Etats-Unis d'Amérique, solaire : un miroir géant peut en cacher un autre...

L'histoire se répète : un autre miroir géant coûte un nouveau milliard de dollars pour... les contribuables

stopthesethings
2020/06/02


Un miroir géant peut en cacher un autre...

  Lorsque Crescent Dunes, la plus grande centrale solaire-thermique du monde, a fait faillite, les contribuables américains ont dû payer la note, leur facture s'élevant à des centaines de millions de dollars.
  Les Australiens du Sud, victimes également de l'obsession de leur gouvernement pour le vent et le soleil, à intermittence chaotique, peuvent s'estimer heureux de ne pas avoir subi le même sort.
  En août 2017, la STT a fait état des efforts du gouvernement travailliste de Weatherill pour construire une nouvelle centrale solaire thermique à Port Augusta avec l'aide de la société...Crescent Dunes. Cette centrale avait été conçue avec une capacité, nominale insignifiante de 150 MW, mais son prix était absolument stupéfiant, à savoir : 1,2 milliard de dollars : L'Australie du Sud : Sublime un jour, ridicule le lendemain - Le premier ministre va gaspiller 1,2 milliard de dollars dans un gâchis solaire-thermique
  Heureusement pour nos amis kangourous, ce miroir géant ne vit jamais le jour et le gouvernement travailliste de Jay Weatherill a été renversé lors des élections de mars 2018. La centrale solaire  n'a plus été mentionnée depuis.
  L'usine de Crescent Dunes est située dans le désert du Nevada, au nord-ouest de Las Vegas et figure dans le documentaire de Mike Moore, Planète des Humains. Suite à ce spectaculaire effondrement financier au début de l'année, on aurait pu penser, logiquement, que les décideurs politiques américains avaient retenu la leçon...
  Bien que la poussière est à peine retomber sur l'un des plus grands effondrements financiers de l'histoire des Etats-Unis, les contribuables américains s'apprêtent de nouveau à dépenser, dans le désert, un milliard de dollars de plus pour un autre projet de miroir géant, avec comme cette impression de déjà vu, encore une fois.

***

Un gâchis solaire d'un milliard de dollars à Vegas

CFACT
Jay Lehr
13 Mai 2020

  Le 12 mai, le ministère de l' Intérieur a donné son accord pour le plus grand projet d'énergie solaire des États-Unis, qui sera construit par la société NV Energy de Warren Buffett sur
2 873 ha de terres fédérales dans le désert des Mojaves.

 

  D'un coût d'un milliard de dollars, ce montant peut, toutefois, apparaitre comme insignifiant quand on le compare aux billions de dollars qui ont été dépensés pour endiguer la crise économique due au Covid-19. Mais un gâchis reste... un gâchis.
 Le programme de ce projet, prévu sur trois ans, est fort pointu et ambitieux. Il prévoit d' atteindre 690 mégawatts qui, dit-on, alimenteraient 260 000 foyers, créerait 900 emplois, avec une batterie de secours massive pour remplacer le système solaire durant la nuit, et il n'émettrait pas de CO2.
  Or, on ne peut s'empêcher de penser que si le gouvernement avait visionné le brillant nouveau film de Michael Moore, Planète des Humains, avant d'approuver le projet, peut-être ne l'aurait-il pas autorisé? ; Le film illustrant sur le terrain, sur différents sites, comment et pourquoi chaque grand projet solaire du pays a, lamentablement, échoué.
  En quelques phrases seulement, nous pourrions expliquer l' inutilité de ce nouveau projet gigantesque qui ravagera à jamais ce grand désert, tout en mettant l'accent sur la difficulté d'obtenir une énergie fiable à partir du soleil, à moins qu'il ne soit sur votre toit. Nous nous mentons à nous-mêmes sur son potentiel depuis plus de trois décennies.
  Dans un nouveau livre intitulé The Hitchhikers Journey Through Climate Change, on découvre que le débat sur les énergies renouvelables peut se résumer à une règle simple qui stipule que "dans chaque collectivité, le réseau électrique doit disposer d'une quantité excessive de combustible fossile ou d'énergie nucléaire prête à être mise en service en quelques secondes, c'est-à-dire égale à la production potentielle de toute l'énergie solaire intermittente considérée comme une partie de la capacité électrique du réseau".
  En clair, il n'existe aucune batterie sur terre qui peut, à l'heure actuelle, prendre la relève sur la durée lorsque le soleil ne brille pas. Et si par "miracle", cela s'avérait possible, on peut estimer que sa longévité n’excéderait, probablement pas, plus d'une nuit avant... de recharger. Il s'agit d'un conte de fées absurde vendu à Las Vegas, par les mêmes qui au temps du Vieil Ouest, auraient été vendeurs d'huile de serpent.
  Devant cette évidence incontournable, vous vous demandez comment dans le combat qui oppose , depuis si longtemps, les pour et les contre l'énergie solaire, cette seule réalité qui interdise à jamais à l'énergie solaire d'être une partie importante de notre portefeuille énergétique, n'ait jamais été prise en compte?
  Ce miroir géant devra être alimenté à 100 % par des combustibles fossiles ou de l'énergie nucléaire afin que le réseau électrique ne soit pas victime d'un blackout. Las Vegas ne pouvant pas se permettre une panne de courant. Imaginer alors dans ces conditions qu'une nouvelle batterie, spéciale of course, va maintenir autant de puissance que le soleil absent, c'est impossible dans un avenir plus ou moins loin.
  Ainsi, dès le coucher du soleil, la consommation d'énergies fossiles de secours, obligatoire, débutera associée à l'émission de CO2. La journée, la centrale thermique à flammes restera au garde-à-vous et sans aucune production. Le surcoût de l'énergie de secours excédentaire apparaîtra sur les factures d'électricité des habitants de Las Vegas aussi sûrement que la nuit suivra le jour.




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