Agence Belga , publié le 27 janvier 2015
http://www.rtl.be
(Belga) Une plainte déposée en janvier 2014 devant la commission des pétitions du Parlement européen contre les normes wallonnes de bruit des éoliennes a été jugée recevable, a annoncé mardi Olivier Janssens, porte-parole du comité de riverains du projet éolien avorté ABO Wind du Ridias, à La Bruyère et Gembloux.
Le projet ABO Wind (huit éoliennes) a été refusé début 2014 par le ministre de l'époque Philippe Henry, aucun permis n'ayant été octroyé après l'enquête publique de janvier, à la satisfaction du comité de riverains et de la ville de Gembloux. Mais auparavant, le comité avait contesté les normes de bruit wallonnes en sollicitant la commission des pétitions du Parlement européen. Cette procédure a suivi son cours. La commission des pétitions "a demandé à la Commission européenne de procéder à une enquête préliminaire" et demandera des informations à la représentation permanente de la Belgique auprès de l'Union européenne, indique la présidente dans son courrier. Le comité de riverains estime que le gouvernement wallon a "dissimulé des informations importantes relatives au bruit du grand éolien pour faciliter la réalisation d'objectifs en matière d'énergie renouvelable et a enfreint la Convention d'Aarhus sur l'accès à l'information et la participation du public au processus décisionnel". "Pour nous, il est important qu'il y ait un regard externe, un éolien sans parti pris. Le gouvernement wallon sait depuis fin 2012 que de nombreux parcs éoliens fonctionnent dans l'illégalité par rapport au bruit et que la méthode de calcul est biaisée", affirme Olivier Janssens. Début 2014, le ministre de l'Aménagement du territoire de l'époque, Philippe Henry (Écolo), avait établi le niveau limite de bruit des éoliennes à 43 dB la nuit, ramenés à 40 les nuits chaudes, lorsque les riverains sont plus susceptibles d'ouvrir leurs fenêtres. Cette limite, moins sévère que le maximum de 40 dB imposés en général aux établissements classés, était justifiée par le fait que les éoliennes ne fonctionnent pas en continu toutes les nuits, mais restait un peu plus sévère que la norme du cadre de référence de 2002 qui avait longtemps guidé les implantations d'éoliennes, selon M. Henry. Pour Olivier Janssens, le nouveau gouvernement est aussi concerné par la plainte, puisqu'il doit toujours utiliser la méthodologie et les décisions du précédent pour l'octroi de nouveaux permis. (Belga)
php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire