Les Mérovingiens, épisode III

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1. La succession
  Selon Grégoire de Tours, les Francs ont suivi la coutume en partageant le Royaume entre les quatre fils du roi défunt. La solution du partage ne signifie pas que le Royaume était considéré comme un bien "privé", mais qu'il était le patrimoine de la famille mérovingienne, elle-même émanation du peuple franc. Chaque fils de roi avait droit à régner, et on pouvait en principe constituer autant de "parts de royaume" qu'il y avait de fils légitimes, sans porter atteinte à l'inaliénabilité du royaume des Francs.
  Le Royaume fut réunifié en 558 et 613, mais l'unité fut l'exception et le partage le principe normal de succession selon deux modes concurrents : l'héritage des fils et celui des frères. Le partage entre tous les fils prévalait, mais des quatre fils de Clovis, seul l'aîné, Thierry, eut pour héritiers son fils puis petit-fils, tandis que les trois frères issus de l'union de Clovis et de Clotilde ont hérité mutuellement les uns des autres. La succession des frères n'intervenait que par défaut, en l'absence biologique de fils ou à cause de leur éviction plus ou moins brutale. Les éliminations furent en effet nombreuses, par l'exil, par le renoncement plus ou moins volontaire au monde, plus souvent encore par le meurtre. L'éviction des neveux par les oncles fait d'ailleurs ressortir le danger inhérent aux prétentions "naturelles" des fils. Au VIe siècle, la compétition violente entre les héritiers mérovingiens fait certainement partie d'un système qui bouleverse les rapports de force de chaque succession en obligeant les héritiers à prouver leur supériorité, y compris par la ruse et la violence : en 524, Clotaire Ier et Childebert Ier trompèrent leur mère Clotilde pour qu'elle leur livre les fils de leur frère défunt Clodomir [vers 495-524 ; roi des Francs à Orléans, 511-524 ; Il obtient, après la mort de son père, le pays situé entre la Loire et la Garonne. Il s'unit à ses frères pour faire la guerre aux rois des Burgondes, les frères Sigismond et Gondemar. S'étant emparé de ce dernier, il le fait jeter dans un puits avec sa femme et ses enfants, 523. Il est battu et tué l'année suivante par Gondemar... Source] qu'ils firent aussitôt mettre à mort, la reine ayant préféré les voir morts plutôt que tondus.
   En 511, les fils de Clovis ont fait quatre parts, chaque fils ayant une part de la Francie et une part de l' Aquitaine. Thierry eut la plus belle part, avec l'ancien Royaume rhénan, qui ne serait d'ailleurs jamais partagé, étendu à l' Ouest de la Champagne, et ce qu'il avait conquis de l' Aquitaine wisigothique, avec l' Auvergne. Il choisit Reims comme siège du Royaume. À sa mort, en 534, son fils Théodebert [504-547-548 ; Il partagea avec ses oncles Childebert et Clotaire la Bourgogne, conquise sur Gondemar (534), passa en Italie, où il sema la terreur, et vainquit les Grecs et les Goths, 539 ; Larousse] lui succéda, puis le fils de ce dernier, Théodebald [?-555 ; il laissa son royaume à Clotaire Ier ; Larousse], en 548. Les fils de Clotilde se partagèrent le reste : Clodomir eut le sud de la Francie avec Orléans et les cités aquitaines voisines de Tours, Poitiers et Bourges. Childebert eut Paris et l'ouest de la Francie, de la Somme à l' Armorique, avec le sud et l'ouest de l' Aquitaine. Clotaire, le plus jeune des fils, reçut le nord de la Francie, avec les plus anciennes citées royales de Soissons et de Tournai. La mort de Clodomir en 524 et l'exclusion brutale de ses fils de la succession entrainèrent le partage de sa part entre ses deux frères Clotaire et Childebert.

