Le son comme arme [2/4] : les fréquences moyennes & la musique

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Juliette Volcler
mercredi 3 février 2010

Suite de la série sur le « son comme arme » : après les infrasons et leur impact sur le corps humain, on monte dans la gamme sonore et on s’intéresse aux usages policiers et militaires des fréquences moyennes et notamment de la musique, d’abord comme arme, ensuite plus précisément comme outil de torture. Avant d’aborder, demain, les hautes fréquences.

« Hell’s Bells »1
 
La musique comme arme
Le domaine d’audibilité, c’est-à-dire les sons qu’on entend, n’a pas attendu le XXe siècle pour être exploité dans le domaine guerrier. La première référence est même biblique, c’est celle des murailles de Jéricho abattues par les trompettes et les cris de guerre des Hébreux2. On pourrait multiplier les exemples de ces usages martiaux du son, depuis l’armée écossaise, qui faisait entendre son avancée plusieurs kilomètres à la ronde avec l’étrange musique de ses brigades de cornemuses, jusqu’aux policiers casqués-bottés qui tapent synchrones de la matraque sur leur bouclier avant une charge, en passant par les sirènes des Stukas de l’aviation nazie, hurlant dans le ciel d’Ukraine en août 1941, pour accompagner le bombardement de la colonne de civils et de soldats de l’Armée rouge qui fuyaient vers l’Est3. Le cinéma a abondamment puisé dans le potentiel spectaculaire et terrifiant du son – on se contentera de citer Apocalypse Now, où une Chevauchée des Walkyries à plein volume annonçait l’armée américaine dans le ciel du Vietnam.

Lors de la Guerre du Vietnam, précisément, les Opérations Psychologiques (PsyOps) de l’armée américaine avaient de fait mis au point des techniques de démoralisation et de harcèlement par le son : certains hélicoptères étaient équipés de haut-parleurs qui diffusaient des cassettes mélangeant des phrases en vietnamien avec des effets spéciaux dignes des films d’horreur, censés terrifier le peuple vietnamien. La plus connue de ces cassettes est sans doute celle intitulée « The wandering soul » (l’âme errante)4, où un soldat mort revenait hanter le pays en suppliant les vietnamiens de rendre les armes et de ne pas risquer la mort loin de leur famille (dans la croyance populaire vietnamienne, si un corps n’est pas enterré sur sa terre natale et honoré par les siens, son âme ne peut pas rester en paix). Les hélicoptères qui diffusaient ces sons recevaient généralement un feu nourri : non pas tant par superstition, que parce que les cassettes, diffusées de nuit et à fort volume, entendues partout et sans cesse, devenaient insupportables. Bill Rutledge, un aviateur engagé dans ces opérations, a ainsi conclu : « On était là pour tuer, et les cassettes des PsyOps nous y ont sacrément aidés. »5

Pour citer quelques autres exemples, lors de l’invasion du Panama en 1990, la CIA envoie du Led Zeppelin ou du heavy metal jour et nuit pour déloger le général Manuel Noriega, grand amateur d’opéra, de l’ambassade du Vatican où il s’était réfugié - c’est à la demande du Saint-Siège que la musique cesse. En 1993 à Waco, le FBI balance de la musique à plein volume pendant plusieurs jours d’affilée pour faire sortir les membres d’une secte davidienne retranchés dans leur ferme. Les sons étaient choisis de manière à heurter les croyances des davidiens, avec notamment « These Boots Are Made for Walkin’ » de Nancy Sinatra, et les cris d’animaux égorgés 6.

Quand le chercheur Jonathan Pieslak, dans Sound targets : American Soldiers and Music in the Irak War (« Les cibles du son : les soldats américains et la musique pendant la guerre d’Irak »)7, s’intéresse au rôle qu’a joué la musique pour l’armée états-unienne dans la guerre d’Irak, les GIs avec qui il s’entretient lui parlent du rôle des baladeurs mp3 pour se reposer (« ça me relaxe ») ou au contraire se préparer à la guerre (« ça m’aide à devenir inhumain »)8. Ils lui parlent aussi de leur hommage grandeur nature à Coppola, quand ils ont préparé le siège de Falloujah en 2004 avec des blasters crachant du hard-rock9 à plein volume dans les rues de la ville : les mollahs répondaient via leurs haut-parleurs avec des chants coraniques, et la ville ainsi bombardée par la musique était surnommée « LalaFallujah ».

