HAUTE-MARNE, ASSOCIATION " SUR LES TRACES " : INVITATION À LA DÉCOUVERTE DES VILLAGES ET DES BOURGS

  Comme tous les ans, l'association "Sur les traces" vous invite à découvrir les trésors de la Haute-Marne. Et cette année est particulière car nombre d'entre eux, situés au nord-est, est et sud-est, sont menacés de disparaître à tout jamais, massacrés par l'avancée de l'"armée éolienne" en conquête.
   Blandine Vue, passionnée et passionnante, fidèle au poste, sera comme toujours votre "couteau suisse" : guide, conférencière, historienne, encadrante.
   Bonnes visites

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Blandine Vue

   Le programme 2020 se déroulera à proximité de villages et bourgs, conformément au thème de l'année choisi par la Région Grand Est que l'association remercie pour son soutien.
  Thème de l’année : « La nature proche de nous, ces espaces essentiels à la biodiversité ».

   Avec une nouveauté cette année, la création d' ateliers qui auront pour thème : le solaire passif . Des expériences seront menées sur " comment capter la chaleur ", avec la construction de parabole de cuisson, de four solaire, de mur trombe, de chauffe-eau solaire, etc. Les matériaux utilisés seront prioritairement des matériaux de récupération.
  Les objets construits collectivement serviront ensuite à des activités pédagogiques, mais il n'est pas interdit d'arriver avec sa vieille parabole de TV et de faire " pour soi ".
   Ces ateliers sont ouverts aux enfants de 7 à 77 ans. Si intéressés, merci de vous inscrire le plus tôt possible auprès de l'association.

Sorties 2020 : demandez le programme
   Cette année les sorties porteront sur les trois petites villes en éperon fortifié du sud-est de la Haute-Marne, Nogent, Bourbonne-les-Bains et Fayl-Billot. S’y ajoutera le village éperon de Bourdons-sur-Rognon, secteur qui mérite un détour, suite à la participation de 50 personnes lors de la sortie milieux humides du village voisin de Rimaucourt en 20I9. Bourbonne-les-Bains a fait l’objet d’un travail soutenu par la Région avec l’école et l’ IME pendant l’année scolaire 20I8-20I9. La sortie sur cette ville sera l'occasion de faire découvrir aux parents et aux autres, le travail réalisé avec les enfants.
  Les quatre éperons sont situés sur quatre niveaux géologiques différents, ils nous permettront d’aborder des natures très différentes de roches, de types d’érosion, donc de flore et faune, de bâti, d’activités humaines liées aux ressources du territoire, ainsi que des reliefs d’éperon différents, car les rivières n’ont pas creusé dans les mêmes roches. Les différences géologiques impliquent également des niveaux de sources très différents. Cela nous permettra d’aborder des localités comparables de par leur genèse, implantation autour d’un château d’éperon, construites dans des environnements très différents et de comprendre comment la biodiversité s’exprime dans ces différents cas.
   Nous travaillerons le lien entre biodiversité et activités humaines : comment la présence humaine a créé, dans ces milieux géologiquement très différents, des biodiversités très différentes, par des activités adaptées aux contraintes du contexte naturel. Comprendre le site de la commune, sa géologie, son relief, son hydrographie, le lien entre tous ces facteurs, la formation du relief par l’érosion, activité des rivières, et selon les communes, glissements de terrain, basculement de pans de falaise, diaclases, réseaux karstiques, éboulis de divers types, sables calcaires, transformation des grès en sables, érosion … Insérer la géologie du secteur dans la géologie plus large du bassin parisien et du Trias. Repérer les traces du passé géologique, fossiles…, dans les diverses roches du bâti, les falaises des éperons…
  Comprendre les roches, leur origine, les nommer, les comparer, comparer avec ce qui a été vu lors des précédentes sorties pour les habitués.
  • Calcaire dur à Nogent,
  • Calcaire à éboulis Bourdons-sur-Rognon, 
  • Dolomie à Bourbonne-les-Bains, 
  • Grès à Fayl-Billot. 
  Tous ces sites ont une base argilo-marneuse avec un niveau de sources et/ou de résurgences et pour Bourbonne-les-Bains, des sources chaudes par thermosiphon. Une présentation de ces différents types de sources vous sera proposée.
   Comprendre l’alternance de couches perméables et imperméables, voir les niveaux de sources, les lavoirs qui y sont liés, les puits à l’intérieur des murs, citernes… Aborder la fragilité des nappes, la notion de bassin et les responsabilités qu’elle implique, 2 communes en bassin de Marne et 2 en Bassin de Saône. Les notions d’économie d’eau de la société ancienne. Comprendre les milieux spécifiques aux niveaux de sources, les comparer aux milieux voisins.
  Après avoir compris le contexte, nous découvrirons la vie liée aux milieux de la commune, plantes différentes selon les différentes roches, calcaires, argileuses, acides…, la présence d’eau ou non, l’exposition, les activités humaines…, et pour finir, nous affinerons les critères.
  Nous apprendrons le vocabulaire qui sied, par exemple :
   à ne plus juger les milieux en termes de « propre » = sans vie, sale = vivant, mais en terme de : mort, pauvre et riche en biodiversité. 😉
   Nous comparerons :
  • La vie dans un mur de pierre sèche et un mur bétonné, comprendre les dangers du bétonnage,
  • Les différents types de haie : thuyas, feuillue cultivée, feuillue sauvage, taillée ou non, 
  • Les différents types d’espaces enherbés, pelouse rase, un peu plus haute, herbes folles, les espaces artificialisés…, 
  • La richesse des différents milieux, en tirer des conclusions sur la biodiversité et les milieux les plus favorables à la vie, les pratiques les plus meurtrières pour la biodiversité, le régime et la qualité des eaux… Nous poserons un regard nouveau par rapport à ce qu’il faut faire et au « bien » dans l’espace d’un village : prendre conscience des erreurs et de l’impact des comportements sur la vie.
  Nous apprendrons à nommer et à reconnaître quelques plantes phares liées aux différents milieux, les éventuels animaux rencontrés...
   Nous irons à la rencontre de la richesse et du potentiel du territoire en abordant les activités actuelles et passées, à travers :
  • Les possibilités de quasi autarcie d’un territoire,
  • Le recours aux ressources locales pour le bâti traditionnel, 
  • L’autonomie alimentaire dans le passé, 
  • Les activités artisanales ou industrielles spécifiques, très marquées ici, coutellerie / forge / tuilerie, thermalisme/ plâtrière/ tuilerie, vannerie/poterie/tuilerie et métallurgie / tuilerie. 
  • L’utilisation passée de la force motrice de l’eau. 
  • Les déplacements limités…
   - Bourdons-sur-Rognon : village fort surplombant la vallée du Rognon : de la diversité à la biodiversité ; I9 avril 2020 : RDV à I4 heures, à côté de l’église, durée : 3 à 4 heures.

