Femmes et hommes, habitants des pays verts en déclin, qui êtes-vous ?

(...) "Contrairement aux urbains, le rapport des habitants des campagnes à la nature est productif et pas seulement contemplatif. Le paysage, on y travaille, et on le traverse sans arrêt"
  Ainsi, un pays vert se devrait, avant tout, d'être productif.
Donc, exit la beauté pour la beauté, l'esthétisme, la biodiversité, la quiétude, etc. Bienvenue à l'industrie! Eolienne, photovoltaïque, du bois, la méthanisation, etc et à...l'inquiétude.
  Et si Benoît Coquard avait raison? Ne tiendrions-nous pas là une des explications au manquement de participation et d'engagement d'une partie des classes populaires rurales contre la colonisation éolienne de nos territoires?
Et de fait,
  Ne nous serions-nous pas trompés en dénonçant le massacre paysager associé?
  Ne nous serions-nous pas trompés en dénonçant les pollutions associées?
  Ne nous serions-nous pas trompés en dénonçant les nuisances sanitaires associées?
  Ne nous serions-nous pas trompés en dénonçant les magouilles associées?
  Ne nous serions-nous pas trompés en défendant la beauté
- d'une prairie fleurie aux couleurs chatoyantes,
- d'un chemin forestier se dévoilant pas après pas,
- d'un vol majestueux d'un rapace sur fond de ciel bleu,
- d'une cascade se jetant à eau perdue pour prolonger l'aventure,
- d'un horizon découpé aux collines rondes,
- d'une apparition d'une biche à l'orée d'un bois,
- etc.

  Ne nous serions-nous pas mis, tout simplement, le doigt dans l’œil de notre regard par trop "urbanisé"?
Cela demande assurément réflexions pour aborder le futur de la lutte que nous menons contre le fléau des EnRi.

Lecture 
  "Ceux qui restent
Faire sa vie dans les campagnes en déclin
"
Benoît COQUARD



  Qui sont ces hommes et ces femmes qui continuent d’habiter dans les campagnes en déclin ? Certains y fantasment le « vrai » peuple de la « France oubliée », d’autres y projettent leur dégoût des prétendus « beaufs » racistes et ignorants. Mais « ceux qui restent » se préoccupent peu de ces clichés éculés. Comment vit-on réellement dans des zones dont on ne parle d’ordinaire que pour leur vote Rassemblement national ou, plus récemment, à l’occasion du mouvement des Gilets jaunes ?
Parmi les nouvelles générations, ils sont nombreux à rejoindre les villes pour les études, puis il y a ceux qui restent, souvent parce qu’ils n’ont pas les ressources nécessaires pour partir. Ceux-là tiennent néanmoins à ce mode de vie rural et populaire dans lequel « tout le monde se connaît » et où ils peuvent être socialement reconnus. Comment perçoivent-ils alors la société qui les entoure ? À qui se sentent-ils opposés ou alliés ?
À partir d’une enquête immersive de plusieurs années dans la région Grand-Est, Benoît Coquard plonge dans la vie quotidienne de jeunes femmes et hommes ouvriers, employés, chômeurs qui font la part belle à l’amitié et au travail, et qui accordent une importance particulière à l’entretien d’une « bonne réputation ».
À rebours des idées reçues, ce livre montre comment, malgré la lente disparition des services publics, des usines, des associations et des cafés, malgré le chômage qui sévit, des consciences collectives persistent, mais sous des formes fragilisées et conflictuelles. L’enquête de Benoît Coquard en restitue la complexité. 



Télérama








La suite
Télérama N°3675, du 20 juin au 26 juin 2020.

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