Haute-Marne, 1770-1820 : quand les géographes haut-marnais cartographiaient la France et le Monde

  Le 19 mai 1798, le vaisseau Le Généreux appareille de Toulon. À son bord, plusieurs centaines de marins, mais également des scientifiques faisant partie d'une expédition décidée par le Directoire, le 5 mars 1798. En tout, quelques 36 000 soldats et 2 500 officiers, répartis sur 55 bateaux de guerre et 300 navires de transports partent de plusieurs ports de la Méditerranée avec pour unique destination l'Égypte. Si cette campagne est avant tout une expédition militaire, elle est doublée d'une mission scientifique longtemps restée secrète 1, et ce pour plusieurs raisons :
- éviter la flotte anglaise nombreuse en Méditerranée,
- mettre à mal la puissance commerciale britannique en s'installant au pays des pharaons,
- mais aussi éloigner l'ambitieux Bonaparte.
 Le Généreux est un des plus beaux fleurons de la flotte française. C 'est un vaisseau de ligne de deux ponts armés de 74 canons avec 2 batteries superposées ; 28 canons de 36 livres à sa batterie basse et 30 de 24 livres à sa batterie haute. Sur les gaillards, il porte aussi 16 canons de 8 à 4 caronades de 36.2 Son équipage est de 700 marins, auxquels il faut ajouter une poignée de scientifiques parmi lesquels trois Haut-Marnais
  C'est la dernière expédition de D. Testevuide. Il a alors 63 ans. Et s'il a accepté de prendre la direction des géomètres de l'Armée d'Orient, c'est pour s'assurer que son neveu P. Jacotin puisse lui succéder à la tête de ce corps d'ingénieurs géographes spécialisés dans la levée de cartes et de plans, mais aussi pour achever la formation de son autre neveu P. Simonel, lui aussi géographe.

Le Généreux : placé à l'arrière-garde de la ligne française, il est l’un des deux seuls navires à réussir à s'enfuir à la bataille d'Aboukir, 1er et 2 août 1798 Plan de la bataille navale d'Aboukir, 1798
 
  D.Testevuide tire la majeure partie de son expérience de la réalisation du Plan terrier de l' île de Beauté. En 1770, il est chargé de son exécution avec Bedigis.6 C'en sont les deux directeurs. Testevuide travaillera à cette tâche pendant quelque 25 années. Ayant orienté son neveu P. Jacotin vers des études de mathématiques puis de géomètre, il le fait venir à ses côtés en Corse, en 1781, comme élève. Celui-ci y effectuera alors des relevés durant quinze ans, ainsi qu'une copie du plan terrien, avant de quitter l'île en mars 1796. P. Simonel a acquis également la même expérience de levée de plans en Corse, toujours sous la tutelle de son oncle.
  Pourquoi partent-ils tous les trois en Égypte?
   Le travail réalisé par les trois hommes est inestimable mais reste méconnu. En effet, le Plan terrier de l'île de Beauté 7 fut le premier aménagement cadastral du genre en France sinon en Europe.8 La Corse était rattachée à la France depuis 1768. Dès 1770, l'idée d'un "plan terrier" est ordonnée par le duc de Choiseul [Étienne-François de Choiseul-Beaupré-Stainville, duc de, 1719-1785 ; homme d’État ; "Entre-temps, incapable de s'opposer toute seule à la révolte corse, Gênes doit faire appel au roi de France pour obtenir des troupes d'occupation à envoyer sur l'île en sédition. Choiseul voit dans cet appel l'occasion qu'il cherchait pour occuper l'île sans déchaîner un nouveau conflit européen tel que la France ne pourrait soutenir à l'instant. Plusieurs milliers de soldats français — pour le compte du gouvernement de Gênes et à ses frais — sont ainsi envoyés garnir les forteresses de l'île contre les Corses qui les assiègent. Le traité de Versailles du 15 mai 1768 rattache la Corse au patrimoine personnel du roi de France, c'est-à-dire que l'île reste juridiquement possession de la république de Gênes mais que, de fait, elle est occupée et administrée par la France..." ]


 


