L'UE a besoin de 25 % d'énergie nucléaire pour atteindre les objectifs climatiques de Paris

Dave Keating
reporter à Bruxelles qui couvre la politique et la politique de l'UE depuis 12 ans
29/04/2019





Centrale nucléaire de Cattenom à Yutz, France (Getty) Getty

L'UE a besoin de 25 % d'énergie nucléaire pour atteindre les objectifs climatiques de Paris -- Rapport

Selon un nouveau rapport de Deloitte, l'Union européenne devra continuer à avoir une part d'énergie nucléaire d'au moins un quart jusqu'en 2050 pour atteindre les objectifs de réduction des émissions qu'elle s'est fixés pour cette année.

L'UE s'est fixé pour objectif de réduire ses émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 et de 95 % d'ici 2050, soit une réduction nette nulle. Une partie essentielle de ce plan consistera à éliminer progressivement la combustion du charbon, le combustible fossile le plus polluant qui est encore largement utilisé dans des pays tels que la Pologne et l'Allemagne.

Des pays comme la France, qui utilisent beaucoup l'énergie nucléaire, prennent une longueur d'avance dans la course à la réduction des émissions, dans laquelle chaque État membre de l'UE devra atteindre ses propres objectifs adaptés. Avec une part de 40 %, le nucléaire représente la part la plus importante du mix énergétique français.


L'énergie nucléaire n'est pas un combustible fossile et n'émet donc que très peu d'émissions de carbone. Toutefois, les préoccupations en matière de sécurité ont entraîné son élimination progressive en Europe, d'abord au Royaume-Uni et maintenant en Allemagne. La chancelière Angela Merkel a annoncé la décision d'éliminer progressivement l'énergie nucléaire dans son pays après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011. Mais cela s'est traduit par une utilisation accrue du charbon et par une augmentation des émissions de l'Allemagne, en dépit de sa forte utilisation d'énergies renouvelables.

"Si l'Europe veut sérieusement décarboniser son économie d'ici 2050, un quart de l'électricité produite dans l'UE devra continuer à provenir du nucléaire", a déclaré Yves Desbazeille, directeur général de l'association européenne FORATOM, qui a commandé cette étude. "Non seulement cela permettra à l'UE d'atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de carbone, tout en lui garantissant l'accès à l'énergie dont elle a besoin quand elle en a besoin, mais cela lui apportera également une contribution significative en termes de croissance économique et de création d'emplois".

Les auteurs du rapport ont supposé une puissance nucléaire installée forte de 150 gigawatts, d'après les résultats d'une étude antérieure de FTI-CL Energy Consulting, qui a supposé une part continue d'au moins un quart. Cela permettrait, conclut le rapport, de soutenir plus de trois millions d'emplois par an, de générer 576 milliards d'euros de PIB par an, d'augmenter les recettes fiscales de 110,2 milliards d'euros par an et de fournir aux ménages un revenu disponible de 490,9 milliards d'euros.


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La CSPE ou les 3 CSPE

Jean Pierre Riou

Analyse du financement des énergies renouvelables électriques (EnRe) et des coûts induits par leur production.


Demain on rase gratis
La filière professionnelle des énergies renouvelables avait répondu devant le Sénat en 2007 que le surcoût des énergies renouvelables ne pèserait que quelques années sur le consommateur, par le biais de la « Contribution au service public de l’électricité » (CSPE) en affirmant : « En tablant sur une augmentation régulière des prix de 5 %, la contribution à la CSPE s'avère positive jusqu'en 2015. Les consommateurs seront donc obligés de payer plus cher pour le développement de l'éolien. Ensuite, la contribution devient négative. Les producteurs éoliens génèrent alors une rente pour la collectivité»
On sait désormais que la réalité est tout autre.
Pourtant, après une envolée spectaculaire, la CSPE est désormais stabilisée depuis 3 ans au même niveau de 22,5€/MWh.


Décryptage
Chaque année, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), délibère en juillet sur l’évaluation prévisionnelle, pour l’année suivante, des Charges du service public de l’énergie, dont l’acronyme est également CSPE.
Pour l’année 2019 ces charges sont évaluées à 5,3 milliards d’€, le surcoût lié à l’obligation d’achat des énergies renouvelables électriques (EnRe) que sont essentiellement l’éolien et le photovoltaïque représentent 68% de ces charges, ainsi que le montre l’infographie de la dernière délibération de la CRE. 




Ce surcoût représente la différence entre l’évaluation de la rémunération de ces EnRe avec ce qu’aurait coûté la même quantité d’énergie au prix du marché.
La CRE précise également le tarif moyen de ces achats, pour chaque filière, dans l’annexe 1 de chaque délibération.


L’envolée des charges et la substitution de la CSPE
C’est ainsi que le développement rapide des EnRe a fait passer la CSPE de 4,5€/MWh en 2010 à 22,5€/MWh en 2016 sans même que cette augmentation, qui reste limitée par la loi, soit suffisante pour compenser l’intégralité du surcoût pour EDF, envers lequel la dette de l’État se creusait donc chaque année, pour atteindre 5,7 milliards d’euros fin 2015.
Il convient enfin de préciser que cette taxe CSPE est elle-même taxé par une TVA de 20%, qui en porte le montant pour le consommateur à 27€TTC/MWh.


Dans le même temps, la loi de finances rectificative n° 2015-1786 du 29 décembre 2015 remplaçait ce mode de financement - qui échappait au contrôle du parlement et n’était pas conforme à la Directive européenne 2003/96 sur la taxation de l’énergie - par le « compte d’affectation spéciale Transition énergétique (CAS TE) »
Ce compte est également destiné à apurer la dette de l’État envers EDF d’ici 2020. Initié en 2016 ce remboursement représente notamment 1,9 milliard d’euros au titre de 2019, ainsi que le prévoit la délibération de la CRE évoquée plus haut.
Somme qui s’ajoute donc aux 5,3 milliards de charges 2019 liées aux EnRe et participe à un total de 7,2 milliards d’€.


Quand une CSPE en remplace une autre
En contre partie, la CSPE a disparu au 1er janvier 2016, en étant absorbée par la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), perçue pour le compte des Douanes, puis intégrée au budget de l’État.

Mais, dans le même temps, cette TICFE se voyait rebaptisée CSPE, ce qui ne pouvait manquer d’entretenir durablement la confusion et laisser penser que l’augmentation des charges liées aux énergies renouvelables du service public de l’électricité (CSPE) cessait enfin puisque la contribution à ce service public (CSPE) n’augmentait plus depuis 3 ans sur les factures d’électricité, après avoir quintuplé en 6 ans.

L’alimentation du CAS TE
La Cour des Comptes relève cependant que pour sa première année de fonctionnement, en 2016, ce compte spécial est resté alimenté essentiellement par les taxes sur l’électricité (TICFE, rebaptisée CSPE).
Mais confirme que « dès l’exercice 2017, le financement du CAS a été profondément modifié puisqu’il a été acté que ce serait la TICPE qui prendrait le relais, essentiellement grâce au rendement croissant associé à la contribution climat-énergie (CCE) ». C'est-à-dire de la taxe carbone.
La Cour confirme « une alimentation quasi-exclusive du CAS par de la TICPE en 2017 » (anciennement taxe sur les produits pétroliers), « le reste des ressources provenant de la TICC(taxe sur le charbon) à hauteur de 1 M€ ».
Les factures d’électricité ne sont donc désormais plus concernées par ce financement.


Pour continuer à comprendre
L’estimation de référence pour le surcoût de l’achat des EnRe reste celle des charges du service public de l’énergie (CSPE) figurant dans chaque délibération annuelle de la CRE.
Pour anticiper leur évolution, la Cour des Comptes estime dans son rapport d’avril 2018 qu’il reste 121 milliards d’euros à payer pour les seuls contrats déjà engagés jusqu’à 2018. Elle répartit la prévision annuelle de ces charges jusqu’à 2044 dans le tableau ci-dessous, en séparant, en bleu, les charges engagées avant 2011.
Et stigmatise ensuite la mauvaise appréciation des conséquences financières de ces mécanismes de soutien des EnRe.

