LA CHINE ROUGE, REINE DES ÉNERGIES VERTES !...

 Si l'on admet, comme le suggère l'article, lire ci-dessous, que la lutte contre le réchauffement climatique passe par une réduction massive des émissions de CO2 grâce au déploiement des énergies renouvelables — en particulier l’éolien, le solaire et le stockage de l’électricité — alors la dépendance croissante européenne envers la Chine, qui domine actuellement ces filières, semble inéducable avec, à terme, sans armes et sans haine, faire des 450 millions de citoyens européens la cinquième catégories de « Chinois de l'extérieur » ? (1). Mais, l’Europe, forte de ses capacités industrielles, de son potentiel d’innovation et de ses ressources humaines, peut parfaitement développer ses propres solutions technologiques et politiques. Il ne s’agit pas d’un destin imposé, mais d’un choix à faire — un choix de souveraineté, d’ambition industrielle et de volonté politique. Chiche ?
 
(1). « Nous avons des amis dans le monde entier », pensée du président Mao. 
  (...) Les Chinois établis à l'étranger, qui reviennent visiter la mère-patrie, constituent une catégorie particulière de voyageurs. Avec leur manie du cloisonnement et des classifications, leurs obsessions des hiérarchies, les autorités maoïstes les ont répartis en quatre classes différentes :
  1. Les Chinois qui ont adoptés une nationalité étrangère
  2. Les « compatriotes de Taïwan » — en pratique, il s'agit de Taïwanais installés au Japon ou aux États-Unis
  3. Les Chinois d'Outre-mer; ce sont en majorité des hommes d'affaires ou des commerçants prospères de l'Asie du sud-est,
  4. Les « compatriotes de Hong Kong et Macao », la plupart d'entre eux se contentent de visiter leur parentèle dans la province de Kwangtung  »
 Inspirés du livre de Leys Simon, Ombres chinoises, 1978. 
 
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« Ils ne vont rien nous laisser » : la Chine s’empare de l’énergie verte avec une avance qui menace l’équilibre mondial


  Face à la montée en puissance des investissements chinois dans l'énergie verte, le monde assiste à une transformation profonde de ses infrastructures énergétiques et de ses dynamiques économiques.
 
 
 
 Illustration de l'impact des investissements chinois dans l'énergie verte sur les infrastructures énergétiques mondiales, créée par intelligence artificielle. 
 
EN BREF
  • La Chine investit massivement 675 milliards d’euros dans l’énergie verte d’ici 2025, surpassant les efforts combinés des États-Unis et de l’Union européenne.
  • Les prix des panneaux solaires ont chuté de 60% depuis 2022, rendant l’énergie solaire plus accessible et rentable pour les consommateurs.
  • Les innovations chinoises dans les véhicules électriques et les batteries transforment le marché, forçant les constructeurs occidentaux à accélérer leur transition.
  • La domination chinoise dans l’énergie verte redéfinit la géopolitique, créant une nouvelle dépendance technologique pour l’Europe et les États-Unis.
  Les transformations énergétiques mondiales impactent nos vies plus profondément que jamais. Alors que les voitures électriques envahissent les routes et les panneaux solaires se multiplient sur les toits, une force motrice se distingue : la Chine. Grâce à ses investissements colossaux dans l’énergie verte, l’Empire du Milieu redessine notre quotidien énergétique. Avec une somme impressionnante de 675 milliards d’euros prévue pour 2025, la Chine se positionne comme le leader incontesté de la transition énergétique mondiale, surpassant les efforts combinés des États-Unis et de l’Union européenne. Les effets de cette influence se font déjà sentir dans nos choix de consommation et dans l’évolution de nos infrastructures.
 
La domination chinoise dans l’énergie propre 
  La position dominante de la Chine dans l’énergie propre lui permet de dicter les règles sur les marchés internationaux. En concentrant un tiers des investissements mondiaux, elle influence non seulement les prix, mais aussi l’accessibilité des technologies vertes. Pékin consacre 450 milliards d’euros au solaire d’ici 2025, ce qui a entraîné une chute spectaculaire des prix des panneaux solaires, de 60% depuis 2022. Cette baisse rend les installations photovoltaïques bien plus accessibles aux consommateurs européens et américains, réduisant le délai de rentabilisation de quinze à moins de sept ans. Cette accessibilité redonne du pouvoir aux consommateurs, transformant l’énergie solaire en une option viable pour un plus grand nombre.
 



Vos choix de consommation changent sans que vous le sachiez 
  L’innovation technologique est un autre pilier de la stratégie chinoise. Les constructeurs automobiles chinois, tels que BYD, révolutionnent le marché des véhicules électriques avec des modèles à des prix imbattables. Les batteries de CATL, leader chinois du stockage d’énergie, inondent le marché et soutiennent des entreprises comme Tesla. Cette dynamique fait baisser les coûts de stockage d’énergie, rendant l’association de panneaux solaires et de batteries plus rentable pour les ménages. L’autonomie énergétique, autrefois considérée comme une utopie, devient une réalité tangible. Sous pression, les constructeurs occidentaux doivent accélérer leur transition pour ne pas être distancés technologiquement.
 
 

Nos infrastructures s’adaptent en urgence 
  L’offensive chinoise met en lumière les faiblesses de nos infrastructures électriques, comme l’a illustré le récent black-out en Espagne. Cette modernisation rapide exerce une pression sur les chaînes d’approvisionnement, où les transformateurs et les câbles électriques sont en pénurie. Les prix de ces composants essentiels ont doublé en cinq ans, ralentissant paradoxalement le déploiement des énergies renouvelables. Nos réseaux doivent évoluer rapidement pour intégrer ces nouvelles sources d’énergie et répondre à une demande croissante. 
 
La dépendance énergétique change de visage
  La suprématie chinoise dans l’énergie verte redéfinit les relations géopolitiques. Alors que l’Europe s’efforce de réduire sa dépendance au gaz russe, elle découvre une nouvelle dépendance : celle aux technologies chinoises. Cette situation alarme les dirigeants occidentaux, incitant Bruxelles et Washington à adopter des mesures protectionnistes. En subventionnant leurs industries vertes locales et en imposant des taxes sur les produits chinois, ils tentent de protéger leurs marchés. Cette guerre commerciale, exacerbée par les tensions entre Trump et Xi Jinping, connaît des rebondissements fréquents.
  La transition énergétique mondiale est en pleine mutation, et la Chine se trouve au cœur de ce changement. Tandis que les investissements chinois transforment notre manière de consommer l’énergie, nos infrastructures et nos dépendances géopolitiques s’adaptent à un nouvel ordre mondial. Comment cette évolution influencera-t-elle les politiques énergétiques futures et le paysage économique global ?
 
 
 Les propos tenus dans cet article n’engagent que le ou leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position des Vues Imprenables et PHP. 

