COVID-19 : déterminer une mesure des risques de contamination, une solution également

 

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Peut-on établir une mesure des risques de contamination de sorte à libérer toutes les activités qui ne causent pas de risque significatif et à éliminer celles qui causent le gros des contaminations? La réponse est oui.

Professeur Logos

  Peut-on établir une mesure des risques de contamination de sorte à libérer toutes les activités qui ne causent pas de risque significatif et à éliminer celles qui causent le gros des contaminations? La réponse est oui.

Processus de contamination
  La probabilité d'être infecté dépend de la dose virale que l'on reçoit, c'est-à-dire du nombre de particules virales que l'on inhale et de manière cumulée. C'est-à-dire que le risque d'être contaminé est déterminé par 2 facteurs :

  1. la concentration du virus dans l'air.
  2. la durée d'inhalation.
  La dose moyenne à laquelle on atteint une probabilité significative d'être contaminé, 63% par convention, s'appelle un quantum d'infection. Il dépend pour chaque individu de son système immunitaire, qualité de la réponse interféron [protéines, glycoprotéines de la famille des cytokines.ils sont produits en réponse à la présence d'une double hélice d'ADN étranger dans l'organisme. Ils ont pour rôle de défendre l'organisme des agents pathogènes tels les virus, bactéries, parasites et cellules tumorales], et, donc, de l'âge, des comorbidités, etc. L'idée la plus simple retenue est pour un calcul de risque supposé que la probabilité d'être infectée est proportionnelle à la dose à faible dose. Ce n'est pas forcément évident, ni totalement vrai, mais cela permet d'avancer vers des conclusions importantes.

Le portage des masques
- en coton
  Lors d'une activité, vous divisez la concentration inhalée par 3, mais l'émetteur en exhale aussi 3 fois moins. Cela fait donc 9 fois moins de risque que sans masque.

 

 

 

- chirurgical
  Correctement mis, sans qu'il baille, c'est 10 fois moins, donc 10 X 10, 100 fois moins de risque. Au besoin, vous compléter par un masque en coton, plaqué sur le nez et les joues.

 

- FFP2
 Bien ajusté, c'est 50 fois moins de dose inhalée. Dans le cas d'une discussion, vous portez un FFP2 et l'autre personne un masque chirurgical, et le risque est divisé par 500. Si chacun portait un FFP2, non-médicaux, le risque serait divisé par 2 500…

 

 



   Ces facteurs sont non seulement déterminés scientifiquement par les facteurs de filtration, mais aussi validés par les études de ce type, sur les contaminations en milieu hospitalier stoppées par les FFP2

  Le deuxième facteur qui détermine les doses de particules virales inhalées, c'est le niveau de ventilation par personne présente autour de vous, c'est-à-dire le remplacement de l'air vicié par de l'air frais. La ventilation conditionne la dilution des particules virales. Coup de chance, il existe un instrument de mesure fiable pour mesurer le niveau de ventilation, donc...du risque. Il enregistre le taux de CO2 présent dans un lieu. En effet, les particules virales et le CO2 se diluent au même rythme. En Allemagne, les enseignes de bricolage, les supermarchés en vendent et en font la pub…Qu'en est-il en France?

 

 

 

  Ainsi, le niveau de ventilation, le remplacement de l'air vicié par de l'air frais, détermine le risque de transmission aéroportée à longue distance. On peut estimer ce risque, pour une population moyenne,  équivalent au taux de CO2 relatif à l'extérieur. D'où l'indispensable nécessité pour les commerces, les transports, les écoles, et...à notre propre domicile, de se doter d'un capteur de CO2, comme d'un détecteur de fumée obligatoire et apprendre à s'en servir. Vous pouvez faire plein de choses en risque contrôlé, en aérant et en purifiant l'air.

Les doses émises dépendent de l'activité
  Parler et courir engendrent plus de particules virales que de respirer au repos. Le pire du pire, c'est de... chanter! Vous voulez réussir un beau cluster, rien qu' à vous.? La recette imparable : vous prenez pour prétexte l'anniversaire d'un super bon copain, vous faites une fête dans un salon de 13 m2 ou plus, avec les fenêtres fermées, pour éviter d'alerter la maréchaussée, et surtout, vous n'oubliez pas de reprendre tous en cœur, avec une voix avinée, le refrain de "ça , c'est vraiment toi", que crache les enceintes. Et là, c'est une tuerie garantie! Quoi, certains doutent? Ils veulent du concret et du quantitatif. Soit. Prenez, par exemple, lors du premier débat de l'élection présidentielle aux Etats-Unis en 2020, le président Trump, ou son épouse. Ils émettent typiquement du 40 quanta par heure. Puissance 40, de quoi contaminer une personne moyenne en une heure.

 



Transmission du COVID-19 lors du premier débat présidentiel en 2020

  Vous prenez les mêmes, ou d'autres personnes moyennes comme eux, tous deux contaminés, sans masque, s'invitant dans votre salon à prendre l'apéro pendant une heure, à 1 500 ppm de CO2 [parties par million. Pour la toute première fois, la barre journalière des 415 ppm a donc été franchie, 2019 ] parce qu'il fait froid dehors. La probabilité qu'avant le repas vous soyez contaminés, ah oui, parce qu'entre temps, par politesse, vous les avez invité à rester dîner, est de 67%. Prenons la même situation dans les mêmes conditions mais, cette fois ci, toutes les personnes portent correctement un masque chirurgical et vous aérez deux fois trois minutes toutes les heures où ils sont chez-vous, résultat : 650 ppm. La probabilité que vous choppiez la COVID-19 serait de 0,2%.
  Je ne vais pas développer ici le calcul du risque, ni ses incertitudes, mais juste rappeler qu'il existe, et qu'on sait avec précision le cumul de ses facteurs. On a vu également qu'à longue distance la dose de particules virales inhalée dépend de la filtration par les masques, du type d'activité, du degré de ventilation. À courte distance d'un visage d'une personne infectée, il y a un sur-risque que l'on peut éviter simplement.

 

Pour compléter
   La dilution liée au mélange turbulent dans le sillage d'un émetteur de virus a été traitée par Taylor en 1921. C'est dire si c'est une science bien connue…

 

  

 

   Un article récent vous explique comment optimiser par la recherche olfactive, le fait de vous mettre dans le sillage de particules virales de quelqu'un. ATTENTION ! NOUS, ILS NOUS FAUT FAIRE TOUT LE CONTRAIRE! On est bien d'accord.

 

  Et puisqu'on y est, un autre article décrivant la loi de mélange dans le sillage de la bouche d'un contaminé, mais à une distance plus petite que sa distance au dessus du sol, 1m50-1m80 en gros.


Le risque de contamination en extérieur?
  Quand vous promenez côte à côte avec quelqu'un, en plein air, le risque est négligeable. Si vous suivez quelqu'un avec qui vous vous promenez, laissez lui 2m50 d'avance ou dégagez vous du sillage. En vélo sur piste cyclable, laissez un peu plus encore. Évitez autant que possible d'être dans le sillage de quelqu'un pendant longtemps: ré-apprenez à sentir d'où vient le vent. Typiquement, un pic-nique au canal Saint-Martin, Paris ou partout ailleurs, se placer à 20 cm de votre voisin, dans le vent, c'est une mauvaise idée. Autres situations,  la dose croissant avec le temps de résidence, les files statiques sont des mauvaises idées. Exemple, celles devant les magasins pour respecter...la jauge dans ces mêmes magasins. On a pourtant inventé les tickets de boucherie, pour ça, ou leur version moderne avec une réservation de créneau horaire en QR code…
  Si vous vous baladez dans une foule un peu dense, en plein air, sur des lieux touristiques ou lors de manifestation, gardez le masque et ne vous mettez pas longtemps dans le sillage de la même personne : doublez un peu, ralentissez un peu, pour éviter de sniffer le super-spreader [distributeur] du coin.
  Vous allez me dire: mais c'est délirant, oppressif, la méthode analytique conditionnant ce qu'on fait à un degré de risque. Je ne crois pas. Parce qu'on gagne beaucoup à mettre en œuvre la mesure, CO2/le calcul de risque. 
 
Pourrait-on reprendre des activités?
- Ouvrir les universités? 
  On peut techniquement : ventiler, mettre les capteurs CO2, distribuer des FFP2, mettre des décontaminations de FFP2 dans les halls. Cela demande simplement de la volonté et un peu d'argent.
- Ouvrir les musées, les cinémas, les théâtres, les concerts?
  On peut pour les deux premiers, dans les mêmes conditions qu'à l' Université. Pour le théâtre, la musique, le chant, c'est moins évident. Car, par exemple, on doit réfléchir à des aspirateurs à Covid, silencieux, pour les scènes. Mais, comme pour les autres lieux, quand on veut on peut. Une certitude, la technologie existe
- Sécuriser les cantines, les lieux de restauration collective?
  Ici, c'est chaud chaud chaud! La technologie, là encore, existe, mais cela exigerait certainement plus d'argent qu'ailleurs. Mais la sécurité, comme l'amour, n'a pas de prix, et elle nous permettrait de revivre et surtout, de reprendre le contrôle de nos vies. "Quoi qu'il en coûte" a dit monsieur le président de la République

Conclusion
  Mesurer le risque, c'est, enfin, trouver les voies de contamination et les résorber. Si cela passe forcément par des contraintes comme ne pas pouvoir prendre l'apéro et dîner, sans masque, avec madame et monsieur Trump dans 12 m2 ou plus, mal ventilés😉, le rapport bénéfice/risque étant positif,  il nous permettrait de sortir de ce contexte d’incertitude actuel et nous ouvrirait assurément de nouvelles belles perspectives pour notre avenir.

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