Les véhicules américains étaient équipés de LRAD, Long Range Acoustic Device, littéralement des dispositifs acoustiques de longue portée : on s’y attardera dans le passage sur les hautes fréquences, mais on peut déjà en évoquer quelques caractéristiques. Le LRAD, développé par la société American Technology Corporation (ATC)10, ressemble à une parabole, il ne reçoit pas de son mais il en émet, et il le fait à un très fort volume : au lieu d’un seul gros haut-parleur, il en combine, sur une surface concentrée, de multiples petits11. Résultat : la bestiole peut envoyer un son de 152 dB (l’équivalent d’un avion au décollage), en choisissant très précisément la direction du son, avec une portée allant de 100 à 3  000 mètres (l’intensité du son s’atténuant à mesure). Comme ATC a tout prévu, on peut brancher diverses sources sur son LRAD : un micro pour envoyer des instructions à tout le quartier d’un seul coup, un lecteur CD ou mp3 ou, comme on le verra, un générateur de très hautes fréquences. Le porte-parole des PsyOps, Ben Abel, indiquera ensuite à De Gregory, un journaliste du Florida Times, à propos de l’usage d’armes soniques en Irak : « Ces missions de harcèlement marchent particulièrement bien dans un contexte urbain comme Falloujah. Le son n’arrêtait pas de rebondir sur les murs. (...) Ce n’est pas tellement la musique qui importait, mais le son. C’était comme envoyer un fumigène. L’objectif est de désorienter l’ennemi et de le rendre confus, afin de prendre un avantage tactique sur lui. »12 Très récemment, en septembre 2009, les putschistes honduriens ont employé des LRAD pour envoyer de la musique à fort volume et des hautes fréquences sur l’ambassade du Brésil où s’était réfugié le président Zelaya13.

Qu’est-ce qui transforme le son en arme ici, qu’est-ce qui le rend terrifiant pour l’ennemi, et stimulant pour ses propres troupes ? Deux choses : son volume et son contenu culturel. Le volume, on l’a vu plus haut, peut avoir un impact très violent sur le corps humain. Surtout quand le son est joué pendant des jours et des nuits - « si vous pouvez gêner l’ennemi toute la nuit, sa capacité à combattre est atteinte », souligne Abel dans le même article. Le son à fort volume vise par ailleurs à donner le sentiment d’une toute-puissance, à la fois technologique, et immatérielle : le son tombe du ciel et on n’y échappe nulle part. Comme l’indique un ancien colonel de l’aviation américaine, Dan Kuehl, toujours à De Gregory : « A peu près tout ce qui peut manifester votre omnipotence ou votre absence de peur permet de briser l’ennemi. » Pour ce qui est du contenu culturel, la musique permet là d’affirmer de manière violente son identité et sa volonté d’écraser l’identité de l’autre. La musicologue Suzanne Cusick, dans « Music as torture / Music as weapon » (la musique comme torture / la musique comme arme)14, parle d’une « guerre des masculinités » à travers la création d’un champ sonore composé de musiques, le rap et le metal, « associées, par ceux qui ne s’y identifient pas, à la rage masculine ».