ÉLECTRICITÉ : L' ALLEMAGNE CONSOMME PLUS, SES ENR PRODUISENT MOINS ET ELLE POLLUE TOUJOURS AUTANT

 « Les illusions perdues sont des vérités trouvées »
Eduard Douwes Dekker, 1820-1887, écrivain et fonctionnaire colonial néerlandais 

  À en juger par la politique énergétique de l’Allemagne, de la France et de l’Union européenne, il faut croire que nos dirigeants s’accrochent encore aux vieilles chimères du vent et du soleil comme sources d’énergie fiables. Quant aux vérités sur les limites des renouvelables… elles peuvent bien attendre... comme le Ciel !
 
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Allemagne : Bilan énergétique du premier semestre 2025



Les 7 points essentiels 
  1. La consommation énergétique en Allemagne affiche une augmentation de 5,5% au cours des trois premiers mois de 2025 malgré le climat économique terne. La baisse inattendue de la production des énergies renouvelables a été compensée par des énergies fossiles. Cela a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie primaire compte tenu de leur rendement inférieur à celui des énergies renouvelables ; 
  2. La production brute d’électricité a enregistré une légère baisse par rapport au 1er semestre 2024 en raison des résultats de production médiocres des éoliennes et de l’hydroélectricité. La consommation d’électricité stagne par rapport à la même période de l’année dernière ; 
  3. La production à partir des énergies renouvelables a baissé de plus de 5% par rapport à la même période de l’année précédente. Ce recul s’explique par des conditions météorologiques défavorables ; 
  4. Le solde allemand des échanges d’électricité a été, comme en 2024, importateur au 1er semestre 2025 ; 
  5. Un nouveau record des épisodes de prix négatifs a été observé au marché de gros ; 
  6. Le prix moyen de gros constaté sur le marché journalier au 1er semestre 2025 a été environ 34% supérieur à la moyenne des prix de gros du 1er semestre 2024. En revanche, le prix de l’électricité pour les clients résidentiels a légèrement baissé en 2025. Il est toutefois supérieur au niveau d’avant crise énergétique et se situe parmi les plus élevés en Europe ; 
  7. Malgré la capacité croissante des énergies renouvelables, l’intensité carbone du mix électrique allemand est toujours à un niveau élevé. 
 
 
 
Source : Bundesnetzagentur/SMARD
 

Sommaire

- Consommation énergétique

Production et consommation d’électricité  Développement des parcs d’énergies renouvelables

Échanges transfrontaliers d’électricité

Prix de l´électricité : évolution des prix de l’électricité sur le marché de gros
- Épisodes de prix négatifs
- Prix de l’électricité pour les clients résidentiels

Intensité carbone du mix électrique allemand

- Références  
 
 
Consommation énergétique 

  À ce jour, les données pour le 1er trimestre 2025 ont été publiées par AG Energiebilanzen /1/. Les données pour le 2e trimestre seront disponibles courant août. 
  La consommation énergétique en Allemagne a enregistré une augmentation inattendue au cours des trois premiers mois de 2025 malgré le climat économique terne. 
  Selon les calculs provisoires, la consommation d’énergie primaire atteint 875 TWh au 1er trimestre 2025 — 1er trimestre 2024 : 830 TWh. Cela représente une augmentation de 5,5% par rapport à la même période de l’année précédente, cf. figure 1. 
  La substitution des énergies fossiles à l’électricité produite à partir de l’éolien et de l’hydraulique, en baisse en raison de conditions météorologiques défavorables, a eu une influence déterminante sur l’évolution actuelle de la consommation énergétique. Le rendement des centrales thermiques, inférieur à celui des énergies renouvelables, a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie primaire. 
  Les températures nettement plus fraîches qu’à la même période de l’année précédente, en particulier en février 2025, ont également contribué à l’augmentation de la consommation énergétique. 
  Le volume de consommation énergétique — corrigé des aléas météorologiques, sur le 1er trimestre de 2025 a augmenté d’environ 3,5% par rapport à celui de la même période de l’année précédente.
 
 
 
 
Production et consommation d’électricité
  Le Centre de Recherche sur l’Énergie solaire et l’Hydrogène de Bade-Wurtemberg — ZSW, et la Fédération des Industries de l’Énergie et de l’Eau — BDEW, ont publié les résultats préliminaires du 1er semestre 2025 /2/. 
  La figure 2 montre la production brute d’électricité aux premiers semestres 2024 et 2025. 
 
 
 

  Avec 251 TWh, l’Allemagne a enregistré une légère baisse de la production brute par rapport à la même période de l’année précédente : 1er semestre 2024 : 252 TWh.

 
 

  Lissée sur les six premiers mois, les énergies renouvelables ont produit 141 TWh, soit 5,4 % de moins qu’au cours de la même période 2024 : 2024 : 149 TWh. Ce recul s’explique par des conditions météorologiques défavorables : la production éolienne a diminué au 1er semestre, principalement en raison du 1er trimestre 2025 exceptionnellement peu venteux. Cela vaut tant pour l’éolien terrestre que pour l’éolien maritime. 
  La production des éoliennes maritimes a diminué de 17%, tandis que celle des éoliennes terrestres a enregistré une baisse de plus de 18%. Au total, les éoliennes ont produit presque 61 TWh au cours du 1er semestre 2025 soit 13 TWh de moins qu’au cours de 2024 : 2024 : 74 TWh. 
  Le fait que la production éolienne puisse enregistrer près d’un cinquième de perte d’une année sur l’autre en raison des conditions météorologiques montre clairement le défi que représente l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique. 
  Les précipitations nettement insuffisantes depuis février ont également entraîné une baisse importante de la production hydraulique par rapport à l’année précédente : elle a contribué à hauteur de 8,1 TWh — 2024 : 11,4 milliards de kWh, à la production d’électricité, soit 29% de moins qu’à la même période 2024. L’hydroélectricité était à son plus bas niveau depuis 20 ans. Le manque d’eau de fonte au printemps a notamment réduit son potentiel. 
  Il convient de souligner que le photovoltaïque a produit nettement plus d’électricité que l’année précédente, avec un total de plus de 47 TWh, grâce notamment à l’augmentation record de la capacité en 2024. Au total, la production photovoltaïque a augmenté de presque 9 TWh, soit 23%. Cette forte hausse de la production n’a toutefois pas suffi à compenser entièrement le recul de la production éolienne
  Le parc conventionnel a produit 110 TWh bruts contre 103 TWh au cours de la même période de l’année dernière, pour compenser le manque de la production renouvelable, cf. tableau 1. 
  La figure 3 montre la consommation brute d’électricité. Elle stagne par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 259 TWh : 1er semestre 2024 : 260 TWh. 
  Sous l’hypothèse que l’électricité produite à partir des énergies renouvelables est entièrement consommée en Allemagne, leur part dans la consommation intérieure brute s’élève à 54%, lissée sur les six premiers mois, en baisse de 3 points par rapport au 1er semestre 2024 — 57%.
 
 

Développement des parcs d’énergies renouvelables 
  La figure 4 montre les parcs éoliens, photovoltaïques et de la biomasse à mi-2025 par rapport à l’objectif de 2030 selon la Loi sur la promotion des énergies renouvelables de 2023 — EEG 2023, /8/. 
 
