La peur aurait-elle changé de camp?
Pour expliquer l'inutilité de l'éolien et confrères, au-delà de leurs nuisances sanitaires, environnementales et économiques, un rappel des fondamentaux :
Aujourd'hui, notre électricité, très majoritairement nucléaire + hydraulique, c'est :
- une disponibilité 24h sur24, hiver comme été, partout en France,
- un prix du kWh parmi un les moins chers d'Europe,
- une production faible en émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce au nucléaire et aux barrages hydrauliques, excellent pour le sauvetage du climat,
- une indépence énergétique,
- 220 000 emplois directs et indirects.
- une importation massive d'éoliennes ou panneaux photovoltaïques, etc. fabriqués à l'étranger : Allemagne, Chine, Danemark, etc., soit un déficit accru de la balance commerciale, sans création d'emplois ou à la marge et des destructions d'emplois, voir plus loin.
- une production au gré du vent, du soleil, des saisons ; actuellement les éoliennes produisent de l'électricité 24% du temps sur une année, soit 2 100 heures/an, sur les 8 760h de référence,
- une disponibilité fluctuante qui engendra des délestages, par région?, par bassins industriels ou de population?, soit de l' électricité pour tous mais... plus en même temps,
- un risque de blackout potentiel,
- le backup obligatoire, pour compenser les jours et nuits sans production, sera assuré par le gaz, une des énergies fossiles les plus polluantes, derrière le charbon,
- un prix du kWh qui deviendra un des plus chers d'Europe, comme celui en Allemagne : actuellement +0.30c/kWh contre 0.18c/kWh en France,
- une perte d'indépendance de notre pays via l'importation massive de gaz pour assurer le backup,
- une recrudescence des émissions de GES, nocives pour le climat,
- une diminution de la production nucléaire synonyme de fermeture de réacteurs qui débouchera sur une perte de leur d'emploi pour des milliers d'hommes et de femmes,
- L'éolien, comme toutes les EnR, étant une filière rentable que grâce aux subventions publiques, l'addition payée par le contribuable et le consommateur sera astronomique. Déjà plus de 120mds déversés par l' Etat à quelques "chasseurs de primes" éolien qui se partagent le gâteau.
En résumé, le consommateur s'apprête à payer plus cher un service de moindre qualité, tout en polluant plus la planète!
Tout va bien en escrologie...
php
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Ruiner la France avec des éoliennes – MM. Jean-Paul Oury et Charles Thimon sur Atlantico
Ces temps-ci, la Ministre de la Transition Écologique Barbara Pompili est une invitée de choix pour les chaînes de télévision et les émissions où l'on cause.
Calendrier politique avec le plan du gouvernement d'installer des éoliennes en mer au large de Dunkerque ? Calendrier électoral ? Ou recherche du buzz par les médias, la dame ayant une fâcheuse propension à produire des déclarations politiquement et techniquement approximatives et sulfureuses par cynisme ou bêtise et méconnaissance des dossiers ? Ou encore les trois ?
Une de ses sottises – récente à l'heure où j'écris, qui sera profondément enfouie sous un amoncellement d'autres quand je publierai – a consisté à insinuer que l’opposition à l’éolien était infiltrée par l’extrême droite, qui « y voit une opportunité pour attiser le ressentiment ». Technique particulièrement bien rodée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et son équipe en « réponse » au #SaccageParis sur Twitter.
Nul besoin de détailler la pauvreté intellectuelle et politique de cet « argument ».
C'est dans ce contexte qu' Atlantico a interrogé M. Jean-Paul Oury, auteur notamment de « Greta a tué Einstein » (VA Éditions) et directeur de publication de The European Scientist, et M. Charles Thimon, réalisateur du documentaire « Éoliennes : du rêve aux réalités », disponible gratuitement sur Internet.
Cela a donné « Idéologue, sectaire… ou les deux ? » en sur-titre et « Éolien : les "petits" arrangements de Barbara Pompili avec la réalité ».