Étienne-François, duc de Choiseul-Stainville (1719-1785), huile sur toile de Louis Michel van Loo, 1763, château de Versailles
 
   Le principe en était un registre dans lequel le seigneur faisait inscrire l'ensemble de ses droits, en les faisant "reconnaitre" par ses sujets. En réalité la planification territoriale de la Corse a recensé les ressources de l'île en une présentation cartographique très minutieuse de chaque communauté villageoise. L'opération de recensement topographique juridique et fiscal des terres s'est transformée en une grande enquête géographique et sociale. Elle a dès lors apporté une importante contribution à l'aménagement du territoire en débouchant sur la construction d'un véritable réseau routier permettant de désenclaver l'ensemble des villages de l'île. Ces travaux de mise en valeur du territoire ont été confiés à un jeune ingénieur des Ponts & Chaussées, Pierre Bernard de Varaigne ou Devaraignes [1750 ou 1751-1807 ; député de la Haute-Marne à l'Assemblée nationale, 1791-1792 ; maire de Langres, 1792 - 1794 ; capitaine ingénieur des colonies à Saint-Domingue et aux États-Unis, et Dausse, inspecteur des Ponts et Chaussées à Saint-Domingue], qui sera surtout connu pour ses travaux de construction de canaux.9 Cette double opération de création d'un terrier et de mise en valeur des terres font l'objet de divers rapports techniques et d'une présentation à L’Académie des Sciences le 9 février 1785. Le nord de l'île est aménagé en premier, les plaines de Mariana et de Casinca sont asséchées par la construction d'un canal de communication entre l'étang du Biguglia et la rivière du Golo. De nombreux comptes rendus, résumés de travaux, et dessins d'aménagement sont adressés régulièrement à Paris qui suit l'expérimentation de près. Cerise sur le gâteau, la découverte archéologique d'un vaisseau ancien lors de la construction du canal en 1777. 
 
 
Etat des divers mémoires, rapports et dessins relatifs à l'art de l'ingénieur et recueillis par M. Bruyère. Volume 22, Construction des ponts, 1755/1809. Un des auteurs est Pierre Joseph de Varaigne.
Bruyère, Louis, 1758-1834, et al., “Etat des divers mémoires, rapports et dessins relatifs à l'art de l'ingénieur et recueillis par M. Bruyère. Volume 22, Construction des ponts,Bibliothèque numérique patrimoniale des ponts et chaussées.
 
   Testevuide est alors une sommité incontournable dont les travaux sont unanimement reconnus. Il prévoir d'ailleurs de publier une Description générale et encyclopédique du royaume de France au 1er janvier 1780.10 Victime d'un complot, il est toutefois destitué et emprisonné en novembre 1786. 11 Remplacé par Bonaventure Vuilier12, puis réhabilité par la Convention en 1791. D.Testevuide n'a donc aucune difficulté à entrainer dans son sillage ses deux neveux. Particulièrement doué, P. Jacotin gravira rapidement tous les échelons. Arrivé en Corse comme élève-géomètre, il devient ingénieur-géographe puis chef vérificateur.
   Ce n'était pas un travail de tout repos. Dans une contrée ou l'indivision et les usages locaux étaient la règle, ce contrôle du foncier passe mal et les géographes doivent travailler sous protection de la troupe pour éviter d'être victimes d'embuscades. En 1794, le cadastre corse était à peu près terminé. Jacotin, âgé de seulement 29 ans, y avait largement contribué puisqu’il avait relevé 84 000 arpents de terre  sur un total général un peu supérieur à deux millions.13 Le 22 mai 1794, les Anglais s'emparent de Bastia [création du Royaume anglo-corse, 15 juin 1794 ; 1794-1796]. Les ingénieurs sont contraints de leur remettre les relevés du plan terrier, mais ont autorisation d'en prendre copie après d'ardues négociations avec les occupants. Jacotin remplit cette tâche et, lorsqu'il quitte la Corse en mars 1796, il emporte avec lui un dossier complet de 38 rouleaux de plans et 17 volumes de textes aujourd'hui conservés au Service Historique de la Défense. Il le remet à l'époque au Ministère des Finances. Mais, en 1810, l'Empereur demande à ce qu'il soit transféré au Dépôt de la Guerre, ce qui ne laisse pas de doute sur l'intérêt militaire de ce plan terrier de l'île.14 P. Simonel reste quand à lui dans l'ombre de son oncle et cousin, mais il ne reste pas moins un géographe reconnu.
 
