Plus la couleur de la zone est foncée, plus la vitesse des vents peut être importante dans la région @
Icab.eu
Étonnant le choix de ce territoire de la part de businessmen aguerris, dont la réussite de leur activité dépend à 100%... du vent. À moins que leur insolent succès financier affiché depuis deux décennies ne soit pas dû à Éole?😏
Sauf que cela, c'était avant. Depuis le Covid-19 est passé par là, déclenchant une crise sanitaire et économique sans équivalent... depuis 1945, obligeant l' Etat, grand argentier du lobby éolien, a revoir en urgence ses priorités futures.
L'ancien monde éolien, gavé d'argent public, va-t-il laisser sa place au nouveau monde éolien, criant famine, jusqu’à sa disparition?
À suivre...
ZERO EOLIENNE ET BASTA
VIVE LA SOCIALE!
@Wikipédia
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Éolien : menaces sur le patrimoine de la basse vallée de la Saône sppef
Laurent Poirier et Benedicte Chauland, association Vents Citoyens entre Saône et Salon, membre de Sites & Monuments
25 mars 2020
La Région Bourgogne-Franche-Comté s’est lancée depuis quelques années, dans un programme très ambitieux d’installation d’éoliennes. Ce programme soulève une double interrogation pour les habitants. D’une part, car cette région n’est pas considérée comme ventée, classée en zone 4 en France, et, d’autre part, car la France dispose déjà d’une Energie décarbonée à 90% (données au EDF 31 décembre 2018) ! Ceci nécessite le recours à des éoliennes géantes de 190 m de haut et de 3 MW, hors d’échelle par rapport à un riche patrimoine local, notamment constitué d’églises et de châteaux.
Cette double problématique a fait l’objet d’un article dans le n°224 de la revue Sites & Monuments, intitulé « L’invasion Eolienne en Bourgogne Franche Comté ».
La basse vallée de la Saône, à l’est du département de la Haute-Saône, est ainsi concernée par plusieurs projets d’installation d’éoliennes géantes de 190 m de haut (3 MW), au détriment d’un patrimoine paysager, historique et touristique remarquable ! Ce territoire, à la frontière occidentale de la région, marquait les confins de l’empire romain jouxtant le Rhin, puis constitua un important axe économique au Moyen-Age, ensuite fortement disputé entre la France et le Saint-Empire romain germanique.
Vue de la ville de Gray au moment de sa prise par Louis XIV le 28 février 1674. Gravure de Baudouin d’après le tableau de Van der Meulen
Siège de Gray en février 1674 (détail) durant la guerre de Hollande et seconde conquête de la Franche Comté par le duc de Nouailles pour le roi Louis XIV, huile sur toile de XVIIIe siècle par Pierre-Denis Martin, musée de Dole.
Devenu français en 1674, après les prises de Gray et Besançon par les troupes de Louis XIV, c’est ainsi un territoire chargé d’histoire, jusque récemment, puisque les populations ont particulièrement souffert des derniers conflits de 1870 puis des Guerres Mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945.
Les paysages de la basse vallée de la Saône sont formés de plaines et de forêts légèrement vallonnés où serpente la rivière et ses affluents, comme le Salon. Les villes et villages, en bordure de Saône ou en hauteur sur les plateaux calcaires, disposent d’un patrimoine architectural varié, comptant des églises, des fontaines, des lavoirs, des châteaux et maisons fortes, donjons ou manoirs, protégés ou non.
La vallée se caractérise également par une biodiversité importante, liée à son caractère humide : prairies et forêts alluviales. Une faune abondante y trouve ainsi refuge et s’y épanouit. Une partie de ce territoire est d’ailleurs classée « zone Natura 2000″ en raison de sa faune et de son avifaune, la Saône étant un couloir pour les oiseaux migrateurs.
Les rives aménagées de la rivière, anciens chemins de halage, permettent de découvrir, entre Gray et Port-sur-Saône, des villages de caractère, tels que Chemilly, Scey-sur-Saône, Traves, Saint-Albin, avec son canal-tunnel classé monument historique, construit sous Napoléon III, et des châteaux comme celui de Rupt-sur-Saône du XIIe siècle, celui de Ray-sur-Saône, l’abbaye cistercienne de Neuvelle-lès-la-Charité.
