Haute-Marne, Fayl-Billot : la construction de la ZI d'éoliennes se poursuit avec la liaison souterraine ( électricité)

Précédemment
https://augustinmassin.blogspot.com/2020/10/haute-marne-fayl-billot-la-construction.html

   Il y a pas mal de temps que nous nous n'avions pas pris des nouvelles des éoliennes identifiées E5 à
E9, situées sur les communes de Fayl-Billot & de Pierremont-sur-Amance, le long de la RN19.
Actuellement, les entreprises procèdent aux travaux de raccordement. Cela consiste à "tirer des lignes" entre les éoliennes pour les raccorder plus tard au réseau, si, et seulement si, le porteur obtient l'autorisation d'exploiter, ce qui n'est toujours pas le cas. 
  Et qui mieux que le Réseau Transport électrique (RTE) pour être amène de nous expliquer comment cela marche?
  "... La liaison souterraine
   Chaque circuit est composé de trois câbles unipolaires indépendants, d’un diamètre d’environ 13 cm, accompagnés d’un à deux câbles de télécommunications à fibres optiques.
  Dans le cadre des études de détails, les investigations et analyses de sol permettront de déterminer plus précisément la ou les méthode(s) à employer le long du tracé pour la pose et la protection des liaisons souterraines. Les câbles sont déroulés dans des fourreaux, d’un diamètre d’environ 25 cm, en polychlorure de vinyle (PVC) enrobés de béton ou en polyéthylène haute densité (PEHD) selon le milieu traversé. La profondeur de fond de fouille est d’environ 1,70 m, mais peut varier selon la nature du sol.
  Dans l’hypothèse d’un parc d’environ 1000 MW nécessitant 3 à 4 liaisons souterraines parallèles, celles-ci doivent être suffisamment espacées les unes des autres pour limiter le phénomène d’échauffement mutuel des liaisons.
  Selon les possibilités en termes de tracés terrestres, les liaisons pourraient être rassemblées sur un unique tracé regroupant les 3 ou 4 liaisons, espacées d’environ 2 à 5 mètres entre elles, ou alors réparties sur deux tracés distincts. La première option est fréquemment mise en œuvre à l’étranger pour des liaisons terrestres de ce type.
  De plus, il existe plusieurs techniques adaptées aux franchissements d’obstacles en sous-œuvre, comme les routes, les cours d’eau etc. : forage dirigé, fonçage...etc. Les câbles conducteurs sont déroulés dans les fourreaux sur des tronçons de 800 à 1 200 m environ, puis raccordés entre eux dans des chambres de jonction. Ce sont des ouvrages maçonnés en briques et dalles de dimensions de 12 m x 2 m, enterrés à 2 m de profondeur en fond de fouille environ. Après raccordement des câbles, les chambres sont recouvertes par des dalles en béton armé puis remblayées.

Les postes de raccordement au réseau terrestre
   Le raccordement électrique nécessite la création ou l’extension d’un poste électrique 225 kV ou 400 kV avec la création d’un échelon 225 kV. Pour les projets de parcs éoliens au large de la Normandie, trois zones, sur le réseau 400 kV, sont susceptibles d’accueillir le raccordement : le poste électrique de Menuel dans la Manche, le poste électrique de Barnabos en Seine Maritime et la zone du Havre, poste électrique à construire près de la liaison Le Havre-Rougemontier. Leur capacité d’accueil respective est d’ores-et-déjà suffisante pour accueillir un parc éolien de 1 GW sans renforcement majeur du réseau terrestre.
   Les liaisons électriques sous-marines et souterraines génèrent de la puissance dite « réactive » qui entame leur possibilité de transit de puissance « active », utile pour nos usages. Lorsque la longueur totale du raccordement, terrestre et en mer, est importante, la construction d’un poste supplémentaire est nécessaire sur le tracé de la liaison à proximité de l’atterrage, comprenant des équipements visant à compenser cette puissance réactive...
"


  D'où la présence sur place, à proximité des éoliennes citées ci-devant, de tourets permettant de dérouler les câbles et des tranchées accueillant.

 


Les tourets. PACA : filet de sécurité 225 000 Volts

 En cet hiver, la nudité des arbres souligne encore plus le fait que les E7, E8 & E9* ne sont pas à la distance minimum réglementaire, pas moins de 200m d'un espace boisé, préconisée par, entre autres, le Schéma régional de l'éolien (SCRE) Grand Est et par l'Organisme européen pour la protection des chauves-souris (EUROBATS). Et, malgré tout, le préfet de l’époque, 2015, avait donné son autorisation.

* Pour rappel, elles ne sont pas les seules dans ce cas-là : E2, E3, E4, E5, E6, E22, E23 & E24!
Arrêté n°995 du 9 mars 2015.

 E7 : Fayl-Billot ; section ZH ; parcelle 3 ; propriétaire : Viaux Jean-Jacques

 

E8 : Fayl-Billot ; section YB ; parcelle 3 ; propriétaire : Marchizet Nicole

 

E9 : Pierremont-sur-Amance ; section C ; parcelle 504 ; propriétaire : Groupement foncier agricole (GFA) Moviaurel ; Ferme de Vallerois, 70 Villers-sur-Port ; dirigeants Jean-Jacques & Etienne Viaux.


Photos: PHP 

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