Combien coûte réellement l'électricité éolienne?

Sources: France Énergie Éolien (FEE), http://fee.asso.fr/
            Le Montchampot,  
http://lemontchampot.blogspot.fr/ 

Commentaire: À cette question primordiale pour notre porte-monnaie, l
e syndicat FEE qui regroupe la majorité et plus des «éoliens», donne sa version. Nous avons accordé un droit de réponse au Montchampont. Blog, opposant expert en problématique des énergies renouvelables.
Bonne lecture et bon choix

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L’éolien est parfois accusé d’être une source d’énergie coûteuse, notamment en raison du dispositif public de soutien dont il bénéficie. Pourtant, l’éolien est l’énergie décarbonée la plus compétitive après l’hydraulique. Le coût actuel de la production d’électricité à partir d’éoliennes fluctue entre 6 et 8 centimes d’euros le kilowattheure pour un site avec des vitesses de vent faibles à moyennes, et peut tomber à 4 centimes d’euros pour des sites mieux ventés. Le vent étant une ressource gratuite, le coût potentiel de production de l’éolien est très faible. À terme, même avec l’arrêt du tarif d’achat, les éoliennes contribueront à faire baisser le coût de l’énergie.



Le dispositif de l’obligation d’achat


Toutes les filières énergétiques en phase de développement – comme le nucléaire, le thermique ou l’hydraulique en leur temps – ont bénéficié d’un soutien économique de la part des pouvoirs publics. C’est le cas de l’éolien, avec la création du tarif d’obligation d’achat en 2001. Ce dispositif prévoit l’achat par EDF de l’électricité éolienne produite à un prix fixe et garanti, ce qui sécurise les investissements en donnant une visibilité de long terme aux acteurs de la filière. Ce soutien garantit également, sur une durée de 15 ans, un prix indépendant de toute augmentation du coût des matières premières. La Cour des Comptes a confirmé, en juillet 2013, la pertinence économique du tarif d’achat pour la filière éolienne.


Selon ce dispositif, chaque kilowattheure d’électricité produit par une éolienne terrestre est acheté 8,20 centimes d’euro par EDF pendant 10 ans, puis entre 2,80 et 8,20 centimes d’euro pendant 5 ans selon la productivité du site.


Le surcoût lié à l’achat de l’électricité est financé par la Contribution au Service Public d’Électricité (CSPE), payée par les consommateurs d’électricité.

Que finance la CSPE ?


Appliquée depuis le 1er janvier 2004, la CSPE est une taxe payée par tous les consommateurs d’électricité. Elle est notamment destinée à compenser les surcoûts liés aux dispositifs de soutien aux énergies renouvelables et à l’obligation d’achat d’électricité. Mais elle vise aussi à compenser d’autres surcoûts liés au service public de l’électricité, comme :


• Les surcoûts de production de l’électricité dans les parties du territoire non interconnectées au continent (ZNI);
• Le financement du dispositif de solidarité et des tarifs pour les personnes en situation de précarité.

Le coût réel de l’éolien pour le consommateur français




Depuis le 1er janvier 2013, la CSPE est fixée à 13,50 euros/MWh. D’après les estimations de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), les charges liées à l’énergie éolienne représenteront, en 2013, 11 % de la CSPE, soit 567 millions d’euros. Ce montant représente une contribution de 1,49 euros par habitant. En moyenne, pour un ménage consommant 2 500 kWh par an, le coût annuel est donc inférieur à 4 euros.


L’énergie éolienne participera, dès 2025, à la réduction de la facture électrique du consommateur


Le coût de production de l’énergie éolienne provient essentiellement de ses coûts fixes d’investissement, élevés et amortis sur une période de 15 à 20 ans. En revanche, parce que la production d’origine éolienne ne consomme pas de carburant et que ses coûts d’exploitation et de maintenance sont peu élevés, son coût marginal de fonctionnement est très faible. En outre, les coûts d’infrastructure liés à l’éolien sont modérés, grâce au réseau de transport existant.


Pour toutes ces raisons, l’éolien a vocation à remplacer des modes de production d’énergie plus onéreux. L’intégration grandissante d’une production d’origine éolienne dans le mix énergétique agit mécaniquement à la baisse sur le prix de l’électricité. Selon une étude récente, la baisse du prix de l’électricité imputable à l’éolien pourrait atteindre 10 % en 2030.


