11/04/2019
Commentaire : ici en France, c'est avec ce genre de businessmen et dans une ambiance type "Dallas" où le vent a remplacé le pétrole, que nos d'élus croient faire de bonnes affaires. Alors qu'une grande majorité d'entre eux, nous comprennent même pas le contenu d'un budget municipal.
Marrons-nous un bon coup.😉
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-Platinum Power : la riposte pénale de deux actionnaires
-Le bras de fer entre le top management et l’associé US se durcit
-Abus de confiance : accusations croisées entre anciens partenaires
Le PDG de Platinum Power, Omar Belmamoun, est en conflit ouvert avec son associé américain Michael Toporek (Ph. OB)
Les plaintes fusent entre les deux associés, Omar Belmamoun et Michael Toporek. Le jeune homme d’affaires marocain a riposté au pénal, le 9 avril 2019, à son “partenaire” américain. Michael Toporek a été le premier à dégainer en accusant le PDG de Brookstone Partners Morocco de «gestion frauduleuse». Cette affaire devra reprendre début juin au tribunal délictuel de Rabat (Cf. L’ Économiste n°5481 du 26 mars et n°5492 du 10 avril 2019).
Ce duel judiciaire opposant les deux businessmen prend une nouvelle tournure
Omar Belmamoun est à la fois PDG et actionnaire de la société au cœur de ce litige. Il dispose en effet, via Luminy Invest, de 50% du capital de Brookstone Partners Morocco (BPM). C’est en cette qualité qu’il accuse à son tour Michael Toporek «d’abus de confiance, d’escroquerie, de détournement d’actifs et d’avoir disposé frauduleusement de fonds social». Le tout «en ayant agi de mauvaise foi» dans un deal portant sur le projet d’une ferme éolienne à Dakhla.
Ce projet a fait l’objet de contrats en cascade entre plusieurs sociétés. A l’origine, il appartenait à AM Wind qui l’a revendu à Brookstone Partners International LLC que représente Michael Toporek. L’investisseur américain a fini par céder les droits de ce projet éolien à Brookstone Partners Morocco. Ils feront l’objet d’une 4e et dernière transaction au profit de Platinum Power. Et qui a signé au final pour «l’acquisition des droits d’achat de 70% de parts au sein de AM Wind». C’est du moins l’historique dressé par la plainte dont L’ Économiste détient copie. Toutes ces transactions ont été réalisées entre avril et fin juillet 2012.
Attention, l’affaire se complique!
Aujourd’hui, les droits sur le projet d’énergie renouvelable de Dakhla font débat. La revendication de leur propriété est le noyau dur de la plainte mettant en cause la responsabilité pénale de Michael Toporek.
«Il a agi contre l’intérêt à la fois de Brookstone Partners Morocco et de Platinum Power. Des sociétés où Michael Toporek est actionnaire et administrateur. Il a de plus revendu le projet de Dakhla à une société, Soluna, dont il siège au conseil d’administration», d’après l’action initiée au tribunal pénal de Casablanca.
Les plaignants «ont découvert au registre de commerce» la transaction conclue avec Soluna. Cette découverte les a faits réagir auprès de la justice.
Avec tout un paquet d’accusations où se confond clauses de non concurrence, de confidentialité, d’exclusivité. «Le pacte d’actionnaires est clair là-dessus. Mon associé ne pouvait pas détenir le projet de Dakhla en dehors de Platinum Power», soutient son PDG, Omar Belmamoun.
Son ancien partenaire d’affaires fait valoir une autre version des faits. «Michael Toporek lui a reproché d’avoir traîné à reprendre le projet de Dakhla aux Allemands», rapporte la conseillère juridique de l’homme d’affaires américain. Leur proposition de vente exclusive devait prendre fin août 2014.
«Un protocole d’accord a été signé avec Brookstone Partners International. Il prévoyait une substitution de droits en faveur de Platinum Power. Son PDG n’a pas finalement donné suite à ce deal», précise la conseillère juridique Laila Slassi.
Le PDG de Platinum Power reconnaît l’existence de ce protocole d’accord avec les Allemands. Il dément en revanche avoir fait capoter ce marché. «Nous avons dépensé 200.000 euros pour les mâts de mesure et j’ai fait 25 déplacements à Dakhla. L’origine du conflit porte plutôt sur mon refus à participer à la levée de fonds en cryptomonnaie pour ce projet. J’ai dû avertir les autorités monétaires en avril 2018», explique Omar Belmamoun.
Les droits qu’il revendique aujourd’hui sur la ferme éolienne ouvrent ainsi la voie à un nouveau litige. Et qui s’ajoute aux nombreuses procédures en cours au Maroc et aux Etats-Unis. L’affaire est d’autant plus corsée que Luminy Invest est l’actionnaire majoritaire de Brookstone Partners Morocco. Son représentant légal, Omar Belmamoun, a agi de concert avec MCM Consultancy pour porter plainte contre Michael Toporek.
Cette société est également actionnaire dans Platinum Power. En se joignant à la plainte, MCM Consultancy fait valoir ainsi des droits sur le projet de Dakhla. Un projet pour lequel l’Etat marocain a signé, le 20 avril 2012, une convention- cadre avec AM Wind. Il y est question «des mesures et conditions de financement» de la ferme d’énergie renouvelable qui doit produire 672 mégawatts d’électricité. L’investissement projeté est de 10 milliards de DH.
Va-t-il finir par aboutir?
Trois dirigeants face à une plainte
La plainte pénale déposée contre l’homme d’affaires Michael Toporek vise deux autres personnes. Il s’agit de Mohamed Amine Amzazi et Mohamed Larbi Loudiyi. Le premier est concerné notamment en sa qualité de directeur financier de Platinum Power et d’associé à AM Wind. La société initialement propriétaire du projet de la ferme éolienne de Dakhla. Quant à Mohamed Larbi Loudiyi, il est gérant de AM Wind dont le projet est aujourd’hui au cœur de ce litige.
Deux actionnaires de Platinum Power les accusent d’abus de confiance, d’escroquerie, de détournement d’actifs... Les plaignants, Luminy Invest et MCM Consultancy, réclament à la justice «d’ouvrir une enquête» et de «poursuivre (les concernés) conformément à la loi».
Au nom des plaignants, la société d’avocats Diouri Law Firm requiert également la fermeture des frontières à Michael Toporek, Mohamed Amine Amzazi et Mohamed Larbi Loudiyi. Ces derniers devront être «notifiés pour qu’ils puissent préserver leurs droits (de défense) et présenter leurs demandes». Il est à parier que d’autres plaintes vont suivre de part et d’autre.
Pourquoi donc? D’abord le businessman américain Michael Toporek a été révoqué le 5 février 2019 du conseil d’administration de Platinum Power. Il va certainement réagir. Ses conseils à Afrique Advisors sont mandatés pour cette mission.
Reste ensuite les Allemands à l’origine du projet de la ferme éolienne de Dakhla et de sa cession. Leur société, Altus AG, n’a plus d’adresse au Maroc, selon nos informations. Cette entreprise allemande n’a pas été encore inquiétée par une action judiciaire. Or elle est partie prenante dans la transaction contestée.
Par ailleurs, ce dossier a de belles chances de voir éclater un nouveau contentieux commercial. «Le directeur financier de Platinum Power ne pouvait pas ignorer la cession de AM Wind. Il en était également l’un des associés à hauteur de 12,5% du capital», assure Omar Belmamoun, PDG de Platinum Power. Mohamed Amine Amzazi finira par être «licencié pour faute grave en juin 2018». Ce jeune homme est expert-comptable de profession.
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