Programmation pluriannuelle de l’énergie : aujourd'hui comme hier, c'est toujours la même politique

  Depuis l'an 2000 et l'instauration de la politique du tout renouvelable ou presque, éolien et photovoltaïque pour l'essentiel, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique et, accessoirement... dégommer le nucléaire, 16 ministres, 7 femmes et 9 hommes, ont été en charge de l'écologie ou de l'environnement au sein de différents gouvernements :
- Dominique Voynet, 1997-2001, gouvernement Jospin
- Yves Cochet, 2001-2002, gouvernement Jospin,
- Roselyne Bachelot, 2002-2004, gouvernements Raffarin,
- Serge Lepeltier, 2004-2005, gouvernements Raffarin,
- Nelly Olin, 2005-2007, gouvernement Villepin,
- Alain Juppé, 2007 (1 mois), gouvernement Fillon,
- Jean-Louis Borloo, 2007-2010, gouvernement Fillon,
- Nathalie Kosciusko-Morizet, 2010-2012, gouvernement Fillon,
- François Fillon, 2012 (2 mois), gouvernement Fillon,
- Nicole Bricq, 2012 (1 mois), gouvernement Ayrault,
- Delphine Batho, 2012-2013, gouvernement Ayrault,
- Philippe Martin, 2013-2014, gouvernement Ayrault,
- Ségolène Royal, 2014-2017, gouvernements Valls puis Cazeneuve,
- Nicolas Hulot, 2017-2018, gouvernement Philippe,
- François de Rugy, 2018-2019, gouvernement Philippe,
- Elisabeth Bornes, 2019-en cours, gouvernement Philippe.


Tous ont en commun le fait qu'aucun d'entre eux n'a remis en cause le développement des EnR, bien au contraire. 




Evolution du parc éolien français (en MW). Source : SDES tableau de bord de l’éolien
 

Celui-ci est pourtant synonyme de non-sens sanitaire, environnemental et économique.

   À la découverte de cette unanimité politique avec une... quasi parité homme-femme, il nous revient cette réflexion tragique :
"La méchanceté d'une personne dépend de son coeur pas de son sexe"
Jean Hatzfeld, Une saison de machettes, Seuil, 2003. 


 ZERO EOLIENNE ET EN AVANT TOUTES!
php
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Éolien, une gouvernance de croupiers

Nicolas Chaudun

04/05/2020

  Ce bonnet d’âne lui pendait au nez ; ça y est, Élisabeth Borne s’en est coiffée ! Tandis que l’Union européenne entreprenait de bannir le nucléaire de la nomenclature des énergies non carbonées, quelle drôle d’idée !, Élisabeth Borne promulguait, le 21 avril 2020, le décret précisant la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui nous engage jusqu’en 2028. Une programmation en parfait accord avec les orientations de l’Union et les intérêts de sa locomotive, l’Allemagne. À l’exception d’un discret coup de pouce à l’énergie photovoltaïque, cette loi fait le lit de l’éolien, du « tout éolien », terrestre comme maritime. Son préambule mentionne bien une « consultation du public réalisée du 20 janvier au 20 février 2020 », mais nulle part le texte n’en tient compte.



  Taiseuse par nature, Mme Borne se révèle dans l’affaire et sourde et aveugle. Les citoyens ulcérés ? les multiples associations ? Ni vus ni entendus ! Il est vrai que la ministre de la Transition écologique et solidaire semble s’en remettre totalement aux susurrations de Mme Emmanuelle Wargon, sa secrétaire d’État qui, de haut-fonctionnaire ne porte que le titre, puisque, se moquant du bien public, elle se comporte en agent commercial zélé des turbiniers. On ne sait, du reste, laquelle de ces deux héroïnes coiffer du bonnet à oreilles. Sans doute nous faudra-t-il, entre deux masques, en confectionner un à quatre pavillons pour ces sœurs siamoises attachées par le nez, les leurs ayant fini par s’entremêler à force de mensonges.









  En outre, la ministre se dédit. Rien ne subsiste de ses doutes publiquement exprimés ; rien non plus des interrogations présidentielles au sujet de l’éolien. Alors, nos gouvernants ont-ils une parole ? Mieux ! Ils ont deux discours. Dans ce royaume, il en va de l’environnement comme du patrimoine : on clame sa compassion… et puis on sort le knout.
   Enfin, la crise sanitaire va laisser le monde à genoux, et la France ne tiendra même pas sur les siens. L’épisode a démontré une fois pour toute l’inanité de la technocratie, sans qu’on sache si cela changera quelque chose. Nous, citoyens, et nous seuls aurons à colmater un budget obéré comme jamais – et cette fois, peut-être, pour de bonnes raisons – mais, en plus, il nous faudra supporter le surcoût astronomique d’une industrie énergétique, l’éolien, dont les entreprises françaises sont quasiment absentes ! Non seulement la machine d’État se trompe, non seulement elle ment, mais elle joue avec notre argent. Franchement, ne faut-il pas en finir avec cette gouvernance de croupiers ?








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