Le chant des éoliennes rend sourd

Publié le 24 décembre 2014 dans Environnement


Malgré les risques économiques, médicaux et écologiques, les partisans de l’éolien demeurent sourds aux mises en garde.


Par Michel Gay.






Face à des arguments médicaux et financiers contre le développement des éoliennes, les pro-éoliens sont sourds. Ils deviennent même autistes et assènent des formules toutes prêtes, dont cette remarquable expression : « on s’habitue à tout ».

La volonté farouche de « promouvoir du vent » les rend sourds aux cris des Français. Leur surdité les maintient dans le soutien à ces projets éoliens qui amènent du bruit là où il n’y en avait pas, au prétexte formidable que ce serait « bon pour la planète ». La prolifération d’éoliennes bruyantes par grand vent dans des lieux jusqu’ici propices à une qualité de vie choisie par des Français depuis de nombreuses années n’est que broutille : « ils s’habitueront ! »

Les infrasons perturbants, les douleurs ressenties, les maladies recensées autour des parcs éoliens :« ils s’habitueront ! »

Le bruit est un fléau qui coûte des millions d’euros aux caisses d’assurance maladie. Notre société peine à trouver des solutions pour en protéger les citoyens. Des journées nationales sont consacrées aux nuisances sonores, mais les représentants du peuple n’entendent rien : « ils s’habitueront ! »

La colère des Français devant cette gabegie bruyante ne trouve aucun écho, ni chez eux, ni à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies (ADEME). Il est à noter que l’obstination de cette agence étatique à enfumer les Français pour promouvoir les éoliennes semble n’avoir d’égal que son militantisme antinucléaire, lié à son mépris du monde industriel. Les notions de coût et de rentabilité paraissent lui être inconnues.


Ainsi, les quelques pour cents de la population dérangée par les éoliennes sont négligeables. Mais les 5% d’électricité produite chèrement et de manière erratique par ces mêmes éoliennes en France apparaissent importants au point d’y engloutir l’argent des contribuables… pour rien.
Accessoirement, voilà aussi du pain béni pour le portefeuille d’amis et de quelques entreprises étrangères, mais il ne faut surtout pas le dire.

Ainsi, dans les environs de Dijon, la production des 25 éoliennes de Saint-Seine-l’Abbaye est nettement inférieure aux prévisions des promoteurs. Le parc est un gouffre financier avec 21 millions d’euros de déficit. Le maire de Champagne-sur-Vingeanne constate (1) : « Curieusement, les mauvais résultats des éoliennes, loin de mettre un terme à une forme d’énergie non rentable, conduisent les promoteurs à multiplier les projets ».

Ainsi, contre vents et marées, et à grands renforts de subventions publiques, notre ministre de l’Environnement et de l’énergie prévoit même la construction d’éoliennes en mer (dites « off-shore »). Leur rentabilité est pourtant encore pire que celle des éoliennes terrestres… Ce n’est pas grave, les consommateurs et contribuables français paieront ! Pour les thuriféraires du vent, même une goutte d’eau dans l’océan est importante dans le contexte idéologique qui doit conduire à « sortir du nucléaire » !

Voilà le dogme et le fond de l’affaire. C’est une motivation souvent masquée qui montre l’incompétence technique de nos décideurs phagocytés par des lobbies écologistes antinucléaires. Ces derniers flattent leur ego en les propulsant « sauveurs de la planète et de l’humanité ». Rien de moins ! Ils s’accrochent à cette mission sans mesurer les conséquences de leurs engagements.

Et rien ne les fera réfléchir (et encore moins fléchir) pour les détourner de cet objectif suprême que des idéologues « verts » leur ont assigné. Nos représentants disposent pourtant d’une information fiable sur les inconvénients des éoliennes, grâce à des rapports spécialement produits par la Cour des comptes, la Commission de régulation de l’énergie, etc. Mais il semble que personne ne les lit ! Serait-il plus simple de se borner à parcourir les fascicules publicitaires du Syndicat des énergies renouvelables (SER) ?

Le chant des éoliennes séduit une « élite » parce qu’il est valorisant, « à la mode », qu’il parait simple à comprendre (il y a pourtant des subtilités), et qu’il « peut rapporter gros » sur le dos des Français. Mais pour encore combien de temps ?



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