Haute-Marne, Langres : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la place Bel' air (sans jamais oser le demander) I

jhm.fr

(...) "La guerre de Lorraine amena la disette, puis la peste, et ces deux fléaux sévissaient avec fureur quand éclata cette malheureuse guerre avec l'Espagne qui a laissé dans ces contrées des souvenirs ineffaçables (1636) [...] Les bandes terribles de Gallas et du Duc de Lorraine poussaient néanmoins leurs reconnaissances jusque sous les murs, mettant à feu et à sang toutes les campagnes, et nous devons dire que les soldats du Duc de Weymar, notre allié, étaient tout aussi redoutés des paysans que ceux de l'ennemi.[...] mais la peste ne cessa qu'en 1638 ; puis vinrent les Croates qui renouvelèrent les excès commis pendant les années précédentes et les courses des Lorrains continuaient dans le Bassigny. La milice langroise ne se contentait pas de garder les murailles de la ville ; elle tenait encore la campagne et faisaient la guerre aux châteaux, retraite des coureurs. Louis XIII vint à Langres le 3 août 1639. Il y resta huit jours et ordonna des travaux importants aux fortifications.[...] Les bourgeois profitèrent de l'intérêt que dut lui procurer leur ville pour solliciter une juridiction supérieure. [...] le tribunal de l' évêque avait été subalternisé ; on avait même établi à Langres un lieutenant du bailli de Sens ; mais les appels allaient toujours au chef-lieu du bailliage, ce qui nécessitaient de longs délais et des dépenses considérables. Louis XIII se laissa facilement persuader, et en 1640 il créa définitivement le bailliage et siège présidial de Langres, qui formé de parties de ceux de Sens, Troyes et Chaumont."

La Haute-Marne ancienne et moderne, page 309, Emile Jolibois, les Editions Miot-Dadant, 1858, Chaumont

Pour compléter


L'Armée sous Louis XIII

Histoire de Jonvelle et de ses environs
Jean-Baptiste Coudriet, Pierre-François Chatelet, Éditeur : Jacquin, 1864, Besançon
Chapitre : Histoire de Jonvelle et de ses environs


Lire

Notre-Dame : un projet de loi scélérat

Didier Rykner
24/04/2019



L’incendie de Notre-Dame
Photo : MLR 



À peine une semaine après l’incendie de Notre-Dame, le gouvernement a donc rédigé un projet de loi « pour la restauration et la conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant une souscription nationale à cet effet  » qui sera voté en procédure accélérée et dont vous pourrez trouver le texte ici. Ce projet de loi a neuf articles. Nous passerons sur les sept premiers, parfaitement anodins et sans doute nécessaires, qui ont pour objectif de définir les conditions dans lesquelles l’argent de la souscription nationale pourra être recueilli, ainsi que les déductions fiscales qui y sont liées. Un point seul est absurde et sujet déjà à beaucoup de questions : comme l’a dit le Premier ministre, « Les fonds recueillis au titre de la souscription nationale sont destinés au financement des travaux de restauration et de conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris et de son mobilier dont l’État est propriétaire, ainsi qu’à la formation de professionnels disposant des compétences particulières qui seront requises pour ces travaux. » Il semble qu’à ce jour la souscription atteigne, au total, plus d’un milliard d’euros, et ce montant a toutes les chances d’être dépassé. Or, même si la restauration coûtera forcément très cher, la plupart des spécialistes sérieux estiment au grand maximum les travaux à peut-être 600 millions d’euros. En admettant qu’on y rajoute la « formation de professionnels », il est évident que l’on ne dépassera pas (et nous sommes très large), au total 700 millions d’euros. Même s’il n’y a aucune certitude sur le montant résiduel, on peut avec une grande probabilité envisager que celui-ci soit d’au moins 300 millions (et probablement davantage). 

Que va-t-on faire des 300 et quelque millions qui resteront sans doute après la restauration complète de Notre-Dame ? Va-t-on, avec cet argent, lui donner un toit recouvert d’or fin pour la rendre « encore plus belle » comme le souhaitait le Président Macron ? Ne serait-il pas plus judicieux de prévoir, en cas de budget trop important, une destination utile à ces fonds ? 

Le Premier ministre a dit qu’il ne trahirait pas les donateurs en affectant l’argent à autre chose qu’à la restauration de Notre-Dame. Mais croit-il vraiment qu’il les trahirait davantage en décidant d’affecter ce surplus à un fonds de dotation pour les autres cathédrales de France qu’il ne le ferait en lançant un concours international pour un « geste architectural contemporain » sur la cathédrale ? Gouverner c’est prévoir, et manifestement ce texte de loi ne prévoit pas. Cette manne pourrait pourtant servir aussi à restaurer les Mays qui se trouvent depuis longtemps au Musée du Louvre et au Musée d’Arras, roulés dans les réserves. Mais puisque ils ne sont plus depuis longtemps dans la cathédrale, le projet de loi les exclut a priori. De même, il faudrait prévoir à la fois l’exposition des œuvres de Notre-Dame au public pendant le temps de la restauration comme nous le demandions dans cet article, mais aussi en profiter pour créer un Musée de l’Œuvre qui pourrait reprendre les collections du Musée de Notre-Dame de Paris en caisses depuis plusieurs années. Mais pour penser à ça, il aurait peut-être fallu consulter les conservateurs et les historiens de l’art…


Tout cela est ennuyeux mais il y a plus grave. L’article 8 prévoit « la création d’un établissement public de l’État aux fins de concevoir, de réaliser et de coordonner les travaux de restauration et de conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris ». Or, un nouvel établissement public, avec toute l’administration qui va avec (cabinet, directeur général, directeur général adjoint, direction administrative et financière, direction des ressources humaines…) est une chose coûteuse et inutile car il existe d’autres établissements publics parfaitement capables de mener à bien de tels travaux.

Les agriculteurs français se lancent dans les paiements pour services environnementaux

Florence Roussel
Agroécologie 

25 avril 2019

Commentaire :  "Nous aidons déjà les porteurs de projets dans l'éolien à compenser leurs impacts en concevant avec eux le mode de gestion des deux hectares mis en jachère de manière systématique pour chaque éolienne implantée."
2 h * 15 000 éoliennes = 30 000 h =  300 000 000 m2
"Tout est prêt pour répondre aux attentes de futurs clients financeurs avec des actions à la carte adaptées aux territoires : plantations de haies, de surfaces mellifères, entretien de prairies humides, restauration de zones humides, agroforesterie, etc. " Et en même temps, 1000 tonnes de béton (400 m3) et environ 60 tonnes de ferraille par socle d'éolienne... No comment!
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Pour que les agriculteurs soient rémunérés pour le déploiement de pratiques bénéfiques à la biodiversité, le premier syndicat agricole (FNSEA) et l'association Imagin'rutal lancent Epiterre, un service de contractualisation autour de projets territoriaux.
© oceane2508 La plantation des fleurs mellifères fait partie des pratiques rémunérables
Rémunérer les agriculteurs pour les services qu'ils rendent en matière de biodiversité, de paysage ou de qualité de l'eau est une idée qui fait son chemin depuis plusieurs années, surtout sous le prisme de l'agriculture biologique. Les externalités positives dont bénéficie la société pourraient être récompensées financièrement parlant.

Cette idée se concrétise aujourd'hui par le lancement d'un service baptisé Epiterre par la FNSEA, premier syndicat agricole, et une association agréée de protection de l'environnement Imagin'rural. Après cinq ans de travail juridique et technique, les deux acteurs sont prêts à répondre à la demande de collectivités ou d'entreprises qui souhaitent compenser leurs impacts ou développer des projets de territoires permettant de regagner de la biodiversité. "Les agriculteurs sont prêts dans leur tête à dire : oui nous sommes acteurs de la biodiversité", selon Christiane Lambert, la présidente du syndicat. La réflexion s'inscrit également dans le plan biodiversité du gouvernement présenté en juillet 2018 et qui prévoit de consacrer 150 millions d'euros aux paiements pour services environnementaux.