 

Parc éolien terrestre 
  Au cours du 1er semestre 2025, 2186 MW ont été raccordés au réseau, soit 406 éoliennes y compris le repowering — remplacement d´anciennes machines par des turbines plus puissantes et plus productives. C’est une augmentation d’environ 66% par rapport au premier semestre 2024. 
  En tenant compte de la mise hors service définitive de 210 éoliennes — 328 MW, l’ajout net s’élève à 1859 MW : 196 éoliennes. La durée de fonctionnement moyenne des éoliennes définitivement arrêtées était de 22 ans. 
  Fin juin 2024, le parc comptait 28 879 éoliennes terrestres en service d’une capacité totale de 65 383 MW. La capacité totale a augmenté d’environ 2,9% depuis le début de l’année. Le nombre total des éoliennes a augmenté de 0,7% /9/. 
  La loi sur la promotion des énergies renouvelables de 2023 prévoit d’augmenter la capacité totale à 115 GW d’ici 2030. L’objectif intermédiaire défini par la loi est fixé à 84 GW pour 2026 /8/. Cela impliquerait d’installer presque 20 GW dans les prochains 18 mois ce qui semble peu probable

Parc éolien en mer 

  Fin juin 2025, le parc comptait une capacité totale de 9 215 MW. Aucune nouvelle éolienne n’a été raccordée au réseau au cours du premier semestre 2025
  Il est prévu de porter la capacité totale des éoliennes en mer à au moins 30 GW d’ici 2030 /8/. 

Parc photovoltaïque 
  Au premier semestre 2025 une capacité photovoltaïque de 7 100 MW a été installée portant la capacité cumulée à 107 113 MW /5/. Le niveau élevé des ajouts réalisés au cours des deux années précédentes n’a pas pu être entièrement maintenu. 
  Il est prévu de porter la capacité totale à 215 GW d’ici 2030. L’objectif intermédiaire défini par la loi est fixé à 128 GW pour 2026 /8/. Cela impliquerait d’installer environ 21 GW dans les prochains 18 mois ce qui est tout à fait réalisable

Parc biomasse 
  Au premier semestre 2025 une capacité de biomasse de 45 MW a été installée portant la capacité cumulée à 9 682 MW /5/. L’ajout réalisé comprend aussi bien des nouvelles installations ainsi que l’augmentation de puissance des installations existantes. 
  Toutefois, une utilisation accrue de la biomasse dans le secteur électrique n’est pas une priorité pour le gouvernement. La Loi sur la promotion des énergies renouvelables vise une capacité de 8,4 GW en 2030 soit une réduction nette par rapport à la capacité actuellement installée /8/. 

Parc hydraulique 
  Le potentiel de développement du parc hydraulique étant faible, la loi EEG 2023 n’indique aucun objectif à l’horizon de 2030 /8/. Selon le régulateur /10/, la capacité installée s’élève à environ 15,4 GW y compris les 9,9 GW STEP — Stations de Transfert d’Énergie par Pompage. 

Échanges transfrontaliers d’électricité 

  L’Allemagne a exporté 30,0 TWh et importé 37,4 TWh au 1er semestre 2025. Comme en 2024, le solde allemand des échanges d’électricité a été importateur, soit 7,4 TWh contre 8,6 TWh au 1er semestre 2024 — voir tableau 1. 
  Le moment où l’électricité est importée ou exportée dépend non seulement de l’offre et de la demande dans le pays concerné, mais aussi des prix de l’électricité des pays voisins. 
  La plus grande partie des importations d’électricité provenait du Danemark, suivi de la France

Prix de l’électricité
Évolution du prix de l´électricité sur le marché de gros 
  La figure 5 montre les prix journaliers moyens de l’électricité — dit « day-ahead », sur le marché de gros pour la zone Allemagne/Luxembourg aux premiers semestres des années 2022 à 2025 /3/, /4/. 
  La crise énergétique, débutée en 2021 et amplifiée de façon considérable en 2022, se résorbe progressivement en 2023 sans toutefois retrouver les niveaux d’avant crise. 
  Avec 90,84 €/MWh au 1er semestre 2025, les prix étaient environ 34% supérieurs à la moyenne des prix de gros du 1er semestre 2024
 
 
 

  Cela s’explique notamment par le prix de gros élevé sur le marché Day-Ahead au 1er trimestre 2025. Avec 111,94 €/MWh, le prix moyen de l’électricité était supérieur de 65% à celui du 1er trimestre 2024 — 67,67 €/MWh. 
  En raison de la faible production des énergies renouvelables au premier trimestre 2025, une grande partie de l’électricité a dû être produite à partir de sources conventionnelles ou importée. Des centrales conventionnelles plus coûteuses ont donc été davantage sollicitées dans l’ordre de mérite, ce qui s’est répercuté sur le prix moyen de gros. 
  Avec 69,73 €/MWh au deuxième trimestre, le prix de gros moyen de l’électricité n’était que légèrement supérieur à celui du 2e trimestre de 2024 — 67,48 euros/MWh. 

Épisodes de prix négatifs 
  Les prix négatifs sont observés lorsque la production d’électricité est supérieure à la demande. C’est généralement le cas lorsque la production élevée et peu flexible issue des énergies renouvelables variables — éolien et solaire, rencontre une faible demande, comme c’est souvent le cas le dimanche ou les jours fériés. 
  Au 1er semestre 2025, l’Allemagne a connu une augmentation sans précédent atteignant 389 pas horaires à prix négatif /3/, /4/. 
  Ces épisodes se sont concentrés au 2e trimestre 2025 en raison de la surproduction du photovoltaïque. Des prix de gros négatifs ont été enregistrés pendant 345 heures sur les 2184 heures que compte le 2e trimestre. Le prix le plus bas du trimestre a été enregistré le dimanche 11 mai entre 13h et 14h, avec – 250,32 €/MWh.
 
