Afrique subsaharienne et électricité : la lueur au bout du tunnel

Géopolitique de l' Electricité
Mars 2020


Plus d'un demi-milliard d'êtres humains restent privés d'électricité en Afrique Subsaharienne. La majorité de leurs écoles et de leurs centres de santé n'en dispose pas non plus. Mais pour la première fois, une petite lueur s'est allumée: le nombre de ces "oubliés" de l'électricité a commencé à baisser. La route reste longue avant que le problème soit résolu. L'augmentation de la production est notable (5%/an), doit encore s'accélérer, face à une démographie généreuse. Cela passe par une meilleure gouvernance et la formation de personnel technique. Aujourd'hui, on assiste à une explosion du nombre de groupes électrogènes à pétrole. L'Afrique Subsaharienne paie cher, financièrement et en pollution l'insuffisance de sa production. L'aide extérieure la plus importante vient de Chine. Les entreprises chinoises d'hydroélectricité sont très compétentes et contribuent à la construction de barrages.L'hydraulique est la première source d'électricité de l'Afrique Subsaharienne. L'aide occidentale est freinée par des considérations politiques. Mais aussi par de puissantes ONG dans le cas de l'hydroélectricité. Les Occidentaux insistent avec raison sur les potentiels solaire et éolien du continent, mais ne doivent pas s'y limiter. 


"Près de 600 millions de Subsahariens n’ont pas accès à l’électricité, ainsi que la majorité de leurs établissements scolaires et centres de soins. Ce qui est un obstacle majeur à une médecine moderne. [...] L’électricité est d’abord fournie via des réseaux. La première source est l’hydroélectricité (50%), suivi du gaz naturel (25%) du pétrole (15%). Le reste est obtenu à partir du charbon(5%) et des renouvelables hors hydraulique, moins de 4%, dont plus de la moitié est fournie par la seule géothermie du Kenya (données 2017). [...] L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) estime qu’ils sont des millions [groupes électrogènes à pétrole] et que leur production équivaut à 20% de celle fournie aux réseaux. [...] Le cas de l’ Éthiopie est caricatural. De puissantes ONG avaient décidé d’empêcher son grand programme hydroélectrique. Elles réussirent à convaincre les habituels bailleurs de fonds occidentaux de ne pas le financer.Elles ont même, en son temps,fait voter aux Etats-Unis, une loi interdisant des aides à toute construction de grands barrages. Le programme éthiopien suit son cours, mais avec l’appui des Chinois, bien implantés dans le pays qui abrite le siège de l’Union Africaine. [...] Après l’ Éthiopie, la Chine va aider l’Ouganda. Elle est prête à participer à la construction des gigantesques barrages d’ Inga, sur le fleuve Congo, lorsque la gouvernance locale le permettra. [...] L’Occident appuie, avec raison, le solaire et l’éolien, mais ne peut s’y limiter car les Subsahariens risquent d’estimer que les résultats sont trop lents. Par ailleurs, pour ces sources d’électricité,la Chine est également très compétitive.Les Occidentaux posent des panneaux solaires, en général fabriqués en Chine. Les Africains peuvent estimer plus pratique et moins cher de les faire poser par les fabricants eux-mêmes."

La suite...
La lettre 2903/2020 

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