31/05/2019
L’Allemagne est face à un dilemme. Sa révolution énergétique (Energiewende) et les centaines de milliards d’euros consacrés aux investissements dans les énergies renouvelables, notamment éolien et solaire, ne permettent pas d’atteindre les objectifs de baisse des émissions de CO2. Le pays a déjà renoncé à ses objectifs pour 2020 et pourrait également manquer ceux de 2030, soit 55% de baisse des émissions par rapport à 1990.
La faute à l’inefficacité plus grande que prévu des renouvelables, à l’abandon dans le même temps du nucléaire, au recours aux centrales polluantes à charbon et aux efforts insuffisants en matière de transport et de logement.
Avec les résultats spectaculaires des verts aux élections européennes (20,5% des suffrages exprimés), le gouvernement dirigé par Angela Merkel doit changer de stratégie sur la transition énergétique. Il envisage notamment d’instaurer une taxe carbone qui suscite de nombreuses oppositions et de prendre des mesures de transitions dans le bâtiment, l’industrie, les transports et l’agriculture. La ministre sociale-démocrate de l’Environnement, Svenja Schulze, préconise une « taxe carbone » que nombre de ses collègues jugent politiquement risquée. Sur les transports, le ministre Andreas Scheuer exclut toute mesure réduisant ou renchérissant le trafic routier, et entend mettre l’accent sur l’électrification, les moteurs à hydrogène et la « numérisation ».
Mais le défi le plus lourd concerne l’énergie, à savoir terminer la sortie du nucléaire avant 2022 et mettre en place l’abandon du charbon d’ici 2038. Le gouvernement s’est déjà engagé à consacrer 40 milliards d’euros au soutien des régions minières.
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