 

   Pendant quarante jours de poursuite et de recherches en mer, Nelson [Horatio, 1758-1805, amiral anglais : vainqueur à Trafalgar] a été incapable de trouver cette immense flotte voguant groupée et en ligne directe vers la Crète puis l’Égypte. Pratiquement deux mois après son départ, Bonaparte arrive, le 1er juillet 1798, devant Alexandrie. Le temps est mauvais et le débarquement se passe très mal. Le Patriote, vaisseau qui transportait une grande partie de l'équipement scientifique de l'expédition, s'échoue et coule. Alexandrie déçoit tout le monde. On est loin du Jardin d’Éden imprudemment promis aux soldats. Bonaparte part à marche forcée vers Le Caire, laissant à Alexandrie et à Rosette des savants désemparés et souvent sans un sou. C'est dans ces conditions que les trois haut-marnais débarquent sur le sol égyptien le 4 juillet avec les 13 autres géographes de l'expédition.15

  Horatio Nelson

Portrait de Rear-Admiral Sir Horatio Nelson, 1799 ;  Lemuel Francis Abbott, 1760–1802.

   Aucune carte de l’Égypte n'existe alors. L'armée a pour seule carte celle de d'Anville16, réalisée a petite échelle par un érudit à partir de compilations historiques. Immédiatement, Testevuide fait effectuer les relevés d'Alexandrie et de son port, avant de partir pour la capitale. Les relevés trigonométriques sont facilités par la platitude du terrain. Le 21 juillet 1798, Bonaparte écrase les Mamelouks ["...le terme mamelouk signifiant « esclave » révèle l’origine de ces hommes arrachés à leurs familles et à leurs pays pour devenir des cavaliers d’élite, des combattants luxueusement équipés et parfaitement rompus au maniement de l’arme blanche. Apparus au milieu du XIIIe siècle pour défendre l’Islam contre les Mongols et les Croisés, les Mamelouks profitèrent progressivement du recul de l’autorité ottomane sur l’Égypte pour s’imposer comme une caste féodale dirigeante] à la bataille des Pyramides et entre au Caire le 24. Les savants s'y regroupent, où l'Institut d’Égypte qui vient d'être créée les attend.17 D. Testevuide en fait naturellement partie. Le travail scientifique commence, à peine interrompu par les violences émeutes du Caire, les 21 et 22 octobre. D'abord indifférente, la population cairote s'est vite révoltée contre les incroyants qui osaient porter des uniformes verts, alors que le vert est la couleur du prophète et de sa famille, et qui entendaient tout régenter et organiser à leur façon ; et ce, sans oublier de prélever de nouveaux impôts. C'est pendant ces émeutes qu'une grande partie du reste des instruments scientifiques de l'expédition, entreposés dans la maison de Caraffelli, responsable militaire de la Commission, furent détruits et que trois de ses membres, Dominique Testevuide en tête, ont été tué le 21 octobre en essayant de sauver les instruments du saccage " Quand même ces instruments n'eussent pas été perdus, on n’aurait jamais pu en faire usage, soit à cause du petit nombre d'ingénieurs auquel on était réduit, soit par la difficulté de parcourir l’Égypte sans une nombreuse escorte, soit enfin à cause du temps et des frais que ces opérations auraient entrainés." écrit Jacotin dans son Mémoire sur la construction de la carte de l’Égypte.                                        

Harnachement de mamelouk

Harnachement de Mamelouk © Musée de l'Armée

 

 

 

 

 L'uniforme du Dragon de ligne : "Le Dragon de Ligne : les dragons qui combattent dans les régiments classiques de la Grande Armée sont dits "de ligne", par opposition aux dragons de la Garde Impériale. Créés sous l'Ancien Régime, les dragons se distinguent des autres unités de cavalerie par leur maîtrise du combat à cheval mais aussi du combat à pied. Ils pouvaient ainsi faire office de fantassins sur un point donné du champ de bataille après avoir utilisé leurs chevaux pour s'y rendre..." 