S'appuyer sur l'expertise de projets locaux
Ici on ne distingue pas les modèles agricoles, bio ou pas, le prisme de l'approche est le projet et le territoire. C'est du sur-mesure. Pour monter ces contrats, la FNSEA s'est appuyée sur l'expertise et les expériences réussies portées par Imagin'rural. Depuis 50 ans, cette association et son réseau local de 50 agents travaillent au quotidien sur des projets ruraux avec des compétences multiples : agronomie, biodiversité, cartographie, foncier, accompagnement social… ce qui la rend légitime aux yeux de nombreux agriculteurs.

"La Poste par exemple est une entreprise qui travaille déjà avec Imagin'rural pour compenser ses émissions carbone. RTE a également travaillé avec des agriculteurs de la Marne pour qu'ils entretiennent les espaces sous les pylônes électriques par des pratiques favorables à la biodiversité", illustre Henri Biès-Péré, deuxième vice-président de la FNSEA. "Nous aidons déjà les porteurs de projets dans l'éolien à compenser leurs impacts en concevant avec eux le mode de gestion des deux hectares mis en jachère de manière systématique pour chaque éolienne implantée. Par la mise en place de buissons ou autres, cette surface peut servir la biodiversité", explique Hervé Lapie, président de l'association marnaise Symbiose, membre du réseau d' Imagin'rural. L'idée est donc de généraliser ces pratiques et de les contractualiser juridiquement avec le but ultime que le manque à gagner lié à la perte de production (par le changement des pratiques ou par la réduction de la surface agricole) soit compensé, tout ou partie, par le contrat.

Imagin'rural a donc apporté sa connaissance technique sur les pratiques et leurs impacts sur la biodiversité, le diagnostic et le suivi des exploitations agricoles, l'accompagnement et la manière de faire adhérer les exploitants aux projets. "L'objectif est de faire émerger des projets, d'apporter de l'expertise, de sensibiliser les agriculteurs et de les former", explique Henri Bonnaud, agriculteur bio dans le Lot et président de l'association.

Monter des unités de compensation
Tout est prêt pour répondre aux attentes de futurs clients financeurs avec des actions à la carte adaptées aux territoires : plantations de haies, de surfaces mellifères, entretien de prairies humides, restauration de zones humides, agroforesterie, etc. Les grilles associant pratique-bénéfices-rémunérations sont prêtes même si les acteurs ne communiquent pas dessus pour l'instant. Les contrats seront d'une durée variée et tous les cas juridiques sont prévus : transmission entre les agriculteurs, cas où le fermier n'est pas le propriétaire, etc.

Epiterre est aussi un guichet unique à destination des agriculteurs qui souhaitent monter un projet. La FNSEA et Imagin'rural veulent identifier dès à présent des unités de compensation pour être prêts à répondre à la demande d'aménageurs.

12 millions d’hectares de forêts tropicales détruites en 2018

Goodplanet info
25/04/2019



Vue aérienne de la route transamazonienne près de Medicilandia, dans l’état du Para au Brésil, le 13 mars 2019
© AFP/Archives Mauro Pimentel percée sur 4.000 km à travers le « poumon de la planète », le 13 mars 2019
© AFP Mauro Pimentel


Paris (AFP) – En 2018, le monde a perdu 12 millions d’hectares de forêts tropicales, soit la superficie du Nicaragua, révèle mardi le World ressources institute (WRI), dont 3,64 millions de forêts tropicales primaires essentielles pour le climat et la biodiversité.

Selon ce rapport annuel mené par Global Forest Watch, 2018 se classe comme la quatrième plus mauvaise année en terme de déforestation de la forêt tropicale, après 2016, 2017 et 2014.

Les pays les plus concernés sont le Brésil, l’Indonésie, la République démocratique du Congo, la Colombie et la Bolivie.
« Il est tentant de saluer une deuxième année de baisse après le pic de 2016 », commente Frances Seymour de WRI. « Mais si on regarde sur les 18 dernières années, il est clair que la tendance globale est toujours à la hausse ».

La perte de forêts tropicales primaires représente une surface équivalente à celle de la Belgique. « Ce sont les forêts qui ont le plus grand impact en terme d’émissions de carbone et de biodiversité », souligne Mikaela Weisse, du WRI, alors que ces espaces boisés stockent du carbone et abritent une faune et une flore importante.
Le rythme de destruction des forêts primaires est particulièrement inquiétant en République démocratique du Congo, tandis qu’il a ralenti de 63% en Indonésie par rapport au pic de 2016, souligne cette étude.
L’Indonésie a bénéficié de mesures gouvernementales et de deux années relativement humides, défavorables aux incendies, mais le phénomène El Nino pourrait changer la donne en 2019.
Le Brésil est le pays qui a perdu la surface la plus importante de forêts tropicales primaires, devant la RDC et l’Indonésie.
En Colombie, la perte de forêt primaire a augmenté de 9% entre 2017 et 2018, alors que l’accord de paix entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a contribué à rendre plus accessible certains territoires, selon l’étude.

WRI pointe aussi du doigt la situation au Ghana et en Côte d’Ivoire, qui ont perdu le plus de forêts tropicales primaires entre 2017 et 2018 en pourcentage (60% et 26%).

La situation pourrait encore empirer au Brésil car selon l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 54% en janvier 2019 et l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, par rapport à janvier 2018.


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Privatisations : quand Emmanuel Macron prend des libertés avec la loi

Régis de Castelnau
25 avril 2019 


Commentaire : ainsi la privation des droits fondamentaux des citoyens s'opposant à l'éolien, suppression de la possibilité de recours devant les tribunaux administratifs,cristallisation des moyens, suppression en cours des enquêtes publiques, etc. (décrets Lecornu et deRugy) ne serait pas un cas isolé mais bien une manière de gouverner murement réfléchit et assumée ?

Vive la France, Vive la République, vraiment?

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Christophe Lèguevaques est avocat, c’est lui qui a saisi la juridiction administrative d’un recours pour excès de pouvoir contre la procédure conduite par Emmanuel Macron alors ministre de l’économie et qui avait abouti à la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au profit d’un consortium chinois. Constatant l’illégalité du processus mené par Bercy, la Cour administrative d’appel de Paris a annulé le 11 mars dernier le processus administratif ayant permis de choisir la société Casil. Curieusement, pour ce qui constitue quand même un événement important en ces temps de polémiques politiques autour de la privatisation d’Aéroport de Paris voulue par le président de la république, les médias ont été relativement modestes.

Nous avons demandé à Christophe Lèguevaques de nous fournir son éclairage sur la façon dont les choses se sont passées.

Régis de Castelnau – La cour administrative d’appel vient d annuler la procédure ayant conduit au choix du repreneur des 49,99 % du capital de la société AÉROPORT DE TOULOUSE BLAGNAC « ATB », pouvez-vous nous rappeler comment nous en sommes arrivés là ?
Christophe Lèguevaques – Le 4 décembre 2014, M. Emmanuelle MACRON annonce fièrement que, sur les recommandations de la commission des participations et de transferts, il vient de choisir l’acquéreur des actions de l’Etat dans la société qui exploite l’aéroport de Toulouse. Il convient de rappeler que c’est l’aboutissement d’une procédure de privatisation initiée par son prédécesseur au poste de ministre de l’économie, Arnaud Montebourg. Cette opération est présentée comme un modèle réussi de valorisation des bijoux de famille de l’État et politiques et médias tressent des lauriers à celui qui était encore il n’y avait pas longtemps un parfait inconnu. Comme sous cette forme cette procédure et une première, Bercy chargé du pilotage a rédigé un cahier des charges qui fixait les règles concernant la soumission par les opérateurs privés intéressés de leur candidature. Comme pour toute procédure publique, ce cahier des charges par lequel le maître d’ouvrage détermine les critères et le déroulement devant aboutir au choix est l’un des éléments déterminants du dossier. Saisi par toute une série de requérants, élus, riverains, associations, parti politiques et surtout syndicats, opposés soit au principe même de cette privatisation soient à son résultat j’ai été chargé de saisir la juridiction administrative de ce que l’on appelle un recours pour excès de pouvoir contre la décision du ministre.
Il a fallu se plonger dans un dossier complexe et volumineux, dans le moins que l’on puisse dire est qu’il n’était pas transparent ! On ne reviendra pas sur toutes les péripéties procédurales, mais il faut insister sur les difficultés à obtenir les documents essentiels dont Emmanuel Macron refusait la communication, les prétendants frappés de secret ! Il y avait notamment un incroyable pacte d’actionnaires révélé par le journaliste Laurent Mauduit par lequel l’Etat acceptait de se lie les mains avec l’opérateur privé, pour une durée de 12 ans sans contrepartie !