En chapô :
« En campagne pour la poursuite des installations d’éoliennes, la ministre de la transition écologique préfère ignorer la réalité de la très faible efficacité énergétique des éoliennes comme la réticence des Français concernés pour mieux noyer ses opposants sous l’accusation infamante d’extrême-droite. »
Voici la première réponse, fort argumentée, de M. Jean-Paul Oury sur l'enthousiasme allégué des Français pour les éoliennes :
« Il me semble que c’est une affirmation gratuite. Si elle a sans doute été vraie il y a quelques années, je n’ai pas l’impression que ce soit toujours le cas. Personnellement mes observations me feraient croire l’inverse. Au fur et à mesure que les Français sont confrontés à la réalité des éoliennes, ils s’opposent au développement de cette solution. J’en veux pour preuve les sujets que l’on trouve sur Youtube, par exemple, qui est un excellent indicateur de la réputation d’une stratégie. Sur 10 premières vidéos qui sortent à la requête "éolienne", je trouve trois vidéos pédagogiques, et 7 vidéos critiques, dont certaines sont des brulots anti-éoliens, tels que l’émission Envoyé spécial, ou un court exposé à l’Assemblée Nationale de Jean-Marc Jancovici qui détruit la technologie. Quand j’ai écrit mon ouvrage Greta a tué Einstein, je me suis aperçu qu’il y avait une prédominance de contenus critiques à l’égard de l’éolien et il m’a fallu chercher profond pour retrouver d’anciennes vidéos de propagandes faites par des ONG environnementalistes. Cela m’a surpris et même dérangé par rapport à l’a priori que j’avais : je voulais démontrer dans mon ouvrage que toutes les technologies de la transition énergétiques jouissent d’un aura positif dans l’opinion. Si c’est le cas du bio qui gagne des parts de marché chez les consommateur et jouit d’un sauve-conduit dans l’opinion qui ne se préoccupe pas encore du fait que les produits bio peuvent être nocifs, pour l’éolien les récriminations pleuvent de toutes part et on a vraiment l’impression que l’opinion se révolte. On voit proliférer les associations anti-éoliennes au quatre coins de la France, un peu comme ce fut le cas dans les années 2000 avec les antennes relais, et je ne parle pas des ouvrages qui dénoncent l’escroquerie qui sont désormais pléthore : Eolien un vent de Folie, mensonge et arnaque de Bernard Durand, Eoliennes : la face noire de la transition écologique de Fabien Bouglé, Alerte la peste éolienne de Patrice Cahart, Eoliennes : chronique d’un naufrage annoncé de Pierre Dumont et Denis de Kergolay, le scandale éolien de Antoine Waechter, Eolienne une catastrophe silencieuse de Jean-Louis Butré … et on peut aussi ajouter les chapitres destructeurs que lui consacrent d’autres ouvrages plus généralistes tels que Les écolos nous mentent, ou encore mon ouvrage cité plus haut, dans lequel j’ai écrit un chapitre "Eoliennes : l’hélice qui cache la centrale à charbon". "J’imagine que tous ces contenus ont un public et si les Français soutenaient en majorité l’éolien et bien ce dernier n’aurait" pas la réputation qu’il a. »
S'il n'y avait que Mme Barbara Pompili...
Le vendredi 28 mai 2021, le Ministère de la Transition Écologique a publié « Pour y voir plus clair : Vrai/Faux sur l'éolien terrestre », qui renvoie à un document PDF, et « Pour y voir + clair sur l'éolien terrestre », qui présente une « information » similaire, mais sous forme de menus déroulants. Quelle efficacité !
Sur le fond, ce sont des monuments de mauvaise foi et de langue de bois.
Juste un exemple du PDF : à l'objection : « Développer de l’éolien en France ne sert à rien car nous avons du nucléaire », il est répondu péremptoirement : « Faux » et :
« La production électrique française repose aujourd’hui à plus de 70 % sur le nucléaire et la France a fait le choix de diversifier ses sources d’approvisionnement. […] De plus, le développement des énergies renouvelables permet de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. »
Ça s'appelle un non sequitur pour le premier argument et c'est grossièrement faux pour le second.
En allant sur le site d'origine, on peut aussi visionner une séquence de 2:40 censée nous éclairer sur le faux et le vrai.
Là, on touche au sublime ! Au brassage de vent s'ajoute l'enfumage. L'entrée en matière :
Objection : « Les éoliennes sont souvent à l'arrêt, ce n'est pas efficace. »
Réponse : « Non c'est faux. Une éolienne terrestre tourne en moyenne entre 75 % et 90 % du temps. »
Que ça « tourne » est une chose, qu'elle produise de l'électricité en est une autre. Le facteur de charge, ratio entre l'énergie produite et l'énergie que les éoliennes auraient pu produire à leur maximum, est en France de 22 à 24 %.
Source : https://assets.rte-france.com/prod/public/2020-05/panorama2019-T3-pdf.pdf
Pour conclure, citons M. Charles Thimon :
« Plutôt que de reconnaître les insuffisances énergétiques, les surcoûts financiers et les dégâts écologiques de cette énergie supposément propre et compétitive, la ministre use de l’invective pour évacuer toute discussion de fond. Après avoir courageusement taxé les opposants de châtelains, et de climato-sceptiques, elle les rhabille en fascistes. Seulement la stratégie s'est un peu éventée, et en l’occurrence elle s'avère d'autant plus douteuse que l'on sait que 44% des électeurs d’Europe-Écologie Les Verts ne souhaitent pas voir d’éoliennes à coté de chez eux…! »
Mais ce gouvernement, imperturbablement...
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