La musique comme torture
Suzanne Cusick analyse plus particulièrement dans son article l’usage par l’armée états-unienne de la musique comme moyen d’interrogatoire, à Guantánamo et dans les prisons américaines en Irak, en Afghanistan et ailleurs : « Les théoriciens des usages du son sur le champ de bataille insistent sur les effets physiques du son, tandis que les théoriciens de l’interrogatoire se concentrent sur la capacité qu’ont le son et la musique de détruire la subjectivité. ». Binyam Mohamed, qui a été détenu dans plusieurs de ces prisons, évoque dans « Human Cargo »15 son expérience en Afghanistan : « Dans la plupart des pièces il faisait totalement noir, il n’y avait aucune lumière. Ils m’ont suspendu [à des rails] en hauteur. On m’a laissé dormir quelques heures le deuxième jour. Mes jambes avaient gonflé. Mes poignets et mes mains étaient tout engourdis. Il y avait de la musique forte, « Slim Shady » [d’Eminem] et Dr Dre pendant 20 jours d’affilée... [Puis] ils ont passé des rires de films d’horreur et des sons d’Halloween. [A un moment j’ai été] attaché aux rails pendant 15 jours... La CIA travaillait les gens, moi y compris, pendant des jours et des nuits... Beaucoup sont devenus fous. J’entendais les gens qui se tapaient la tête contre les murs et les portes, et qui hurlaient. » La CIA combine ainsi l’utilisation de la musique avec d’autre techniques, comme la mise en posture de stress (suspension à des rails, ou maintien en position accroupie) – le son renforce la torture, et est une torture en lui-même, parce qu’il occupe tout l’esprit, qu’il empêche de penser librement, de s’abstraire et de récupérer des autres formes de torture. En 2003, le Sgt Hadsell expliquait : « Si vous mettez de la musique 24h/24, votre corps et votre esprit commencent à se dissocier, votre conscience marche au ralenti, votre volonté est brisée. C’est à ce moment-là qu’on entre pour discuter avec eux. »16

A Guantánamo, les musiques utilisées pour briser les « terroristes » allaient du hard rock à des chansons pour enfants, comme « I love you » de la série « Barney the Purple Dinosaur », en passant par les Bee Gees (« Staying Alive ») et Britney Spears (« Baby One more time »)17. Pour Jonathan Pieslak, si le métal revient fréquemment dans ce genre de dispositif, c’est pour ses guitares aux « distortions qui jouent sur toute une gamme de hautes fréquences » et pour ses chants qui alternent entre « les cris aigus » et les « hurlements gutturaux »18. Un interrogateur a ainsi rapporté à Pieslak qu’il avait essayé Mickael Jackson sur les détenus, mais que ça « ne leur faisait rien ». James Hetfield, de Metallica, affirmait quant à lui en 2004 : « Depuis le début, on punit nos parents, nos femmes, nos proches avec cette musique. Pourquoi pas les Irakiens ? (...) Pour moi ces morceaux sont une forme d’expression, une liberté d’exprimer ma folie. Si les Irakiens ne sont pas habitués à la liberté, alors je suis content de contribuer à les y confronter. »19. Quant aux chansons pour enfants et autres tubes disco, pop ou sexuellement très suggestifs, ils visent à harceler, humilier, choquer des prisonniers qui les décrivaient alternativement comme « insupportablement fortes », « infidèles », « occidentales »20. L’ONG Reprieve a abondamment documenté l’usage de cette forme de torture dans la récente « guerre contre le terrorisme » des Etats-Unis21, et a engagé avec des musiciens dont les morceaux étaient utilisés une action intitulée Zero dB22, « manifestation silencieuse » contre l’usage de la musique comme moyen de torture. En juillet 2009, ils en demandent l’arrêt effectif dans leur « Lettre des musiciens à Obama »23.

L’utilisation du son – ou de son absence – comme moyen de torture remonte à l’après Seconde Guerre mondiale. Cette forme de « torture blanche », c’est-à-dire qui ne laisse pas de traces visibles sur le corps, a été formalisée dans le Manuel Kubark24 (du nom de son rédacteur) de la CIA : en 1963, il décrivait ainsi diverses techniques pour faire parler l’ennemi. Ce n’était pas tant la musique à proprement parler qui était employée, que le silence absolu, et éventuellement son alternance avec le bruit à fort volume. Kubark écrit notamment : « Les conditions de détention sont pensées pour accroître chez le sujet le sentiment d’être totalement coupé de l’univers connu et rassurant, et d’être plongé dans l’étrange. »25 Il poursuit : « La principale conséquence de l’arrestation et de la détention, et plus particulièrement de l’isolement, est de priver le sujet de la plupart des visions, sons, goûts, odeurs et sensations tactiles auxquels il est habitué. ». Cette privation sensorielle s’appuyait notamment sur l’analyse par John C. Lilly de récits autobiographiques d’explorateurs polaires et autres navigateurs solitaires, où il indiquait : « Les symptômes communément produits par l’isolement sont la superstition, l’amour intense de tout autre être vivant, l’impression que les objets inanimés sont vivants, des hallucinations et des illusions. »26 Pour parvenir artificiellement à cette privation sensorielle, des chambres sourdes27 ou des casques antibruits28 sont utilisés ou même, lors d’une expérience du National Institute for Mental Health (Institut national de la santé mentale), l’immersion de tout le corps excepté la tête dans une pièce remplie d’eau29.

