L’aveuglement écologique pourrait entraîner des millions de morts dans le monde

Article de La Baule+ 
février 2016


Commentaire: Est-ce que les chinois, les indiens et les africains arriveront à STOPPER l'inutile, ruineux et «massacrant» envahissement éolien pour leur population et pour leur environnement, au contraire des européens? Nous leur souhaitons...

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Christian Gerondeau: « On est entré dans un processus absolument délétère qui va nous conduire, comme c’est déjà le cas en Allemagne, au doublement des tarifs d’électricité »



Christian Gerondeau est ingénieur polytechnicien. Il est notamment l’inventeur de la sécurité routière en France et il est aussi l’auteur des plans actuels du RER parisien. Cela fait plusieurs années qu’il dénonce « le terrorisme intellectuel et le règne sans partage du politiquement correct de l'écologie » dans des livres qui ont été des grands succès. Dans son dernier ouvrage, il se réjouit de l’échec de la COP 21, car la réduction des émissions de CO2 aurait entraîné des millions de morts dans des pays pauvres. En effet, « plus de quatre millions d’êtres humains meurent parce qu’ils n’ont pas ou peu d’électricité et qu’ils sont intoxiqués par les fumées de foyers domestiques. D’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé), ce "dirty cooking" constitue bien la première cause mondiale de mortalité humaine. Pour faire cesser cette tragédie et plus généralement sortir de la pauvreté plus de trois milliards d’habitants, il faut avant tout leur donner accès à une électricité abondante et bon marché, que seules peuvent le plus souvent leur procurer des centrales à gaz ou à charbon ». Christian Gerondeau était l’invité de Yannick Urrien vendredi 15 janvier dernier sur Kernews.
Climat: «j’accuse » de Christian Gerondeau est publié aux Éditions L’Artilleur.



Les pays pauvres veulent faire la même chose que nous
La Baule+ : Le titre de votre livre « Climat: J’accuse. Des millions de morts au nom des pays riches ? » pourrait induire que vous tenez un discours proche de celui de Nicolas Hulot, or vous nous expliquez l’inverse. En résumé, plus on veut contraindre les États à faire des économies d’énergie, plus cela va entraîner des morts supplémentaires dans les pays pauvres. Comment êtes-vous arrivé à ce constat ?

Christian Gerondeau: C’est malheureusement tout à fait exact. Nous, les pays riches, nous nous sommes développés parce que nous avons accès à de l’énergie fossile à 80%, c’est-à-dire les hydrocarbures, que sont le charbon, le pétrole ou le gaz naturel. C’est grâce à ces produits que nous nous sommes développés. C’est grâce à ces produits que notre espérance de vie a augmenté et que nous avons une qualité de vie qui était complètement ignorée de nos prédécesseurs. Les pays pauvres veulent faire la même chose que nous. Ils ont bien compris que pour se développer, il leur faudrait avoir recours au pétrole, au charbon et au gaz naturel de la même manière que nous. Si on veut les en priver parce que ces produits émettent du CO2, on les contraindra à rester dans la pauvreté et dans la misère, avec des millions de morts comme conséquence. Les pays en question ont confirmé que dans les années qui viennent, ils entendaient bien se développer comme nous, avec du pétrole, du gaz naturel et du charbon.


On constate que depuis une vingtaine d’années la température moyenne du globe n’augmente plus

Vous êtes polytechnicien et vous donnez des exemples très précis, notamment sur l’électrification de l’Afrique, mais vous estimez aussi que réduire les émissions de CO2 n’aurait aucune influence sur le climat. Pour quelles raisons ?

