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Et un d'entre eux reprend la parole en leur disant qu'il venait de recevoir une lettre d'un de ses amis qui reste du côté de Lyon, et qui lui marque qu'il est très peu de bons républicains, et que la plupart dans ces environs ne parlent de la République qu'avec un air de froideur qui n'est pas due à de vrais républicains.
Rue Oblin70, près de la Halle-au-blé, il existe deux tabagies [lieu public où l'on se réunissait autrefois pour fumer ; estaminet où l'on fumait. L'estaminet est une institution; la tabagie est l'endroit où l'on fume] vis-à-vis l'une de l'autre. Dans ces deux tabagies, je n' y ai jamais remarqué que des personnes qui portent sur le visage de ces airs suspects, et qui n'ont l'air d'avoir d'autre état que de jouer aux cartes et boire.
Plusieurs paraissaient bien mécontents de ce qu'on leur fait espérer le nouveau maximum71 et qui ne le voient point paraître. Plusieurs marchands en détail se disaient que les gros, depuis quelques jours, profitaient de ce cas, qu'ils avaient la ruse de cacher une grande partie de leurs marchandises, principalement celles sur lesquelles on doit mettre une plus haute texte, et que ces gros marchands s'entendent tous ensemble pour faire courir entre eux la rareté des marchandises qui souvent les embarrassent le plus et sur lesquelles ils attendent de la diminution, afin que les petits marchands s'en approvisionnent et que la perte soit toujours pour lui (sic).
On crie toujours après les bouchers. On dit que ces messieurs ont bien de la viande, mais que ce n'est pas pour tout le monde, et qu'ils ont des pratiques qui, sûrement, la leur payent plus cher. La plupart ont deux livres de viande et un livre d'os, ce qui leur augmente beaucoup.
Deuxième rapport de Mercier, W 191
Aujourd'hui, sur les onze heures du matin, place Maubert, deux citoyennes se reprochaient que plusieurs fois elles avaient dit des horreurs contre la République, et principalement contre la Société des Jacobins.
Sur le boulevard du Temple, vis-à-vis Ancelin72, il passait un fiacre ; deux jeunes gens, dont un en carmagnole [la veste « en carmagnole » est un habit très court à plusieurs rangées de boutons dont le grand collet tombe sur les épaules. Sa coupe le rapproche du costume des ouvriers piémontais du XVIIe siècle. Son nom proviendrait de la ville de Carmagnola, près de Turin. Portées par les fédérés marseillais dès 1791, ces vestes sont très à la mode parmi les sans-culottes en 1792-1793. Son nom est également une évocation de la célèbre chanson populaire, La Carmagnole ; source] et l'autre en uniforme avec deux épaulettes, dirent au cocher de s'arrêter, et qu'il fallait qu'il les menât au château de Vincennes. Ce cocher leur dit qu'il n'était sur une place publique, et qu'ils n'étaient pas en droit de le forcer. Sur cette parole, celui qui était en uniforme tira son sabre et voulut lui en porter un coup, mais aussitôt les citoyens se sont emparés de lui, et avec douceur l'ont calmé.
L'on a pris ce matin plusieurs citoyennes qui avaient payé la viande plus cher que le maximum, ce qui fait crier tous les citoyens.
Source
Rapport de Monic, W 191
Au café de la République, aux boutiques de bois ci-devant Palais-Royal, il y avait des citoyens à perruques qui parlaient avec des colons propriétaires sur le décret de la Convention concernant la liberté des gens de couleur73. Ces individus disaient que jamais les colonies ne seraient aussi florissantes comme du temps de l’esclavage des nègres, parce que, disaient-ils, les nègres étant libres, ils ne voudront pas travailler, les plantations resteront incultés, et par conséquent le commerce en souffrira beaucoup ; et, si l'on procurait des terres aux nègres esclaves, cela ne les avanceraient guère, quand bien même leurs terres rapporteraient beaucoup : n'ayant pas les moyens propices pour se procurer des moulins à sucre, c'est tout comme s'ils n'avaient rien du tout. " La Nation, dit un citoyen, n'a pas brisé les chaînes des gens de couleur sans venir à leur secours s'il le faut, et ce décret qui vous flatte si peu ne peut qu'être avantageux à la République parce que l'homme libre a plus de courage qu'un esclave, et son travail, étant bien plus considérable, est d'un tout autre rapport à la chose publique. "
Rapport de Pourvoyeur, W 191
Les groupes étaient assez nombreux ce soir au sortir de la Convention nationale. Une grande quantité de personnes demandèrent s'il y avait des nouvelles des armées, et l'on répondit que non. Les visages parurent un peu tristes. " Ni de Valenciennes74, disait-on, cela est étonnant, car cette armée a toujours fait des merveilles, et dans ce moment elle paraît être la plus tardive à opérer que les autres. "
L'on se plaint que les arrêtés ni les lois ne sont point observés, que les marchands vendent beaucoup plus cher que le maximum, et surtout les bouchers ; il y avait ce soir, dans plusieurs groupes, des bouchers qui disaient qu'il était impossible aux bouchers de donner la viande au prix du maximum75 sans y perdre beaucoup ; qu'ils achetaient plus de 20 sols à Poissy, mais que l'on devrait s'en prendre aux herbagers qui vendent les boeufs ce qu'ils veulent, ou ils remportent leurs marchandises. Il est vrai que les gros bouchers s'entendent avec eux.