Droit de réponse: Le Montchampot

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient 



Il y a un peu plus d’un an, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective écrivait, dans son analyse de la crise du système électrique européen :


« Si l’UE souhaite continuer sur la voie d’un développement rapide des énergies renouvelables actuelles, alors il sera nécessaire de mettre en place des subventions permanentes pour ces technologies et de développer des marges de capacité plus importantes pour répondre à l’intermittence. L’UE devra accepter le fait qu’elle n’accueillera pas d’industries fortement consommatrices d’énergies et que les consommateurs devront faire face à des factures d’énergie élevées».



Pourtant, France Énergie Éolienne (FEE) vient d’assurer que les éoliennes permettraient des économies à partir de 2025 (lire ci-dessus).


En 2007, la filière professionnelle
évoquait déjà, devant le Sénat, la contre partie d’un effort supplémentaire de soutien aux énergies renouvelables qui permettrait des économies au consommateur à partir de 2015, ou même plus tôt encore, selon l’évolution du marché.


(….-« tablant sur une augmentation régulière des prix de 5 %, la contribution à la CSPE s'avère positive jusqu'en 2015. Les consommateurs seront donc obligés de payer plus cher pour le développement de l'éolien. Ensuite, la contribution devient négative. Les producteurs éoliens génèrent alors une rente pour la collectivité» Mme Nicole Bricq – « Vous considérez donc que vous atteindrez le point d'équilibre en 2015?». 
…. – « Tel sera le cas si l'hypothèse d'une augmentation régulière de 5 % du prix se vérifie. Si les tarifs augmentent plus vite, l'équilibre sera atteint plus tôt. Si le chiffre réel est inférieur, ce moment sera retardé. En réalité, le point d'équilibre varie beaucoup en fonction des prix». )


Dans son
avis défavorable au tarif d’achat éolien de 2008, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) ne l’entendait déjà pas de cette oreille et remarquait, en toute logique, que l’éventualité d’une diminution des charges grâce aux éoliennes n’est que théorique, puisqu’en cas de coût éolien inférieur au marché, leurs producteurs vendraient leur électricité éolienne directement au prix du marché et n’auraient donc aucun intérêt à conserver leur tarif d’achat devenu inférieur. 


La question, bien entendu, ne se sera donc pas posée puisque le coût du soutien à ces énergies n’a cessé d’augmenter de façon exponentielle depuis la «prophétie» de 2007. Et ce point d’équilibre annoncé ne fait que s’éloigner, en raison d’un dérapage sans précédent de la CSPE, (+700% depuis 2007), les énergies renouvelables représentant plus de 60% de cette taxe depuis 2013, avec
860 millions d’euros pour le seul tarif d’achat éolien en 2014, soit une aide moyenne 2014 de 100 000 euros pour chacun des 8 500 MW éoliens présents sur le territoire. (moyenne de 8 500 MW sur 2014)



(CRE évolution CSPE)


Mais les plus gros surcoûts de l’éolien ne sont pas là, mais dans les coûts collatéraux provoqués par son intermittence. Celle-ci augmente les fluctuations du cours du marché de gros et favorise son effondrement, pour le plus grand bénéfice des traders en électricité (voir 45° seconde de la vidéo explicative) et non du consommateur pour lequel le prix de détail s’envole. Les moyens conventionnels, indispensables à la sécurité d’approvisionnement, devront, pour cette raison, être subventionnés pour éviter leur disparition.


De l’argent public doit être injecté dans
le mécanisme de capacité, nouvelle bourse d’échanges concernant également le mécanisme d’effacement dont l’ objet est de permettre des délestages volontaires quand l’alimentation n’est pas suffisante et dans lequel le « retour des affairistes » est déjà dénoncé.


Des milliers de kilomètres de lignes supplémentaires et de développement de Smart Grids seront également nécessaires pour tenter de contenir les risques de ruptures d’approvisionnement liés au développement des énergies intermittentes.


Il aurait pourtant semblé logique que la part de ces surcoûts liés à l’intermittence soit assumée par ceux qui les ont provoquée.



De nouveaux traders prennent place entre le producteur et le consommateur, entre le marché de gros et le prix de détail qui monte d’autant plus que celui de gros s’effondre.


Bien sûr qu’une éolienne, sans subvention, peut être rentable quand il y a du vent.


Et c’est même pour ça que le consommateur doit s’attendre à voir le prix de détail s’envoler.



Publié par Le Mont Champot 

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