Sur le plan de la régularité administrative, le moyen principal était celui du non-respect par l’État lui-même du cahier des charges de la privatisation qu’il avait élaborée.

Les services de Bercy avaient mis en place un mécanisme en plusieurs étapes. À chacune de l’une d’entre elles, des candidats étaient retenus pour la suite alors que d’autres étaient exclus. Rappelons tout d’abord que les candidats à une telle privatisation se présentent très fréquemment en groupement de plusieurs sociétés chacune apportant sa compétence spécifique. Lorsqu’un candidat représentant un groupement était retenu pour une étape, il n’était pas possible pour lui de poursuivre la procédure en modifiant la composition du groupement par la suite. Et ce pour une raison évidente, le choix est ce que l’on appelle l’intuitu personnae, c’est-à-dire en fonction des caractéristiques spécifiques de la société choisie. Les deux critères de sélection les plus importants exigés des candidats étaient avec la surface financière, la capacité technique de gérer un aéroport de cette taille. Rappelons qu’il s’agit du 4e aéroport français avec 7 millions de passagers en 2014.

Bilan du marché publicitaire 2018 : l’automobile progresse !


12/04/2019

Commentaire : "Les constructeurs automobiles ont dépensé 3,5 milliards d'€ de publicité en France en 2018. C'est supérieur au budget TER de l'ensemble des Régions françaises. [...] Il y a eu 2,2 millions de voitures particulières vendues en 2018 pour 3,3 à 3,5 milliards d'€ dépensés en publicité. A chaque fois qu'un français achète une voiture, il paye 1 500 € de publicité "
Mathieu Chassigney
Ingénieur ADEME

"C'est aussi la totalité du budget du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)"
Michel Huet
Journaliste scientifique




France Pub, l’ IREP et Kantar Media viennent de publier les chiffres définitifs du marché publicitaire 2018. Un marché en progression de 2,3% vs 2017, porté par les secteurs du tourisme, de la banque & assurance… et de l’automobile!



Merci le digital!

En effet, si la grande distribution domine encore en représentant 16% des investissements, l’automobile se place 2ème avec 10% (+1 point) de la pression cross médias estimée. Parmi les médias privilégiés, tous secteurs confondus, c’est le digital qui tire son épingle du jeu avec une progression de 17%. Élément pour la première fois mesuré, le périmètre digital des médias télévision, radio et presse ainsi qu’à l’affichage. La télévision progresse de 2,4%, fortement soutenue par le parrainage et le digital. Tout comme l’affichage, +2,3%, boosté par le DOOH (affichage digital).
Bien entendu, de manière générale, les bonnes performances du marché publicitaire 2018 sont à mettre en relation avec des événements sportifs majeurs comme la Coupe du Monde de football, mais aussi la montée en puissance des annonceurs sur le digital.

Suisse, Bilten : parc éolien Linth Wind : fin de l'histoire!

Paysage libre suisse

Le parlement du Canton de Glaris dit non à plus de 55% au parc éolien LinthWind dans la plaine de la Linth (GL / SZ / SG) et enterre définitivement le projet. C’est grâce à l’association Linth-GegenWind affiliée à Paysage Libre Suisse que les nombreuses réserves naturelles menacées de la zone touchée seront préservées et que la porte d’entrée dans le pays glaronnais ne sera pas défigurée par des tours de 200 mètres. Les grandes centrales éoliennes de Suisse orientale sont de plus en plus sous le feu de la critique.



(c) PLCH / FLCH

Après un débat intense, le parlement du Canton de Glaris a décidé le 25 avril, par 30 voix contre 24, de suivre la proposition du Conseil d’État et de retirer le projet de parc éolien LinthWind du plan directeur. Cela signifie que la zone industrielle éolienne autour du village de Bilten, dans la commune de Glaris-Nord, est définitivement abandonnée.

Le Parti démocrate chrétien (PDC) de l’ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard a voté à l’unanimité contre le parc éolien. Une opposition de centre-gauche a tenté sans succès de sauver la réalisation du gigantesque projet industriel de 5 éoliennes (de 200 m de haut chacune et un total de plus de 16.000 tonnes de matériaux de construction)

Cette expérience montre clairement que l’utilisation de l’énergie éolienne par les grandes turbines industrielles n’a pas d’avenir, surtout en Suisse orientale. L’impact sur la nature et le paysage est trop important et les répercussions sur la population locale insurmontables. Les dommages causés à la nature, au sol et à la santé sont plus importants que le rendement, sans parler des émissions dues à la construction et à l’élimination des turbines et des gigantesques fondations en béton armé de 2’500 tonnes. On est loin des énergies dites « vertes ».


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Haute-Marne, Pressigny : l'éolien encore et toujours

jhm.fr

   La majorité municipale persiste dans l'éolien, le maire signe les baux emphytéotiques et la "convention d'autorisation du domaine public- permission de voirie". Et la population? Chut! ne la réveillez pas, pas avant... 2036!
   Et pourtant, les finances communales sont saines depuis plusieurs années. Alors,
"la connerie à ce point-là, moi, j'dis qu'çà d'vient gênant!"
Michel Audiard (Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages)

 


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Allemagne : son obsession pour l'éolien et le solaire fait que les prix de l'énergie continuent de grimper en flèche

stopthesethings
24/04/2019




La transition énergétique allemande est une véritable catastrophe : 5 millions de foyers ont du mal à payer leurs factures d'électricité et 340 000 foyers ont été coupés du réseau, parce qu'ils ne le peuvent plus.

La course à un avenir mythique du 100% vent et soleil se poursuit à un rythme effréné en dépit du fait que cette "réalité" recèle en elle une impossibilité technique et physique. Mais en attendant le "miracle", les Allemands continuent de d'utiliser
régulièrement le charbon ou lignite, qu'ils complètent  par l'importation massive de la production... nucléaire française.
Cette obstination éolienne et solaire synonyme de chaos sur les réseaux, a déjà mis en orbite les prix de l'électricité sur le marché. Et la situation ne fait qu'empirer.

Pierre Gosselin nous explique comment l' Allemagne en est arrivée là.

Les prix de l'électricité en Allemagne devraient continuer à monter en flèche en 2019 en raison des 50 milliards d'euros annuels de redevances de réseau et de rachat d'électricité.
Pas de zone Tricks
Pierre Gosselin
16 avril 2019

Selon le quotidien économique en ligne allemand Handelsblatt, le prix de l'électricité en Allemagne devrait connaître une hausse considérable en 2019, en raison de l'augmentation de 8% du coût d'exploitation du réseau électrique. Les prix déjà fort élevés n'en deviendraient que plus insupportables. 


Handelsblatt cite les estimations du groupe de réflexion allemand "Agora Energiewende", qui rapporte que les revenus des opérateurs de réseaux s'élèvent à 24 milliards d'euros cette année.

Selon l'Agora, "les coûts autrefois appelés "coûts de réseau" devraient augmenter de 6 à 8 % au total". Pour les particuliers, le réseau s'élevait déjà à 7,17 centimes par kilowattheure en 2018, contre 6,79 centimes par kilowattheure prélevés pour les tarifs d'alimentation en énergie renouvelable.

Selon Handelsblatt, "le prélèvement de l' EEG et des redevances de réseau s'élèvent donc à plus de 50 milliards d'euros par an". L'augmentation des tarifs du réseau est due à "des investissements massifs dans l'expansion du réseau pour intégrer les énergies renouvelables." La Transition verte accompagnant l'essor des énergies renouvelables n'en étant qu'à ses débuts, il y a fort à parier que les coûts devraient continuer à augmenter.