 
 

  Les gestionnaires de réseau sont tenus d’acheter l’électricité renouvelable indépendamment de la demande et de la vendre au marché spot. 
  Si les gestionnaires de réseau ne réalisent pas de recettes suffisantes, l’État doit satisfaire les droits légaux à la charge de soutien des producteurs d’électricité renouvelable. 
  Depuis 2023, ces charges ne sont plus visibles sur la facture d’électricité car elles sont entièrement financées par l´État, c’est-à-dire par les contribuables
  Pour 2025 la charge de soutien est estimée à plus de 18 Mds €, voir tableau 4 dans /11/. 
  Le gouvernement allemand a pris des mesures contre la surproduction des grands parcs éoliens et solaires /11/. La loi sur les énergies renouvelables — EEG, prévoit, depuis 2024, une suspension de la rémunération pour des installations ≥ 400 kW à partir de 3 heures de prix négatifs sans interruption. À partir de 2027, les heures de prix négatifs seront remboursées aux seules petites installations < 400 kW et éoliennes pilotes. 
  Mais ce sont surtout les petites installations photovoltaïques qui sont responsables des prix négatifs au marché de gros. Environ la moitié de la capacité photovoltaïque consiste en installations inférieures à 100 kW. Ces producteurs sous obligation d’achat — OA, sont insensibles aux prix de marché et alimentent le réseau de manière incontrôlée. 
  C’est pour cela que le parlement allemand a adopté début 2025 des modifications de la loi sur les énergies renouvelables — EEG 2023, appelée « Solarspitzengesetz » : Loi sur les pics de solaire. 
  Les exploitants de nouvelles petites installations — notamment photovoltaïques, ne recevront plus à l’avenir de rémunération pour l’électricité qu’ils injectent dans le réseau lorsque les prix au marché de gros sont négatifs. Ces modifications législatives visent à inciter une exploitation des installations photovoltaïques plus favorable au maintien de la stabilité du réseau et au marché. 
  Sont exclues pour l’instant les installations d’une puissance inférieure à 2 kWc ainsi que les installations de 2 à 100 kW, à condition qu’aucun compteur intelligent ne soit encore installé. Jusqu’à l’installation d’un compteur intelligent, les installations < 100 kWc — à l’exception des panneaux solaires enfichables jusqu’à 2 kWc, doivent limiter leur puissance d’injection à 60% de la puissance installée : § 9 (2) de la loi EEG 2023. 
  Les rémunérations perdues de ce fait seront compensées par une prolongation de la période de soutien garantie pour les heures d’arrêt de production. 

Prix de l’électricité pour les clients résidentiels 

  Le prix moyen de l’électricité pour les clients résidentiels a légèrement baissé en 2025 par rapport à la même période en 2024 /6/. Il est toutefois supérieur au niveau d’avant crise énergétique et se situe parmi les plus élevés en Europe.
 
 
 

  Malgré la suppression de la charge de soutien des énergies renouvelables mi-2022, les composants de prix réglementés par l’Etat — taxes et prélèvements, tarif d’utilisation des réseaux, représentent en 2025 plus de 60% du prix de l’électricité des consommateurs résidentiels
  Une promesse phare de la nouvelle coalition gouvernemental composée des conservateurs du chancelier Friedrich Merz et des sociaux-démocrates était de réduire d’au moins cinq centimes par kWh la facture d’électricité des entreprises et des consommateurs /7/. 
  Finalement, la mesure ne bénéficiera qu’à l’industrie, l’agriculture et la sylviculture, négligeant les artisans et les particuliers. Le coût de réduction du prix de l’électricité pour les ménages était estimé à plus de 5 Mds € à partir de l’an prochain. Le gouvernement n’a pu s’accorder sur les mesures d’économies à réaliser pour financer cette mesure. 

Intensité carbone du mix électrique allemand 
  Malgré un parc d’énergies renouvelables croissant, les émissions moyennes de CO2 pour la production par kWh restent, lissée sur les premiers six mois, toujours à un niveau élevé, soit d’environ 345 g CO2éq/kWh /12/. Notamment la faible production des énergies renouvelables variables au 1er trimestre 2025 a conduit à des émissions de CO2 élevées.
 
  
 
Références

/1/ AGEB (2025) Primärenergieverbrauch 1. Quartal 2025, Energieverbrauch steigt überraschend kräftig an. AG Energiebilanzen, en ligne : https://ag-energiebilanzen.de/energieverbrauch-steigt-ueberraschend-kraeftig-an/

/2/ BDEW (2025) Erneuerbare Energiequellen deckten mehr als 54 Prozent des Stromverbrauchs im 1. Halbjahr 2025, Communiqué de presse commun ZSW et BDEW du 15.07.2025, Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) et Bundesverband der Energie- und Wasserwirtschaft (BDEW), en ligne : https://www.bdew.de/presse/erneuerbare-energien-stromverbrauch-2025/

/3/ BNetzA/SMARD (2025) Der Strommarkt im 1.Quartal 2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/444/216802/hoechstwerte-bei-pv-und-gas

/4/ BNetzA/SMARD (2025) Der Strommarkt im 2.Quartal 2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/444/217468/mehr-als-zwei-drittel-erneuerbare

/5/ UBA (2025) Monats- und Quartalsdaten der Arbeitsgruppe Erneuerbare Energien – Statistik (AGEE – Stat), Monatsbericht – Plus 16.07.2025, Umweltbundesamt, en ligne : agee-stat_monatsbericht_plus_2025-q2

/6/ BNetzA/SMARD (2025) Haushaltskundenpreise, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/211972/212170/haushaltskundenpreise

/7/ Allemagne-Energies (2025) La politique « énergie-climat » de la nouvelle coalition gouvernementale allemande : pas de changement fondamental de la politique énergétique du gouvernement sortant, en ligne : https://allemagne-energies.com/2025/04/12/la-politique-energie-climat-de-la-nouvelle-coalition-gouvernementale-allemande-pas-de-changement-fondamental-de-la-politique-energetique-du-gouvernement-sortant/

/8/ BMJV (2025) Gesetz für den Ausbau erneuerbarer Energien (Erneuerbare-Energien-Gesetz – EEG 2023), Bundesministerium für Justiz und für Verbraucherschutz, en ligne : https://www.gesetze-im-internet.de/eeg_2014/

/9/ Deutsche Windguard (2025) Windenergie-Statistik: 1. Halbjahr 2025, en ligne : https://www.windguard.de/Statistik-1-Halbjahr-2025.html

/10/ BNetzA (2025) Kraftwerksliste, 15.05.2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/DE/Fachthemen/ElektrizitaetundGas/Versorgungssicherheit/Erzeugungskapazitaeten/Kraftwerksliste/start.html

/11/ Allemagne Energies (2025) Énergies renouvelables : de nombreux défis, en ligne : https://allemagne-energies.com/energies-renouvelables/

/12/ Electricity Maps (2025) Deutschland. Spezifische CO2 – Emissionen. En ligne : https://app.electricitymaps.com/zone/DE/all/monthly
 

SOMMERÉCOURT : LE MOUZON* POLLUÉ PAR L' USINE DE MÉTHANISATION

 
 
Sommerécourt 
«  Commune du canton de Bourmont, à 54 kilomètres de Chaumont, sur le Mouzon. Pop. 260 habitants. Le territoire qui est traversé par la route départementale n° 5 et par le chemin de moyenne communication n° 8, a 753 hectares d'étendue, sans autre écart que le moulin et un ancien ermitage dit de Saint-Nicolas. Lors du siège de Lamothe, les Français avaient construit une digue près du moulin, pour faire refluer les eaux du Mouzon et empêcher la communication des assiégés avec les villages voisins. »
E. Jolibois, La Haute-Marne, ancienne et moderne, p. 512. 
 
Population aujourd'hui : 77 habitants.  
 
