L'engagement politique n'interdit pas de réfléchir avant d'agir...bien au contraire.
Bonne lecture.
* Quelques précisions sur le solaire
- En France, en 2020, la production était de 12 GWh, soit un facteur de charge moyen de...14%, soit un peu plus de 1 200h/an en moyenne! ; une année équivalent à 8 760 heures! Pire que l'éolien qui n'est déjà pas...décoiffant : ~24%!
- Il ne couvre que 2,8% de l’électricité consommée
- Comme toute EnR, éolien, méthanisation, biomasse, etc., pour assurer sa rentabilité la filière doit être subventionnée par l'argent du consommateur/contribuable/automobiliste à essence, soit ~3 milliards d'€/an. C'est 3 Mds/€ servent en partie à rembourser les promoteurs qui ont préalablement acheté des panneaux importés...de Chine.
- Or, ces 3 Md€/an, pourraient être investis plus utilement pour le sauvetage de la planète et pour les Français, par exemple : l'installation de pompes à chaleur (PAC), la construction de réacteurs pressurisés européens (EPR), l’isolation des bâtiments, la Santé, l’Éducation, etc.
- Le solaire produit beaucoup lorsque la demande est faible, et ne produit presque rien lorsque la demande est forte. Il produit essentiellement en été, lorsque la consommation est
bien couverte par le peu carboné historique, nucléaire et hydro. Il produit peu en hiver
lorsque la demande est forte. Aussi, RTE est obligé de faire appel à des
imports ou des moyens de production beaucoup plus carbonés. En France,
le solaire/PV va donc surtout permettre des exportations. Ces éventuels
exports se feront à coût faible puisque nos voisins vont avoir des
sur-productions qui seront, en phase, été/hiver, jour/nuit, synchrones avec les autres.
- Région Grand Est, dont la Haute-Marne fait partie, le facteur de charge d'une usine de panneaux photovoltaïques industriels est de ...13, 8%! Pour l'éolien, guère mieux : 23.6%.
De manière générale, la production solaire/Pv est forte lorsque le besoin est nul ou négatif, donc = exports, et quasi nulle lorsque le besoin est fort. Source : FMB
À bon entendeur...
php
L'héritage toxique du solaire : lorsque les panneaux seront usés, qui nettoiera le gâchis de l'énergie " verte " ?
stopthesethings
2021 07 08
Les panneaux solaires n'étant pas économiquement recyclables, des millions et des millions d'entre eux sont destinés à la décharge. Dans le monde entier, d'innombrables millions de panneaux ont déjà atteint leur date limite d'utilisation. Au cours de la prochaine décennie, des millions de tonnes de ces panneaux prendront le chemin de la décharge.
Chaque panneau est un véritable cocktail toxique d'arséniure de gallium, de tellure, d'argent, de silicium cristallin, de plomb, de cadmium et d'autres métaux lourds. Comme ces substances s'infiltrent dans la nappe phréatique, il n'est pas difficile d'imaginer leurs effets sur les réserves d'eau, l'environnement et la santé humaine.
Mais, comme le détaille Collister Johnson ci-dessous, ce n'est pas comme si les profiteurs à l'origine de l'arnaque solaire, ou les autorités responsables qui les couvrent, pouvaient s'en moquer.
***
Le démantèlement des installations solaires de Spotsylvania sera un cauchemar
Culpeper Star-Exponent Collister Johnson
2021 06 10
En mars 2019, le Conseil de surveillance du comté de Spotsylvania [Comté de Virginie ; 123 000 habitants] a accordé à sPower, un développeur d'installations solaires industrielles basé en Utah, un permis d'utilisation spéciale (SUP) pour construire une usine solaire de 6 300 acres [2,550 hectares] sur un terrain situé juste à la sorte de Fredericksburg [située au Nord-Est de la Virginie, à 80 kilomètres au sud de Washington DC et 87 kilomètres au nord de Richmond ; 27 000 habitants ]. Le vote a été de 5 à 2, les conseillers David Ross et Paul Trampe ayant voté contre.
