"...La construction d'une nouvelle centrale au charbon pourrait bien être profitable pour encore vingt ou trente ans si les pays ne parvenaient pas à se mettre d'accord et que la tragédie du climat se réalisait sans réaction politique majeure. Dans ce cas investir dans l'éolien pourrait bien se révéler un terrible fiasco financier pour les aventuriers climatiques d’aujourd’hui...."
Christian Gollier, Le climat après la fin du mois, PUF, Paris, 2019, p. 323-324
Quelque soit l'option choisie, c'est et, cela sera, toujours le consommateur/contribuable qui paye à la fin.
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Les Verts veulent augmenter le prix du CO2
Blackout News
2021 07 13
Si les Verts au Parlement européen parviennent à leurs fins, le prix des émissions de CO2 devrait augmenter de manière significative. L'objectif est d'évincer les centrales au charbon du marché d'ici 2030 et de passer entièrement aux énergies renouvelables. Selon l'eurodéputé vert Michael Bloss, "un prix du CO2 de 150 euros/tonnes d'ici 2030 en est la pierre angulaire". Les Verts veulent augmenter le prix du CO2, mais la question de savoir si la technologie pour un tel changement est disponible n'est pas examinée.
Les Verts veulent augmenter le prix du CO2 - 195 euros par tonne demandés
En réformant le système européen d'échange de quotas d'émission, les Verts veulent fixer le prix minimum à 50 euros par tonne de CO2 à partir de 2023. Par la suite, le prix doit être relevé chaque année pour atteindre 150 d'ici 2030 et même 195 euros par tonne de CO2 au milieu des années 2030. Avec cet objectif, les Verts veulent réaliser un passage complet à 100% d'énergie renouvelable en Europe.
Les Verts veulent augmenter le prix du CO2 - 195 euros/tonne
L'échange de droits d'émission a été introduit en Europe en 2005. Avec l'introduction du système d'échange de quotas d'émission, les pollueurs doivent acheter des quotas sous forme de certificats pour chaque tonne de dioxyde de carbone émise. Le nombre de certificats échangeables diminue chaque année, ce qui entraîne une augmentation correspondante du prix. Jusqu'à présent, les usines à forte consommation d'énergie, les centrales électriques et les compagnies aériennes ont participé à l'échange de ces certificats. L'idée de base des Verts est que le passage à une technologie sans CO2, sans charbon, pétrole et gaz, sera plus rapidement rentable. Cela présuppose toutefois que la technologie correspondante est disponible ou le sera à temps.
La technologie nécessaire n'est pas disponible à temps.
Il s'agit toutefois d'une approche plutôt naïve, car la technologie nécessaire pour bon nombre des domaines concernés n'existe pas du tout ou se trouve encore à un stade de développement qui est loin d'être prêt pour la production en série. Cela vaut, par exemple, pour l'ensemble du secteur du trafic aérien, mais aussi pour l'ensemble du secteur du transport de marchandises, des camions aux navires.
La transition sans l'énergie nucléaire
Mais même si l'industrie parvient à rendre les technologies alternatives disponibles dans ce court laps de temps, la demande d'électricité provenant de sources d'énergie alternatives augmentera de manière exponentielle. Comme nous l'avons déjà écrit dans notre article "Couplage des secteurs - 140 centrales nucléaires ne suffiraient pas", il n'est guère possible de le mettre en œuvre sans recourir à l'énergie nucléaire.
Même si, contre toute attente, on pouvait se résoudre à utiliser à nouveau cette technologie, le délai fixé est déjà beaucoup trop court. La recherche d'un site et la procédure d'autorisation, y compris toutes les périodes d'objection, prendront plus de temps qu'il n'en faut. Il suffit de penser à la période de construction de l'aéroport de Berlin.
L'augmentation du coût de la vie est à prévoir
Si les Verts parviennent à imposer leur demande, il ne restera plus qu'à payer le prix fort. Cela finira par réduire le pouvoir d'achat et donc la prospérité de nous tous. On peut se demander si le climat va changer en conséquence.
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