  Et une fois de plus, l’usine de méthanisation implantée sur la commune refait tristement parler d’elle — fidèle à sa réputation, jamais pour de bonnes raisons en matière d’environnement.
  Rappelons que cette installation traîne derrière elle un lourd passif : déjà en 2024, de nombreuses non-conformités avaient été constatées, puis étonnamment validées par la préfecture — voir ci-dessus.
  Et aujourd’hui, un nouvel épisode s’ajoute à cette longue série d’incidents : découvrons ensemble l’arrêté n° 52-2025-07-00099, daté du 17 juillet 2025 :
 
 
Photo : le lieu de l'action. Source
 
 
 
  À la sortie du village de Sommerécourt, sur la D148 en direction de Bourmont-entre-Meuse-et-Mouzon, au niveau de la route menant à l'exploitation agricole et à l'usine de méthanisation, avec le Mouzon sur la droite. Source
  
 
 p. 1.
 
 
 
 
p 2. 
 
 
 p. 3. 
 
Pour prendre connaissance de l'ensemble du document, cliquer sur le lien : https://www.haute-marne.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Risques-naturels-et-technologiques/Installations-classees-pour-la-protection-de-l-environnement/Enregistrement/Arrete-prefectoral-portant-mise-en-demeure
 
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CUSEY : PROJET D' USINE AGRIVOLTAÏQUE : AVIS DE LA MISSION RÉGIONALE D'AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

« Touche-à-tout, bon à rien »
  Ce proverbe français n’a pas été choisi au hasard pour ouvrir ce billet. Il s’applique avec une certaine justesse à un écornifleur bien connu en Haute-Marne, particulièrement actif dans le secteur de l’éolien. Face aux difficultés croissantes pour faire accepter ses projets — jamais en phase avec le patrimoine et l’environnement local — le voilà qui opère une habile reconversion : le solaire et, plus particulièrement, l' agrivoltaïsme. Un domaine où les projets, plus discrets, mais toujours aussi rémunérateurs via entre autres, l'argent des contribuables, passent plus facilement sous les radars. Une stratégie qui a, un temps, semblé fonctionner… Mais les temps changent. Les défenseurs locaux du patrimoine, de l'environnement et de la qualité de vie veillent à présent !
 
Cusey
« Commune du canton de Prauthoy, à 61 kilomètres de Chaumont, sur la Vingeanne, au confluent du Badin. Le territoire, qui est traversé par les chemins de moyenne communication nos  28 et 40, à 1471 hectares d'étendues. On y trouve une sorte de puits naturel, dit le Trou-Jeanny, d'où il sort, après les pluies, un torrent qui grossit la Vingeanne. Population 448 habitants. »
E. Jolibois, La Haute-Marne, ancienne et moderne, p. 174. 
 
Population aujourd'hui :  286 habitants. 
 

 Mission régionale d' autorité environnementale, MRAe : avis 

 
Extraits 
« 1. La présentation du projet et de son environnement
  La Société Valeco, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale solaire qu’elle qualifie d’« agrivoltaïque », sur un site de 56,94 ha (surface clôturée) à Cusey dans le département de la Haute-Marne (52). Les panneaux photovoltaïques occuperont par leur implantation verticale une surface d’environ 20,26 ha de terres agricoles sur les 56,94 ha disponibles. Cette centrale permettra la production de 57 GWh/an, ce qui représente, selon l’ Ae, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 10 755 foyers11. La durée minimale d’exploitation prévue est de 40 ans.
  Les terres agricoles ont principalement une vocation fourragère et céréalière depuis plusieurs années et sont actuellement mises en valeur par une exploitation de polyculture-élevage 
 
 p. 6.
 
Notes : la commune est déjà cernée d’usines éoliennes,voir carte ci-devant, notamment celle autorisée et en construction à Percey-le-Grand, en Haute-Saône, située à moins de 5 kilomètres à vol d’oiseau, de l’autre côté de la frontière. Cette usine comptera 10 éoliennes de 207 mètres de hauteur en bout de pale, ce qui en fait un record absolu à la fois pour la Bourgogne-Franche-Comté et pour le Grand Est.
 
 

 

 
 
 L’Autorité environnementale recommande8 principalement au pétitionnaire de :
  • au regard du décret récent publié9 et de l’arrêté10, justifier le qualificatif agrivoltaïque du projet ;
  • joindre au dossier l’avis de la CDPENAF et l’étude préalable agricole ;
  • justifier le choix d’aménagement du projet au regard de son bilan environnemental et établir, en lien avec les services de l’État et la Chambre départementale d’Agriculture, un retour d’expérience à l’issue d’une première période d’exploitation de 3 ans sur le bon fonctionnement d’une production agricole, avec évaluation des éventuels gains ou pertes de rendement et des impacts tenant compte des intrants utilisés, couplée à une production énergétique ;
  • mettre en œuvre, en lien avec le propriétaire des parcelles concernées, une obligation réelle environnementale qui constitue un dispositif foncier adapté de protection de l'environnement ;
  • compléter son dossier par une meilleure analyse et présentation des impacts positifs de son projet sur l’environnement ;
  • réaliser une analyse comparative des diverses solutions de fondations des structures supports des panneaux photovoltaïques en indiquant la profondeur de la nappe et en prenant en compte les risques de pollution pour cette nappe en cas d’incendie ;
  • préciser les modalités juridiques et financières garantissant la mise en œuvre du démantèlement de la centrale à l’issue de l’exploitation ;
  • proposer et mettre en place un dispositif de suivi des espèces protégées par un expert 1, 2, 3 et 10 ans après la mise en service de la centrale ;
  • mettre en place un système de surveillance et de suivi régulier de la qualité des eaux souterraines, en amont et à l’aval de la centrale, qui permettra de capitaliser la connaissance de l’impact des pieux sur l’eau de la nappe et transmettre ce suivi à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie.
p. 4-5. 
 L’ Ae recommande au pétitionnaire d’ajouter une précision sur ce point.
  Concernant la protection contre les risques d’incendie en forêt qui s’accroissent avec le changement climatique, l’installation sera équipée de 4 citernes. L’ Ae relève la présence d’espaces boisés en limite nord-ouest de la ZIP, et de quelques espaces boisés à l’intérieur de la ZIP. Une bande pare feu de 5 m servant de zone tampon entre les lisières boisées et les installations photovoltaïques a été proposée par le pétitionnaire. Pour ce type d’installation, les SDIS préconisent une distance minimale entre 25 et 50 m.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de maintenir une distance minimale de 50 m pour la bande pare feu par rapport aux lisières boisées.
  Le projet est un partenariat entre l’exploitant agricole (propriétaire des terrains), et le pétitionnaire (Valeco).  L’exploitant met ses terrains à disposition du pétitionnaire. Le projet vise la production d’énergie d’origine solaire, l’implantation d’une prairie permanente sous les panneaux, la mise en place d’un pâturage ovin (300 ovins par pâturage tournant) et le développement d’un atelier apicole (100 ruches) au sein de l’exploitation. La pérennité de l’activité sera garantie par une convention cadre de co-activité agricole et photovoltaïque.  
  L’Autorité environnementale (Ae) a déjà rendu un premier avis sur ce projet le 3 mars 202313.
  L’ Ae regrette vivement que les principales recommandations qu’elle a formulées dans la synthèse conclusive de cet avis, ne soient pas prises en compte dans le présent dossier. 
p. 7. 