En Allemagne, le prix de l'électricité est aux environs de 30 centimes d' €/KWh pour les particuliers. Ce qui le classe parmi le plus élevé au monde et le premier en Europe selon Handelsblatt.

Ce qui est particulièrement perverti sur le marché allemand, c'est qu'un kilowattheure d'électricité " peut se vendre en gros à moins de cinq cents " rapporte Handelsblatt. Cela montre à quel point la tarification est faussée de manière scandaleuse depuis que les énergies renouvelables ont été imposées et que les centrales nucléaires ont été mises hors jeu.

Les prix élevés facturés aux utilisateurs finaux sont devenus une lourde charge pour les particuliers et pour les entreprises à forte consommation d'énergie. Le think tank Agora exige des réajustements et une plus grande transparence dans la politique de prix de l'électricité qui pour le moment demeure... obscure.


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Nucléaire intermittent, éolien variable, ou l’inverse ? (Tribune)

La Rédaction
7 Mar 2019



En France, la production nucléaire varie sans cesse, au fil des heures, des jours, des semaines et des saisons. Et il arrive que des variations sortent de la norme. Parfois, on les subit, mais d’autres fois, on peut s’en vanter. Et c’est le cas avec ce qui s’est passé sur le réseau électrique français le premier week-end de Mars 2019… Une tribune de Tristan Kamin.

J’ai coutume, depuis les événements caniculaires de cet été, de suivre l’évolution de la disponibilité du parc nucléaire français. Non pas de sa production, mais du nombre de ses 58 réacteurs qui sont en service. À partir des données fournies par RTE, pour chaque tranche (que je regroupe par centrales) et pour chaque heure (que je moyenne sur la journée), je compte, jour après jour, les réacteurs en production active. Je mets à jour hebdomadairement ce décompte et le projette sur un graphique comme celui-ci.



Et, après plusieurs semaines stables à 50 plus ou moins 2 réacteurs en service, l’effondrement à 40 le dimanche 4 mars 2019 était une totale anomalie. Après vérification de mes données, il est apparu clair qu’il s’était passé quelque chose sur le réseau.

Je commence par regarder, sur le service eco2mix de RTE, la production nucléaire. Et les observations précédentes se voient confirmées, avec la disparition, en l’espace d’une nuit de samedi à dimanche, de 10 GW de production nucléaire.



Un tel « effondrement » de la production ne pouvait pas rester sans explication. Première chose à faire, vérifier la consommation. Celle-ci était très basse ce dimanche 4 mars, même pour un dimanche : ci-dessous, la consommation depuis le 1er février.

Écologisme : la nouvelle tentation totalitaire

Patrick Aulnas




Green Planet by Kevin Gill (CC BY 2.0) — Kevin Gill, CC-BY


Plus dangereuse que le marxisme : l’idéologie écologiste


La campagne pour les élections européennes du 26 mai 2017 en France a déjà commencé et elle offre l’occasion de faire le point sur l’état de la politique. Dans les périodes pré-électorales, les propositions sont en effet formalisées et vulgarisées par les partis de manière à séduire les électeurs. Il s’agit toujours de recueillir des voix pour obtenir des postes en prétendant améliorer le sort du vulgum pecus.

Les médias sont de la partie et organisent des spectacles qualifiés débats où s’affrontent verbalement les candidats. Ceux-ci ont seulement pour mission de s’affirmer en tant que personnalité politique et médiatique. Personne n’apprendra donc rien sur le fond car il s’agit pour les intervenants d’être de bons comédiens possédant leur rôle. 


Un seul credo : intervenir davantage…

Au vu des premières escarmouches, le pessimisme s’impose. Les politiciens ou apprentis politiciens veulent tous accroître leur pouvoir dans le futur. De l’extrême-gauche à l’extrême-droite, tout le spectre politique n’envisage qu’un avenir : légiférer, réglementer, fiscaliser. Les objectifs ne sont pas exactement les mêmes, mais les moyens sont ceux… de la politique, c’est-à-dire l’accroissement sans fin de la puissance du pouvoir. On s’en doutait légèrement bien sûr, mais le test grandeur nature, répété à chaque élection, fait toujours naître la stupéfaction, sinon la sidération.


…selon des modalités variables
Les nationalistes veulent rétablir des frontières plus ou moins étanches et pour cela, évidemment, limiter la liberté de circulation des hommes, des marchandises et des services. Les socialistes et les communistes clament haut et fort que la justice passe par un surcroît d’interventionnisme étatique et la lutte contre la mondialisation libérale. Entre les deux, droite et gauche de gouvernement tentent de rester crédibles en promettant un soupçon de réglementation nouvelle, une augmentation d’impôt par-ci, une baisse par-là, pas de clerc permettant de ne pas trop creuser la distance entre promesses et réalisations futures.

Haute-Saône, Chauvirey-le-Châtel et le-Vieil : à quoi ressembleraient ces deux villages surplombés par des éoliennes, si?

Association Cadre de vie des Hautes vallées de l' Ougeotte et de la Mance


Rappel

Ce projet s'inscrit dans une GIGANTESQUE zone industrielle en préparation, à cheval sur les départements de la Haute-Marne, de la Haute-Saône et de la Côte d'Or, comprenant pas moins de 198 éoliennes, ayant fait l'objet d'une demande d'autorisation en préfecture. 

Nombre non exhaustif!

Haute-Marne
Haute-Saône
Côte d'Or
Projets non déclarés en préfecture



création : les vues imprenables


Photo-montage : Association Cadre de vie des Hautes vallées de l' Ougeotte et de la Mance

La cathédrale Notre Dame de Paris : reconstruction ou restauration?

M.Panneau
Archéologue -topographe



Au sujet de la cathédrale Notre Dame de Paris, il ne s’agit pas d’une reconstruction mais bien d’une restauration. On la restaure à son état antérieur à l’incendie. Restaurer c’est remettre en état en essayant de respecter l'aspect primitif, le style.
Dans la notion de reconstruction sous-tend l’idée d’une remise à plat, d’un nouveau plan, d’une nouvelle construction en faisant fi des principes antérieurs, et sur un bâtiment classé, il ne peut en être question…
Donc restaurer serait lui redonner l’état perdu ? hmm pas tout à fait… La notion actuelle de la restauration n’a pas toujours été la même depuis le 19e siècle.

En 1830, est créée l’Inspection générale des monuments historiques par François Guizot, Ministre de l’Intérieur. A sa tête Ludovic Vitet, " Toutefois, celui-ci [François Guizot] créa pour lui le 25 novembre 1830 le poste d'inspecteur général des monuments historiques placé au ministère de l'Intérieur, mais qui préfigurait l'actuel ministère de la Culture." est rapidement remplacé par Prosper Mérimée, dont l’une des premières missions est de faire dresser la liste des monuments les plus anciens et les plus importants sur le territoire. Il nomme Eugène Viollet-le-Duc à la tête des grands chantiers de restaurations. " Prosper Mérimée devenu inspecteur général des monuments historiques, demanda à Viollet-le-Duc – qui n'avait pas suivi d'enseignement à l'école des Beaux-Arts – de restaurer la basilique de Vézelay en 1840 et le mont Saint-Michel. Ce travail marqua le commencement d'une longue série de restaurations, dont les plus connues sont la cité de Carcassonne, la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1843 avec Jean-Baptiste-Antoine Lassus."

Mais qu’entend-on par restauration
à cette époque ?
Voyons les positions de trois architectes et historiens, Viollet-le-Duc donc, Camillo Boïto et Aloïs Riegl, tous trois contemporains et qui ont largement œuvré pour apporter une réponse.

