Allemagne : " la lutte pour la protection du climat ne semble pas être la priorité chez les jeunes "

  Les temps changent...
  "...Il existe une variété de puritanisme spécifique à la Prusse, qui était avant 1933 une des forces intellectuelles dominantes dans la vie allemande et qui joue encore aujourd'hui un certain rôle sous-jacent.[...] comme le puritanisme anglais, le puritanisme prussien exige rigueur, dignité, ascétisme, respect du devoir, un loyalisme et un sens de l'honneur poussés jusqu'à l’abnégation, le mépris du
monde poussé jusqu'à l'austérité...
"
Sébastien Haffner, Histoire d'un allemand, souvenirs, 1914-1933, p.149, Actes sud, 2002,2003.

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L'enquête choc : la jeunesse allemande refuse le changement radical de comportement pour lutter contre la "crise climatique".

P Gosselin
2021 03 12

  Frustrés par les fermetures et les restrictions, les jeunes Allemands montrent peut-être des signes de rébellion. Une vaste enquête générationnelle de la Banque européenne d'investissement montre en effet que "la lutte pour la protection du climat ne semble pas être la priorité chez les jeunes."
  Le mouvement mené par les jeunes est un mythe...

 

 La lutte contre la crise climatique en déclin : la jeune génération allemande pourrait rejeter les appels à
l'austérité et tourner le dos aux militants du climat, selon une importante enquête.

   Les journalistes Daniel Wetzel et Karsten Seibel du quotidien phare allemand en ligne Die Welt  auteurs d'un reportage sur la jeunesse allemande d'aujourd'hui, constatent que celle-ci ne partage pas sur la question du climat, les idéaux des activistes de Fridays for Future et de Greta Thunberg, Suède, et Luisa Neubauer.
  Les médias et les activistes aiment donner l'impression que la jeune génération d'Allemands est très préoccupée par le climat et qu'à contrario, la génération plus âgée y serait indifférente.
  Pour certains même, l'ancienne génération est si irresponsable que "des voix s'élèvent désormais dans la rubrique "commentaires" de quotidiens tels que le "TAZ", pour demander que le droit de vote soit retiré aux "vieux"et remplacé par celui des enfants", écrivent Wetzel et Seibel.

La jeunesse allemande n'est pas prête à renoncer aux commodités
  Mais les résultats de la grande enquête sur le climat de la Banque européenne d'investissement (BEI) ne confirment pas ce genre de différence générationnelle. Par exemple, en ce qui concerne les produits qui émettent le plus de gaz à effet de serre, tels que les vols intérieurs court-courriers, 47 % des personnes interrogées de plus de 65 ans pourraient imaginer une interdiction de ce type de transport, pour seulement 27 % des jeunes, de 15 à 29 ans.
  De toute évidence, la jeunesse allemande est moins influencée par les prophéties d'apocalypse de Greta Thunberg que ce que les médias et autres voudraient nous faire croire.
  La protection du climat n'est pas une priorité.
 Wetzel et Seibel observent que "la protection du climat ne semble pas être une priorité chez les jeunes, comme le suggèrent les images télévisées des enfants manifestant, lors des "vendredis de l'avenir".

Seuls 26% disent que nous devrions utiliser moins de combustibles fossiles !
  Quelle surprise, "seulement 26% des jeunes pensent que nous devrions utiliser moins d'énergie fossile, principalement pour des raisons de protection du climat", révèlent les deux journalistes de Die Welt. "Les jeunes jusqu'à 29 ans ne sont pas non plus très enthousiastes à l'idée de voir la vitesse réduite sur autoroute :12 % d'entre eux seraient d'accord avec une limitation de vitesse - chez les plus de 65 ans, ce chiffre est de 26 %."
  Autre résultat frappant : "seulement 20 % des Allemands de moins de 30 ans sont favorables à la subvention des voitures électriques" et un maigre "22 % de cette tranche d'âge donneraient la priorité à la technologie dans la protection du climat."
   Ces chiffres sont à comparer aux quelque 35 % enregistrés en Chine et aux États-Unis.

Seuls 15 % sont prêts à "changer radicalement de comportement"
  De plus, "seulement 15 % des jeunes Allemands sont prêts à changer radicalement leur comportement personnel pour s'adapter aux objectifs climatiques de Paris", écrivent Wetzel et Seibert. En revanche, 42 % d'entre eux reconnaissent qu'un changement de comportement est nécessaire.
  Le sondage de la Banque européenne d'investissement a porté sur 30 000 personnes dans 30 pays à l'automne 2020.

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