Mais le peuple observe, puisque les bouchers disent qu'ils perdent depuis le maximum, que l'on devrait faire rendre compte aux bouchers qui disent cela, depuis le temps qu'ils sont établis, et surtout depuis qu'ils disent qu'ils perdent.
Ce matin, chez différends marchands, il y avait du monde à leur porte comme autrefois à la porte des boulangers, et notamment à la porte des charcutiers. Le peuple disait aujourd'hui qu'il avait fait plus de dix charcutiers avant d'en trouver un qui voulût donner une demi-livre de lard.
Le peuple observe qu'il est impossible aux ouvriers de vivre au prix que sont toutes les denrées ; la rareté des subsistances agite beaucoup le peuple, et l'inquiète encore plus ; ces plaintes, aujourd'hui, n’étaient pas rassurantes.
Plusieurs femmes disaient qu'elles avaient acheté un petit chou qui leur avait coûté douze sols, qu'à peine y avait-il sept ou huit feuilles après.
Plusieurs volontaires disaient ce soir dans des groupes, qu'ils étaient étonnés comment il s'était fait que Miranda76 [Francisco de, 1750-1816 ; " ... Miranda est, avec Bolivar, l’une des grandes figures de l’indépendance des colonies espagnoles d’Amérique du Sud. Poursuivi par le pouvoir espagnol, il parcourt l’Europe de Londres à Constantinople, de Moscou à l’Italie puis à Paris. Cela le conduit des champs de bataille de la Guerre d’Indépendance des États-Unis à ceux de la Révolution française. Général, il combat à Valmy, en Belgique et aux Pays-Bas. Jeté en prison par la Convention, il échappe de peu à la guillotine et se réfugie à Londres [...] Bolivar le convainc de participer à la création de la République du Venezuela. Nouvel échec, Miranda, livré aux Espagnols, meurt les fers aux pieds, en Espagne, le 14 juillet 1816... " ; source] se soit échappé de la mort qu'il a justement méritée, qu'ils connaissent parfaitement ses crimes, et qu'ils ne le quitteront pas qu'ils ne l'aient vu monter à l'échafaud. C'est Miranda, disaient-ils, qui, dans Liège, faisait passer de mauvais décrets et qui faisait accroire à l'armée que cela venait de la Convention, au point que ces volontaires ont vu plusieurs fois l'armée se révolter contre la Convention et prête à partir sur Paris. Ces volontaires observaient qu'il était bien important que les décrets fussent rapportés tels qu'on les fait à la Convention, car, plus ou moins bien expliqués, cela fait un effet extraordinaire dans l'armée, où l'on attend les nouvelles avec la plus grande impatience.
Francisco Miranda, héros sacrifié © Jean Picollec, 2017
Des malveillants répandent le bruit parmi le peuple que la Vendée n'est point détruite, qu'elle reprend avec plus de force que jamais77. Leurs discours n'étaient que trop crus ce soir par quantité de personnes qui ne sont point au courant des nouvelles et en se retirant disaient : " L'on nous en fait toujours accroire quant on nous dit que la Vendée est entièrement détruite. " Ces individus disent, pour être mieux crus, qu'ils viennent de la Vendée. Presque tous les jours il se trouve des individus qui cherchent à troubler la joie du peuple, soit en répandant de fausses nouvelles, ou en aggravant les maux, et lui faisant voir l'impossibilité de s'en tirer.