Viollet-le-Duc avait une conception, comment dire… bien à lui, de la restauration…

La Commune de Paris : Eugène Varlin, ouvrier relieur

Ballast

Michèle Audin raconte Eugène Varlin



barricade porte Maillot, le 14 mai 1871 à 5 heures du matin, collection Serge Kakou
Illustration de vignette : Fred Sochard, 2019


« Tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines », jurait Eugène Varlin. Les éditions Libertalia viennent de publier une anthologie commentée des écrits de cet ouvrier relieur, membre de l’Association internationale des travailleurs et élu de la Commune tombé lors du massacre des communards par les troupes de la Troisième République. L’écrivaine Michèle Audin — auteure, notamment, du récit Une vie brève, consacré à son père, Maurice, mathématicien et militant indépendantiste assassiné par l’armée coloniale en Algérie — est à l’origine de ce livre. Nous tenions à en discuter avec elle.

 


Il a été dit que Varlin était « une des gloires du prolétariat français » : pourquoi ne le connaît-on pas mieux ?
Voilà qui donne envie de vous demander : quelles sont les gloires du prolétariat français que l’on connaît bien aujourd’hui ?

Certes…
Varlin est né en 1839 dans une famille de paysans pauvres de Claye-Souilly. Il va à l’école jusqu’à l’âge de 13 ans, puis fait un apprentissage à Paris où il devient ouvrier relieur. Il suit des cours du soir, participe aux premières grèves autorisées en 1864, devient membre et rapidement responsable de la toute jeune Association internationale des travailleurs, ce qui lui vaut trois mois de prison en 1868. Il mène une inlassable activité d’organisation des ouvriers à Paris et en province. Il est élu à la Commune en 1871 et il y est confiné dans des activités d’administration. Il participe activement à la défense de Paris pendant la Semaine sanglante et est assassiné le 28 mai 1871. Son histoire est celle de l’invention d’un mouvement ouvrier combatif et révolutionnaire à la fin du Second Empire. Il n’est peut-être pas inutile de nous la réapproprier aujourd’hui !

Vous faites savoir que c’est l’un des ses articles, « Notre format », qui vous a donné envie de composer ce livre. Il paraît pourtant anecdotique, à première vue
« Notre format » est le tout premier article du jeune Eugène Varlin. Il y explique pourquoi les ouvriers qui publient ce nouveau — et éphémère, mais il ne le sait pas encore — journal, La Tribune ouvrière, ont choisi un petit format, dans une époque où les journaux sont très grands. La question peut sembler étrange. Anecdotique, comme vous dites ! Mais c’est l’occasion pour lui d’affirmer, plusieurs fois, avec beaucoup de dignité, les compétences des ouvriers. Parmi ses raisons, il relève le fait qu’un petit journal est plus facile à relier, et donc à relire. Il est clair, précis, rigoureux, il s’adresse directement à ses lecteurs et il pense aux lecteurs du futur, nous, qui lirons le journal relié. J’ai trouvé le style et les aspects humains de cet article, la dignité de ce jeune ouvrier, ce qu’il appelle dans un autre article « la timidité ordinaire du travailleur » et en même temps sa confiance en ses compétences, très séduisants. Je n’ai pas lu beaucoup d’articles où un ouvrier parle de ses connaissances et de son goût, avant de les appliquer au sujet. Pourquoi, donc, cet article m’a décidée à composer ce livre ? Disons que ses qualités m’ont permis de dépasser la légère gêne que m’inspirait le côté « gloire du prolétariat »… J’ai trouvé ensuite bien d’autres articles ou textes tout à fait passionnants sur des sujets moins « anecdotiques », ainsi que des détails biographiques pas très connus… et voilà le livre !

Le mouvement anarchiste se réclame volontiers de Varlin. Il en appelait toutefois, dans un article paru dans La Marseillaise, à un « communisme non autoritaire ». Peut-on le situer dans un courant précis ?
Je suis un peu gênée par l’épithète « anarchiste », et d’ailleurs par les épithètes d’aujourd’hui en général. Les mots ont pas mal changé de sens. Eugène Varlin dit « communisme non autoritaire » et précise que c’est synonyme de « socialisme collectiviste ». Il est clair que « communisme » et « socialisme » n’ont pas là le sens qu’on y entend aujourd’hui : il emploie ces expressions dans une phrase où il fait référence aux discussions qui ont eu lieu lors du Congrès de l’Association internationale des travailleurs à Bâle, en septembre 1869, où il a voté « avec » Bakounine. Le « non autoritaire » le place lui aussi du côté de Bakounine et donc, si on veut, du mouvement anarchiste. On pense bien sûr à l’affrontement des idées de Marx et de Bakounine dans l’Internationale. Eugène Varlin continue à avoir des relations cordiales avec le conseil général de l’Association à Londres (le côté Marx) ; il me semble que l’alternative Bakounine-ou-Marx n’est pas vraiment son problème. D’ailleurs, pendant la Commune, tous les deux, Bakounine et Marx, lui écrivent — la lettre de Marx est adressée à Frankel et à Varlin. On ne sait pas s’il a reçu l’une ou l’autre. S’il réfléchit aux aspects théoriques, Eugène Varlin est surtout, et toujours, dans l’action, et du côté de la pratique. Et très efficacement.

Par exemple ?
Au cours d’une grande grève du bâtiment à Genève en 1868, il a réussi à collecter et à envoyer 10 000 francs aux grévistes suisses. Cette somme importante a été collectée sou à sou auprès de travailleurs gagnant environ 3 francs par jour. Elle a permis aux grévistes de « tenir » et a contribué à la légende selon laquelle l’Internationale avait des millions ! La réflexion théorique d’Eugène Varlin s’enracine dans les luttes. Les grèves sont le plus souvent des batailles « perdues » par les travailleurs, mais ils y apprennent la solidarité et l’organisation, comprend-il vite, alors que la « théorie » proudhonienne était contre la grève. Les années 1860, en France, sont une sorte de début, d’apprentissage du mouvement ouvrier organisé. Ils ont tout à apprendre, et Eugène Varlin apprend.

Côte d'Or, Franche-Comté et Haute-Marne : l'éolien aux frontières communes

  Ces trois départements se partagent un espace, des paysages, du patrimoine, une population et des frontières communes. Ils connaissent au fil des siècles des évolutions et des évènements qui ne s'arrêtent pas à une limite artificielle.
   Aujourd'hui, ils doivent faire face à la même catastrophe, sanitaire, économique et écologique, engendrée par la "colonisation" éolienne. Ses représentants, tels des missionnaires évangéliques du XIXe siècle, savent s'attirer les bonnes grâces de nombreux élus qui, tels les "Rois nègres" de l'époque, sont peu regardant et peu portée à l’analyse. Leur confiance gagnée, les porteurs de projet peuvent les soumettre ainsi que leur peuple indigène à leurs désirs de conquérant et d’envahisseurs.
De ce fait, renait le temps, que l'on croyait à jamais disparu, des "Rois nègres" ébahis et crédules que l’on pouvait rouler dans la farine.
   Pour sauver ce qui peut encore l'être, tous les femmes et les hommes de bonne volonté doivent s'unir et s'opposer ensemble par de là les limites départementales. 
   Cette destruction massive s'opère sous l’œil indifférent de "l'homme de la rue" et de la "ménagère de plus ou moins 50 ans"
"L’être humain est un être de raison, mais aussi d’émotions. [...]  quand on est sous le coup d’une forte émotion, on agit de façon impulsive et spontanée, sans s’appuyer sur nos capacités de raisonnement. C’est ce qu’on appelle « être sous l’emprise de ses émotions », littéralement !"
Pourquoi le marketing émotionnel vous rendra mémorable

  Regardez combien les images de l'incendie de Notre Dame de Paris ont suscité la mobilisation et l'engouement humain, financier, 1 milliards € de dons?, médiatique, etc. pour la voir renaître de ses cendres. À se demander si en France, la pierre n'a pas plus de valeur que la vie?
   Or, rien de tout cela dans la lutte pour la sauvegarde et pour la protection de la vie, du bien-être et de la ruralité face à l'éolien industriel jusqu'à ce que... le chantier débute et que les aérogénérateurs se dressent et s'activent. Ils suscitent alors parmi la population locale du"spectaculaire", de l'émotion, de l'incompréhension, de la colère, etc. devant leur hauteur exceptionnelle de 180 m à 241 m, de par leur nombre et devant l'apparition de problèmes de santé chez certains riverains (humains et animaux).   Mais, il est déjà trop tard.
« La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. »
(Ernst Jünger 1895-1998)

Aux frontières
   À cheval sur les trois département, voici la présentation des projets éoliens officiellement déclarés et recensés par les services des préfectures concernées.
192 éoliennes!