Si l'on réduit les émissions de CO2, à mon avis, cela n’aura absolument aucune influence sur le climat. Après avoir regardé de près les choses, je me suis rendu compte que nous n’avons absolument pas la moindre preuve que le CO2 modifie le climat, contrairement à ce que disent tous les organismes officiels. La meilleure preuve, c’est que depuis près de vingt ans, la température moyenne du globe n’augmente plus, alors que nous avons de plus en plus d’émissions de CO2. Certains peuvent douter de ces paroles, je les comprends, puisque tous les jours on nous répète que nous battons des records de chaleur : Chaque année, on nous explique que c’est l’année la plus chaude jamais connue... Mais quand on regarde la réalité des choses que nous donnent les satellites - parce que les satellites ne mentent pas - on constate que depuis une vingtaine d’années la température moyenne du globe n’augmente plus. Bien entendu, elle varie d’une année sur l’autre, il y a des années chaudes et des années froides. Mais en moyenne, contrairement à ce qui est répété inlassablement partout, la température moyenne du globe est stabilisée depuis près d’une vingtaine d’années.


Les émissions globales de la planète vont continuer à augmenter, contrairement à tout ce que souhaitent les organismes officiels

Vous expliquez qu’il y a une attitude presque méprisante de la part des pays riches à vouloir empêcher les pays pauvres de se développer avec des centrales au charbon, au fioul ou au gaz… Une posture presque néocolonialiste…

Tout à fait ! On leur demande de ne pas faire comme nous et nous allons continuer à consommer du pétrole, du gaz et du charbon, même si l'on fait des efforts pour limiter cette consommation. Mais nous avons besoin de ces produits pour continuer tout simplement à vivre et à faire fonctionner notre économie. Alors, ces pays répondent qu’il n’en est pas question. Ils ont transmis à la Conférence de Paris, qui s’est terminée à la fin de l’année dernière, leurs prévisions de consommation d’énergie et donc d’émission de gaz carbonique. Quand on additionne tout cela, on s’aperçoit que les émissions globales de la planète vont continuer à augmenter, contrairement à tout ce que souhaitent les organismes officiels qui voudraient qu’on les divise par deux. Cela ne se produira pas du tout de cette manière. Les émissions vont continuer à augmenter, fort heureusement, car on n’a pas la moindre preuve que cela change le climat.


L’idée d’avoir de l’électricité avec des éoliennes ou des panneaux solaires ne résiste pas à l’analyse

Ainsi, ce ne sont pas quelques milliers de bobos nantais ou parisiens qui font du vélo, même en plein hiver, en s’imaginant lutter contre le réchauffement climatique, qui changeront les choses par rapport à 400 millions d’Indiens qui vont installer des centrales au charbon…

Exactement, parce que pour eux c’est une question de vie ou de mort. Dans un pays comme l’Inde, il y a à peu près un million de morts par an, surtout des femmes et des enfants, parce que, pour faire leur cuisine, ils n’ont pas d’autre solution que de brûler du charbon ou du bois dans leur pièce principale. C’est l’équivalent de 400 cigarettes en même temps ! C’est un problème de santé publique majeur, parce qu’ils n’ont pas l’électricité. On peut expliquer aux Indiens, aux Chinois ou aux Africains qu’ils doivent se passer d’électricité, mais la réponse est non. En plus, l’idée d’avoir de l’électricité avec des éoliennes ou des panneaux solaires ne résiste pas à l’analyse, car on a surtout besoin d’électricité le soir lorsque, évidemment, les panneaux solaires ne fonctionnent pas. Quant aux éoliennes, il faut avoir du vent… Soyons sérieux, les pays en question vont se doter de réseaux électriques et, pour alimenter ces réseaux, la solution la plus économique est de les faire fonctionner avec du charbon ou du gaz naturel.


La Chine et l’Inde sont en train de construire une centrale à charbon par semaine

C’est la première fois que l’on aborde cette question du réchauffement climatique à travers le prisme des pays pauvres. Ceux qui sont les premiers à préconiser des mesures contraignantes, sont les mêmes qui sont en apparence les plus tiers-mondistes. Mais là, ils ne se préoccupent plus du tout du sort des Africains ou des Indiens… N’y a-t-il pas un paradoxe ?