Premier rapport de Prevost, W 191
On assure que toutes les sections se proposent de présenter une pétition à la Convention nationale à l'effet d'obtenir l' élargissement des citoyens détenus dans les prisons du département qui ne seront pas jugés coupables ; ils espèrent que cela aura lieu. Dans tous les cas, ce sera une économie pour la Nation, attendu que tous les détenus dépensent beaucoup à notre Gouvernement.
Lorsqu'on juge des coupables au Tribunal révolutionnaire [tribunal d'exception, créé le 10 mars 1793 et qui siégea à Paris jusqu'au 31 mai 1795. Lié à la Terreur, il jugeait les actions contre la révolution et contre la sûreté de l'État. Il comportait un accusateur public : Fouquier-Tinville, nommé par la Convention. Le 16 avril 1794, son ressort fut étendu à toute la France. La loi du 22 prairial an II, 10 juin 1794, supprima les garanties judiciaires : les exécutions se multiplièrent. Mais bientôt, la Convention thermidorienne abolit cette loi, réorganisa le tribunal, puis, le 31 mai 1795, le supprima ; Larousse], les citoyens présents témoignent toute leur joie, et font le plus grand plaisir d'entendre les cris souvent répétés de : Vive la Nation! Vive la République! Les jugent mettent la plus grande dextérité dans leurs jugements, ce qui fait le plus grand plaisir aux citoyens.
Par exemple, ce qui a déplu très fort à plusieurs citoyens, c'était la tenue la plus indécente d'un gendarme qui était à côté d'un accusé lors de son interrogatoire ; il m'a paru qu'il avait bu, il se couchait presque sur les bancs sur lesquels il était assis, mettait sa main dans sa culotte ; enfin il n'est pas possible d'avoir une indécence de cette nature, surtout pour un factionnaire et dans un lieu où on doit y être avec la plus grande décence pour les juges et les spectateurs. Tout ceci s'est passé dans la salle de l' Égalité, au moment où on jugeait un commandant de bataillon78 [9eme bataillon des Réserves, armée de Belgique ; "... près la bataille de Valmy, 21 septembre 1792, une partie de l’armée des Ardennes de Charles François Dumouriez est transformée en armée de Belgique. Le 20 octobre 1792, elle entre en campagne par Valenciennes et marche sur Mons et Tournai. Vainqueur à la bataille de Jemmapes, le 16 novembre 1792, Charles François Dumouriez entre dans Bruxelles. Le 2 décembre 1792, toute la Belgique est conquise. La défaite de Neerwinden, le 17 mars 1793, fait perdre le pays. Peu après, Charles François Dumouriez, après avoir échoué à soulever ses troupes contre la Convention, se livre aux Autrichiens. L’armée de Belgique est alors réunie à l’armée du Nord... " ; source] de l'armée du traître Dumouriez.
Un citoyen venant de Versailles dit que les habitants de cet endroit n'auraient pas de viande cette décade, qu'ils n'avaient ni pois, ni haricots et ni lentilles, ni même de légumes, qu'ils n'avaient que du pain à manger, qu'ils se plaignaient très fort.
Deuxième rapport de Prevost, W 191
Le citoyen Molé de Champlatreux79, rue Saint-Dominique, faubourg Saint-Germain, mis en arrestation depuis deux mois environ au Luxembourg, est généralement regretté par les citoyens de sa section ; ils témoignent beaucoup de sensibilité de le savoir détenu, en ce qu'il n'a cessé de faire du bien, et sans ostentation, depuis et avant la Révolution ; que les pauvres citoyens de sa section et autres ont, de tous les temps, été soulagés par lui ; il n'a jamais voulu qu'ils se fissent connaître ; qu'il leur a fait donner des habillements et des couchers ; qu'il a toujours constamment servi la Révolution ; qu'il est dans les principes les plus purs d'un bon républicain ; qu'il a, dans les premiers temps de la Révolution, signifié à ses gens qui si parmi eux il y en avait qu'ils ne voulussent pas être dans les bons principes et monter leur garde personnellement, ils eussent à lui déclarer, et que, s'ils étaient d'avis contraire ils aient à se retirer de chez lui ; que lui a toujours monté sa garde lui-même, qu'il a été fait caporal ; enfin, qu'il n'a cessé de témoigner combien il a été et ait jaloux de partager notre cause commune, et y coopérer comme un bon citoyen ; que, lors du décret80 qui enjoignait à tous propriétaires d'enlever ou de faire enlever les plaques des cheminées de leur domicile, armoriées, il les fît toutes ôter et les envoya à sa section pour en faire ce que bon lui semblerait ; qu'il a habillé et équipé tous les volontaires de Champlatreux, et leur a donné chacun au moins 50 livres ; qu'il a contribué, comme un bon citoyen, pour les volontaires de Vendée et autres ; que les commissaires, lors de son arrestation, ont trouvé sur sa cheminée des mémoires de boulangers pour distribution du pain aux pauvres ; après vérification de ses papiers faite par les commissaires, on a rien trouvé de contraire pour le bien général ; que, même dans ce moment, il continue toujours de faire donner aux malheureux qui s'y adressent. On ne lui trouve qu'un tort, c'est celui dans les premiers temps de la Révolution, d'avoir été à Bruxelles et d'emmener avec lui son père, son épouse et trois de ses enfants et une nourrice, laissant à Paris ses gens ; qu'ils y restèrent sept mois à peu près. Ce voyage, dit-on, était pour le rétablissement de santé de son père et de son épouse qui, à la suite d'une couche, est perclue de ses jambes, dont elle ne peut plus s'en servir.
On dit qu'un commissaire de la section de Bondy [elle portait le n°22 ; située au nord du boulevard Saint-Martin, elle s’étendait jusqu’au boulevard de la Villette entre les rues du Faubourg-Saint-Martin et du Faubourg-du-Temple. Un de ses représentants à la Commune de Paris, 1789-1795, étaient Joseph Faineaux, Fainot ou Feneaux, cordonnier ; également, juge au tribunal révolutionnaire] est venu sur sa section pour y mander des commissaires, à l'effet de le mettre en arrestation.
Plan avec les sections révolutionnaires de Paris. Source
Rapport de Rolin, W 191
On assure que l'on tient le fil d'un complot inouï, que déjà ceux qui se sentent coupables cherchent à se rallier, que les citoyens Brichet et Sentex81 ne sont point les moindres de la troupe, qu'ils ont formé le plan d'exciter les Jacobins contre le soi-disant reste du Marais de la Convention, et ce, afin de se réunir à eux pour se défendre contre la Montagne et la précipiter avec eux s'il leur était possible. Des citoyens assuraient ce matin qu'il y avait deux partis bien prononcés, mais que sous peu la Montagne saurait mettre les intrigants à la raison.
Des malveillants disaient que les Suisses venaient de nous déclarer la guerre, et ce dans l'instant où82 ces braves sans-culottes ne veulent plus recevoir ni garder nos émigrés.
Les anti-républicains assurent que, la Convention nationale n'ayant point statué sur le mot caché, touchant le décret contre ceux qui cachent leur argent83, sous peu on ferait des visites domiciliaires, et que tout l'argent que l'on trouverait serait confisqué au profit de la République.
Les dilapidations qui se commettent dans la nourriture des chevaux est (sic), dit-on, des plus affreuses. On assure que ceux qui sont chargés des fourrages s'enrichissent aux dépens de ces animaux domestiques ; que la plupart n'ont que la peau et les os, et ce, faute d'avoir leur nécessaire. Deux hussards tenaient ce langage au Palais de l' Égalité, au café du Caveau. Ils assuraient aussi que, dans l'achat de ces animaux, il était impossible d'imaginer combien on volait la Nation.
Des citoyennes, se disputant, une reprochait à l'autre qu'elle ne rougissait point de recevoir la paye d'une bonne républicaine, tandis que son mari était déserté. Elle ajouta qu'elle en connaissait plusieurs qui, comme elle, allaient chercher des indemnités qui ne sont dues qu'à celles dont les enfants ou maris combattent pour la République, et qui savent bien que les leurs sont passés du côté des ennemis, mais qu'elle les irait dénoncer.
Les environs de Paris terminent par abjurer entièrement le culte catholique. À Sartrouville84, ils avaient conservé un prêtre mais ils viennent de le renvoyer, et ont fait porter au district tous les vases et ornements de leur église.