   Ces évènements n'empêchent donc pas Simonel et Jacotin d'établir la carte de la région du Caire avec un instrument rudimentaire : la planchette.18 Cela consistait à mesurer les distances par comptage des pas et par triangulation à partir de points de repères plus ou moins lointains et de relevés de positions. Malgré ces difficultés la carte topographique d’Égypte restera un modèle de précision, et mettra plusieurs décennies avant d'être remplacée par un document plus adapté.

 

 
 Collection du ministère de la Défense, Service historique de la Défense, département de l’armée de Terre, Cote 1 VM 63, pièce 5. Source : Architecture militaire française au Caire, de 1798 à 1801
 


Levé à la planchette, Illustration extraite de : G. J. de Marinoni, De Re ichnographica, Vienne, 1751
BNF, Imprimés, V 7146

  Quelques mois plus tard, de février à juin 1799, Jacotin participe à l'expédition de Syrie19, au cours de laquelle il exécute personnellement de nombreux relevés ; il a le mérite d'arpenter à pied la distance entre Le Caire et Saint-Jean-d'Acre, "relevant au pas et à la boussole les marches et les camps de l'armée, préparant la carte du pays envahi". Jacotin avait été depuis son départ de France assimilé à celui de capitaine de 1ere classe. À son retour au Caire, le général en chef Bonaparte le nomme, le 28 juin 1799, chef des ingénieurs-géographes de l'armée d'Orient, assimilé à chef de brigade, colonel, ainsi qu'à l'Institut d’Égypte. Il est par ailleurs membre de toutes les commissions établies pour faire des recherches sur l’Égypte moderne et pour y établir le cadastre. On le retrouve avec Simonel dans la vallée du Nil. Ce dernier y a relevé les plans de Boulaq [district du Caire], puis s'est rendu à Héliopolis, au lac de Bourlos et, pour finir, sur la côte allant de Damiette à Rosette.

Bataille d'Héliopolis


20 mars 1800 : la bataille d'Héliopolis est une victoire française remportée le par l'armée d'Orient, sous les ordres du général Kléber, face à l'armée ottomane.

