Les Mérovingiens, épisode IV

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  À sa mort, Dagobert laissait deux fils, et le Royaume fut partagé comme il l'avait prévu : Clovis II reçut la Neustrie-Bourgogne, qui continuait à dominer, et Sigebert III [631-656] , l' Austrasie. Dans chaque royaume, le roi désormais devait gouverner avec le maire du palais, qui contrôlait le fisc royal.
  En Neustrie-Bourgogne, Clovis II, 639-657, a d'abord régné sous la régence de sa mère Nanthilde [vers 610-642 ; concubine et troisième épouse de Dagobert Ier] et du maire du palais Aega que Dagobert avait lui-même choisi, puis avec le maire du palais Erchinoald [580-658 ou 661 ; seigneur de Péronne ; parent, par sa mère, du roi Dagobert I ; maire du palais 641-658] qui appartenait à un puissant groupe familial implanté dans le nord-ouest de la Neustrie. Peu après vint l'heure du maire Ébroïn [?-681 ou 683 ; sa cruauté et son autoritarisme étaient craints] qui fut certainement l'un des chefs politiques les plus controversés de la seconde moitié du VIIe siècle. D'origine neustrienne, sorti des bureaux de l'administration palatiale, il accéda à la mairie du palais en 662, quand Clotaire III [vers 652-673 ; roi de Neustrie et de Bourgogne 657-673 et d'Austrasie 662-673] eut atteint sa majorité et qu'il écarta sa mère Bathilde [?-Chelles 680] du pouvoir en l'envoyant dans son monastère de Chelles [vers 664 ; Seine et Marne. Monastère qu'elle avait fait elle-même restaurer]. La trame de son action politique est bien connue : il a poursuivi l'action de la reine Bathilde durant la minorité de Clotaire III, renforçant le pouvoir royal et luttant contre les tendances autonomistes de la Bourgogne. Dans le même temps, en Austrasie, Grimoald [vers 615-Paris 662 ; maire du palais 656-662] avait réussi à succéder à son père Pépin Ier comme maire du palais de Sigebert III, écartant du pouvoir la faction adverse des Wulfoald-Gunduin [puissantes familles aristocratiques]. Il devint si puissant qu'il réussit à faire adopter par le roi son fils qui prit alors le nom de Childebert, dit l' Adopté [vers 650-662 ; roi des Francs d'Austrasie 656-662].

 


Denier d' Ébroïn au nom du monétaire Rodemarus, frappé à Paris. BNF, monnaies, médailles et antiques. Avers : buste à droite. Revers : monogramme d' Ebroïn.

  Quand Sigebert III et Clovis II moururent, l'un en 656, l'autre en 657, leurs royaumes respectifs ne furent pas partagés. Grimoald fit une sorte de coup d’État en exilant en Irlande Dagobert, fils de Sigebert III [il le fait tonsurer, le confie à Didon, évêque de Poitiers lequel l'envoie en Irlande], et en faisant élire roi son fils, Childebert l' Adopté. De leur côté, la reine Bathilde et les grands de Neustrie-Bourgogne refusèrent de partager le royaume de Clovis II entre ses trois fils et élurent Clotaire III. Désormais, on ne taillait plus les parts de royaume pour les héritiers, mais on donnait un roi à chacun des deux regna. Les grands avaient donc maintenant la possibilité de choisir entre les héritiers et de jouer des rivalités au sein de la famille mérovingienne. Quand Childebert l' Adopté mourut en 662 [" (...) les Neustriens mettent à mort l'usurpateur, Childebert l' Adopté, ainsi que son père Grimoald et imposent, Childéric II sur le trône d' Austrasie. Il règne sous le contrôle du maire du palais Wulfoad...", source] et que les Pippinides furent écartés du pouvoir en Austrasie par les Wulfoald-Gunduin, ceux-ci firent appel au troisième fils de Clovis II, Childéric II [vers 650-675 ; roi d'Austrasie 662-675, de Neustrie et de Bourgogne, et roi des Francs 673-675], qui avait épousé sa cousine Bilihilde [vers 654-675 ; épouse Childéric II en 668], fille de Sigebert III, et qui devint ainsi roi d'Austrasie. À la mort de Clotaire III de Neustrie-Bourgogne en 673, le maire Ébroïn fit monter sur le trône le frère du défunt, Thierry III [?-690 ou 691] sans l'accord des aristocrates qui réagirent aussitôt en faisant appel à Childéric II [celui-ci fit tondre Ébroïn et Thierry III. Ce dernier fut enfermé au monastère de Saint Denis]. Ébroïn dut se retirer au monastère de Luxeuil. Après l'assassinat de Childéric II en 675 [" (...) En 675, les Neustriens organisent un complot pour le supprimer. Le chef de la cabale se nomme Bodilon, un noble franc que le roi avait fait battre à un poteau. Dans le bois de Lognes, en Brie française, avec ses amis Ingobert et Amalbert, Bodilon profite que le roi chasse pour le tuer avec son épouse, la reine Bilichilde alors enceinte... ; source] le maire Wulfoad [?-680 ; maire du palais 662-676 ; " (...) il est incontestablement le chef d'un parti austrasien légitimiste et autonomiste... ; source] rappela Dagobert II d'Irlande, 675-679, tandis qu'en Neustrie-Bourgogne Ébroïn reprenait le pouvoir avec Thierry III et qu'il éliminait son principal adversaire, l' évêque d'Autun Léger [né vers 616 et mort en 678 ou 679 ; " (...) Ébroïn reprit sa politique d'expansion et vint mettre le siège devant Autun, où Léger était rentré. Pour éviter des souffrances à son peuple, Léger se rendit. On lui creva les yeux, on lui coupa les lèvres et la langue, et on l'interna chez les moniales de Fécamp. Puis, après un simulacre de jugement, on le décapita dans une forêt d'Artois..." ; source]. Cependant, en 679, Dagobert II était assassiné près de Stenay dans les Ardennes, "trahi par des ducs, avec l'assentiment d'évêques" selon le Livre de l'histoire des Francs, assurément poussés par Ébroïn [ " (...) au cours d'une partie de chasse en forêt de Woëvre, près de Stenay, capitale mérovingienne, Dagobert II s'endort près d'une fontaine. Sa garde s'étant éloignée sur ordre, l'un de ses serviteurs le tue d'un coup de lance dans l’œil. Son escorte le retrouve cloué  à un arbre..." ; source] Le maire Wulfoad dut alors reconnaître Thierry III : il n'y avait plus qu'un seul roi, résidant en Neustrie, mais deux maires du palais.