Dans les années 1970, la privation sensorielle ou l’exposition à un bruit constant sont utilisées aussi bien par la CIA au Vietnam, que par les britanniques en Irlande du Nord (qui soumettaient les prisonniers de l’IRA, entre autres formes de torture, à un bruit blanc continu30) ou les forces de l’ordre uruguayennes, brésiliennes, guatémaltèques, argentines, chiliennes, philippines et iraniennes, formées par l’US Army School of the Americas (l’École des Amériques, qui a instruit les tortionnaires de l’Opération Condor31) ou l’US Office of Public Safety, entre autres institutions32. Suite aux événements en Irlande du Nord, la Cour Européenne des Droits de l’Homme qualifie en 1976 de « traitements inhumains et dégradants » les pratiques qui combinent la « désorientation sensorielle – isolement, maintien en position debout, chaud et froid extrêmes, lumière et obscurité, bruit et silence – et la douleur physique et psychologique auto-infligée, dans le but de désintégrer l’identité-même du prisonnier »33. En 1997, l’Onu parle, elle, plus franchement de « torture » pour désigner la pratique utilisée par l’armée israélienne, de priver les prisonniers palestiniens de sommeil en leur imposant une musique forte pendant des jours et des nuits d’affilée34. Dans un cas comme dans l’autre, le droit international bannit leur usage : « Les données expérimentales montraient que ce « système torture moderne » était bien plus efficace que les coups ou la privation de nourriture, puisqu’il parvenait à une désintégration psychologique en quelques jours, plutôt que quelques semaines ou mois. »35

Suzanne Cusick conteste le terme de torture « blanche » (« no-touch torture » en anglais, la « torture qui ne touche pas ») habituellement employé, et s’interroge sur les atteintes probables quoique pour l’instant non documentées (du moins publiquement), à l’appareil auditif et au fonctionnement cérébral, à la fois sur le moment et sur le long terme. Elle a constaté le même type de minimisation, d’atténuation, dans la manière dont cette torture était représentée dans la « blogosphère » au moment où les premières informations sur Guantánamo étaient rendues publiques. « Est-ce que c’est vraiment de la torture ? » et « C’est quoi la playlist ? » : voilà pour elle autour de quoi tournait l’essentiel des commentaires en ligne - et les uns et les autres de blaguer, de proposer des playlists alternatives, de parler de leurs querelles de voisinage ou de leurs goûts musicaux. Autrement dit, la musique présente l’avantage, pour le pouvoir qui l’utilise comme arme, de brouiller le débat : la torture en devient risible, socialement acceptable et télégénique. Et la protestation d’artistes, qui mêlent à leurs revendications humanistes des considérations sur l’absence d’accord de diffusion ou les droits d’auteur non reversés, n’y change pas grand chose.

Enfin, cette forme de torture est pour Cusick très représentative du pouvoir totalisant tel qu’il s’exerce aujourd’hui. Quand la musique est employée comme arme, elle donne le sentiment de « toucher sans toucher » : c’est l’expérience d’une « dystopie36 post-foucaldienne, où l’on est incapable de donner un nom, et encore moins de résister, au Pouvoir diffus et englobant qui est à l’extérieur de soi, mais également à l’intérieur de soi, et qui force la personne à obéir contre son gré, contre son intérêt, parce qu’il n’y a aucun moyen – pas même le retrait dans l’intériorité – d’échapper à la douleur. » Et elle conclut : « Quel meilleur moyen que la musique pour donner corps (de manière performative) à l’expérience du Pouvoir irrésistible et omniscient de l’Occident (de l’infidèle) ? » La musique, en Irak ou à Guantánamo, devient l’outil du pouvoir à double titre : d’une part elle fait « partie prenante de l’affirmation par les États-Unis de leur souveraineté mondiale », d’autre part elle permet au gouvernement de « donner à ses soldats des boucs-émissaires sur qui canaliser, à travers le choix de musiques liées à la virilité des classes populaires, leur rage contre les forces économiques et politiques. Ces forces qui font d’eux, comme de leurs prisonniers, des êtres humains que l’État laisse impunément mourir. » La musique enrôlée dans la guerre contre le terrorisme pour faire oublier la lutte des classes, en somme.


