Énergies renouvelables : le bilan de Ségolène Royal encensé par les professionnels

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Par Dominique Pialot 
27/04/2017

Commentaire:  Les publications de nombreuses études dénonçant les dangers avérés et sérieux de l'aérogénérateur (bruit et infrasons) pour les populations et pour la biodiversité auraient dues au minimum déclencher le recours au principe de précaution constitutionnalisé*. Au contraire, le "couple", politique et lobby financier, a persévéré dans l'essor de cette "machine de guerre". C'est comme si l'État obligeait les citoyens à fumer et à consommer de l'alcool..

Mais, le pire est à venir. Lisez le projet énergétique de M.Macron! Et imaginez Mme Ségolène Royal en...Ministre de...
* Si le nucléaire avait causé autant de dégâts sur la santé de la population et sur l'environnement, le principe de précaution aurait été déclenché, soyons persuadés, sous la pression d'ONG, de personnalités "écolos", d'éditorialistes et de médias.

SAUVONS L'HUMAIN, STOPPONS et DÉMANTELONS L’ÉOLIEN!
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Concernant le rayonnement des acteurs français à l'international, Ségolène Royal les a incités à « profiter des tergiversations des Américains » concernant l'Accord de Paris pour « prendre le leadership européen, comme le font de leur côté les Chinois ». (Crédits : © Henry Romero / Reuters)

Les représentants des filières renouvelables, réunis à son invitation pour une ultime conférence, n’ont pas eu de mots assez forts pour louer le bilan de la ministre de l’Écologie.

Pour sa dernière conférence de Ministre de l’Écologie, Ségolène Royal avait convié les représentants des filières renouvelables, pour un point sur les avancées réalisées au cours des trois ans qu'elle aura passées à la tête du ministère.

A cette occasion, elle en a profité pour annoncer la publication de plusieurs arrêtés au Journal officiel, rendre publiques les listes de lauréats de plusieurs appels d'offres, notamment dans le petit hydrolien et en lancer de nouveaux.

Les multiples applications de la loi de transition énergétique
Plus globalement, la ministre a rappelé les principales mesures en faveur de la transition énergétique en général et des filières renouvelables en particulier prises ces dernières années : le vote de la loi de transition énergétique, la publication de la programmation pluriannuelle de l'énergie fixant un objectif de 23% d'énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie en 2020 et 32% en 2030, décliné en objectifs pour chacune des filières à l'horizon 2018 et 2023, et prévoyant un doublement des capacités renouvelables électriques et chaleur en 2023 par rapport à 2015 ; la désignation de plus de 500 territoires à énergies positive (TEPOS) ; la définition d'un cadre juridique pour l'autoconsommation et le financement participatif dans le secteur ; les progrès de la fiscalité verte (dont l'instauration d'une « taxe carbone » pour les émissions diffuses ; le succès de la COP21, et l'émission début 2017 de la première obligation verte souveraine d'une telle ampleur (7 milliards d'euros).

Ségolène Royal n'en a pas moins manqué de souligner combien le système énergétique français, particulièrement centralisé et dominé pour l'électricité par le nucléaire, avait pu rendre certaines de ces avancées difficiles à opérer. « Nous entrons dans une phase d'accélération et de maturité de notre mix énergétique, même s'il y a un débat sur le nucléaire, s'est-elle félicitée. Mais il faut que même les grands groupes comprennent que la mutation concerne tout le monde. Y compris EDF. C'est le moment de faire des choix judicieux, car tout ce qui est investi aujourd'hui dans le nucléaire ne l'est pas dans les renouvelables. »

Concernant le rayonnement des acteurs français à l'international, elle les a incités à « profiter des tergiversations des Américains » concernant l'Accord de Paris pour « prendre le leadership européen, comme le font de leur côté les Chinois ».

La filière passée "d'un épais brouillard à un soleil radieux"
Au-delà de cet exercice d'autosatisfaction, les professionnels présents ont rivalisé de compliments pour rendre hommage à son action. Le président du syndicat des Energies renouvelables (SER) Jean-Louis Bal, qui a clôturé la matinée, résume le sentiment dominant. « On va la regretter », aurait ainsi déclaré ses adhérents unanimes à l'approche de son départ. « En trois ans, nous sommes passés de l'épais brouillard au soleil radieux qui brille aujourd'hui », a assuré Daniel Bour, président du syndicat Enerplan (et PDG de l'entreprise Générale du Solaire). « Je n'ai jamais, en 34 ans de carrière, eu l'occasion d'adhérer aussi totalement à l'action d'un ministère », a renchéri Arnaud Mine, PDG de l'entreprise Urba Solar. Comme Jean-Louis Bal, tous deux ont loué en particulier les progrès en matière de visibilité, de simplification, de méthode et de concertation, ainsi que la largeur et la profondeur de vue dont ont fait preuve Ségolène Royal et ses équipes.

4700 MW d'appels d'offres
Les chiffres sont là pour justifier ce satisfecit général. Sous l'égide de la charismatique ministre, les filières se sont redressées et ont accéléré : une production d'énergie renouvelable en hausse de 23% en 2015, avec 1000 mégawatts (MW) de nouvelles capacités éoliennes et 900 MW de nouvelles capacités solaires ; des appels d'offres représentant une puissance cumulée de 5700 MW, dont 2500 MW de projets déjà désignés. En décembre 2016, la France comptait 7,1 GW de solaire et 11,7 GW d'éolien, représentant des productions équivalent à respectivement 1,6% et 4,1% de la consommation électrique nationale. C'est dans la filière éolienne que le redressement a été le plus spectaculaire : tombés à quelque 600 MW en 2013, les nouveaux raccordements ont atteint 1345 MW en 2016, renouant avec la tarjectoire fixée par la PPE.

Inquiétude à la veille de l'élection présidentielle
« Ne partez pas trop loin, ni trop longtemps », sont allés jusqu'à susurrer plusieurs professionnels à l'oreille de la ministre.

Le résultat de l'élection présidentielle ne sera pas neutre pour la filière. Le programme de Marine Le Pen prévoit un moratoire sur l'éolien (que les Français, dit-elle, rejettent), et veut réserver le photovoltaïque aux seuls équipements français, ce qui promettrait un très net ralentissement étant donné que ces derniers se comptent sur les doigts d'une main.

Quant à Emmanuel Macron, s'il s'inscrit dans la parfaite continuité de la loi de transition énergétique, dans l'hypothèse où il devrait composer avec une majorité législative de représentants des Républicains, il risque d'être amené à réviser à la baisse les ambitions de la PPE...

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