 

Childéric II, vers 650-675                                                     

  Ayant écarté du pouvoir les Wulfoald-Gunduin en 679, Pépin II [Pépin le Jeune ou Pépin d' Héristal vers 635 ou 640-Jupille 714 ; maire du palais d'Austrasie, 680, ainsi que de Neustrie et de Bourgogne, 687, il fut le premier des grands maires du palais carolingiens] n'obtint d'abord que le titre de duc sur une Austrasie réduite du côté occidental, sans la Champagne et ses évêchés, ni l'évêché de Toul. Il pouvait appuyer son action sur l'héritage des Pippinides, possessionnés  essentiellement dans le nord-ouest de l' Austrasie, en brabant et en Hesbaye, avec ses monastères, et sur celui des Arnoulfides [puissante famille], dans le sud de l' Austrasie, autour de Tongres, Toul et Metz. Son mariage avec Plectrude [entre 670 et 675] lui avait fait prendre pied dans la région de Cologne, de la Meuse, du Bas-Rhin et du Trévirois [Trèves, Allemagne]. Néanmoins, en 680, l'armée de Thierry III et d' Ébroïn battit celle des ducs austrasiens Pépin II et Martin [duc de Champagne], au bois du Faye, près de Laon. Mais Ébroïn fut assassiné par Ermenfred, un aristocrate neustrien dont il avait confisqué les biens et les Neustriens choisirent comme maire Waratton [?-686 ; maire du palais de Neustrie 681-684 et 685-686] qui fit la paix avec Pépin. Ce dernier allait lentement consolider son pouvoir en Austrasie, jusqu'à sa victoire sur les Neustro-Bourguignons à Tertry [village situé dans le département de la Somme] en 687 qui lui permit de recouvrer les territoires perdus en Champagne et d'accéder au majordomat en Austrasie. Un an plus tard, en 668, le maire du palais de Neustrie-Bourgogne, Berchar [?-688 ; maire du palais de Neustrie de 686 à 688], était assassiné, à l’instigation de sa belle-mère, Anseflède [femme de Waratton, elle avait réussit à faire nommer son gendre Berchar pour lui succéder. Mais celui-ci menant la même politique qu' Ebroïn, la soumission des noble au pouvoir central, elle le fit assassiner pour obtenir la paix] et Pépin II décidait de rester seul maire du palais. 




