Le Mont Champot
Posted: 22 Oct 2014
L’éolien parait avoir le vent en poupe cet automne dans la loi sur la transition énergétique que viennent de voter les députés.
Pourtant, avec une production éolienne représentant 12% de facteur de charge en septembre, il ne semble pas y en avoir eu beaucoup pour faire tourner les pales.
Dans l’aperçu mensuel de septembre 2014, que vient de publier RTE, il convient d’observer plusieurs éléments :
En premier lieu, c’est la rapidité avec laquelle cette production tombe, (tableau en bas à gauche), obligeant les centrales thermiques à redémarrer rapidement, ce qui augmente leurs facteurs de pollution (Enea consulting, p 15).
En second lieu, il faut bien comprendre que les « creux de production », sur ce même tableau, correspondent pratiquement à l’arrêt total de toutes les éoliennes installées en France, ainsi que le montre le tableau ci-dessous, qui correspond, il est vrai, à un nouveau record historique d’inefficacité de 49MW de puissance pour 8636MW installés.
Soit un facteur de charge de 0.05%.
M.Nick de Cusa titrait récemment un excellent article dans Contrepoints, « Achèteriez vous un appareil en panne 8 fois sur 10 ? » 8 fois sur 10 correspondant effectivement aux 20% environ de facteur de charge moyen des éoliennes.
Faisant ainsi comprendre que si ce n’était l’État, c'est-à-dire ses contribuables, qui subventionnait ce développement, il n’aurait jamais trouvé sa place dans notre mix énergétique.
En troisième lieu, il convient de savoir que dans les 12 derniers mois, la France a exporté plus de 60TWh, dont 15TWh rien que vers l’Allemagne, de laquelle elle n’a importé que 0.6TWh (source douanes françaises).
Les annonces d’importations d’électricités depuis l’Allemagne ne correspondant qu’à des contrats commerciaux liés à la baisse du cours du MWh en Allemagne et dont profite la France dans ses échanges européens, très largement exportateurs. Nous avons donc exporté 4 fois plus que les éoliennes ont produit en 2013 (15.9TWh)
Et que, par conséquent, quand on parle de taux de couverture de la consommation par les éoliennes, on oublie soigneusement de tenir compte de ces exportations. Laissant à penser qu’on exporterait la mauvaise électricité nucléaire et garderions pour nous la fameuse production éolienne, indispensable à notre consommation.
Et c’est en tenant compte de ces indications, qu’on peut juger à sa juste valeur la courbe du tableau en bas à droite indiquant, depuis janvier 2012, le seul paramètre significatif, compensant l’instabilité engendrée sur le réseau par l’intermittence de cette production.
Celui du taux de couverture de la consommation garantipar les éoliennes.
Il est donc de 0.1%.
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