  Dans la région du lac de Menzaleh, Pierre Jacotin est victime, à la fin juillet 1800, d'un accident de cheval qui le jette dans un canal depuis le haut d'un pont. Sa jambe est cassée en deux endroits, et il faut le ramener au Caire où il arrive le 17 septembre suivant. Toujours sous les ordres de Jacotin, Simonel est renté au Caire quatre jours plus tard, faisant alors fonction de chef de corps du bataillon impérial des géographes, puis est reparti à Gizeh où il a relevé les plans du cours du Nil jusqu'à Thèbes20, ville dans laquelle il est arrivé le 20 décembre 1800. Pierre Simonel est définitivement revenu au Caire le 15 mai 1801, mais il est victime d'un empoisonnement. Ce sera la fin de son séjour en Orient. Il sera rapatrié en France dans le courant de la même année.
  Pierre Jacotin épouse au Caire le 7 juillet 1801 Claire Rose Naydorf, veuve d'un négociant tué dans les émeutes de 1798.21 Il en adoptera la seule fille survivante à son retour en France. En dépit de sa chute de cheval survenue un an auparavant, Jacotin continua la carte du pays. Les travaux de cartographie sont poursuivis au gré des opérations militaires et l'ensemble aboutira à la carte de l’Égypte en 42 feuilles à l'échelle de 1cm = 1km, puis réduite en trois feuilles et gravée à compter de juin 1804. Jacotin raconte avec force détails ces travaux titanesques dans un Mémoire sur la construction de la carte de l’Égypte, mais aussi dans le tome II de la Description de l’Égypte.22 La qualité graphique du travail et la précision des relevés sont remarquables, pour des mesures effectuées au pas de charge, aggravée par l'insécurité latente. Seules font défaut à ces plans, les courbes de niveau qui viennent seulement de faire leur apparition en cartographie. Parallèlement à ces relevés, Jacotin était chargé d'enquêter sur la géographie et l'hydraulique du pays, un peu à l'image de ce qu'il avait fait pour l'élaboration du plan terrier de Corse : population, superficie des terres cultivées et nature des cultures, mais aussi des données environnementales : qualité de l'air, arrosement, dessèchement, etc.
  Pierre Jacotin sera de retour en France en novembre 1801. Il est un des des derniers à quitter l’Égypte, après avoir une fois de plus dû échapper aux Anglais qui voulaient s'approprier tous les travaux réalisés par les savants, et qui aboutiront à ce travail monumental qu'est la Description de l’Égypte.23
  De retour en France, on perd la trace de Simonel. Tout juste sait-on qu'il est mis à la retraite en 1809 pour cause de maladie. Il décèdera d'ailleurs l'année suivante, le 6 juin 1810, dans le 5eme arrondissement de Paris.
  À peine rentrée d’Égypte, Jacotin présente ses travaux au Premier Consul. Il est alors affecté au Dépôt de la Guerre, comme colonel-chef de la section topographique24, et y dresse les cartes d’Égypte en 53 feuilles destinées à être insérées dans la "description de l’Égypte". Mais alors qu'elles sont achevées, Napoléon décide de les frapper du secret militaire ; la carte étant considérée comme un instrument de guerre, sinon de pouvoir puisque l'Empereur rêve toujours de retourner en Égypte.25
  Ce travail terminé, il a été chargé de la direction de tous les travaux de gravure et de dessin du Dépôt de la Guerre et de "dresser toutes les cartes dont le gouvernement a eu besoin, notamment la grande carte d'Allemagne en 425 feuilles, l'ouvrage le plus vaste qu'on a peut-être produit en ce genre...Il a passé des années entières sans prendre un jour de repos, en se livrant sans relâche aux travaux qui lui étaient confiés. Quoiqu'il eût une jambe cassée en Egypte, il n'en est pas moins en état d'entrer en campagne ; on l'avait même destiné à diriger le levé de l' île d'Elbe ainsi que celui de l'Italie ; à faire les campagnes d'Austerlitz et de Russie, mais on le jugea définitivement plus utile au Dépôt pour y présider aux travaux véritablement immenses qui y ont été exécutés sous le dernier gouvernement et qui ont occupé jusqu'à 60 dessinateurs auxiliaires, sans compter ceux du Dépôt. L'ordre qu'il a encore apporté dans les comptes relatifs à des travaux aussi considérables ont mérité l’approbation de la commission chargée, il y a deux ans, d'examiner la comptabilité du Dépôt. Il a été nommé trois fois membre du Conseil  de perfectionnement de l’École Polytechnique et nommé adjoint du directeur du Dépôt de la Guerre en 1814, pour la partie topographie." 26 Depuis 1809, il est membre de la Légion d'honneur ; il est fait chevalier, puis officier le 25 avril 1821 ; chevalier de Saint-Louis, le 13 août 1814, confirmé par ordonnance le 10 décembre 1814.
   Il ne verra jamais la publication de la carte d’Égypte puisqu'il décède le 4 avril 182727, tandis que celle-ci ne sera éditée que l'année suivante. Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise, 39eme division.28

 