Il y a surtout une perte de contact avec la réalité ! C’est l’idéologie qui domine. Or, dans le monde réel, ce n’est pas l’idéologie qui choisit les solutions, mais la pratique. Mais là, on voudrait que la réalité soit conforme à des idées préconçues et ce n’est pas comme cela que les choses se passent. Mon livre est d’abord un livre très concret, celui d’un ingénieur qui regarde la réalité en dehors de toute approche idéologique. Quand on voit que la Chine et l’Inde sont en train de construire une centrale à charbon par semaine (les prévisions ont été transmises à la Conférence de Paris), on se dit que tous les discours qui voudraient que nous limitions les émissions de CO2 au niveau de la planète n’ont pas la moindre chance d’être concrétisés. Nous représentons en France moins de 1% des émissions mondiales de CO2. Si, d’un seul coup, par un coup de baguette magique, nous n’émettions plus du tout de CO2, cela ne changerait absolument rien ! Même au niveau de l’Europe tout entière, cela ne changerait pas grand chose, puisque l’Europe représente moins de 10% des émissions de la planète. Il faut savoir que les émissions augmentent de 2% par an sur la planète. Donc, même si l’Europe n’émettait plus du tout de CO2, cela décalerait très légèrement l’évolution des émissions de la planète, mais cela ne changerait fondamentalement absolument rien. Donc, on se tire une balle dans le pied. Cela coûte très cher et cela ne rapporte rien. Le pétrole que nous n’utiliserons pas sera utilisé par les autres !« Plus on construit des éoliennes, plus il faudra construire des centrales à gaz pour se substituer aux éoliennes les moments où il n’y aura pas de vent ».


On est gouverné par une idéologie et pas par la réalité des faits

Pendant ce temps, nous dépensons des milliards avec les énergies renouvelables. Mais vous rappelez que l’énergie ne se stocke pas et que ces énergies seront efficaces seulement 10 à 20% du temps…

Les éoliennes fournissent moins du quart de ce qu’elles fourniraient si le vent soufflait en permanence. Il y a des jours où les éoliennes ne fournissent absolument rien. On est donc obligé d’avoir tout en double, puisque l’on ne peut pas faire fonctionner des usines un quart du temps. Il faut qu’elles fonctionnent tout le temps. Cela veut dire que plus on construit des éoliennes, plus il faudra construire des centrales à gaz pour se substituer aux éoliennes les moments où il n’y aura pas de vent. Tout cela, il faudra le payer… On est entré dans un processus absolument délétère qui va nous conduire, comme c’est déjà le cas en Allemagne, au doublement des tarifs d’électricité. On est gouverné par une idéologie et pas par la réalité des faits.

Que pensez-vous des mesures qui se multiplient contre les automobilistes, notamment la réduction de la vitesse sur les grands axes, mais aussi la lutte contre la place de la voiture dans les centres-villes, où de plus en plus de commerces sont en difficultés ?

Ce que vous dites correspond à la réalité, c’est l’idéologie qui domine ! Une idéologie complètement absurde qui voudrait que le fait de prendre ma voiture soit un acte coupable, alors que le fait de prendre les transports publics est une preuve de citoyenneté. C’est complètement absurde ! Regardez en Île-de-France: Le quartier de La Défense est très bien desservi par les transports en commun et 90% de ceux qui travaillent dans ce quartier viennent en transports en commun. Un peu plus loin, à l’aéroport Charles de Gaulle, là aussi il y a à peu près 100 000 emplois et 90% de ceux qui vont travailler à l’aéroport Charles de Gaulle viennent en voiture… L’explication est simple: Le quartier de La Défense est très bien desservi par les transports en commun, mais l’aéroport Charles-de-Gaulle, qui est sur une superficie considérable, est évidemment mal desservi par les transports en commun. C’est une question de géographie mais, aujourd’hui, c’est l’idéologie qui domine et pas le bon sens et la réalité.

Propos recueillis par Yannick Urrien

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