 
 Raccordement au réseau
  Selon le dossier, le raccordement au réseau électrique se fera sur le futur poste source de Cote d’Or Est distant de 19 km.
  L’ Ae rappelle que les travaux de raccordement font partie intégrante du projet (article L.122- 1 III du code de l’environnement17) et que, si ces derniers ont un impact notable sur l’environnement, ils devront faire l’objet d’un complément à l’étude d’impact évaluant les impacts et proposant des mesures d’évitement, de réduction et le cas échéant de compensation de ceux-ci. Ce complément éventuel devra être transmis à l’ Ae pour avis préalablement à la réalisation des travaux de raccordement (article L.122-1-1 III du code de l’environnement18) et doit intégrer dans l’étude d’impact le tracé du raccordement définitif, même si celui-ci devait être différent de celui prévu actuellement.
  Le dossier ne mentionne pas la cohérence de ce raccordement avec le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) de la région Bourgogne-Franche-Comté approuvé par la Préfète de région le 29 avril 2022.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de vérifier la compatibilité du raccordement envisagé avec le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) de la région Bourgogne-Franche-Comté.
 
Recherche des sites alternatifs
  S’agissant du choix du site, il n’y a pas d’évolution par rapport au dossier sur lequel s’est prononcé l’ Ae en 2023, le dossier indique que le pétitionnaire a engagé une démarche amont de prospection dans le but d’identifier des terrains sur d’autres sites adaptés à la construction de centrales photovoltaïques. À l’issue de cette prospection, le site retenu est apparu comme étant le plus favorable pour un projet photovoltaïque, les autres sites ont été rejetés en raison de leur taille jugée trop petite ou de leur caractère naturel.  
 
 
p. 9-10.   
2.2. Les milieux naturels
  Autour de la zone d’implantation potentielle du projet (ZIP), dans un rayon de 10 km on dénombre : 19 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, 2 ZNIEFF de type 2, 3 sites Natura 200027 zone de conservation spéciale (ZCS), 1 site Natura 2000 zone de protection spéciale (ZPS), 1 arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB), 1 corridor écologique.
  L’ Ae souligne favorablement que la ZIP n’est située dans aucun de ces espaces remarquables 
 
  Dans l’avis du 3 mars 2023, l’ Ae considère qu’au regard de l’important foncier consommé par le projet, et au-delà des avantages que présente le dossier sur la protection de la ressource en eau par les économies d’intrants (engrais, pesticides) notamment utilisés pour la céréaliculture intensive qui sera abandonnée, les engagements relatifs à la protection de l’environnement méritent d’être pérennisés en ce qui concerne la haie périphérique créée et l’ensemble des boisements, en y intégrant la parcelle boisée de 9,3 ha située au nord-ouest de la centrale.
  L’ Ae regrette vivement que cet aspect ne soit pas pris en compte dans le présent projet ainsi que la recommandation qu’elle a formulée sur ce point dans son avis de 2023.
  L’ Ae recommande au porteur de projet et au propriétaire de mettre en place une obligation réelle environnementale (ORE) qui constitue le meilleur dispositif foncier adapté à ce type de projet de protection de l'environnement. 
p. 12-13.
 Inventaire de la biodiversité faunistique et impacts du projet sur les espèces protégées
  Les espèces faunistiques protégées inventoriées par l’étude d’impact autour de la ZIP sont :
  • parmi les oiseaux : le Busard Saint-Martin, la Pie-grièche écorcheur, le Faucon crécelle, l’Alouette lulu, le Tarier pâtre, la Tourterelle des bois ;parmi les chauves-souris : la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle commune, la Sérotine commune ;
  • parmi les mammifères (autre que les chauves-souris) : le Lapin de Garenne ;
  • parmi les reptiles et amphibiens : le Crapaud commun.
  Selon le dossier, après la mise en œuvre des mesures d’évitement, de réduction, et d’accompagnement, la réalisation du projet n’aura pas d’impact résiduel significatif persistant sur les espèces inventoriées dans cette étude. Il ne serait donc pas nécessaire de mettre en place une dérogation « espèces protégées ».
  L’ Ae prend acte des mesures proposées par le pétitionnaire, et rejoint le pétitionnaire dans sa conclusion sous réserve que les mesures prévues soient mises en œuvre.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de :
  • proposer et mettre en place un dispositif de suivi des espèces protégées par un expert 1, 2, 3 et 10 ans après la mise en service de la centrale ;
  • recourir, en lien avec le propriétaire des terrains, au dispositif de l’obligation réelle environnementale (ORE)29 pour la mise en place des haies et plantations. 
p. 14.
2.3. La ressource en eau
Impacts du projet sur les eaux souterraines
  La masse d’eau souterraine concernée par la zone d’implantation potentielle (ZIP) du projet est celle dite des Calcaires jurassiques des plateaux de Haute-Saône. Selon le dossier, l’écoulement de cet aquifère y est majoritairement karstique et la masse d’eau est majoritairement alimentée par les précipitations sur les calcaires. La ZIP est située en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau destinée à la consommation humaine.
  L’ Ae relève que le dossier ne précise pas la profondeur de la nappe au droit du projet.
  L’ Ae s’interroge dans ce contexte sur l’opportunité de l’usage de fondations sur pieux qui pourraient poser difficulté notamment en cas d’incendie de la centrale du fait de la percolation des eaux d’extinction d’un incendie dans le sol le long des nombreux pieux projetés. La nappe d’eau souterraine pourrait être également polluée par dissolution par les eaux de pluie, du zinc composant les tables galvanisées supportant les panneaux ou par contamination à la suite d’un incendie.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de :
  • réaliser une analyse comparative des diverses solutions de fondations des structures supports des panneaux photovoltaïques en indiquant la profondeur de la nappe et en prenant en compte les risques de pollution pour cette nappe en cas d’incendie 
  • expliciter ses choix techniques pour l’ancrage (profondeur des pieux, matériaux utilisés et résistance à la corrosion…) ;
  • mettre en place un système de surveillance et de suivi régulier de la qualité des eaux souterraines, en amont et à l’aval de la centrale, qui permettra de capitaliser la connaissance de l’impact des pieux sur l’eau de la nappe et transmettre ce suivi à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. 
p. 15-16. 
 
