Le lobby éolien et le gouvernement de la France travaillent main dans la main à la pandémie de la Trahison énergétique qui ravage la campagne

Ainsi au XXIe siècle, en France, un gouvernement de la République peut en même temps :
  • au nom de la santé publique, met tout en oeuvre pour stopper puis éradiquer une épidémie virale et il a raison,
  • au nom de la Trahison énergétique, soutenir, sans réserve, la pandémie éolienne qui est un non-sens sanitaire, environnemental et... économique. 
 Putain! Encore deux ans...

Notre VIE, notre quotidien, notre VILLAGE, nos prés, nos forêts, nos animaux et... le climat valent PLUS que leurs profits!


MUNICIPALES : PAS UNE SEULE VOIX AUX CANDIDATS PRO-EOLIENS ET AUX "SANS AVIS"!


TENIR TÊTE, FEDERER, LIBERER! 


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Parc éolien dominant les vignes devant les maisons du village de Boutenac, dans l'Aude. © Bernard Galéron 
 

Le grand flip des camelots du vent
Nicolas Chaudun
28/02/2020

Les éoliennes trépident sous les vents contraires. Les tempêtes en sont la cause ; pas celles qui balayent nos côtes, non, mais celles qui mugissent sous les crânes. D’un bout à l’autre de son éventail, en effet, la classe politique semble prise d’un doute. Un doute jupitérien quand Macron s’interroge, plus plébéien quand Xavier Bertrand ou Élisabeth Borne le relaient, un doute vaguement embarrassant quand, enfin, Marine Le Pen s’en empare : et si l’éolien était une fausse solution ? Et si l’on pouvait s’épargner une prolifération « anarchique », pour reprendre le mot de Mme Borne ? Et si l’on parvenait, in extremis, à s’affranchir d’une supercherie dévastatrice ? Les régions les plus affectées ont, il est vrai, éclairé les limites de « l’acceptabilité ». La multiplication des fermes éoliennes n’a accouché là que de paysages anxiogènes.

Et, forcément, l’évidence enfin admise dresse vent debout les promoteurs de la filière…


Le parc éolien de la société Boralex, à proximité immédiate du village d’ Avignon-et-Lauragais (Haute-Garonne) et de sa belle église Notre-Dame-des-Miracles, des XVe et XVIe siècles. © DR

Ce 27 février, le Syndicat des énergies renouvelables et France énergie éolienne, représentés par leurs capitaines respectifs, Jean-Louis Bal et Nicolas Wolff, ont convoqué la presse dans un hôtel parisien afin de « démentir les contre-vérités » colportées par leurs détracteurs. Devant un parterre confidentiel, il ne fut question que d’harmonie et de « courbes vertueuses ». Ce devait être une ode aux grands moulins ; ce ne furent qu’hésitations, bégaiements et approximations, une gêne palpable écourtant la séance des questions – on nous congédia avec une demi-heure d’avance. Cette gêne était-elle le fruit de l’impréparation manifeste du plaidoyer ? Ne traduisait-elle pas plutôt l’inconfort du mensonge ? Car on a menti, ce matin-là ; on s’est vautré dans la rhétorique sédative du démarchage commercial.


Manifestation anti-éoliennes à Chartres (Eure-et-Loir), le 21 septembre 2019. © ensemble28.forum28.net

À propos de cette fameuse « acceptabilité », M. Wolff a affirmé que « les deux tiers des Français accepteraient l’installation d’un parc près de chez eux ». Ah ? Qu’une enquête de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) le confirmait. Ah bon ? « Une enquête menée en toute indépendance. » Ben voyons ! Que M. Wolff retienne ceci : 62 % des citoyens consultés en vue de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) rejettent l’éolien terrestre ! 75 % des acquéreurs potentiels, selon une étude commanditée par les professionnels de l’immobilier, renoncent à leur achat dès qu’ils sont informés de l’imminence d’une implantation éolienne ! Les Français n’acceptent pas votre marchandise, M. Wolff !
Mais celui-ci ne s’en est pas tenu à ces fadaises. Collant au propos de la ministre de la Transition écologique, il a prôné un « développement harmonieux ». Et par quels moyens ? « Opérer sur les zones beaucoup moins ventées », « libérer des espaces » encore trop souvent « soumis à un cadre réglementaire trop strict ». Mais cette déréglementation, les opérateurs éoliens ne l’ont-ils pas déjà obtenue ? L’État jusque-là complaisant n’a-t-il pas rogné les moyens de recours des associations ? N’a-t-il pas, tout récemment encore, porté des coups de canif au régime de protection des sites classés ? Ce ne sera jamais assez car ce que propose M. Wolff, c’est de substituer au « développement anarchique » des éoliennes leur prolifération uniforme.


Depuis 2016, les propriétaires du château de Bournel (Doubs) ont vu s’implanter des éoliennes à seulement 2 ou 3 kilomètres de chez eux. © Jean-Pierre Mulot/L’Est républicain

Par la suite, fut égrené l’habituel chapelet de lieux communs, les nécessaires mutations du paysage, les appels aux incitations fiscales, la sensibilisation des élus locaux, mais par quels moyens donc ?, la création d’emplois, dont on a peiné à nous préciser la nature et le nombre… Puis M. Bal a littéralement décollé de terre en nous proclamant qu’on n’a « jamais autant appris sur les mœurs des chauves-souris que depuis le développement des parcs éoliens ! » Ouf ! Nous voilà dédommagés de « l’anarchie » !


Écrasante présence d’une éolienne devant le village d’Ally, en Haute-Loire. © Mike Lane

Rien de neuf sous le vent donc. Et rien de neuf à attendre, c’est à craindre, tant que l’on ne nous aura pas détaillé les termes du pacte qui porte l’action des opérateurs éoliens. Des opérateurs allemands, pour la plupart, maîtres d’une industrie à laquelle la France ne prend qu’une part résiduelle. Très au point, ceux-ci ont dû cependant faire face à la saturation de leur territoire d’élection, ainsi qu’à un brutal désengagement politique. Boudés chez eux, les turbiniers allemands se sont donc cherché de nouvelles terres de conquête. La France leur a offert les siennes, vierges ou presque. Mais contre quoi ? Quelle contrepartie à cette offrande toute politique ? Et ne serait-ce pas un retard – ou un manquement – dans l’échéancier de ce paiement de retour qui expliquerait la froidure soudaine, que l’on souffle depuis les salons de l’Élysée ou de l’hôtel de Roquelaure ? Ce que l’on comprend, en revanche, c’est que la lutte sourde qui s’engage n’a plus pour champ la nature ou le rythme de la nécessaire mutation énergétique, mais les intérêts bien particuliers des turbiniers. Leur lobby s’agite, savamment ramifié, habilement placé. Le 2 mars, un groupe de travail se réunit pour que soient explicités les termes et les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Qui prêtera l’oreille aux camelots du vent ? Qui se rangera désormais derrière les promoteurs du saccage environnemental ?

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