 
Vue depuis le bas de la Forêt. Sur le Web

   Le village de caractère de Bourdons-sur-Rognon, entouré de forêts, surplombe un méandre du Rognon, il est implanté sur des calcaires très friables qui se décomposent en sables. Le niveau de source se situe en fond de vallée. Le paysage est marqué par une vallée de grande qualité, ayant gardé son pittoresque, mais fortement menacée à court terme.
  La vallée a été modelée tant par les activités humaines, moulins à eau, forges, abbaye cistercienne et ses dépendances, agriculture, que par le cours changeant du Rognon et par les nombreux éboulis. On observera comment l’homme a su tirer parti d’une biodiversité très étendue pour l’implantation du village et comment ses activités ont modelé cette biodiversité. Comment les phénomènes naturels, changements de lit du rognon, éboulis de sables calcaires, niveau de sources, zones inondables… ont créé des milieux très riches et différents dont l’homme a su tirer parti. On cherchera à comprendre comment et pourquoi un certain équilibre a su être préservé dans le territoire proche des habitats et au sein du village.

   - Nogent : ville éperon fortifiée du plateau de Langres : de la diversité à la biodiversité.
26 avril 2020 : RDV à I4 heures devant l’église de Nogent-le-Haut, durée : 3 à 4 heures

 


