FAYL-BILLOT : ÉOLIENNES : VISTE DU CHANTIER

  Sur le secteur de Fayl-Billot, le long de la route nationale 19 — RN19, jusqu’au lieu-dit « La Rose-des-Vents », est en cours de construction une ligne de neuf éoliennes, numérotées de E1 → E9. La turbine E9 se situe sur le territoire de Pierremont-sur-Amance. 



La ZI Haut vannier en construction. Carte création Les vues imprenables.

Ces 9 machines ont le point commun de ne pas RESPECTER la « distance d'éloignement figurant dans le Schéma régional éolien (SRE) par rapport aux espaces boisés recommandée par l' Organisme européen pour la protection des chauves-souris (EUROBATS). » Tout comme les machines E22, E23 et E24. Cette distance est de... 150m minimum.
  Cette obligation est un principe de précaution pour réduire à un niveau acceptable😱, la mortalité des chiroptères. On imagine le futur carnage dans ces conditions !
  Le milan royal est également concerné. Ce rapace figure, en Europe, sur la liste rouge «  
parmi les espèces vulnérables à l'échelle nationale et parmi les espèces "en danger" à l'échelle régionale » De plus, « le milan royal ne montre pas de comportement d'évitement vis-à-vis des éoliennes. » Il a été mis en évidence par le promoteur du projet que « l'existence d'une voie de passage privilégiée en période pro-nuptiale au droit de l' axe Ouge/Pressigny, axe Sud-ouest/Nord-ouest pour l'espèce Milan royal. » Et qu'ainsi, « les éoliennes E2, E4, E5, E7, E8 et E9 sont situées à moins de 150m d'un boisement ou d'une haie et que l’absence de données locales au droit ces habitats ne permet pas d'écarter totalement l’absence d'impact en période de nidification, il convient de s'en assurer au moins pendant les trois premières années [...] par la réalisation d'un suivi détaillé. » Ainsi, c’est l’exploitant du site lui-même qui sera chargé d’assurer ce suivi détaillé… Vraiment ? On demande donc à un industriel de s’ auto-évaluer, comme si l’on confiait à un boulanger la mission de noter la qualité de son propre pain 😂😟. Les autorités publiques, déjà submergées par d’innombrables dossiers, auront-elles la volonté — et le temps — de vérifier sérieusement ? D’autant qu’une usine peut être revendue en un clin d’œil, parfois même avant sa mise en service. Que se passera-t-il alors avec un nouvel exploitant ? Et pourquoi limiter le suivi à seulement trois ans ? Autant de questions qui restent sans réponse…
 
  Toutes ces entorses à la réglementations citées sont extraites de l' Arrêté n° 995 du 9 mars 2015 portant autorisation d'exploiter des installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent, délivré par le préfet de l'époque, parti depuis poursuivre sa carrière sous d'autres cieux (1).

  La France a des allures de « république bananière » quant il s'agit d'éolien, non ?

Le chantier, le 12 août 2020
 

E1.




E2



E5


E5


E6
 
Photos : PHP.  
 
(1) : Jean-Paul Celet, nouveau directeur du Conseil national des activités privées de sécurité — Cnaps.

  À suivre...
 
php


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

CONDES : LES ÉOLIENNES PRENNENT DE LA HAUTEUR

  Épisode précédent : CONDES : FEU VERT PRÉFECTORAL POUR L' USINE ÉOLIENNE       En plein cœur de l’été, la préfecture – par la voix de...