Var, la Montagne Sainte-Victoire ou comment il n'y a pas de lois possibles contre l'argent...*

  * Citation Napoléon Ier 

  Illégalité du permis de construire, revente à des fonds offshore, rapatriement des bénéfices en Suisse, rentabilité assurée par le contribuable français ...
   Un bon résumé des pratiques des chasseurs de primes éolien en un seul exemple.
  Où est l'écologie "verte" dans tout ça? Le seul vert que l'on voit, c'est la couleur des dollars!
  Confirmation que cette filière est organisée, avant tout, pour être une économie défiscalisée et
spéculative bien plus qu'une filière énergétique.
  L’État, des partis politiques, des ONG, etc., favorables à l'éolien, se font les complices de ces pratiques, en toute connaissance de cause. N'est-ce pas une des facettes du fameux "quoi qu'il en coûte", si cher à monsieur le président de la République?

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Cession du parc éolien de Sainte-Victoire : à qui profite le vent ?

Julien Lacaze,
président de Sites & Monuments

  NTR Fund, fonds d’investissement irlandais basé à Dublin, a annoncé,voir ici, avoir acquis, au début de cette année, pour plus de 90 millions d’euros, le parc éolien d’ Artigues et Ollières sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire, précisant que ce « projet, qui comprend 22 turbines Vestas, a récemment commencé ses activités ».

 

La montagne Sainte-Victoire aujourd’hui encadrée par un parc de 22 éoliennes dépourvu, à ce jour, d’autorisation environnementale. Photo M.-A. Chavanis / Sites & Monuments.

  Rappelons que ce parc éolien, situé sur le piémont de la montage Sainte-Victoire, a été érigé illégalement pendant près de 4 mois - entre le 10 février 2020, date d’un jugement du Tribunal administratif de Toulon établissant la caducité de son autorisation environnementale, voir ici, et le 29 mai 2020, date d’un arrêté d’autorisation temporaire du préfet du Var, aujourd’hui contesté en justice par notre association, voir ici.
  La centrale éolienne de Sainte-Victoire se trouve, à ce jour, dépourvue de toute autorisation environnementale valable, autorisation que l’industriel tente de faire rétablir par la Cour administrative d’appel de Marseille, audience prévue le 19 mars.
  C’est donc par la politique du fait accompli que cet ensemble industriel a été édifié, les permis de construire ne pouvant être légalement mis en œuvre sans cette autorisation, voir articles L. 425-14 CU et L. 181-30 CE.

 

Atteinte portée à la biodiversité de Sainte-Victoire par un parc de 22 éoliennes dépourvu d’autorisation environnementale. Photo M.-A. Chavanis / Sites & Monuments.

  NTR Fund précise, en outre, à l’attention des investisseurs, que le parc d’ Artigues et Ollières « bénéficie d’un tarif soutenu pendant 20 ans par l’État [français] », « a substantial onshore wind project in size for France which avails of a 20 year government-backed tariff ».
  Nous sommes ainsi heureux d’apprendre que le tarif de rachat de l’électricité éolienne - subventionné et garanti par l’Etat français - bénéficiera pendant deux décennies aux fonds de pension internationaux clients de NTR Fund, notamment Arcano Earth Fund, Brunel Pension Partnership, HEAG Pensionszuschusskasse, The Ireland Strategic Investment Fund, Legal & General Capital, Strathclyde Pension Fund... Voir ici.
  Ce système de rachat obligatoire de la production des centrales éoliennes françaises permet en effet une rémunération de près de 2 fois le prix moyen du marché de l’électricité, coût de revente de son électricité par EDF aux autres distributeurs, voir par exemple ici, autorisant des investissements rentables et sans risque.

 
 

Éoliennes de la société danoise VESTAS sur fond de montagne Sainte-Victoire. Photo M.-A. Chavanis / Sites & Monuments.

  En outre, l’acquisition du parc éolien de Sainte-Victoire a été faite auprès de la société ECO DELTA, principale filiale du groupe helvète JC MONT-FORT. L’essentiel du bénéfice de cette cession sera par conséquent rapatrié en Suisse , voir ici et ici.
  Rappelons, par ailleurs, que la centrale éolienne d’ Artigues et Ollières est équipée de machines du Danois VESTAS, fabriquées - comme l’ont montré les étiquettes de livraison trouvées sur le chantier - à Tianjin, en Chine, dans des conditions qui ne sont pas nécessairement écologiques, voir ici.

 

Bâches enveloppant les pales des éoliennes portant la mention "TIANJIN CHINA". Photo M.-A. Chavanis / Sites & Monuments

  Au final, l’industrialisation des contreforts de la montagne Sainte-Victoire, faite au détriment de sa biodiversité et de paysages universellement admirés, bénéficiera à des fabricants chinois, à un industriel danois, à une holding suisse et - par la constitution d’une rente servie pendant 20 ans par les consommateurs et les contribuables français - à un fonds d’investissement irlandais, agissant pour le compte de fonds de pension internationaux.
  Rappelons, en outre, que, par son intermittence, et en l’absence de solution réaliste de stockage, l’électricité éolienne n’est pas une solution énergétique fiable. Elle est, par conséquent, totalement dépendante du maintien de notre parc nucléaire ou, comme en Allemagne, de sources d’électricité carbonées.
  D’où une question simple : qu’avons-nous à gagner au massacre des paysages de Sainte-Victoire ?

 Le communiqué de NTR Fund

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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