Après avoir savouré la fin du trafic incessant, — près de I.000 camions par jour, — grâce à la mise en place d'une déviation, et s'être préparés à des lendemains plus paisibles, voilà que les Portusiennes et les Portusiens se trouvent confrontés à un nouveau projet synonyme d' accélérateur de bruit et d'infrasons, source de continuité néfaste pour la santé de nombreux d' entre eux : une usine éolienne ! Et pas n'importe pas quelles éoliennes : 220m de haut en bout de pale ! Et, cerise sur le gâteau, ce projet est prévu en... FORÊT !
Monsieur le maire et son conseil municipal s'impliquent fortement dans la réalisation de ce projet en investissant, au nom de la commune, 25% du capital de la société porteuse du projet. Question : une municipalité a-t-elle vocation à investir dans une entreprise privée, ce qui n'entre pas nécessairement dans le cadre de cette mission ? [i] Au-delà du manque de compétences pour gérer des investissements complexes et, bien que monsieur le maire affirme le contraire, le risque financier existe bel et bien pour sa commune; [ii] sans omettre que le conseil municipal pourra également être amené à prendre des décisions qui favoriseraient certains intérêts privés au détriment de l'intérêt général.
[i]. La vocation première d'une municipalité est de gérer les services publics et d'assurer le bien-être de ses administrés. Il est important de s'interroger sur les motivations réelles de la municipalité et de s'assurer que cet investissement est dans l'intérêt général.
[ii]. Quant on sait que le temps d'autorisation d'un projet éolien en France varie en moyenne entre 4 et 7 ans, mais peut aller jusqu'à Io ans ou plus, on peut logiquement s'interroger où seront les membres du conseil municipal si, par malheur, les choses financières tournaient mal pour la commune ?
Conseil municipal 2020-2026
L'assemblée a été renouvelée à hauteur de 50% : I3 réélus / I0 nouveaux .
- Martine Dinet, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
- Édith Laviez, anciens employés,
- Angélique Monteil, employés administratifs d'entreprise,
- Véronique Paulet-Chaillet, professeurs, professions scientifiques,
- Jean Pepe, maire, anciens cadres,
- Emmanuel Arnould, artisans,
- Alain Cerdan, anciennes professions intermédiaires,
- Alain Gardiennet, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
- Éric Madiot, professeurs, professions scientifiques,
- Dominique Mamet, anciennes professions intermédiaires,
- Jean-Marie Marchand, anciennes professions intermédiaires,
- Bernard Martin, professions intermédiaires administratives de la fonction publique,
- Jean-Marie Sibille, anciens employés,
- Brigitte Bourion,professeurs des écoles, instituteurs et assimilés,
- Émilie Couchot, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
- Élise Millot, employés civils et agents de service de la fonction publique,
- Agnès Redoutey, ingénieurs et cadres techniques d'entreprise,
- Stéphanie Richard, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
- Sandrine Robin, cadres administratifs et commerciaux d'entreprise,
- Ludivine Schmidt, professeurs des écoles, instituteurs et assimilés,
- Stéphanie Varinich, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
- Stéphane Joyeux, contremaîtres, agents de maîtrise,
- Jean-Pascal Mariot, professeurs, professions scientifiques,
- inscrits : 2325 / 23I6 en 20I4
- abstentions : 998 / 600
- votants : I327 / I7I6
- blancs ou nuls : 25 / 4I
- exprimés : I302 / I667
Emplacement du projet
État de l'éolien autour de Port-sur-Saône : sur un secteur donné, l'implantation d'une usine éolienne entraîne TOUJOURS les arrivées de bien d'autres !...
À suivre...
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Port-sur-Saône : Un important projet de 4 éoliennes dans la forêt de Croix-Poinsel
Depuis 2020, la municipalité de Port-sur-Saône a un projet de parc éolien à la sortie ouest de la ville en direction de Combeaufontaine, dans le lieu-dit de Croix-Poinsel. C’est dans cette forêt que le maire et le porteur de projet originaire de la région, Opale, veulent monter 4 éoliennes de 220 mètres. L’emprise forestière est de 2 hectares, ce qui signifie que la forêt devra être déboisée ou défrichée sur cet espace. Le maire estime qu’en tout, c’est I,5 hectare de forêt qui sera condamné.
Les études, notamment environnementales, sont en train d’être réalisées en ce moment même. Les travaux sont encore loin d’être engagés, les principaux porteurs du projet espèrent que le parc éolien sera fonctionnel en 2027 ou 2028, en fonction des différents recours qu’ils pourraient y avoir. Jean Pepe, maire de Port-sur-Saône, avance avant tout l’argument écologique pour justifier son ambition.
« Nous avons pesé le pour et le contre. Le but de tout le monde est de sortir de l’énergie fossile, et nous voulons y participer. L’éolien fait partie des sources d’énergies renouvelables, nous pensons qu’il faut un peu de toutes les énergies décarbonées : photovoltaïque, nucléaire… »
Une manne financière non négligeable
L’installation d’un parc éolien dans une commune lui permet très souvent de gagner de l’argent. Ce sera sans doute le cas avec le projet de Port-sur-Saône, puisque le loyer pour les 2 hectares de terrain devrait rapporter entre I00 000 et I20 000 euros par an. Mais ce n’est pas tout. Ce projet est participatif, il a été proposé à la municipalité de rentrer au capital de la future société qui exploitera le parc.
Le conseil municipal a validé le paiement d’une somme de 2 500 €, afin de posséder 25 % de la société. « Cela peut être intéressant sur le long terme pour la municipalité », explique le maire. Tous les ans, la collectivité touchera donc une part non négligeable de l’exploitation de son terrain, en plus du loyer. « Nous n’avons pris aucun risque concernant la bonne santé financière de la collectivité », tient à rassurer Jean Pepe.
Un déni de démocratie
Même si le maire assure que sa décision « d’implanter un parc éolien n’est pas pour embêter la population » , des opposants se font entendre pour contester le projet. « Certains ne sont pas d’accord, mais ce n’est pas la révolution non plus » , tient-il à nuancer.
Philippe Juif, lire ci-contre, secrétaire de l’association de protection de l’environnement des 6 cantons, APE6, regrette le manque de concertation avec la population sur ce dossier : « C’est un déni de démocratie. Aucune consultation n’a été faite en amont, la décision était déjà prise par les élus avant les réunions publiques. La commune s’engage financièrement, une nouvelle fois sans consultation. » Selon lui, la somme avancée de 2 500 € cache des coûts beaucoup plus lourds : « Le porteur de projet estime le coût de ce parc éolien à 40 millions d’euros. La commune va donc se retrouver co-emprunteur à hauteur de 25 % de cette somme ! Même s’il peut y avoir potentiellement un gain derrière, ce ne serait pas sans répercussion. »
Philippe Juif dénonce aussi l’importante surface de forêt qui pourrait disparaître, ainsi que toutes les espèces animales et végétales qui seront touchées. Selon lui, « le cadre de vie des Portusiens va aussi diminuer » .
De son côté, Jean Pepe assure suivre toutes les procédures et a garanti que les éoliennes seraient dans les normes : « Nous ferons régulièrement des contrôles, et s’il y a des problèmes de bruit, nous arrêterons les éoliennes. »
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