  Pour prendre connaissance du dossier dans son ensemble, cliquer sur le lien :  https://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/avis-rendus-sur-projets-de-la-mrae-grand-est-en-a1412.html#H_JUILLET
 
php 

CHAMBRONCOURT : PROJET USINE AGRIVOLTAÏQUE : LE PERMIS DE CONSTRUIRE VALIDÉ

Chères lectrices, chers lecteurs,
  Veuillez nous excuser pour ce léger retard d'information à propos de ce projet d’usine agrivoltaïque, dont le permis de construire vient d’être délivré par Mme la préfète. Mais, comme la Mission régionale d'autorisation environnementale — MRAe, lire ci-devant,  les Vues, PHP, et d'autres opposants engagés — font face à une multiplication des projets d’énergies renouvelables — éolien, solaire, méthanisation, qui s’étendent progressivement sur les terres du Pays de l’eau.
  Mais loin de baisser les bras, cette situation renforce notre détermination. Chaque dossier est une opportunité de mieux informer, de mobiliser, et d’agir ensemble pour préserver nos paysages et notre qualité de vie. L’espoir réside dans l’attention croissante que vous, Haut-marnais vigilants, portez à ces enjeux. Ensemble, nous pouvons encore peser dans le débat, ici comme ailleurs !
« Nous avons été confronté à un pic d’activité historique en octobre dernier, avec 49 avis à rendre. En général, nous en rendons 15 à 20 par mois, ce qui est déjà beaucoup », précise une fonctionnaire. « Je n’ai eu aucun vrai week-end de repos entre août et décembre 2024 et nous faisions des journées de 12 heures. Ça n’était plus possible.  »
 
 Chambroncourt 
« Commune du canton de Saint-Blin, à 39 kilomètres de Chaumont, sur les hauteurs entre le Rognon et la Meuse. Le territoire a 1.107 hectares d'étendue. Au sud du village est la chapelle Saint-Thiébaut. 196 habitants. »
E. Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, p. 105.  
 
Notes : 48 habitants en 2022. Déjà noyé sous les éoliennes, les 48 habitants et Chambroncourt n’attendaient qu’une chose : leur usine agrivoltaïque. C’est chose faite, le progrès avance à pas géants !😒
 

 
 
 
 

MRAe : avis 

   L’Autorité environnementale recommande principalement au pétitionnaire de :
  • préciser l’état de propriété de la parcelle et, le cas échéant, le fonctionnement de la gestion, surveillance et entretien du site entre pétitionnaire et propriétaire ;
  • définir clairement la production électrique annuelle du projet, estimer l’équivalent en consommation électrique des ménages et de le régionaliser ;
  • préciser le calcul du temps de retour énergétique de l’installation, en prenant en compte l’énergie utilisée pour le cycle de vie des panneaux photovoltaïques et des équipements et celle produite par l’installation, et, selon la même méthode, préciser celui au regard des émissions des gaz à effet de serre ;
  • expliciter la méthode utilisée pour déterminer les gains d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par la réalisation du projet ;
  • concernant les espèces protégées, se rapprocher des services de la DREAL pour déterminer les différentes dérogations à obtenir, avant aménagement ;
  • présenter une analyse détaillée des zones de report afin de garantir le report effectif des espèces identifiées, et le cas échéant, présenter des mesures compensatoires à la réduction des habitats de la faune identifiée ;
  • respecter les prescriptions de remise en état du site de la carrière ou le cas échéant, prévoir des mesures pour compenser la perte de milieux boisés, par exemple par des replantations en périphérie du site ;
  • mettre en place un suivi de la faune patrimoniale pendant la durée d’exploitation du site ;
  • préciser les modalités juridiques et financières garantissant la mise en œuvre du démantèlement de la centrale à l’issue de l’exploitation.
p. 4. 
 
 
p. 5. 
 

Commission d'enquête : rapport, conclusions et avis 

 
 
 
 p. 4. 
 
 
 
 
p. 5.  
 
 
 
 
 
Notes : en fin de compte, une prairie sera bel et bien impactée, quelques habitants aussi… mais bien sûr, aucun souci, tout ceci sera neutre au quotidien !... 
 
 
 
 Notes : en interprétant l’absence de participation comme une forme d’adhésion tacite, le commissaire enquêteur semble vouloir inciter les opposants à faire entendre leur voix… pour les projets futurs.😏
 

Arrêté accordant sous condition un permis de construire avec prescriptions au nom de l’État


 
 
 p. 2. 
 
 
 
 
 
p. 3.
 
 
 
 
 Pour prendre connaissance de l'ensemble du dossier, cliquer sur le lien : https://www.haute-marne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/Construction-d-une-centrale-photovoltaique-au-sol-sur-la-commune-de-Chambroncourt-par-la-SAS-CPV-SUN-40
 
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RIMAUCOURT - VIGNES-LA-CÔTE : USINE AGRIVOLTAÏQUE : LES PERMIS DE CONSTRUIRE DÉLIVRÉS

 
 Sans réelle surprise, peut-on citer un seul permis de construire pour une usine agrivoltaïque qui aurait été refusé par la préfecture à ce jour ? Madame la préfète a, quant à elle, délivré le fameux sésame autorisant l’implantation de l’usine sur des terres agricoles. Il faut reconnaître qu’avec une telle unanimité, lire ci-devant, tant du côté des services administratifs que des élus municipaux, il lui était difficile de s’opposer à ce projet.
 
Rimaucourt
« Commune du canton d' Andelot, à 23 kilomètres de Chaumont, dans une charmante vallée entourée de forêts et arrosée par le Sueur qui y reçoit plusieurs ruisseaux formés par des courants souterrains venus d' Écot. Cette vallée est dominée par le Barémont et le Fouillot, montagnes dont les versants sont couronnés de forêts et le sommet planté de vignes. »
  E. Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, p. 460.  
 
Vignes-la-Côte : ex-Vignes; cette dernière incorporée dans la région Lorraine était historiquement couverte de coteaux viticoles, comme l'indique l’exemple voisin de Saint‑Thibault‑des‑Vignes qui conserva cet héritage viticole dans son nom même après les bouleversements révolutionnaires.
«  Commune du canton d' Andelot, à l'entrée de la petite vallée de la Sueur, à 24 kilomètres de Chaumont. Son territoire n'a que 30 hectares, sans autres écarts que le moulin et la scierie. 75 hab. »
  E. Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, p. 547.   
 
Note : aujourd'hui... 66 habitants ! 
 
 La situation parcellaire
« Localisé sur les lieux-dits de la Ferme de la Vieille Forge, de la Saison du Bois Planté et de Champs Théveny, le projet est plus précisément situé sur un ensemble de trois (3) parcelles cadastrales : deux sur Rimaucourt (ZC10 et ZN05) cumulant une emprise parcellaire de 10,7 ha et une sur Vignes-la-Côte (YA19), d’une emprise parcellaire de 1,3 ha.
  Sur Rimaucourt, les parcelles concernées sont :
• N°10 section ZC d’une superficie cadastrale de 48 000 m2
• N°5 section ZN d’une superficie cadastrale de 58 650 m2
  Sur Vignes-la-Côte, une seule parcelle est concernée :
• N°19 section YA d’une superficie cadastrale de 13 000 m2 »
 

 Source. p. 6. 
 

 ARRÊTÉ accordant un permis de construire au nom de l'État, 15 juillet 2025

 
 
 p. 2. 
  
 
p. 3.
 