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  Statue colonne de Clotaire Ier, provenant du portail de l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean en Côte d'Or. Source

   Les fils de Clovis ont achevé la conquête de la Gaule et poursuivi l'expansion en Germanie. Leur politique internationale se développe à l'intérieur d'un réseau étendu à l'ensemble de l'ancien empire romain. La tête principale du réseau en était l'empereur de Byzance qui maintenait sa prééminence sur l' Ouest par des pressions militaires et par des relations de dépendance symbolique exprimées par l' octroi de titulatures romaines aux rois barbares. C'est ainsi que Clovis reçut de l'empereur Anastase le consulat en 508. L'empereur cherchait ainsi à manipuler les rois barbares, considérés comme des auxiliaires, jouant d'abord la carte gothe avant de choisir la carte franque. En effet, dans un premier temps, les Francs ont dû tenir compte de la prééminence du roi des Goths Théodoric qui, maître de l' Italie, bénéficiait du soutien de l'empereur. Théodoric avait développé un système d'alliances matrimoniales avec les Wisigoths, les Francs, les Burgondes, les Vandales et les Thuringiens. Sa mort, en 526, sonna le déclin ostrogothique, et la reconquête justinienne en Afrique et en Italie dans les années 530 fit définitivement disparaitre la fiction d'une armée romaine, même si les relations avec Byzance firent plus que jamais partie du jeu international. Dans ce contexte de crise politique et de compétition accrue, les Francs accélérèrent leur expansion. En 531-533, Thierry et Clotaire Ier détruisirent le royaume des Thuringiens que Thierry fit passer sous son contrôle ; en 534, ils achevèrent la conquête du Royaume burgonde, commencée dix ans plus tôt. Childebert ne peut conquérir la Septimanie wisigothique, mais il atteignit les Pyrénées en 532-533, il occupa la Provence ostrogothique en 537 et Théodebert la Rhétie [ancienne région des Alpes centrales s'étendant des Alpes au Rhin supérieur]. L'expansion en Germanie visait l' Italie du Nord, où le vide laissé par la chute du Royaume ostrogothique aiguisait toutes les convoitises. D'abord alliés aux Lombards de Pannonie [ancienne région bordée par le Danube, correspondant, aujourd'hui, à la Hongrie occidentale] contre les Byzantins, les Francs renversèrent leurs alliances quand les Lombards pénétrèrent en Italie en 568. Ils ne purent s'emparer des citées italiennes mais il réussirent à imposer aux Lombards le paiement de tributs. Ils conclurent des mariages diplomatiques avec les Wisigoths, et leur influence se fit fortement sentir dans le sud de l' Angleterre dès la seconde moitié du VIe siècle.
  La mort de Théodebald en 555 et celle de Childebert Ier en 558 permirent au dernier fils de Clovis, Clotaire Ier, de réunifier le Royaume en 558. À sa mort, en 561, le Royaume agrandi fut tout naturellement partagé entre ses quatre fils, aux noms prédestinés :
  • Charibert [ou Caribert Ier ; vers 521-567 ; roi de Paris de 561 à 567] eut le royaume de Paris,
  • Gontran [entre 532-534-vers 593 ; dit saint Gontran] celui d' Orléans,
  • Sigebert [vers 535-575 ; roi d'Austrasie 561-575] celui de Reims avec des enclaves en Aquitaine et en Provence,
  • et, Chilpéric [539-584 ; roi des Francs 561-584 ; (...) Après avoir soutenu des guerres infructueuses contre Gontran et Childebert, fils de Sigebert, Chilpéric est tué au cours d'une chasse ; Larousse]
  Chilpéric, qui n'était pas né de la même mère que ses frères, n'eut aucune part de l' Aquitaine. La part de Charibert fut partagé après sa mort en 567 et finalement trois royaumes se constituèrent dans le royaume des Francs :
  • Le Royaume de l' Ouest ou Neustrie
  • le Royaume de l' Est ou Austrasie
  • et le Royaume de Bourgogne.

