut plutôt bon du côté de la production hydraulique, tandis que le solaire le fut également. L’éolien, en revanche, fut plutôt médiocre, un facteur de charge moyen de 18,9% en avril. La production nucléaire s’est adaptée à la baisse de la demande et a fait du suivi des aléas des productions solaires et éolienne. De sorte que les productions carbonées, gaz, charbon, fioul, ont été réduite à une portion congrue, limitée aux activités de co-génération. Le pourcentage de production d’électricité décarbonée fut de 96,1 %, contre 93,1 % en avril 2019. La quantité de CO2 rejetée fut de 12 g/kWh contre 37,4 g/kWh en avril 2019.



Production par sources en pourcentages
Dans le détail : 13,7 % pour l’hydraulique, 6,2 % pour l’éolien, 3,6 % pour le solaire et 2,2 % pour les énergies thermiques renouvelables.

3 – Un nucléaire en base, mais flexible et adaptable
  Les variations journalières et la baisse moyenne de la consommation ainsi que l’intermittence du solaire et de l’éolien ont été compensés par la flexibilité de l’hydraulique et du nucléaire.

L’intermittence de l’éolien demeure le problème majeur, comme en témoigne ce graphique qui montre sa production par pas de trente minutes au long du mois :



La production éolienne varie fortement et rapidement en avril, avec un maximum à 12 335 MW et un minimum à 124 MW.

  Avec une production moyenne plutôt médiocre pour avril, le parc éolien montre surtout des périodes de production quasi nulle, passant par un minimum de 124 MW, le vendredi 24 avril à 10h30. Des variations complètement découplées de celles de la consommation, voir le minimum éolien et prévisibles seulement aux échéances de la prévision météo.
  Un autre graphique de RTE permet donc de mieux mesurer la forte souplesse dont l’ensemble du système, par ses composantes hydraulique et nucléaire, a fait preuve tout au long du mois pour s’adapter aux consommations, aux demandes à l’export et aux aléas éoliens et solaires :



  Il faut toutefois noter que cette flexibilité du nucléaire aura un coût, car EDF va devoir reprogrammer les puissances appelées et les arrêts pour maintenance et rechargement en fonction d’un usage différent de celui prévu pour l’uranium des réacteurs tout en essayant de sauvegarder le maximum de puissance disponible pour la période hivernale prochaine. Un vrai casse-tête.

4- Un solde export de 5,6 TWh

Les échanges extérieurs se traduisent par un solde exportateur de 5,6 TWh.



5 – Des prix en chute voire négatifs



  La baisse de la demande dans toute l’Europe de l’Ouest y a fait chuter les prix de l’électricité sur les marchés au jour le jour. La surproduction éolienne et solaire en Allemagne a fortement contribué à des épisodes de prix négatifs, mais la France en a connu également quelques uns. Ces variations de prix du marché de gros ne se répercutent pas sur les prix pour les consommateurs car ils ne concernent qu’une part très minoritaire du total produit, mais surtout en raison des subventions aux énergies solaires et éoliennes qui pèsent sur ces prix finaux.



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