- descendre la part du nucléaire,
- pour rééquilibrer le mix électrique.
Nul doute que Mme le ministre a une grande perméabilité aux arguments financiers des promoteurs gaz-éoliens. Peut-on parler alors de "vision" écologique de Mme le ministre ou, plutôt, d'un choix funeste et d' une impasse énergétique et écologique pour l'avenir de la France? Avenir, dont, on peut raisonnablement penser, que Mme le ministre n'en sera pas, son CDD prenant fin en 2022. À contrario, quid des conséquences des mesures prises aujourd'hui?
À suivre...
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François-Marie Bréon
Physicien-climatologue
Physicien-climatologue
Dans le précédent article, https://augustinmassin.blogspot.com/2020/07/france-eolien-et-solaire-photovoltaique.html , j’avais utilisé les données de production/consommation électrique pour 2019 pour montrer pourquoi j’estime que le PV ne sert vraiment à rien en France.
La question du jour est : que se passe t-il sur le système électrique lorsque les EnR fatales, éolien et solaire, varient ? Pour cela, allons regarder ce qui se passe, dans la vraie vie, avec les données de RTE.
La méthode utilisée
Je vais donc comparer la différence entre deux jours consécutifs, à la même heure. J’exclus les WE et jours fériés pour comparer des choses comparables, et j’analyse les années de 2017-2020.
La consommation et les productions fatales
L’histogramme de ces variations est intéressant. On a beau avoir un développement modeste de ces EnR, leur variabilité, à 24 heures, est du même ordre de grandeur que celle de la production. Evidemment, ce phénomène se trouvera accentué avec le développement du réseau.
Il se confirme également qu'il n’y a aucune corrélation entre les variations de consommation et les variations de production. C’est pourtant ce qu’il faudrait pour avoir un système électrique qui fonctionne.
Face à cette situation, comment s’ajustent les autres moyens de production ? Rappelons que l'objectif est que les énergies fossiles diminuent lorsque les EnR augmentent. Et... c’est bien le cas ! Mais, cette diminution n’est “que” de 0.2 GW lorsque les ENR augmentent de 1.
Et... de l’hydraulique : 0.18 GW/GW. Les plus observateurs d'entre vous, auront remarqué que le total de 0.20 + 0.14 + 0.18, ne fait pas 1. Que se passe t-il ?
Et bien, ce sont les exports qui prennent le reste ; et le reste fait tout de même 0.48, presque la moitié.
Conclusion
Lorsque la production des EnR augmente en France,
- 30%, conduisent à diminuer une production qui est déjà peu-carboné, hydraulique et nucléaire,
- 20%, servent à diminuer les fossiles en France,
- 50%, partent à l'export.
Ainsi, la plus grosse partie, sauf la part “nucléaire”, conduit à une diminution de la production carbonée, mais principalement... chez nos voisins plutôt que en France.
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