 

Chilpéric Ier est assassiné par un inconnu un soir de septembre 584, lors d’une chasse dans la forêt de Chelles. Miniature extraite des Chroniques de Saint-Denis ou Grandes chroniques de France (XIIIe -XVe siècles). Ph. Coll. Archives Larousse

2. La faide [vengeance privée] royale, 575-613
  Les tensions entre Sigebert, puissant roi d' Austrasie, et son demi-frère Chilpéric, humilié lors du partage de 561, sont une des causes des guerres qui ont opposé Neustrie et Austrasie à la fin du VIe siècle. La rivalité grandit quand Sigebert Ier épousa Brunehaut [vers 543-613 ; reine d'Austrasie], une riche princesse wisigothique. Pour ne pas être en reste, son frère Chilpéric écarta son épouse [la reine Audovère, vers 530-580 ; d'après Grégoire de Tours, l'ancienne reine fut ainsi assassinée en 580 et deux de ses fils, Clovis et Mérovée, poursuivis et mis à mort sur ordre de Frédégonde] et épousa Galswinthe [vers 545-568 ; reine des Francs], soeur de Brunehaut, qui arriva d' Espagne avec une dote considérable. Cependant Frédégonde [545-597 ; reine de Francs], une concubine de Chilpéric, se résignait mal à l'arrivée de la nouvelle reine. Selon Grégoire de Tours, elle fit assassiner Galswinthe, vers 570, et Chilpéric l'épousa, faisant d'elle une reine. Le meurtre de Galswinthe déclencha une vengeance qui allait déchirer et affaiblir le Royaume durant près de trente ans. Sigebert se fire élire par des leudes [homme riche et puissant, lié par serment au roi, Larousse] de son frère Chilpéric qui répliqua en le faisant assassiner en 575, à Vitry-en-Artois. Sigebert ne laissait qu'un jeune fils, Childebert II [570-595 ; roi d'Austrasie 575-595, et de Bourgogne 592-595], qui fut élu roi d'Austrasie, mais sa mère Brunehaut dut rapidement se résoudre à demander l'aide de son beau-frère, le roi de Bourgogne Gontran, qui, privé de fils, adopta son neveu Childebert. En 584, Chilpéric mourut à son tour, ne laissant de Frédégonde qu'un jeune fils en bas âge, Clotaire II [584-629 ; roi de Neustrie 584-629, d'Austrasie et de Bourgogne 613-629]. La reine, en grande difficulté, obtint du roi Gontran qu'il soit le parrain de son neveu Clotaire ; Gontran devenait ainsi l'arbitre entre ses neveux. En 587, au traité d' Andelot [du nom de la cité en Haute-Marne ; il devait restaurer une paix perpétuelle entre les royaumes francs ; signé par Gontran Ier, roi de Burgondie, et son neveu Childebert II, roi d'Austrasie, représenté par la reine Brunehaut] il désigna pour héritier son neveu Childebert, et on régla les problèmes territoriaux en suspens, en particulier la dote de Galswinthe qui devait revenir à Brunehaut. Lorsque Gontran mourut en 592, Childebert II devint roi d' Austrasie et de Bourgogne, dominant ainsi nettement le royaume des Francs. Cependant, sa mort précoce en 596 affaiblit la position burgondo-austrasienne, car ses deux fils, Théodebert II [586-612 ; roi d'Austrasie 596-612] qui reçut l' Austrasie et Thierry II [587-613] la Bourgogne, étaient encore mineurs et furent placés sous la tutelle de leur grand-mère Brunehaut. Les dissensions entre les deux frères renforcèrent bientôt la puissance des aristocraties et, par ricochet, la position de Clotaire II de Neustrie. En 612, le roi Thierry II de Bourgogne, vainqueur de son frère Théodebert II d' Austrasie, lui fit arracher ses vêtements royaux et le fit mettre à mort, ainsi que son jeune fils. L'année suivante, en 613, une faction aristocratique austrasienne, celle d' Arnoul [évêque de Metz], et de Pépin [de Landen, vers 580-640 ; maire du palais] fit appel à Clotaire II contre Thierry II et Brunehaut. Le roi de Neustrie, vainqueur, fit mettre à mort Thierry et ses fils, ne laissant la vie qu'à son filleul Mérovée [enfermé dans un monastère colombanien, régie par les règles établies par saint Colomban, 540-615, pour le restant de ses jours
 

La règle de saint Colomban. Bibliothèque nationale, copie musée de l'abbaye de Landévennec.

