Jean-François Monier
afp.com
16/08/2019
Commentaire : Emmanuel Macron, l'urbain, livre la campagne à un plus grand nombre de "00" avec leur permis de tuer...En France, on peut encore et toujours mourir de chasse. Aux abris!
"Ce nombre de 131 accidents sur la période juin 2018-mai 2019 est en
hausse par rapport à la saison précédente, qui avait connu le chiffre le
plus bas jamais enregistré (113). Il reste sous la moyenne des dix
dernières années (140), note l' ONCFS "
Chasse : 131 accidents recensés pendant la saison
Un chasseur sur le Loir à Vaas dans la Sarthe, le 15 octobre 2017
Le prix du permis national, réduit de moitié par Emmanuel Macron, attire les chasseurs. Et suscite l'inquiétude des défenseurs des animaux.
Un engouement décuplé : alors que les validations ont débuté le 1er juillet pour la saison 2019-2020, les demandes de permis de chasse national explosent. Elles sont à ce jour 290 000, soit la moitié des demandes totales de permis pour la saison, tandis qu'elles représentaient l'an dernier à peine une demande sur dix, soit 90 000.
LIRE AUSSI >> Île-de-France : une subvention de 57 500 euros pour les chasseurs fait polémique
Depuis la saison passée, Emmanuel Macron a en effet donné son accord à la baisse du permis national de 400 à 200 euros - un prix désormais à peine plus élevé que celui des permis départementaux. Résultat, "certains chasseurs vont valider le permis qu'ils n'utilisaient pas les années précédentes, et d'autres qui utilisaient un permis départemental ont pris cette année un permis national", se réjouit auprès de L'Express Thierry Coste, le porte-parole de la Fédération nationale de la chasse (FNC). Au 16 août, il affirme avoir reçu "un peu plus de 600 000" demandes de permis de chasse.
Plus de chasseurs "là où le gibier fait des dégâts"
"Ça va permettre une vraie mobilité [géographique des chasseurs], un vrai accès à aller chasser dans d'autres endroits quand on est invité et ça c'est formidable", ajoute ce dernier. Outre l'extension de cette "pratique populaire", Thierry Coste compte sur le nombre plus important de chasseurs pour abattre davantage de sangliers, responsables de dégâts dans les champs des agriculteurs.
LIRE AUSSI >> Les chasseurs saluent "l'implication" de Macron à l'orée des européennes
Actuellement, les fédérations départementales de la chasse indemnisent les paysans dont les terres ont subi des dégâts de la part de grand gibier. Un poids financier trop lourd, selon la FNC. "On paie chaque année entre 50 et 60 millions d'euros de notre poche pour les indemniser. L'objectif de cette mobilité est de permettre qu'il y ait des chasseurs là où il y a du gibier qui fait des dégâts."
D'ici fin août, plusieurs réunions sont prévues entre les chasseurs, les agriculteurs de la FNSEA et des membres du gouvernement. L'occasion, pour la FNC, de demander une révision du système d'indemnisation. "Pourquoi ne pas faire un système assurantiel comme on a pour la grêle ?", interroge Thierry Coste, qui prévient qu'il "discutera de tout", y compris du montant de l'indemnisation. "En diminuant le prix du permis national, les recettes de la FNC vont diminuer d'autant. Ils ne pourront plus nous indemniser autant", note aussi Pierre Renouf, agriculteur chasseur en Picardie, dans Le Figaro.
"Il faut qu'on arrête de tirer sur des espèces déjà à l'agonie"
Les défenseurs des animaux, eux, s'inquiètent de cette explosion des demandes de permis de chasse. "C'est très désolant de favoriser la chasse en France, alors que c'est le premier pays d'Europe en termes de temps de chasse, de nombre d'espèces chassées et de chasseurs en activité", déplore sur Europe 1 Allain Bougrain-Dubourg, de la Ligue de Protection des oiseaux. "Au contraire, il faut qu'on arrête de tirer sur des espèces déjà à l'agonie, comme s'y était engagé Emmanuel Macron. Il y a un moment, ça commence à bien faire."
Lire notre dossier complet
La maltraitance ou la cruauté envers les animaux
Vidéo choc : L214 dénonce l'élevage intensif de lapins
Didier Guillaume tente de se défendre après avoir assisté à une corrida
Polémique autour de la présence de deux ministres à une corrida
Fin juillet, la Commission européenne a demandé à la France de mettre fin à certaines méthodes de chasse illégales contre les oiseaux - comme la chasse à la glu et au filet - en ouvrant une procédure d'infraction avec lettre de mise en demeure. Il s'agit de la première étape d'un processus qui peut aboutir in fine, en l'absence de réponse satisfaisante de l'État concerné, à une saisine de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).
" L'indignation est un commencement. Une manière de se lever et de se mettre en route. On s'indigne, on s'insurge, et puis on voit. " BENSAÏD Daniel
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES
Précédemment : CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...
-
Alex Reichmuth 05.04.2018 Version originale en langue allemande De nombreux parcs éoliens menacent la fin. Le démantèlement pourrait en...
-
Ainsi comme les déchets nucléaires en France, les pales d'aérogénérateurs, aux États-Unis d'Amérique, sont... enterrées. Mais le m...
-
http://www.pascalconvert.fr Pascal Convert 2007 Joseph Epstein Joseph Epstein. Bon pour la légende. Lettre au fils Editions Atlanti...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire