Haute-Marne : le photovoltaïque a le vent en poupe à défaut... de soleil

  "... Dans ce contexte, les développeurs se tournent vers la solution la plus rentable : les parcs au sol sur de grandes surfaces, dont le coût est estimé entre 45 €, dans le sud du pays, et 65 €, dans le nord, le mégawattheure. [...] Chez Enercoop, on assure « ne prospecter activement que sur les zones déjà artificialisées délaissées ». L’essentiel est de « démontrer par la pratique » qu’il est possible de faire « des centrales photovoltaïques citoyennes à l’échelle d’un village, sans financement public ». Mais les coopérateurs restent conscients que, « même en incluant les friches et les zones délaissées, on n’atteindra pas les objectifs de la PPE ».
   C’est donc bien vers les zones agricoles que se tournent désormais les développeurs. Pourtant, nous l’expliquions précédemment, un décret de 2009 proscrivait l’implantation de parcs photovoltaïque sur des terrains à destination agricole..
."
Source : L’énergie solaire se développe au détriment des sols naturels

  Preuve est faite, s'il en était besoin, que cette filière solaire est organisée, tout comme toutes les EnR contenues dans la Transition écologique, éolien, méthaniseurs, etc., avant tout, pour être une économie défiscalisée et spéculative bien plus qu'une filière énergétique. Rien d'étonnant à cela, toutes ces filières ne tiennent leur formidable rentabilité, pour les porteurs de projet et rien qu'eux, que grâce à la faramineuse aide de l'Etat avec l'argent du consommateur/contribuable.
  Lisons à ce sujet ce qu’en disait Jean-Marc Jancovici, lors de son audition à la Commission d’enquête
sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables,sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique.

  "... Dans l’ensemble des EnR en France, le solaire est raisonnablement marginal, ce qui ne l’empêche pas de capter pour son développement quasiment la moitié du soutien via les impôts de nos concitoyens. Si l’objectif est la décarbonation, on peut légitimement se demander s’il est pertinent d’y consacrer notre argent en premier.
   M. le président Julien Aubert. Le soutien public du solaire est supérieur à celui de l’éolien ?
   M. Jean-Marc Jancovici. Oui ! C’est également le cas en Allemagne.
  [...] Jusqu’à présent, le réseau s’est développé avec des sources pilotables : le train de 8 heures part à 8 heures et pas quand il y a du vent ; la commission se réunit à 16 h 15 et pas quand il y a du vent ; vos enfants font leurs devoirs en hiver quand ils ont leurs devoirs à faire, et pas quand il y a du vent ; votre réfrigérateur fonctionne pleinement au mois d’août, et pas quand il y a du vent ; vous faites votre lessive le week-end et pas quand il y a du vent. C’est ainsi qu’a été conçu le système électrique. Un peu d’effacement est possible, mais pas tant que cela et une partie résulte du déclenchement de groupes électrogènes par des industriels.
   Si vous voulez remplacer une source pilotable par de l’éolien ou du solaire en conservant la même organisation du système, sans mettre plus de coût à la charge des consommateurs d’électricité ou de ceux qui font fonctionner le réseau, c’est-à-dire, sans demander au consommateur d’investir dans des batteries et au réseau d’investir dans des moyens de stockage, vous devez, soit demander aux fournisseurs d’électricité non pilotable de prendre en charge des moyens de stockage pour rendre l’électricité de nouveau pilotable, mais dans ces conditions, il est évident qu’on ne peut produire à 60 euros le mégawattheure mais trois à six fois plus cher, soit vous gardez vos capacités pilotages en back-up, exactement comme cela s’est produit en Allemagne. Mon pari, c’est que si on développe l’éolien et le solaire en France, on ne baissera pas significativement la puissance nucléaire ; on baissera le facteur de charge mais pas la puissance installée. Il convient de comparer le coût complet de l’éolien et du solaire au coût du combustible évité dans le moyen pilotable dont vous ne vous servez pas quand il y a du vent ou du soleil.
  [...] Un autre graphique montre la production éolienne et solaire en Allemagne. Plus la production horaire éolienne et solaire est importante et plus le prix de marché est bas. D’ailleurs, Alpiq [

Alpiq de nouveau dans les chiffres rouges] l’a appris à ses dépens en Suisse.
  [...] Il y a un peu de foisonnement entre éolien et solaire, parce qu’il y a plutôt plus d’éolien l’hiver et plutôt plus de solaire l’été, mais on retrouve tout de même cette tendance lourde. Il va de même pour le solaire : il est minuit partout en Europe à peu près au même moment, et la production solaire arrive chez tout le monde à peu près même moment.
  [...] Par conséquent, à mon sens, développer en France les énergies renouvelables électriques ne présente pas le moindre intérêt sur aucun plan. Les seules bonnes énergies renouvelables dont on doit s’occuper en France, ce sont les énergies renouvelables chaleur. Les énergies renouvelables électriques n’ont strictement aucun intérêt, sauf pour les antinucléaires. C’est la raison historique pour laquelle on s’y est attaqué. Au moment du Grenelle Environnement, Nicolas Sarkozy ayant dit qu’on ne toucherait pas au nucléaire, les antinucléaires ont menacé de revenir par la fenêtre, on a accepté de parler tout de même d’énergies renouvelables. On a ainsi décidé de développer l’éolien et le solaire, c’est-à-dire les énergies concurrentes du nucléaire, auxquelles on a consacré des milliards d’euros. À l’époque, cette structuration n’a pas été décidée pour une raison d’ordre climatique mais sous l’influence des antinucléaires...
"

   Dans ces conditions, on peut s'étonner que les élus des conseils municipaux respectifs de Bettancourt-la-Ferrée et Saint-Blin, comme bien d'autres, par exemple, Gilley, Neuilly-sur-Suize,Saints-Geosmes..., fassent le choix de collaborer à ces projets inutiles et coûteux pour la collectivité.

Grand Est : bilan électrique 2019
  • Une consommation finale en baisse de 1.7%,
  • La production du solaire : 0.5% de la production totale à 0.6 Twh, soit une baisse de... -40.4%. Et pourtant, malgré cette baisse phénoménale, la puissance installée nominale a augmenté, +10%, plus que l'éolien, +6.5%, c'est tout dire! ; 
  • Le facteur de charge est de 12.7% . En rapportant la production effective des ZI solaires à leur capacité maximale installée, on obtient un « facteur de charge » annuel moyen. Considérant qu'une année représente 8 760 heures, le solaire produit donc ... 1 103 heures/an et, exclusivement les journées ensoleillées. Et, tous les Hauts-Marnais le savent, la région Champagne-Ardenne est l'un des territoires les + ensoleillés de France, non? À titre de comparaison, le système nucléaire français a un FC compris entre 70 et 80%.
"Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal."
Pierre Desproges

jhm 2021 01 27


 
 
 
 
 
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