Monument commémoratif de la bataille de Tertry. Photo : Ybroc CC BY-SA 4.0

   La victoire de Tertry a sonné l'heure des Pippinides et de leurs fidèles austrasiens. Le prestige de la royauté neustrienne, la prééminence de la cour royale et la politique centralisatrice de Clotaire II et Dagobert d'abord, de Bathilde et Ebroïn ensuite, avaient sans doute empêché que des groupements aristocratiques réussissent à contrôler sur le long terme la mairie du palais de Neustrie-Bourgogne. L'idéologie royale qui s'est développée à la cour royale de Neustrie, en associant d'une manière étroite la royauté mérovingienne au peuple franc, a aussi freiné le développement d'une forte identité neustro-bourguignonne. Mais il ne faudrait pas opposer trop fortement Neustrie et Austrasie. Les Pippinides étaient depuis longtemps alliés à des groupements neustriens implantés dans les régions maritimes en relation avec l' Angleterre, les liens ont été réactivés après 687 et ont facilité la prise en main de la Neustrie dans les décennies suivantes.
   La victoire des Pippinides s'inscrit dans un contexte de fractionnements, de tensions et de rétrécissement des horizons. Mais elle sanctionne aussi le basculement du centre de gravité de l'Occident vers le Nord et le déclin de la Méditerranée comme espaces d'échanges, Stéphane Lebecq [historien ; professeur émérite à l'Université de Lille]. Elle traduit aussi le poids grandissant de l'espace germanique, avec les duchés d' Alémanie, de Thuringe et de Bavière qui dépendaient de l'Australie, même si les ducs ne reconnurent pas d'emblée le pouvoir pippinide.

3. Des rois fainéants?
  La légende des rois fainéants a été forgée par les Carolingiens. Éginhard, qui rédige sa Vie de Charlemagne dans les années 820, écrit qu'en 751 "la famille des Mérovingiens avait depuis longtemps perdu toute vigueur et qu'elle ne se distinguait plus que par ce vain titre de roi". Si l'on en croit les Annales de Metz, une source rédigée vers 805 dans les milieux proches de la famille carolingienne, le roi mérovingien aurait perdu tout pouvoir dès le principat de Pépin II, faisant dès lors figure de simple marionnette que le prince sortait pour présider l'assemblée annuelle des Francs avant de le renvoyer dans sa ville royale "pour y être gardé avec honneur et respect". Qu'en est-il réellement ? Pépin II a exercé le pouvoir depuis l' Austrasie, en y consolidant ses positions. Il s'est assuré progressivement le contrôle de la Neustrie et de la Bourgogne, grâce à ses appuis en Neustrie, à son réseau de fidèles, à l'appui de l' Eglise, en prenant le contrôle de monastères et de sièges épiscopaux. Vers 700, il place son fils Grimoald [Grimoald II ou Grimoald de Herstal, vers 685-714 ; il meurt assassiné par un païen nommé Rangara, homme de main du Duc de Frise, alors qu'il était en train de prier sur le tombeau de saint Lambert à Liège], comme maire du palais de Neustrie et son fils Drogon [670-708 ; duc de Champagne 690, duc des Bourguignons après 697] duc en Champagne. Il commence également à intervenir dans les provinces périphériques du Royaume franc où les ducs lui refusaient encore toute soumission, bien que se déclarant fidèles au roi mérovingien. Face au pouvoir de Pépin II, celui des rois mérovingiens, qui moururent jeunes et qui se succédèrent rapidement, s'est assurément affaibli après la mort de Thierry III, mais il n'était pas aussi symbolique que le laissent entendre les sources carolingiennes du IXe siècle. Clovis IV [vers vers 678-695 ; roi des Francs], 690/691-694/695, Childebert III [dit le Juste, 683-711 ; roi des Francs], 694/695-711 et Dagobert III [vers 699-715 ; roi des Francs], 711-715, émirent d'assez nombreux diplômes, actes de la chancellerie royale, dont certains sont des notices de plaid du tribunal royal, la plupart en faveur des monastères neustriens en relation avec la cour royale. En 710, Childebert III, que le Livre de l'histoire des Francs désigne comme un un roi célèbre et juste, préside le tribunal royal qui condamne le maire du palais Grimoald au bénéfice du monastère de Saint-Denis.
  Après l'assassinat de son fils Grimoald, Pépin II plaça son petit-fils Theudoal [ou Théodebald, vers 708-741 ; maire des palais d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne 714-717 ; il exerça sous la régence de sa grand-mère Plectrude ; demi-frère de Charles Martel] comme maire du palais de Dagobert III. Lorsqu'il mourut en 714, sa veuve Plectrude écarta Charles [dit Charles Martel, vers 688-741 ; prince des Francs], fils de Pépin II et de Chalpaide [ou Alpaïde de Bruyères, 660-705 ; elle finit sa vie en tant que religieuse], et s'empara des trésors. Les Neustriens rejetèrent alors l'autorité de Theudoal et se choisirent pour maire l'un des leurs, Ragemfred [?-731 ; maire du palais 715-717]. Dagobert III étant mort, les Neustriens élurent Chilpéric II [vers 670-721 ; roi de Neustrie 715-719, roi des Francs 719-721]. L'armée du roi et de Ragemfred fut battue à Vinchy [village situé près de Cambrai, Nord] en 717 par Charles, échappé des geôles de Plectrude [à la mort de son père Pépin II en 714, Plectrude, sa première épouse, fait tout pour écarter Charles du pouvoir. Elle le fait emprisonner à Cologne. Un an plus tard celui-ci s'évade]. Le roi s'enfuit auprès du duc d'Aquitaine, tandis que Charles se choisissait un autre roi, Clotaire IV, dont nous ne savons rien.

