Pour comprendre les belles phrases de certains écologistes, il faut réaliser que, sous le plaidoyer pour les énergies renouvelable (ER), se camoufle la promotion des E-SER (production d’électricité à partir de sources d’ER), ce qui, en pratique, ne peut se faire que par l'éolien.
En 1970, on employait déjà 15 % d’énergies renouvelables, 3 % venant de l’hydraulique, 2 % de déchets combustibles et 10% venant du bois (en pourcentage des consommations actuelles). Dans ce qui suit, les promoteurs de l'éolien ignorent (de façon implicite) les 10 % venant du bois puisque qu’il n’est pas utilisé pour fabriquer de l’électricité. En Belgique, le pourcentage actuel d’hydraulique n'est plus que de 2 % et les déchets combustibles classés comme renouvelables pourraient atteindre 3 %. Les STEP ne fournissent pas un excédent d'énergie hydraulique) et ne sont donc pas comptées.
Comment l'installation de parcs éoliens amène-t-elle une augmentation de la vente de gaz naturel ?
C'est ce que les paragraphes suivants expliquent.
Comment vendre le gaz naturel excédentaire ?
Les pétroliers n'arrivent pas à vendre tout le gaz qu'ils trouvent, au lieu de pétrole, en forant des puits. Le "pic de pétrole" va limiter la production future d'essence mais la production de gaz naturel restera encore longtemps excédentaire, plus abondante que la demande. Comme les pétroliers veulent maximiser leurs revenus et non conserver des réserves pour leurs arrières petits-enfants, il leur faut trouver des grands consommateurs de gaz pour stimuler cette demande. Les gaziers doivent agir pour que les centrales électriques, les plus importants consommateurs potentiels, soient contraintes à fonctionner au gaz naturel.
Les pétroliers doivent lutter contre le concurrent principal, les centrales nucléaires civiles. En 1975, on observe une gigantesque campagne contre le nucléaire. Elle obtient un succès inespéré, favorisée par une catastrophe impensable (Tchernobyl en 1986).
Les contrats spéciaux pour financer des gazoducs
L'extension du réseau gazier devient un problème important à résoudre quand les champs gaziers de la Russie deviennent la propriété des oligarques (1989-1992). C'est aussi à ce moment que la technologie de l'éolien a été mise au point au Danemark.
Le premier problème est de transporter le gaz naturel depuis les lieux de production jusqu'aux utilisateurs. Les vastes champs de gaz de la Russie doivent être reliés par des gazoducs à l'Europe. Ce gaz vient à point pour remplacer le gaz de la mer du Nord qui s'épuise. Les financiers occidentaux ont le capital pour ces pipelines mais ils ont besoin de garanties pour cet énorme investissement. Ils doivent s'assurer que l'Europe achètera effectivement ce gaz et que la Russie ne le vendra pas trop cher. Cela ne peut être garanti que par un nouveau type de contrat.
Le contrat contraint les compagnies européennes de gaz à acheter une quantité donnée de gaz naturel expédiée par les gazoducs, qu’elles le consomment ou pas. Le prix est assez bas mais est probablement indexé sur le prix du pétrole (le contrat est secret et les clauses sont donc devinées ici). Tous les partenaires de ce contrat (financiers, entreprises de distribution du gaz, producteurs) ont ainsi les mêmes préoccupations que les gaziers russes. Le prix du gaz est fixé assez bas pour être compétitif avec le nucléaire mais il faut que l'Europe ne puisse pas changer d'avis et revenir au nucléaire.
L'éolien pour contraindre à l'usage du gaz naturel
Le piège qui retiendra les consommateurs de gaz naturel est un investissement éolien qui serait perdu si l'on revenait au nucléaire. C'est la seule raison de se lancer dans cette entreprise folle, ni rentable, ni efficace contre le réchauffement climatique. La puissance éolienne installée entraîne automatiquement que la plupart des centrales d’appoint ne puissent fonctionner qu’au gaz, seule technologie de backup, avec l'hydro-électricité des barrages, dont on peut rapidement faire varier la puissance.
Le quota sectoriel d'électricité renouvelable
Le climat de la planète souffre de l’augmentation des gaz à effet de serre mais est indifférent à la façon dont ces gaz sont produits. Si le but était de sauver le climat, il suffirait de donner un pourcentage de renouvelable mais le but caché est de vendre du gaz naturel.
Pour favoriser encore plus la consommation de gaz, les gaziers ont intérêt à imposer un objectif sectoriel pour le renouvelable pour obliger à produire un pourcentage croissant d’électricité par du gaz naturel plutôt que par du charbon ou du nucléaire. Les réserves de gaz et de pétrole s'épuisent. ces combustibles fossiles devraient être réservées là où ils sont presque indispensable, les transports. Contre cette logique, la Belgique a équipé la tranche 4 des centrales des Awirs pour brûler des granulés de bois qui seraient bien mieux adaptés au chauffage des habitations tandis que l'électricité peut être produite sans émission de CO2 par de l'hydraulique et du nucléaire.
Le but d'obliger à produire de l'électricité avec du renouvelable cache le but détourné d'augmenter la production éolienne et donc de coincer la production d'électricité d'un pays dans l'éolien, ce qui garantit indirectement une forte vente (80 %) de gaz naturel.
Tant que l'on a pas trouvé un système de stockage réaliste, la puissance éolienne ne peut pas être supérieure au maximum de la production thermique (centrales nucléaire non comprises). Supposons que la puissance installée atteigne cette limite, les centrales d’appoint utilisent alors du gaz naturel pendant au moins 80 % du temps (avec un facteur de charge de 20 %des éoliennes). Le but premier de la réglementation de Rio et de Kyoto est de vendre de l’éolien et donc indirectement du gaz et non de réduire le CO2.
Cette politique d'imposer un pourcentage de renouvelable est défendue par les lobbies éoliens. Elle a été initiée par l'ONU dont les Sommets de la Terre ont culminé avec le Protocole de Kyoto. Un pourcentage imposé d'électricité renouvelable est un truc astucieux (non compris à l'époque) d'obliger à construire des éoliennes (la seule technologie renouvelable pour l'électricité) et donc à s'engager indirectement à consommer du gaz naturel, un moyen concocté par le secrétaire général de la conférence, l'ancien pétrolier Maurice Strong devenu éminence grise de l'Onu.
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