  Il réserva un horrible supplice à la vieille reine, rendue responsable de la mort de dix rois. Attachée à un chameau, elle fut écartelée ["...Brunehaut est arrêtée à Orbe près du lac de Neufchâtel par Clotaire II qui fera preuve d’une cruauté sans limites à son égard. Après avoir été jugée devant le tribunal militaire de ses ennemis à Chalon-sur-Saône, la sexagénaire est abandonnée trois jours durant aux injures des soldats de Clotaire II et aux sévices des bourreaux avant d’être promenée dans tout le camp à dos de chameau. Sonne enfin l’heure de son supplice : Brunehaut est attachée — par les cheveux, un bras et une jambe — à la queue d’un cheval furieux qui l’emporte à travers bois, traînant son corps déjà fort mutilé sur les cailloux et lui fracassant le crâne. La dépouille de la reine Brunehaut fut ensuite brûlée pour empêcher quiconque de lui rendre un dernier hommage..." Source], cette damnatio memoriae ouvrant une nouvelle phase de l'histoire mérovingienne.

 

  Laissant libre cours à sa cruauté, Clotaire II fit attacher le corps de Brunehaut par les pieds au dos d'un cheval lancé au galop. Et pour éviter de faire du supplice un martyre, son corps, brûlé, n'eut droit qu'à un « sépulcre de flammes ». Chroniques de Saint-Denis ou Grandes chroniques de France (XIIIe -XVe siècles). Ph. Coll. Archives Larousse

  Les déchirements de la famille mérovingienne à la fin du VIe siècle et au tout début du VIIe siècle illustrent en effet les difficultés à établir une continuité dynastique, mais ils traduisent aussi les changements intervenus dans le royaume au VIe siècle : l'enracinement des aristocraties et le développement des identités régionales. Sous Sigebert Ier, le siège du royaume d'Austrasie avait été transféré de Reims à Metz, sanctionnant ainsi un recentrage vers les régions germaniques. Le vocable Neustrie désignait désormais l'ouest du Royaume franc, dont le siège fut définitivement installé à Paris, tandis que celui du Royaume bourguignon était transféré d' Orléans à Chalon.

III Apogée et déclin, 613-751

1. Clotaire II et Dagobert, 613-619
  Clotaire II de Neustrie a éliminé la lignée austrasienne, issue de Sigebert Ier, avec l'aide et le soutien d'une partie des aristocraties bourguignonnes et austrasiennes. Pour rétablir l'ordre et la paix, il réunit à Paris une assemblée à laquelle participèrent les évêques, les comtes et les magnats des tria regna [Austrasie, Bourgogne et Neustrie]. On a conservé les canons du concile et l'édit qui sont sortis des débats. Ils montrent une adaptation du mode d'exercice du pouvoir et résultent d'un compromis entre le roi et les aristocraties, puisque le roi reconnaissait les privilèges de chacun, églises, puissants, et que de leur côté, les leudes acceptaient les prérogatives royales. L'édit instituait aussi le principe de l'indigénat, en vertu duquel les agents royaux seraient désormais recrutés dans la région qu'ils allaient administrer et seraient responsables de leur gestion sur leurs propres biens en cas de fraude ou de malversation de leur part. La mesure prenait en compte l'implantation régionale des aristocraties , mais à terme, ce principe affaiblit le pouvoir royal.
  Clotaire II, 613-629, et son fils Dagobert [Ier, vers 602/605-639], 629-639, tinrent fermement en main le Royaume, intervenant sur tous les fronts et maintenant l'équilibre entre les groupes rivaux. Ils firent mettre par écrit la loi des Alamans ["...[elle] nous est parvenue dans deux versions. La plus ancienne est celle du pactus Alamannorum dont quelques fragments se trouvent dans un texte du IXe-Xe s. Elle date du premier tiers du VIIe s. et indique les tarifs de composition. La seconde, dont il existe une cinquantaine de manuscrits, est la lex Alamannorum qui remonte aux années 727/730 et comprend trois parties: questions relatives à l'Eglise, essentiellement constitution et conservation des biens ecclésiastiques, au duché, structures seigneuriales et préservation de celles-ci, au peuple (tarifs de composition). Cette dernière reflète un ordre socio-juridique basé sur la distinction entre hommes libres, avec des nuances supplémentaires, semi-libres et non libres..." Source] et rédiger la loi ripuaire [ou Lex Ripuaria, est un recueil de droit germanique (...) Il est en grande partie à l'origine de la loi saxonne que Charlemagne édicta pour les Saxons en 802. La loi ripuaire apparaît vers 630 à Cologne et est décrite comme un développement tardif des lois franques connues sous le nom de loi salique... Source] valable en Austrasie. Soucieux d'imposer la justice et de garantir l'ordre, Dagobert s'appuya sur un réseau de fidèles, il se fit craindre des puissants, par des campagnes militaires et par ses méthodes brutales. Il utilisa les biens des églises comme des biens du fisc, considérant qu'il s'agissait de biens publics, tout en favorisant les missions, en particulier en Germanie. La cour neustrienne favorisa aussi le développement des monastères luxoviens, influencés par le monastère de Luxeuil [aujourd'hui Luxeuil-les-Bains, Haute-Saône] fondé par saint Colomban, même lorsqu'il s'agissait de monastères fondés par des aristocraties sur leurs domaines.    
 
