TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, SOLAIRE ET ÉOLIEN : L'IMPOSSIBLE RÊVE

  " Politique : La politique républicaine, c'est l'art de faire croire au peuple qu'il est gouverné. La politique démocratique, l'art de lui faire croire qu'il gouverne. La révolution, c'est quand il le croit. "
   Georges Elgozy, 1909-1989, économiste français

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 Si les énergies renouvelables sont vouées à l'échec pour des raisons physiques fondamentales, pourquoi tant de personnes instruites croient-elles à la réussite de la transition énergétique?

Michael Shellenberger

   Beaucoup pensent, politiques, entrepreneurs, ONG, population, etc., que la transition énergétique actuelle, basée sur l'essor des énergies renouvelables, non pilotables et intermittents, est, non seulement, SANS CONTESTE souhaitable, mais, aussi, RÉALISABLE. À la vérité, ils se trompent sur sa réussite, et pour deux raisons :

  • cette transition énergique-ci, engendre des coûts de plus en plus faramineux pour le consommateur et, à l'avenir, pour le contribuable lambda ; elle deviendra fortement impopulaire, avec le risque d'une contestation mondiale ; 
  • la solution technique n'existe pas! Le problème fondamental est physique
  • la nature diluée de l'énergie de la lumière du soleil et du vent, 
  • la faible densité de puissance, 
  • L'énergie n'utilise aujourd'hui que 10 à 20 % du total des minerais mondiaux ; il n'y a aucune chance que sa part passe entre 50 et 70 %, comme l'envisage l'AIE [Agence internationale de l'énergie] et ce, pour  seulement produire la même quantité d'énergie que les énergies fossiles ; ainsi, les projets solaires et éoliens nécessitent ~300 fois plus de surface, 300% plus de cuivre et 700% plus de terres rares que les combustibles fossiles. 

Dans le détail :

  • 1 000 % d'acier, de béton et de verre en plus,
  • 300 % plus de cuivre,
  • 4 200 %, 2 500 %, 1 900 % et 700 % plus de lithium, de graphite, de nickel et de terres rares, respectivement.
 
 
 
 

 

   Les coûts d'investissement du solaire, de l'éolien et des batteries augmentent depuis 2017 et, compte tenu de la crise énergétique, sont sur le point de monter en flèche, et de rester élevés pendant au moins, une décennie.

 




   Aujourd'hui, 40 PDG d'entreprises métallurgiques européennes ont mis en garde contre la " menace existentielle " pour l'industrie, en raison des pénuries d'énergie et des " matières premières " supplémentaires nécessaires pour se détourner des combustibles fossiles... 50 % de la capacité de production d'aluminium et de zinc de l'Union européenne, UE, a déjà été mis hors ligne, en raison de la crise.


 





  Les décideurs politiques insistent pour que le financement de la transition énergétique soit à la charge des particuliers, mais, en même temps, les énergies renouvelables renchérissent le coût de l'électricité partout où elles sont déployées à grande échelle, et la hausse des coûts énergétiques les rendra inabordables.
   La cause immédiate de la crise mondiale de l'énergie est la dépendance excessive de l'Europe vis-à-vis des carburants russes, et pourtant les élites occidentales sont sur le point de répéter cette erreur en devenant dépendantes... de la Chine, pour l'extraction et le traitement des minéraux nécessaires à la fabrication de l'énergie solaire, éolienne et les batteries. La part de marché de la Chine dans le domaine des minéraux pour les énergies renouvelables et les véhicules électriques est deux fois supérieure à celle de l' OPEP pour le pétrole. Ainsi, les États-Unis dépendent des importations pour 100 % des 17 minéraux critiques pour les énergies renouvelables et la voiture électrique et pour 28 %, concernant les importations, qui représentent plus de 50% de la demande intérieure.

 

 

 


   La Chine domine la production de panneaux solaires et des batteries ; les minéraux représentent  entre 60% et 70% du coût de production des machines. De plus, les coûts de main-d'œuvre sont très
faibles, voire gratuits, du fait de l'exploitation de population, victime de génocide.
   Nous savons depuis 200 ans que la révolution industrielle a été rendue possible, avant tout, grâce au charbon, puis au pétrole et au gaz. Elle n'a jamais été possible avec le bois, les roues à eau et... les moulins à vent. Les chercheurs nous ont démontré et expliqué, à l'aide de mesures physiques, pourquoi c'était comme ça et pas autrement.
  " La disponibilité de l'énergie libre... explique pourquoi la révolution industrielle a commencé en Grande-Bretagne, où le charbon était facilement disponible et le bois de chauffage déjà épuisé, ou difficile à transporter, alors que l'Allemagne, avec ses immenses forêts près des rivières, a été beaucoup plus tardive. "
  Pour un récit beaucoup plus complet, humaniste et contemporain des transitions énergétiques, découvrez ce best-seller 2020.
   Si les énergies renouvelables sont vouées à l'échec pour des raisons physiques fondamentales, pourquoi tant de personnes instruites croient-elles que nous allons y faire la transition ? La plupart des politiciens sont tout simplement ignorants. Ils ont été entourés d'idéologues professionnels qui les ont trompés pendant des décennies. Sauf, qu' un grand nombre de ces derniers sont aussi des nihilistes, qui ont fait de la nature un dieu et se sont convaincus que la civilisation est en train de la détruire ; sous l'emprise d'un dogme funeste, qui n'est pas sans rappeler celui des sectes, ils rêvent d'apocalypse. https://michaelshellenberger.substack.com/p/anti-energy-nihilism-behind-economic
  En Europe, les politiciens sont soit délirants ou soit nihilistes. Les premiers pensent qu'ils peuvent gagner la partie, en plafonnant le prix de l'énergie, mais cela n'a eu pour résultat que de déplacer les coûts dûs par les consommateurs vers... les contribuables! Les nihilistes, comme les Verts, cherchent la désindustrialisation.  Nous nous dirigeons vers la récession et l'Europe pourrait se diriger, elle, vers la dépression. La civilisation occidentale sera ébranlée dans son essence même. Les gens apprendront la physique de l'énergie à la dure mais, sans leurs dirigeants à leurs côtés : la plupart des politiciens au pouvoir aujourd'hui ne seront plus au pouvoir dans trois ans.


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