Notes : ce type de projets se déploie surtout sur les grandes surfaces cultivées par les céréaliers les plus aisés du secteur agricole. La question est... Pourquoi ? :
«  L'hétérogénéité du revenu des agriculteurs s'explique aussi par le type de production agricole : le revenu par actif s'établissait en moyenne sur 2017-2022 à 20 000 € pour les élevages bovins viande contre près de 55 000 € pour les grandes cultures et 53 000 € pour la viticulture. En 2020, le taux de pauvreté dans l'ensemble de la population des ménages agricoles s'établissait à 16 %, variant entre 25 % pour les maraîchers et horticulteurs, 24 % pour les ménages producteurs d’ovins, caprins et autres herbivores et 22 % pour ceux producteurs de bovins viandes, d’une part, et à 12 % pour les grandes cultures, d’autre part (Givois, 2024). » Source. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/db02ff6c-d3b7-4cf1-8997-1c36105e3ebe/files/e335f7f5-96fe-4de9-94d4-0a37f5834254
  Une fois encore, alors que l’agriculture est censée assurer la souveraineté alimentaire de la France et des Français, on assiste à l’abandon de précieuses surfaces de grandes cultures… pour y implanter une centrale électrique intermittente et un élevage ovin. Une orientation pour le moins paradoxale, au regard des priorités annoncées.
 
 
 
 
 
 p. 4. 
 
Notes : « Un suivi agronomique sera réalisé. » Voilà qui rappelle les suivis dits « obligatoires » imposés aux exploitants de méthaniseurs, d' usines éoliennes, etc. Des suivis réalisés — ironie suprême — par l’exploitant lui-même, avec des rapports, quant il y en a, souvent peu contrôlés, rarement contestés, et encore plus rarement suivis d’effets.
  On coche la case, on valide la conformité, et chacun peut dormir tranquille. La mesure est adoptée, la vigilance… déléguée. Mais bon, on a encore le droit de rêver à un vrai contrôle indépendant, non ?
 
  Pour prendre connaissance du document présent et de l'ensemble du dossier, cliquer sur le lien : https://www.haute-marne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/Construction-d-une-centrale-photovoltaique-au-sol-a-Rimaucourt-et-Vignes-la-Cote-societe-PHOTOSOL
 
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VESAIGNES-SOUS-LAFAUCHE & PREZ-SOUS-LAFAUCHE : LA PRÉFECTURE REJETTE LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE

 
   Le projet d’une usine de 6 éoliennes, baptisé « Vents communaux » et porté par les deux conseils communaux avec leur partenaire — un opportuniste du vent —, vient d’être stoppé net par la préfecture, avant même d’avoir pu démarrer (1).  C’est une fin rapide et réjouissante pour tous ses opposants. 
« Ce projet de 6 éoliennes en terrain communaux a été initié à la demande des élus de Vesaignes-sous-Lafauche et Prez-sous-Lafauche pour permettre aux communes d’agir concrètement pour la production d’une énergie française et décarbonée, tout en apportant des ressources supplémentaires.  »
 
  (1). « En septembre 2022, nous avons déposé un dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DAE) en Préfecture. » Source.
 
 Cette victoire pourrait toutefois n’être que temporaire, si les promoteurs du projet — publics et privés — décidaient de faire appel de la décision. En attendant, savourons ce succès, pour le bien-être des habitants, des animaux domestiques et sauvages, ainsi que pour la préservation des paysages du Pays de l’eau
  
Conseil municipal Vesaignes-sous-Lafauche — 2020-2026
  • Le conseil municipal sortant a été reconduit à 60 %
  • seuls 10 des 11 sièges à pourvoir ont été remplis
  • Brigitte Debrienne-Janel, Isabelle Fenoglio, Philippe Graillot et Olivier Dufant sont élus depuis 2008
  • le nombre d'inscrits est passé de 114, en 2008, à 102, en 2020
  • GRAILLOT Philippe, maire, contremaîtres, agents de maîtrise,
  • DEBRIENNE-JANEL Brigitte, 1er adjoint, professions intermédiaires administratives de la fonction publique,
  • HABERT Sylvain, 2e adjoint, ouvriers qualifiés de type artisanal
  • CHILLON Sophie, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
  • FENOGLIO Isabelle, artisans,
  • DUFANT Olivier, chefs d'entreprise de I0 salariés ou plus,
  • FÉNOGLIO ROQUIS Sophie, contremaîtres, agents de maîtrise,
  • GOUJON Fabienne, employés de commerce,
  • FRANÇOIS Didier, ouvriers qualifiés de type artisanal,
  • GEOFFROY Stéphane, ouvriers qualifiés de type industriel,
   En gras, les réélus en 2020

  - Inscrits : I02 / 111 en 20I4
  - Abstentions : 37 / 27
  - Votants : 65 / 84
  - Blancs ou nuls : 0 / 1
  - Exprimés :  65 / 83
    Source
 
Prez-sous-Lafauche
  En 2020, lors des élections municipales, le conseil a été renouvelé à près de 50% : 5 nouveaux entrants sur les 11 sièges à pourvoir. Cela n'a strictement rien changé !

  • Thierry MOCQUET, maire, agriculteur sur moyenne exploitation
  • Claude JACQUIN, 1er adjoint, ancien artisan, commerçant, chef d'entreprise
  • Éliane TROMMENSCHLAGER, 2e adjoint, ancienne artisane, commerçante, cheffe d'entreprise
  • Angélique PETITDEMANGE, 3e adjoint, professions intermédiaires administratives de la fonction publique
  • David ALFRED, ouvrier qualifié de type artisanal
  • Lætitia CABOCHE, professeure des écoles, institutrice
  • Lionel CAUDY, agriculteur sur moyenne exploitation
  • Marlène COLLOMB, ouvrière qualifiée de type industriel
  • Sébastien COSSON, professionnel intermédiaire de la santé et du travail social
  • Hubert COURTEAUX, ancien ouvrier
  • Ludovic MARTIN, ouvrier qualifié de type industriel

- inscrits : 258 / 25I en 20I4
- abstentions : I0I / 62
- votants : I57 / I89
- blancs ou nuls : 2 / 2
- exprimés : I55 / I87
 
 

Arrêté n°2025-52-06-000333, du 26 juin 2025 

 
 
 p. 1.
 
 
 
 
 
p. 2. 
 
 
 
 
 
 
 
p. 3-4.  
 
Pour prendre connaissance de l'intégralité de l'arrêté, cliquer sur le lien :  https://www.haute-marne.gouv.fr/contenu/telechargement/27423/210674/file/AP%20rejet%20vents%20communaux%2026-06-2025.pdf
 
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CONDES : LES ÉOLIENNES PRENNENT DE LA HAUTEUR

  Épisode précédent : CONDES : FEU VERT PRÉFECTORAL POUR L' USINE ÉOLIENNE       En plein cœur de l’été, la préfecture – par la voix de...