Cette installation massive, baptisée "Centre d'énergie solaire de Spotsylvania", est l'une des plus grandes des États-Unis, et de loin la plus grande installation de ce type à l'est du fleuve Mississippi. Lorsqu'elle sera terminée, elle contiendra plus de 1,5 million de panneaux solaires, chacun pesant environ 40 livres, et tous contenant des produits chimiques toxiques, tels que le tellurure de cadmium, le séléniure de cuivre et le plomb.
Le choix du Conseil de surveillance a dérouté pour de nombreuses raisons. Un peu plus d'un mois auparavant, la Commission d'urbanisme du Comté avait voté contre la demande, 5 contre, 2 pour ; or, c'est par le même score, inverse, que le Conseil de surveillance a annulé cette décision.
Ce qui surprend, pour ne pas dire plus, c'est que celui-ci pour valider une installation aussi gigantesque, n'a recueilli aucun témoignage d'expert ni tenu d'audience probatoire. Il ne s'est pas plus interrogé sur la question du "quoi faire" des panneaux solaires lors que sera venue l'heure du démantèlement, qui, pour ce type de matériel, survient au bout de 15 à 20 ans d'activité.
Il aurait dû.
Le retrait et l'élimination de ces panneaux seront une tâche monumentale, encore plus complexe et difficile que l'installation initiale elle-même.
La Virginie dispose d'une loi régissant la fin d'exploitation des installations solaires industrielles, par opposition aux installations solaires sur toiture, plus courantes et beaucoup plus petites. Elle stipule qu'"une localité" où l'installation solaire est située "doit exiger" du promoteur/exploitant qu'il fournisse une "assurance financière" pour garantir que des fonds sont disponibles pour le démantèlement de la zone industrielle.
Est-ce que le Conseil de surveillance a exigé une telle garantie de la part de sPower? Et combien? Après tout, le démantèlement nécessitera l'enlèvement de plus de 30 000 tonnes de déchets toxiques. Le conseil aura certainement pris bien soin de s'assurer que, d'une part, l'opération de démantèlement serait financée et que, d'autre part, des fonds seront garantis pour assurer le démantèlement si, on ne sait jamais, l'exploitant du site venait à faire défaut.
C'est là que l'arrangement du conseil avec sPower devient très curieux.
Au lieu d'exiger une garantie financière, comme le prévoit la loi de Virginie, le conseil a accepté un deal dans lequel
- aucune garantie n'est exigée pendant les cinq premières années d'exploitation,
- aucune garantie n'est exigée avant la 30e année d'exploitation pour le démantèlement.
Mais le pire problème est ailleurs. Le conseil s'est laissé convaincre que du coût du démantèlement soit déduit - " compensé " est le terme utilisé - la valeur de rachat des panneaux solaires en question.
Mais de quoi parle-t-on au juste? Le Comté de Spotsylvania n'est pas propriétaire des panneaux et n'a aucun autre droit de propriété sur l'équipement solaire. Une fois que l'équipement usagé est vendu, il ne perçoit à juste titre aucun revenu. Il n'a donc pas à se soucier de cette transaction future.
En d'autres termes, la valeur de rachat de l'équipement n'est pas à prendre en compte dans le coût du démantèlement. Mais en liant les deux, le Comté n'assume pas seulement le risque de la valeur de rachat de l'équipement mais il fait de même pour l'usine solaire qu'il ne possède même pas.
Pour bien comprendre : c'est comme si vous vendiez votre maison et que vous acceptiez que l'acheteur vous paye au bout de 30 ans et que du prix de vente soit déduit la valeur des meubles que le nouveau propriétaire aura accumulé pendant tout ce temps.
En réalité, ce à quoi Spotsylvania se prépare, dans quelques décennies, c'est à l'obligation de procéder à un grand nettoyage du site mais, sans pognon pour financer l'opération. sPower n'a fourni aucune assurance financière, comme l'exige la loi, et le Comté se retrouve avec une simple promesse que l'exploitant de l'installation dans 30 ans se conformera à l'obligation de démantèlement, ce qui soulève le spectre évident de négociations et de litiges prolongés.
Mais comment le Conseil de surveillance de Spotsylvania en est-il arrivé là?
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