Covid-19, confinement, EnR : le cocktail détonnant qui nous précipite vers le... blackout électrique et économique

Des milliards € par ci, des milliards € par là! Au nom de la survie de la nation, les gérants de la crise se transforment en  "distributeurs de billets", crachant un pognon de dingue, couleur argent des consommateurs/contribuables ; tout en prenant bien soin, en même temps, de s 'auto-amnistier. On ne sait jamais, si, des fois, les moutons citoyens confinés reprenaient leurs esprits et demandaient à voir les comptes et les justificatifs..



Lire sur le même sujet
https://www.vududroit.com/2020/05/auto-amnistie-preventive-de-la-macronie-technique-du-coup-deponge/

Plus dure sera ... la sortie! 


ZERO EOLIENNE ET BASTA!

php
***

Prix négatifs : le marché de l’électricité en plein désordre


Jean-Claude Bourbon
04/05/2020

 
  Une offre importante, notamment d’énergies renouvelables, et une demande en forte baisse depuis le confinement dérèglent le fonctionnement du marché de l’électricité.

  Les producteurs d’électricité se souviendront longtemps du lundi de Pâques 2020. Hormis dans la péninsule Ibérique et en Italie, les prix de l’électricité ont été négatifs une bonne partie de la journée, le 13 avril, dans plusieurs pays européens, y compris en France. En clair, les producteurs ont été obligés de payer leurs clients pour qu’ils les débarrassent de leurs électrons, à l’instar de ce qui s’est passé sur le marché pétrolier américain, il y a quelques jours.


À lire aussi
État d’urgence pour le pétrole de schiste américain 




  Cette situation s’est déroulée à plusieurs reprises depuis la fin mars, principalement en Allemagne, mais aussi dans tout le Benelux, avec des montants de « prix négatifs » très importants : jusqu’à –80 €, voire –115 € le mégawatt/heure (MW/h). Pour donner un ordre de grandeur, EDF vend à 42 € par MW/h l’électricité nucléaire à ses concurrents.


Le parc allemand de renouvelables tourne à plein régime
  Les circonstances exceptionnelles expliquent en grande partie la situation actuelle. L’offre d’électricité est importante, avec des conditions météo qui ont permis aux éoliennes et aux centrales solaires de tourner à plein régime. Dans le même temps, la demande a chuté d’environ 15 à 20 % en Europe en l’espace de quelques jours, avec l’arrêt de nombreux secteurs d’activité. Du jamais vu.


À lire aussi
La production de panneaux solaires pourrait revenir en Europe 




  En temps normal, des prix négatifs s’expliquent généralement parce qu’il est plus coûteux d’arrêter une centrale que de la laisser continuer à produire. Mais cette fois, ce sont surtout les immenses champs d’énergies renouvelables en Allemagne qui sont pointés du doigt. « Les installations qui ont vu le jour avant 2016 bénéficient de l’ancien mécanisme de soutien. Quels que soient les prix de marché, elles bénéficient d’une garantie d’achat à un niveau fixé par l’État et ont donc intérêt à continuer de produire », souligne Antoine Guillou, économiste à l’Union française de l’électricité (UFE), qui parle d’une « erreur de conception du système ».
  Depuis, le mécanisme a été réformé et les nouvelles éoliennes ou centrales solaires peuvent être déconnectées du réseau si les prix de l’électricité deviennent négatifs trop longtemps.


Recettes en baisse, charges en hausse
  En France, le nouveau mécanisme de soutien à la production électrique renouvelable, en vigueur depuis 2016, prend la forme d’un complément de rémunération, qui varie suivant les prix de l’électricité sur le marché de gros. Comme pour le système de tarif de rachat, il est financé par le compte d’affectation spéciale « transition énergétique », dont les recettes proviennent de la TICPE, la taxe sur les produits pétroliers. Son montant devrait atteindre 5,2 milliards d’euros cette année, dont la moitié pour l’éolien et un quart pour le solaire, selon la Commission de la régulation de l’énergie (CRE). Mais il n’est pas sûr que cela soit suffisant.
  Le complément de rémunération versé aux producteurs varie suivant les prix de marché. Plus ceux-ci sont bas, plus la différence à payer est importante pour l’État. « La facture risque d’être salée, car depuis le début de la crise, les prix de l’électricité ont été divisés par deux, tombant à 20 € le mégawatt/heure, contre 40 € avant la crise », explique Clément Le Roy, consultant chez Wavestone.


Un coût supplémentaire pour l’État

  Selon la CRE, une variation d’un euro à la hausse ou à la baisse durant une année sur les marchés de gros, rapporte ou coûte à l’État environ 50 millions d’euros. Potentiellement, la note pourrait donc avoisiner le milliard d’euros, si la situation perdure.
  À cela s’ajoute également le manque à gagner sur la TICPE, d’ores et déjà estimé à 1,5 milliard d’euros au titre de 2020. « Les recettes destinées aux énergies renouvelables seront évidemment fragilisées », expliquait le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, devant les sénateurs le 6 avril, en expliquant qu’il allait falloir réfléchir « au dispositif à mettre en place au lendemain de la crise ».
  Pour éviter les dysfonctionnements, il va falloir également renforcer les lignes d’interconnexions, souligne France stratégie, dans une note publiée le 21 avril. « Sans elles, l’Allemagne aurait sans doute connu des black-out », rappelle l’organisme rattaché à Matignon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...