   Vous noterez sur les cartes jointes, la concentration extrême des aérogénérateurs qui donne l'impression qu'ils se chevauchent. Cette zone industrielle géante est synonyme pour les riverains... de l' ENFER!
  Malheureusement, nombre d'autres projets sont en gestation sur le périmètre, chasse aux signatures de promesses de baux, et ne font pas encore l'objet d'une déclaration en préfecture. 


Quelques exemples
-Haute-Saône : Chauvirey-le-Chatel et le Vieil ; Betoncourt-sur-Mance ;
-Haute-Marne : Guyonvelle ; Genevrières ; Savigny ; Chassigny ; Torcenay ; Heuilley-Cotton ; Bourg ; Dommarien ; Choilley-Dardenay ; Maâtz.


Lire

Loire-Atlantique, Saint-Nazaire : General Electric se retire de deux projets éoliens en mer

Presse Océan
 
Commentaire
Audrey Dufeu-Schubert "Après des études d’infirmière à Paris, elle exerce le métier d’infirmière pendant sept ans [...] elle dirige un établissement de santé dans la ville de Pontchâteau, se spécialisant notamment dans l’ once-hématologie et la promulgation de soins palliatifs. [...] Audrey Dufeu-Schubert s’engage largement en faveur de l’accès à l’innovation médicale pour tous [...] Audrey Dufeu-Schubert interpelle le gouvernement le 8 mars 2019, soutenue par 120 députés, pour une utilisation accrue des énergies renouvelables. Elle insiste notamment sur l'utilisation de l'éolien en mer et vise ainsi à défendre son territoire "qui s'illustre par son innovation industrielle""

Paradoxe : derrière un personnel de Santé dévoué aux malades, peut se cacher un pro-éolien... qui met en péril la santé des riverains.
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Le constructeur General Electric a annoncé ce mardi qu’il se désengageait de deux des trois projets de parcs éoliens en mer français, dont celui de Saint-Nazaire.
Deux mois et demi après l’annonce d’un plan de suppression de 80 postes sur 246 dans sa filiale General Electric Wind France, basée à Nantes, c’est un nouveau coup dur pour les salariés de GE Renewable Energy.
La branche du groupe américain dédié aux énergies renouvelables a en effet annoncé qu’elle n’assurera la livraison de turbines que pour un seul des trois projets de parcs éoliens en mer français de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. Attribués en 2012, ces derniers sont toujours dans l’attente de jugements, à la suite de recours formés par plusieurs associations.


Recentrage sur les grosses turbines
« Les retards excessivement importants cumulés depuis 2012, liés à ces recours, ont eu un impact significatif pour GE Renewable Energy sur les caractéristiques économiques de ces projets », explique le groupe qui a donc décidé de « revoir son engagement ».
L’américain construira les turbines du premier projet éolien en mer qui sera lancé, tandis que les deux suivants seront équipés de turbines Siemens-Gamesa dans son usine en cours de développement située au Havre.
GE Renewable Energy indique vouloir se concentrer sur « le développement, la commercialisation et la livraison » de l’Haliade-X, une turbine nouvelle génération d’une puissance de 12 MW, dont deux prototypes sont en cours de construction dans son usine de Saint-Nazaire.
L’avenir de cette dernière, où ne travaille plus qu’une centaine de salariés, « n’est pas du tout menacé », affirme le groupe.


« Course à la macro-innovation »
Dans un communiqué, la députée LREM Audrey Dufeu-Schubert « regrette vivement la lenteur des recours en justice qui n’ont pas permis de faire perdurer les accords initiaux ». Mais elle dénonce aussi « la stratégie de court terme de GE » et son choix de se lancer dans « une course à la macro-innovation au détriment d’un développement technologique stable et durable et d’un véritable savoir-faire dans le domaine de l’éolien marin »
La députée souhaite par ailleurs que l’État gèle « les aides considérables » attribuées pour mener ces projets « tant que l’entreprise n’aura pas confirmé son engagement de construire les turbines de 12 MW à Saint-Nazaire ».

Allemagne : à la traîne sur ses objectifs climatiques

AFP
16 avr. 2019 



Commentaire : 30 000 éoliennes " L'Allemagne se chauffe et s'éclaire principalement au très polluant charbon [...] Berlin a décidé de réduire progressivement ses subventions, jugées inefficaces, à l'éolien terrestre, celui-ci étant mal vue dans les communautés voisines des turbines [...] Le prix de l'énergie en Allemagne (environ 30 centimes/kWh) est deux fois plus cher qu'en France"

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Éolien offshore : à la recherche d'un second souffle, l'Allemagne inaugure le parc d' Arkona

Une Allemagne à la traîne sur ses objectifs climatiques, inaugure mardi, en présence de la chancelière Angela Merkel, le parc éolien d' Arkona en mer Baltique, censé aider le pays et l'Europe à hâter la transition énergétique.

Voici trois choses à savoir sur le sujet.

« Multiprise »
A mi-chemin entre la Suède et l'Allemagne, alignées au large de la pastorale île allemande de Rügen, les 60 gigantesques éoliennes du parc d' Arkona ont été installées l'année dernière en un temps record de trois mois. Le parc a une capacité installée de 385 mégawatts, assez pour alimenter 400 000 ménages en électricité selon l'exploitant.
L'énergéticien français Engie a signé un contrat d'achat d'électricité de quatre ans avec OWP Arkona, une coentreprise de l'allemand Eon et du norvégien Equinor. La France a fourni via Engie, la station sous-marine d' Arkona, assemblée sur les chantiers de l'Atlantique (STX) de Saint-Nazaire. Les ouvriers avaient baptisé cette station et ses labyrinthiques 150 km de câbles "la multiprise", selon la presse.
Le parc est déjà en service depuis des mois, mais cette cérémonie franco-norvégo-allemande prévue sous le soleil de Pâques offre aux dirigeants de ces pays, à un mois des élections européennes, un décor pour leurs discours respectifs sur l'Europe de la transition écologique. Le ministre français de la Transition écologique, François de Rugy y a été convié.

Virage ou mirage
En 2011, suite à la catastrophe de Fukushima, l'Allemagne prend la décision choc de sortir du nucléaire et devient la pionnière européenne du "virage énergétique" (Energiewende) vers les énergies renouvelables.
Huit ans plus tard, la première économie européenne en est loin. L'Allemagne se chauffe et s'éclaire principalement au très polluant charbon (houille et lignite), dont elle espère néanmoins sortir d'ici 2038.
Les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biogaz...) représentent aujourd'hui 38% du mix énergétique allemand et doivent atteindre 65% en 2030. Dans un point d'étape samedi, la chancelière Angela Merkel a assuré que son gouvernement tenait bien sa feuille de route: "En 2025, nous serons bien au-dessus des 40 à 45% prévus", a réaffirmé la dirigeante allemande dans son podcast hebdomadaire.
Côté réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), Berlin a en revanche dû constater son retard critique. Le gouvernement a revu l'année dernière à la baisse ses prévisions de réduction d'ici 2020, tablant désormais sur une baisse de 32% de ses émissions de GES en 2020 (par rapport à 1990) contre 40% auparavant.
Derrière ses annonces, Berlin a décidé de réduire progressivement ses subventions, jugées inefficaces, à l'éolien terrestre, celui-ci étant mal vue dans les communautés voisines des turbines, tandis que l'acheminement de l'électricité au consommateur reste chère. Conséquence, déjà des turbines s'entassent à l'horizontale sur le bord des routes allemandes ou ne tournent plus que par intermittence.
Le prix de l'énergie en Allemagne (environ 30 centimes/kWh) est deux fois plus cher qu'en France, où le nucléaire domine encore très largement.