On y trouve aussi les villes remarquables de Gray, Ray-sur-Saône, Beaujeu, Seveux, Rupt-sur-Saône, Achey sans oublier les villages de Vereux, Montureux, Prantigny ou Rigny, avec leurs églises ou leurs châteaux ou manoirs et, bien sur, le château de Champlitte, sur les hauteurs des plateaux calcaires de l’ouest du département.
Ville de Gray, pont sur la Saône
Ville de Gray (voir ici)
D’ailleurs le conseil départemental de Haute-Saône a identifié la basse vallée de la Saône comme l’une des 3 destinations touristiques majeures du département et souhaite encore en développer l’attractivité.
Château de Ray-sur-Saône (voir ici)
Village de Ray-sur-Saône (voir ici)
Malheureusement, les projets d’installation d’éoliennes géantes de 190 m (3 MW) fleurissent sur une partie de ce territoire, dans un rayon 20 km comprenant le château et la basilique de la ville de Gray, le château de Champlitte, le château de Ray-sur-Saône, qui vient d’être offert avec son contenu mobilier au département de Haute-Saône, voir ici, et bien d’autres bâtiments classés ou non de notre patrimoine !
Aujourd’hui, on dénombre près d’une centaine d’éoliennes en projet, dont certaines déjà approuvées par le Préfet dans ce petit périmètre chargé d’histoire.
Voir ci-dessous les projets connus à la mi 2019, correspondant à près de 96 éoliennes (source « Étude d’impact Quadran – Étude paysagère et patrimoniale, janvier 2019 – Projet Entre Saône et Salon »).
Une centaine d’éoliennes en projet autour de Gray – « Étude d’impact Quadran – Étude paysagère et patrimoniale, janvier 2019 – Projet Entre Saône et Salon »
Comme indiqué dans l’article précité de Sites & Monuments, il n’y a plus maintenant de Zones de Développement Eolien (ZDE) permettant une planification et une étude globale. Les opérateurs prospectent directement les municipalités concernant des parcs inférieurs à 6 éoliennes pour échapper à la procédure de l’appel d’offre. Les conseils municipaux et propriétaires, attirés par cette manne financière, sont malheureusement prêts à brader ce patrimoine constitué depuis des générations. Enfin, la population est informée a minima et découvre lors des enquêtes publiques l’étendue et l’impact sur l’environnement et le patrimoine de ce qui a été signé et le processus irréversible qui en découle !
Dans le cas de la basse vallée de la Saône, c’est une forêt d’éoliennes géantes qui est en projet et la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche-Comté (DRAC) s’en est émue ! Celle-ci a émis un premier avis défavorable le 31 juillet 2018 (référence PA/VF/2018/n°110) dont la conclusion, éloquente, figure ci-dessous :
Dans la suite de l’instruction de ce projet, la DRAC a confirmé, par un second avis défavorable rendu le 12 février 2019, son opposition au projet (référence PA/VF/2019/n°52) :
Malgré ces avis négatifs circonstanciés et les questions émises par les habitants lors de l’enquête publique, le Préfet a validé le projet éolien « entre Saône et Salon » le 28 octobre 2019.
Il ne reste plus aux habitants concernés, constitués en association de défense pour leur patrimoine, qu’à préparer un recours en justice contre cette autorisation, recours rendu plus difficile par le décret du 29 novembre 2018 obligeant à saisir directement un tribunal d’appel.
Voilà ce qui attend les habitants des villages situés dans ce triangle de limité par les châteaux de Gray, Champlitte et Ray-sur-Saône !
Une partie des habitants a compris que nos émissions de gaz à effet de serre ne provenait que très peu de notre production d’électricité, déjà décarbonée, et que l’énergie éolienne, intermittente par nature, était inutile et couteuse. Elle n’est en définitive utile qu’aux collectivités locales et à certains particuliers, voire élus ! La balance des « avantages » de l’éolien est ainsi bien déséquilibrée, si on y ajoute le massacre de nos paysages, ceux de la basse vallée de da Saône comptant parmi les plus sensibles.
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