Par Manuel Moragues - Publié le 03 septembre 2014, à 10h37
Les nouveaux raccordements d'installations éoliennes sont en hausse au premier semestre par rapport à l'an passé. 2014 devrait marquer une reprise de l'activité après trois ans de baisse.
La décrue semble terminée. Les statistiques, publiées lundi 1er septembre par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie affichent une hausse des raccordements des installations éoliennes au premier semestre 2014. Sur l'ensemble de l'année, l'éolien devrait faire mieux que l'an passé. Une première depuis 2010.
Tableau de bord éolien-photovoltaïque deuxième trimestre 2014, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Avec environ 380 mégawatts (MW) installés au premier semestre 2014, contre 200 MW au premier semestre 2013, l'éolien confirme sa bonne fin d'année 2013 (380 MW avaient été installés au second semestre). Le rythme des installations dans la première moitié de 2014 «laisse augurer, sauf revirement, une nette reprise de la puissance raccordée cette année», juge le ministère. Au-delà, avec plus de 500 projets d'éolien terrestre en file d'attente à fin juin pour une puissance - en hausse - de près de 6400 MW et une progression de la puissance des projets avec une convention de raccordement signé (à 2400 MW), «une baisse du niveau des raccordements semble […] peu probable dans les trimestres à venir», estime le ministère.
«LE FRUIT DES MESURES DE SOUTIEN»
Ces bons résultats ne tombent pas du ciel, souligne le Syndicat des énergies renouvelables (SER), dans un communiqué paru lundi : «Cette reprise, attendue depuis trois ans, est le fruit des mesures de soutien à la filière éolienne adoptées au cours des 18 derniers mois.»
Le SER cite notamment la suppression de la règle des 5 mâts apportée par la loi Brottes d'avril 2013 ou le nouvel arrêté tarifaire signé par la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, en mai 2014, qui a mis fin à la longue période d'incertitude juridique autour du tarif de rachat de l'électricité éolienne.
LOIN DU NIVEAU DE 2010
Le SER relève cependant que «les efforts doivent être poursuivis» pour «assurer une relance durable». Et de pointer «la mise en œuvre de nouvelles mesures pour diviser par deux le temps de développement des projets» ainsi que la levée des «derniers freins techniques, comme les radars et les contraintes aéronautiques».
Une formulation optimiste alors que le ministère de la Défense souhaite étendre largement les zones interdites aux éoliennes… Les négociations sont engagées entre Ségolène Royal et son homologue à la Défense, Jean-Yves le Drian. Dans tous les cas, le chemin reste long pour retrouver les niveaux d'activité de 2010. À cette époque, 380 MW, c'était par trimestre, pas par semestre.
Manuel Moragues
IL EST BIEN DE SE FAIRE RAPPELER QUE PERSONNE NE NOUS FERA DE CADEAU. NOS VICTOIRES FUTURES N'EN SERONT QUE PLUS BELLES.
EN AVANT TOUTE.
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