 

 
Sculpture de Charles Martel au Palais de Versailles, XIXe siècle

  Charles Martel ne contrôlait pas encore le palais royal, il n'avait donc pas la possibilité d'être reconnu par l'autorité royale, sans laquelle le pouvoir militaire n'était que tyrannie aux yeux des ennemis : ceux qui demeuraient fidèles au roi mérovingien se trouvaient en droit de résister à Charles Martel, et Chilpéric II disposait encore de réels soutiens en Neustrie. Son autorité y était reconnue, ainsi qu'en Bourgogne, dans la vallée du Rhône et en Provence : on a conservé de lui dix diplômes pour la Neustrie pour la période 716-718, alors que ne subsistent que six chartes de  Charles Martel pour la période 718-741. Cependant en 718, Charles Martel, une nouvelle fois vainqueur, négocia le retour du roi à Paris avec les trésors royaux. Le roi mourut en 721 et Charles plaça sur le trône Thierry IV [713-737 ; roi des Francs 721-737], fils de Dagobert III. Dès lors seulement, le roi mérovingien ne fut plus que le roi nominal, un roi fantoche.
 


Thierry IV dit de Chelles par Emile Signol 1842

  Le prince Charles n'a plus cessé de combattre, soumettant ses ennemis, devenant le champion de la Chrétienté après avoir arrêté les Arabes près de Poitiers en 732 [Lire : Abd er-Rahman contre Charles Martel. La véritable histoire de la bataille de Poitiers] et c'est à lui que s'adressa le pape Grégoire III [?-741 ; pape 731-741] en 739 pour lui demander de l'aide contre les Lombards. Il ne répondit pas à sa demande, préférant conserver l'alliance lombarde. Il continua de gouverner au nom du roi Thierry IV, depuis les palais traditionnels de l' Oise, jusqu'à la mort du roi en 737. À cette date, sa suprématie militaire est telle qu'il n'eut plus besoin de roi, mais il ne chercha pas lui-même à se faire élire roi. En 740, il a organisé sa succession ; à sa mort, le Royaume serait partagé entre ses fils : Carloman [vers 710-754 ; maire du palais 741-747] aurait l' Austrasie, l' Alémanie et la Thuringe, Pépin [Pépin III, dit « le Bref », 714-768 ; père de Charlemagne] la Bourgogne, la Neustrie et la Provence.  Lorsqu'il mourut l'année suivante, il fut inhumé à Saint-Denis, comme un roi. Ses fils lui succédèrent, toujours sans roi, mais dès le début de 743, ils durent faire élire Childéric III [693-755], fils de Thierry IV. Celui qui allait être le dernier roi mérovingien portait le nom du père de Clovis. Pépin le fit déposer en 751, avec l'aval du pape Zacharie [?-752 ; pape 741-752] et se fit élire roi par les Francs à Soissons. C'en était alors fini de la dynastie mérovingienne.



Pépin le Bref couronné par le pape Étienne II tandis que Childéric III est déposé.
Enluminure des Chroniques de Saint-Denis, XIIIe siècle. Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève.

  Chapitre II 

 Pouvoir et société

   Les Mérovingiens accèdent à une souveraineté  chrétienne à la suite d'un long processus  de transformation des valeurs légitimantes de la royauté, qui parvient à son terme au début du VIIe siècle, avec la "seconde fondation du Royaume". l'autorité royale atteint alors un point d'équilibre que vient rompre la montée du pouvoir aristocratique à la fin du VIIe siècle. 

I.- Le peuple et les rois

II.-Lieux et agents du pouvoir


1. Le palais et la cour

  Les rois mérovingiens n'ont pas eu de véritable capitale, c'est-à-dire de lieu concentrant toutes les fonctions liées à la royauté : résidentielles, gouvernementales, religieuses.

À suivre...
Régine Le Jan, Les Mérovingiens, Que sais-je?, PUF, Troisième édition, 2015, pp . 22-28 ; 34.

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