1 Littéralement « Les cloches de l’enfer », morceau du groupe ACDC utilisé par l’armée américaine
2 Livre de Josué, 6:20 : « Le peuple poussa des cris, et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes. Lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa de grands cris, et la muraille s’écroula. »
3 Roman Vinokur, « Acoustic Noise as a Non-Lethal Weapon » (Sound and Vibration, octobre 2004)
4 Que tu peux écouter ici : « The wandering soul »
5 ibid.
6 David Hambling, « Sonic Warfare Erupts in Pittsburgh, Honduras » (Wired, 25/09/2009)
7 Jonathan Piesalk - Sound targets : American Soldiers and Music in the Irak War (Bloomington and Indianapolis : Indiana University Press, 2009)
8 Les témoignage des GIs sont écoutables sur le site de Pieslak
9 Notamment Metallica et ACDC
10 Qui se porte très bien : + 41 % de chiffre d’affaire sur 2009 - voir sur son site
11 Et si tu veux tout savoir, va faire un tour par (en anglais)
12 Lane De Gregory, « Iraq’n roll » (Florida Time, 21/11/2004)
13 David Hambling, « Sonic Warfare Erupts in Pittsburgh, Honduras », ibid. - et sur la situation au Honduras, voir l’article de Lemi
14 Suzanne G. Cusick - « Music as torture / music as weapon » (Transcultural Music Review, 2006) – toutes les citations de Cusick sont tirées de ce document
15 Reprieve (ONG américaine notamment engagée dans la défense des prisonniers de Guantánamo), « Human Cargo : Binyam Mohamed and the Rendition Frequent Flyer Programme » (2008)
16 Chloe Davis, « Head banging music in secret prisons » (Reprieve, 05/10/2009)
17 Laurent Macabies, « La playlist des tortures de Guantánamo » (Backchich TV, 15/12/2008)
18 Cité dans Adam Shatz, « Short Cuts » (London Review of Books, 23/07/2009)
19 Cité dans Lane De Gregory, op. cit.
20 Rapport de Human Rights Watch en 2005 sur une prison secrète de la CIA en Agfhanistan, cité dans Cusick, op. cit.
21 Voir l’ensemble des articles consacrés à la question ici
22 www.zerodb.org, qui réunit, entre autres musiciens, Peter Gabriel, Massive Attack, Dizzee Rascal, R.E.M., Graham Coxon, Doves, Pearl Jam...
23 Lisible en pdf
24 Kubark Counterintelligence Interrogation Handbook (CIA, juillet 1963), partiellement déclassifié
25 op. cit., p. 86
26 Cité dans Kubark, op. cit., p.88
27 Ou chambres anéchoïques, absorbant toutes les ondes sonores.
28 À Guantánamo par exemple, où on a également fait porter aux prisonniers, menottés, un masque chirurgical sur la bouche et le nez, des lunettes de protection opacifiées et des moufles, comme en atteste cette photo
29 Citée dans Kubark, op. cit.
30 Le bruit blanc est un bruit composé de toutes les fréquences au même niveau d’intensité, comme lorsqu’une télé est déréglée – tu peux en écouter ici
31 Pour plus d’infos sur cette campagne d’assassinats politiques en Amérique du sud dans les années 1970, lire ici
32 McCoy, A Question of torture, cité dans Cusick, op. cit.
33 Dixit un chercheur de l’Université de McGill, impliquée dans le développement des techniques de désorientation, cité dans McCoy
34 Adam Shatz, op. cit.
35 Cusick, op. cit.
36 Une dystopie est le contraire d’une utopie, le pire des mondes possibles


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