23 Pluviôse an II - 11 février 1794
Rapport de Bacon, W 191
L'assemblée populaire de la section du faubourg-Montmartre était assez nombreuse ; mais toutes les tribunes étaient remplies de citoyennes, dont la plupart avaient avec elles leurs enfants. On y a lu le Journal de la Montagne [ce quotiden paru de 1793, n°1 - dimanche 1er juin 1793, à 1794, n°33 - 18 novembre 1794 ; il était l’organe des révolutionnaires jacobins. Épigraphe : " : " La force de la raison et la force du peuple, c'est la même chose ". Dénoncé par Hébert à la tribune des Jacobins le 18 brumaire an II [8 novembre 1793], son fondateur Jean-Charles Thibault de Laveaux abandonne la direction ; son nom disparaît du titre après le n° 160 du 19 brumaire [9 novembre 1793]. - D'après Tourneux, les comptes rendus de la Société sont rédigés par Aristide Valcour du 8 floréal [27 avril 1794] au 16 prairial [4 juin 1794], puis par Thomas Rousseau ; source] d'hier et d'aujourd'hui, je veux dire les articles qui regardent la politique. On a aussi lu un imprimé d'un citoyen appelé Chauvet85 qui m'a paru avoir été chef au bureau de la Guerre, et lequel est en prison. Comme différents membres le connaissaient, ils voulaient qu'ils fissent une démarche pour lui, au nom de la société. De longues discussions se sont prolongées ; et, enfin, on a fini par passer à l'ordre du jour. Un membre a annoncé que l'opération du salpêtre se faisait avec une activité incroyable, et que tout allait au mieux ; vifs applaudissements. On s'est aussi occupé de soulager les vieillards, dont la plupart manquent de tout. Il sera pris, à cet effet, un arrêté à la première assemblée générale ; applaudi. On a lu différents discours lus dans des ci-devant églises, les jours de décade. Ce que j'ai entendu m'a paru rempli de morale et de vertu. J'ai remarqué qu'à cette lecture les femmes écoutaient avec un vif intérêt, car elles faisaient faire elles-mêmes silence. L'esprit public est bon.
À suivre...
Pierre Caron, Paris pendant la Terreur, rapports des agents secrets du Ministère de l' Intérieur, tome IV - 21 pluviôse an II - 10 Ventôse an II, 9 février 1794 - 28 février 1794, , La Société de l' Histoire de France, Librairie Marcel Didier, Paris, 1949, pp . 30-40.
70. Disparue au cours de travaux récemment effectués aux Halles centrales [1949]. Elle allait de la rue de Viarmes à la rue Coquillère.
71. Cf. t. III, p. 315, note 4.
72. Pas de renseignements.
73. Cf. ci-dessus, p. 7, note 1.
74. Cf. ci-dessus, p.8, note 1.
75. Cf. ci-dessus, p. 11, note 2.
76. Cf. t. Ier, p. 410, note 1.
77. Cf. ci-dessus, p. 27, note 1.
78. Chapuis, François-Amable, ex-procureur, lieutenant-colonel au 9e bataillon des Réserves, arrêté en exécution d'un décret de la Convention du 13 avril 1793 comme complice de Dumouriez, condamné à mort comme tel par le Tribunal révolutionnaire le 22 pluviôse : Wallon Hist. du Trib. revol., t. II, p. 507.
79. Cf. ci-dessus, p . 23, note, 2.
80. Du 12 octobre 1793.
81. Sur Brichet, cf. ci-dessus, p. 7, note 2. Sur Sentex, que Robespierre avait fait chasser des Jacobins en même temps que Brichet, voir P. Caron, La première terreur, Août-octobre 1792, I, Les missions du Conseil exécutif provisoire et de la Commune de Paris, Paris, 1949, in-8°, à l'index alphabétique.
82. D'après des nouvelles venues, par Lausanne, des cantons de Fribourg et de Berne ; Moniteur, réimp., t. XIX, p. 441.
83. Allusion au débat, demeuré sans suite, du 14 nivôse [3 janvier 1794] à la Convention ; Moniteur, réimp. t. XIX, p. 130.
84. Seine-et-Oise.
85. Né à Paris en 1742, Chauvet, François-Simon, était entré dans les bureaux de la Guerre en 1779, avait été destitué par Pache puis réintégré par Beurnonville [Pierre Riel, marquis de, 1752-1821 ; général de la Révolution et de l' Empire et Maréchal de France sous la Restauration, 1814-1830] et conservé par Bouchotte [Jean-Baptiste Noël, 1754-1840 ; Ministre de la guerre, 4 avril 1793-20 avril 1794) ; colonel et commandant de Cambrai, Nord, 1792]. En septembre 1793, il avait été arrêté ainsi que son fils, qui était employé sous ses ordres, et incarcéré à la caserne de Sèvres, et ensuite à Saint-Lazare. Tous deux furent mis en liberté après le 9 thermidor [27 juillet 1794]. En l'an III, Chauvet père fut de nouveau emprisonné pendant deux mois après le 1er prairial [20 mai 1795] ; Arch. nat., F7 46444, doss. 2.
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