La filière éolienne inquiète

Source:http://www.energies-renouvelables.org/

Comme je suis un «éolien», les gens y font rien qu'à m'embêter!

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Les discussions sur le nouveau régime de rémunération des énergies renouvelables institué par la loi sur la transition énergétique, qui verra désormais les producteurs céder leur électricité sur les marchés et recevoir une prime en supplément, rendent le secteur plutôt nerveux. Au stade actuel des concertations avec la Direction Générale de l'Énergie et du Climat (DGEC), différents acteurs s’inquiètent des incertitudes que le mode de calcul de la prime envisagé risque d’introduire pour l’économie des projets et du renchérissement des financements qui en découlerait. « C’est un moment anxiogène. Pour l’instant, c’est clairement une usine à gaz, on n’est pas optimiste au regard du projet proposé», souligne, en “off”, un lobbyiste du secteur. «La DGEC propose une formule qui fait naître des aléas autres que le prix de marché», déplore un banquier, qui ne souhaite pas être nommé.




Points de blocage

Plusieurs facteurs d’inquiétude dominent à l’heure actuelle. Primo, la formule prévoit que la production d’une installation éligible à cette prime soit plafonnée annuellement. En clair, passé un certain seuil, plus de revenus d’appoint, un élément potentiellement pénalisant pour les installations les plus productives.«À ce stade, on n’a pas idée du dimensionnement de cette limite», souligne un des acteurs de la concertation. Également inconnu, le niveau de la prime de gestion qui doit être versée aux producteurs pour couvrir les coûts supplémentaires liés à la vente de leur électricité sur le marché. Deux autres paramètres embarqués à ce stade dans le mode de calcul de la prime perturbent notamment les banquiers. Le sujet est assez complexe. Il est en effet prévu que soit soustraite de cette prime la valorisation des capacités et des garanties d’origine cédées par les producteurs sur les deux marchés du même nom, qui doivent être créés prochainement en France. Or, la prise en compte de ces paramètres risque de rendre plus complexe la structuration des financements des projets. Explications d’un banquier: «Quand je calcule le potentiel de remboursement de la dette, je prévois les revenus générés par l’actif sur une certaine période, et seulement ceux-là. Les autres revenus que la société réalise, comme la valorisation des capacités et des garanties d’origine, je ne peux pas les considérer, car on est dans le cadre d’un financement de projet sans recours sur l’actionnaire. En plus, je n’ai aucune connaissance au préalable de la manière dont le producteur ira “trader” sur ces marchés. Lors de la mise en place du financement, je serai obligé d’en tenir compte et de minorer la dette que je peux allouer. Je devrai donc augmenter les fonds propres, qui coûtent plus cher que de la dette».



Les petits producteurs pénalisés ?

Or, les énergies renouvelables se distinguent par leur intensité capitalistique, autrement dit, les montants importants qu’il faut investir avant de recevoir le moindre revenu. Deux des intervenants interrogés estiment que l’industrie se dirige vers des projets financés à 30 % en fonds propres et 70 % de dette, contre actuellement un ratio de 15 à 20 % de fonds propres et 80 à 85 % de dette. Des surcoûts sont donc à prévoir, au détriment possible du déploiement des énergies renouvelables dans l’Hexagone. «Si cela reste en l’état, on pense qu’il y aura un trou d’air de plusieurs mois ou années chez les acteurs de petites tailles ou intermédiaires, avant une éventuelle adaptation», estime un représentant du secteur. L’analyse est à l’avenant du côté des financiers:«Les petits producteurs qui vont sur ce marché vont être complètement dépassés par les structures qu’ils vont devoir mettre en place», prédit le banquier déjà cité. La formule n’est toutefois pas encore figée, et le mécanisme pas encore gravé dans le marbre. Les discussions avec la DGEC se poursuivent, mais leur issue approche. La dernière réunion sur «l’architecture du complément de rémunération» doit se tenir le 28 mai.

Commentaire:La filière éolienne inquiète. Au moins,cela fait un point commun avec les riverains et les futurs riverains d'éoliennes.«Chers éoliens» comme nous ne voudrions pas que votre angoisse vous fasse faire «des cheveux blancs», nous avons la solution: ZÉRO ÉOLIENNE en France, territoires et départements d'outremer compris.Ainsi fini les petits matins angoissants.Et là,nous serons même d'accord.Qu'est-ce qu'on dit?  


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