 
 
Bien qu’aucun bâtiment du monastère primitif ne nous soit parvenu, les sources de l’époque s’accordent toutes pour faire de Luxeuil l’une des plus riches et influentes abbayes du haut Moyen Âge. Au VIIe siècle, sous les abbatiats des saints Eustaise et Valbert, l’abbaye Saint-Colomban connaît son âge d’or. Véritable pôle spirituel, intellectuel, politique et économique, elle bénéficie du soutien du pouvoir mérovingien, dont elle reçoit privilèges et dons de terres. En retour, elle participe activement à la formation de ses élites et à l’encadrement religieux et administratif du royaume franc. En effet, Luxeuil forme de nombreux religieux, futurs abbés et évêques, destinés à fonder de nouveaux monastères et propager son influence dans tout le royaume. À partir de l’abbatiat de saint Valbert, l’abbaye luxovienne abandonne la règle de Colomban pour celle de saint Benoît et participe à sa diffusion. Source

  Désormais, la Neustrie-Bourgogne dominait avec Paris et les palais de l' Île-de-France où résidait généralement le roi. Cependant, en 623, les Austrasiens obligèrent Clotaire II à leur donner un roi, le jeune Dagobert, qui régna à Metz sous l'autorité de son père, aidé du maire du palais d'Austrasie pépin Ier [ou de Landen], qui gérait le fisc royal, d 'Arnoul, évêque de Metz et de Chunibert [entre 590 et 600-660], évêque de Cologne. Lorsque Dagobert succéda à son père Clotaire II à la tête de tout le royaume en 629, le royaume fut réunifié, mais en 633, devant les menaces slaves du côté oriental, les Austrasiens réclamèrent et obtinrent un roi en la personne de Sigebert III [631-656 ; roi d'Austrasie 634-656], qui gouverna lui aussi sous l'autorité de son père. La mort de Dagobert en 639 sonna l'heure des aristocraties régionales, désormais représentées par les maires du palais.
 

Trône de Dagobert

 

 Ce trône moulé, ciselé et partiellement doré en provenance des collections d’art de la Bibliothèque nationale de France appartint à Dagobert Ier. Source

2. Le temps des regna, 639-687
  À sa mort, Dagobert laissait deux fils, et le royaume fut partagé comme il l'avait prévu :

  À suivre...
  Régine Le Jan, Les Mérovingiens, Que sais-je?, PUF, Troisième édition, 2015, pp . 15-22

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