Angleterre, éolien offshore : Iberdrola cède 40% d’un gigantesque parc, en construction, à Green Investment Group

Dominique Pialot  
12/08/2019

Commentaire :
la spéculation adossée à des fonds de pension, la seule et unique motivation de tous ces projets éoliens. Et dans ce jeu de haute voltige financière, nos élus nationaux et locaux jouent les idiots utiles en détricotant la législation afin de faciliter l'implantation des éoliennes et pour faire taire les opposants. Tout cela, dans une indifférence complice d'une grande partie de la population. La bergerie et les mougeons moutons sont bien gardés.


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La concurrence s'intensifie sur le marché de l'éolien offshore (Crédits : Reuters) 

Le producteur espagnol d’énergies renouvelables cède une part minoritaire d’ East Anglia One, ferme éolienne offshore géante de 714 MW à la filiale de Macquarie, Green Investment Group.

C'est une pratique courante chez les développeurs d'énergies renouvelables en général et d'éolien offshore en particulier. Il s'agit de vendre une part d'un parc en construction une fois « dérisqué », afin de pouvoir utiliser le cash pour développer d'autres projets.

Scottish Power, la filiale britannique d' Iberdrola, très actif dans l'éolien offshore, construit au large des côtes du Suffolk ce qui sera l'une des fermes éoliennes en mer les plus importantes du pays, leader mondial de ce marché avec 38.4 GW installés ou en construction, selon les derniers chiffres publiés par Renewable UK. Les 714 mégawatts (MW) d' East Anglia One, lorsqu'elle sera achevée en 2020, permettront d'alimenter en électricité quelque 600.000 foyers. Cette électricité bénéficiera d'un prix de 119 livres sterling (128 euros) par mégawattheure, garanti par le gouvernement. 


Une opération à 1,7 milliard d'euros
L'espagnol (lauréat en 2012 du parc français de Saint-Brieuc dans les Côtes-d'Armor ) a prévu d'investir pas moins de 13,3 milliards d'euros dans les énergies renouvelables entre 2018 et 2022, notamment au Royaume-Uni - qui ambitionne à terme d'installer 30.000 MW d'éolien offshore -, aux États-Unis (25.000 MW) ou encore sur son marché domestique. Iberdrola est d'ores et déjà en train de construire au large de l'Etat américain du Massachusetts la plus grande ferme éolienne offshore, d'une puissance de 800 MW. Son objectif est de développer une portefeuille de 10.000 MW.

C'est au Green Investment Group, l'ancienne banque publique d'investissements verts rachetée en 2017 au gouvernement britannique par l'australien Macquarie, qu' Iberdrola a vendu 40% d' East Anglia, pour un montant de 1,7 milliard d'euros. Le projet dans sa globalité est valorisé à 4,1 milliards de livres, soit 4,4 milliards d'euros.

Cette cession s'inscrit dans un contexte d'investissements de plus en plus fréquents des fonds de pension et des fonds infrastructures dans ce type de projets, qui résulte notamment d'une diminution importante des risques sur un marché de l'éolien offshore qui a fait ses premiers pas en Europe en 1991. Parallèlement à cette évolution, l'intérêt pour ce type de projets, de fonds acceptant de moindres retours sur investissement, permet d'en réduire le coût. 


Vive compétition sur un marché en forte croissance
La compétition est de plus en plus vive sur ce marché, sur lequel plusieurs acteurs ont récemment affiché de grandes ambitions. Le danois Ørsted, anciennement dénommé Dong Energy s'est rebaptisé ainsi depuis qu'il a décidé de sortir complètement des énergies fossiles afin de conforter sa place de leader mondial de l'éolien offshore ; le français Engie s'est récemment allié avec le portugais EDP pour partir à la conquête de ce marché mondial.

En France - où aucune éolienne n'a encore été posée alors que les premiers appels d'offres datent de 2011 et 2012 - EDF, déjà lauréat de trois parcs du deuxième appel d'offres à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), vient de remporter en juin dernier le parc de Dunkerque aux côtés de l'allemand Innogy et du canadien Enbridge, à un prix particulièrement bas, de 44 euros le MWh.

Les pétroliers investissent également ce marché de 121GW - dont 66% dans les eaux européennes - en croissance de 16% en 2018. Shell y est déjà implanté, et Total, candidat malheureux au dernier appel d'offres français, n'a certainement pas dit son dernier mot.

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