L'éolien marin à la rescousse
L'Allemagne avait inauguré ses premières éoliennes marines il y a dix ans, dans un scepticisme généralisé. À l'époque, les experts redoutaient des coûts d'exploitation trop élevés. Et les débuts de l'éolien offshore ont en plus été marqués par une série noire : avaries, tempêtes, turbines coulées...
Aujourd'hui, les coûts ont été réduits et un cinquième de l'énergie éolienne allemande est produite en mer. Environ 1 300 éoliennes d'une capacité de 6,4 gigawatts tournent dans la vingtaine de parcs de la mer du Nord et Baltique.
Car lorsque l'éolien prend le large, il rencontre moins d'opposition que sur terre auprès de l'opinion publique. Pas de bruit, pas de tours plantées dans le jardin du voisin et pas d'oiseaux tués dans les champs.

Toutefois, les associations environnementales alertent sur des risques spécifiques de ces turbines installées en mer: les fréquentes collision d'oiseaux sur les pales et le bruit des turbines, considéré comme infernal pour certains mammifères, comme les marsouins.

La Norvège renonce à 65 milliards de dollars pour préserver la nature

Marine Wolf 
12/04/2019


Commentaire : " L'électricité norvégienne est presque uniquement produite par ses barrages hydroélectriques ; le pays est au 6e rang mondial des producteurs d'hydroélectricité en 2017.[...]
 

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Norvège étaient en 2016 supérieures de 56 % à la moyenne mondiale et de 9 % à la moyenne européenne ; 53 % de ces émissions provenaient du pétrole et 35 % du gaz ; les secteurs émetteurs étaient surtout le transport (38 %) et l'industrie des hydrocarbures (34 %). [...]
 Le ministère des Finances justifie donc sa volonté de désengagement des hydrocarbures par un intérêt non seulement écologique

La Norvège penserait à l'éolien onshore "La Norvège veut construire le plus grand parc éolien terrestre d’Europe" et offshore, "Norvège : de l’éolien offshore pour des plateformes pétrolières" .  

Or, l'on apprend que "Grâce aux larges réservoirs hydrauliques (pouvant rapidement être sollicités) dont dispose la Norvège, Statkraft n’a pas prévu de stockage électrique supplémentaire pour pallier l’intermittence de ses futures fermes éoliennes.

Alors comment expliquer le comportement de la Norvège qui d'un côté protège et sauvegarde Dame Nature et le Climat, et de l'autre leur nuit en projetant d'implanter nombre d'éoliennes qui sont un non-sens écologique. L'inutilité de ce projet est d'autant plus criante que l'intermittence de ces machines n'est même pas un souci pour la production d'électricité. Qu'elles tournent ou pas, c'est pareil! 


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Un refus qui va devenir historique !



La Norvège renonce à 65 milliards de dollars. Cette somme aurait pu être empochée si les îles Lofoten, qui abriteraient entre un et trois milliards de barils de pétrole, avaient été ouvertes à l’exploitation. 


Merveille naturelle
Situé au nord du pays, dans l’Arctique, cet archipel se trouve non loin de la plus grande barrière de corail en eaux froides. Il abrite également de nombreuses espèces animales et végétales, dont des baleines, une multitude d’oiseaux ainsi que des morues et des harengs. 


Perte de soutien
Mais le parti Travailliste norvégien a tranché. Cette réserve naturelle, considérée comme l’une des merveilles du pays, restera protégée. Au cours du week-end du 6–7 avril, le parti d’opposition a retiré son soutien du projet de forage d’exploration pétrolière au large des îles. Depuis près de 2 ans, il se plaçait en faveur de ce projet.




L’or noir de la Norvège
La Norvège se place comme le quatorzième producteur mondial d’or noir. Avec le gaz, ce secteur représente le tiers de ses exportations et emploie près de 6% de sa population active. Le Koweït, le Qatar et les Émirats arabes unis sont les seuls pays qui récoltent plus d’hydrocarbures par habitant. Pourtant, la Norvège conserve son image d’État « vert » grâce à son utilisation de l’énergie hydroélectrique, qui couvre près de 95 % des besoins du pays. L’or noir récolté se trouve en très grande partie exporté. 


Vers les énergies renouvelables
Jusqu’à récemment, le fonds pétrolier norvégien était le plus important au monde. Entre 2014 et 2016, affecté par la chute des cours du pétrole, le pays a diminué ses investissements dans les énergies fossiles.
Le ministère des Finances justifie donc sa volonté de désengagement des hydrocarbures par un intérêt non seulement écologique mais économique, dans le but de réduire la vulnérabilité de la Norvège à la chute des cours du pétrole. Le gouvernement a ainsi décidé d’employer le fonds pétrolier, estimé à 882 milliards d’euros, pour investir dans les énergies renouvelables.



Bâtiment : des bâtons dans les roues de la neutralité carbone

La rédaction 
08.04.2019


 

Lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat, en 2015, la communauté internationale s’est engagée à définir un cadre d’action concret permettant de contenir le réchauffement des températures terrestres en dessous de 1,5 ou 2°C d’ici la fin du siècle
Pour y parvenir, les États ont notamment souligné la nécessité de diminuer de 40 à 70% les émissions mondiales de dioxyde de carbone d’ici l’horizon 2050.

En France, la stratégie énergie-climat dans le bâtiment, premier consommateur d’énergie et deuxième émetteur de CO2, est ambitieuse. Problème, et surtout gros paradoxe : les énergies décarbonées sont pénalisées au détriment des énergies fossiles… Explications. 


L’électricité française, une des moins polluantes d’Europe
Si l’Union Européenne a fixé des objectifs précis à atteindre en matière de lutte contre le réchauffement climatique, chaque État membre est libre d’adopter la politique énergétique qu’il souhaite. Les stratégies énergétiques qui sont mises en place par les pays du Vieux Continent affichent à ce titre certaines disparités. Notamment dans le secteur de la production d’électricité, au sein duquel le choix des ressources a un impact majeur et direct sur l’environnement.
Grâce à un mix électrique fortement décarboné, la France fait partie des pays où l’électricité est la plus respectueuse de l’environnement. L’énergie électrique consommée au quotidien (également appelée énergie finale) est en effet issue de technologies qui n’émettent pas de gaz à effet de serre. Il s’agit de l’énergie hydraulique et nucléaire, utilisées depuis plusieurs décennies dans l’Hexagone, ainsi que les énergies renouvelables solaires et éoliennes depuis le début des années 2000.
Si l’on se base sur le bilan électrique 2018 de la France, on peut constater que la part de l’énergie hydraulique dans le mix électrique français s’est élevée à 12,5% ; celle du nucléaire à 71,7% ; celle de l’énergie éolienne à 5,1% et celle du solaire à 1,9%.
Sur 100 kilowattheures produits en France, 86 sont donc totalement décarbonés : aucune émission de CO2 n’est intervenue dans la production de cette électricité. 


La RT2012 pour améliorer le bilan carbone du bâtiment
Le bâtiment est considéré comme le secteur le plus énergivore de notre économie. Il consomme plus de 40% de l’électricité produite en France et génère annuellement près d’un quart des émissions de dioxyde de carbone.
Améliorer l’efficacité énergétique des logements français est donc un des axes de travail prioritaires du gouvernement dans le cadre de la transition énergétique pour la croissance verte.
Pour parvenir à améliorer le bilan carbone du secteur du bâtiment, l’Etat a décidé de mettre en place en janvier 2013 une nouvelle règlementation thermique pour les logements collectifs et les maisons individuelles.
Baptisées RT2012, ces nouvelles dispositions contraignantes visent à favoriser l’efficacité énergétique du bâti et à limiter la consommation d’énergie primaire d’un bâtiment neuf à 50 kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an kWhep /m²/an).
La législation française impose de tenir compte de l’énergie nécessaire à la production et au transport de l’électricité dans le calcul de la valeur d’un kWhep.
Pour ce faire, un coefficient est appliqué à l’énergie primaire (ressource non transformée) pour en déterminer sa valeur en énergie finale. Pour l’électricité, ce coefficient s’élève à 2,58. Pour les énergies fossiles (gaz et fioul notamment), ce coefficient est égal à 1.

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