   Depuis le panorama des remparts vers l’église, présentation des grands traits du relief et de la géologie, observation des différents milieux naturels ou cultivés en fonction de la géologie.
  Les choix d’implantation de la ville, éperon avec falaises, niveau de sources, confluent de rivières, richesse des différents types de roches, leur influence sur les activités, site naturellement défensif complété par des remparts, force motrice de l’eau utilisée pour l’industrie métallurgique, fer utilisé à des époques reculées, tuilerie, excellente pierre de taille…, le reflet de ces activités sur la biodiversité, retenues d’eau des moulins et usines, créant des milieux spécifiques en permettant d’éviter les longs étiages d’été, présence importante de jardins ouvriers enclos de murs de pierre sèche, secteur d’ancien jardins, vergers et vignes en terrasses sous les falaises, avec microclimat, ancienne autonomie alimentaire, niveau de sources avec lavoirs…
  Une attention particulière sera portée au secteur de niveau de sources sous les remparts, entre falaises calcaires et argiles, avec une grande diversité de milieux et de végétation, période choisie pour la flore vernale. Secteur assez « ensauvagé » et particulièrement riche. Présence de lavoirs, bassins destinés à l’arrosage, dans un milieu en partie reconquis par la nature. La petite ville étant plutôt minérale côté rues, on y traquera cependant les traces de vie et les possibilités de « coups de pouce ».

   - Fayl-Billot : bourg entre vallée et éperon fortifié du plateau de grès du Rhétien, de la diversité à la biodiversité. I7 mai 2020 : RDV à I4 heures vers le kiosque, place de la mairie, durée : 3 à 4 heures

 

   Le bourg de Fayl-Billot s’est développé d’une part en vallée, autour de l’ancienne église, d’autre part autour de l’éperon de l’ancien château, avec deux sites d’aspect et de fonction radicalement différents : un village en bas et en rive gauche, une petite ville en haut en rive droite. Le grès y est omniprésent, tant dans le modelage du paysage que dans l’architecture et cette pierre hydrophile, donnant des sols excessivement instables s’impose dans tout le paysage.
  On observera le site depuis la pointe de l’éperon, pour voir les grands traits du paysage et la répartition des roches, ainsi que le grandes failles qui font face au panorama. On situera les diverses strates végétales dans ce cadre, avec une attention pour les erreurs, coteaux trop abrupts déforestés, risques très importants de lessivages sur les sols sableux issus du grès… On observera l’implantation du village dans ce cadre, et la répartition des activités par rapport au cadre naturel.   Observation des risques importants de glissement de terrain, avec une maison qui se coupe en deux. Travail sur les affleurements de grès, le niveau de sources, la capacité de rétention d’eau de cette roche, la biodiversité et les choix agricoles et artisanaux qui en découlent, maraîchage, élevage, osiériculture et vannerie. L’utilisation de l’eau dans le territoire, culture et trempage des osiers, moulins, papeterie, et l’impact de ces activités sur la création de milieux différents : oseraies, mares de trempage, étangs, prairies, jardins, anciennes vignes conquises par la forêt...

La sortie Bonus
  - Bourbonne-les-Bains : ville d’éperon, sur les dolomies, marquée par la proximité des grès et une faille. De la diversité à la biodiversité : I0 mai 2020 : RDV à I4 heures devant l’église, durée : 3 heures.



   Après avoir observé le passé géologique et la vie de l’époque des premiers dinosaures dans les pierres de grès de l’église, poisson fossile, traces de vagues, sable des plages…, on se rendra à l’emplacement de l’ancien château fort pour observer la richesse géologique du secteur de Bourbonne et son impact sur les activités agricoles et artisanales, et par conséquent l’implantation d’une végétation très variée selon les niveaux, et d’une importante biodiversité. Ce point est également idéal pour travailler sur la notion de bassin.
  On travaillera sur les divers milieux offerts par cette grande diversité, des falaises de dolomie, au fond de vallée couvert de sables emportés par l’érosion des coteaux supérieurs. On se servira de textes historiques locaux, relatant des catastrophes naturelles emportant les coteaux de vigne et leur terre à la rivière pour comprendre la fragilité des coteaux gréseux. La présence de l’ Apance et de ses affluents, ainsi que celle d’une faille avec thermosiphon ont permis des activités aussi variées que la meunerie, le foulon ou le thermalisme qui ont engendré des milieux construits très différents. On expliquera les mécanismes de l’eau, le principe du thermosiphon. On traquera les différents types de biodiversité qui ont profité de ces différences, des berges bétonnées du sage ruisseau de Borne qui traverse la ville et l’égaie de canards, poules d’eau…, à celles de l’ Apance, sujette à des crues dévastatrices. On abordera les risques naturels de crue et les erreurs d’urbanisme…

 

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