 Tombe de pierre Jacotin, cimetière du Père Lachaise, 39eme division Source

Pierre Gilles Chanlaire, le quatrième géographe haut-marnais
  Un quatrième géographe haut-marnais laissera une production abondante, mais civile celle-là : Pierre Gilles Chanlaire. La plupart des auteurs l’appellent Pierre Gabriel ou Pierre Grégoire ; mais c'est en réalité Pierre Gilles ainsi qu'il en résulte de son acte de naissance enregistré à Wassy, le 21 juin 1758. C'est le fils de Pierre Gilles Chanlaire, 1728-1803, conseiller du roi, procureur des Eaux et Forêts et de Marie Thérèse Gantois,1737-1817. On ne connait pratiquement rien de sa vie. Tout juste sait-on qu'il était attaché au Bureau topographique du cadastre. Mais il semblerait que ce soit une vocation tardive.  Il est dit écuyer, puis avocat au Parlement de Paris en 1780.29
  Il se marie le 26 avril 1787 avec Angélique-Emilie Vermeil, 1769-1838, celle-ci lui donna deux enfants 
  • Angélique-Claire Chanlaire, 1788-1877, qui épousa Ferdinand Fosse, 1780-1864, conseiller référendaire à la Cour des comptes ;
  • Pierre-Gilles Chanlaire, vers 1789-1870, célibataire, officier des Eaux et Forêts.
  La Révolution aurait incité Pierre Gilles Chanlaire à changer d'orientation et à apprendre la géographie. Nommé dans un premier temps à l'Administration centrale des Eaux et Forêts, au tout début du XIXe siècle, il y est chargé du cadastre puis, il devient de 1803 à 1808, directeur du Cours de géométrie et du Bureau topographique du cadastre. La loi de 1807, portant création du cadastre parcellaire, ayant entrainée d'importants besoins en ingénieurs et en géomètres, c'est tout naturellement qu'il est désigné pour diriger les cours de géodésie théorique et pratique, ainsi que ceux de géométrie pour les arpenteurs.
  Pierre Gilles Chanlaire décède le 8 mars 1817 à Paris, à l'âge de 58 ans. On lui doit de nombreuses et importantes études géographiques et statistiques parfois rédigées avec d'autres spécialistes. Parmi celles-ci, quelques exemples des plus connues :
  •  Carte géométrique des routes de postes de la République française et des pays qui l'avoisinent comprenant l'ancien et le nouveau territoire de la France divisé en départements d'après les derniers traités de paix . L. Capitaine et P. G. Chanlaire. À Paris, chez Goujon, rue du Bac,1793-1797.
  • L’Atlas de la partie méridionale de l'Europe, en 1801.
  • Le Nouvel atlas de la France divisée par départements, arrondissemens et cantons, en 1802,
  • Tableau général de la nouvelle division de la France, Paris, 1802, in-4.
  • Atlas de grandes cartes du théâtre de la guerre en Orient, de l'Égypte, du Rhin et de la Belgique.
  • Carte itinéraire indiquant la marche des armées françaises en Allemagne et en Italie faisant suite à la carte en 8 feuilles de L. Capitaine... début XIXème.
  • Carte des neuf départements qui forment la nouvelle division de la Belgique comprenant la détermination de toutes les municipalités et communes de son territoire pour l'intelligence de la nouvelle carte en 65 feuilles d'après Ferraris. L. Capitaine et P.G. Chanlaire, an IV.
  • Carte du théâtre de la guerre en Orient . Mentelle. P.G. Chanlaire. An VII, 1798-1799.
  • Carte d'Espagne et de Portugal en neuf feuilles par E. Mentelle, membre de l'Institut national des sciences et P.G. Chanlaire, l'un des auteurs de l'Atlas national, début XIXème.
  • Carte des treize départements réunis au territoire de la République française comprenant la ci-devant Belgique et les pays conquis jusqu'à la rive gauche du Rhin... L. Capitaine et P.G. Chanlaire, an IX.
  • Carte de l'ancien royaume de Pologne, partagé entre la Russie, la Prusse et l'Autriche par les traités successifs de 1772, 1793 et 1795 contenant aussi le royaume de Prusse. E. Mentelle et P. G. Chanlaire, fin XVIIIe siècle.
  • Département du Mont Tonnerre30 divisé en 4 arrondissemens et en 38 cantons. Extrait de l'Atlas national de la France. À Paris, chez P.G. Chanlaire et la Veuve Dumez, 1806.
  • Département de Rhin et Moselle divisé en 3 arrondissemens et en 30 cantons. Extrait de l'Atlas national de la France. À Paris, chez P.G. Chanlaire et la Veuve Dumez, 1806.
  • Département de la Sarre divisé en 4 arrondissements et en 34 cantons. Extrait de l'Atlas national de la France. P.A.F. À Paris, chez P.G. Chanlaire et chez la Veuve Dumez, 1806.
  • Département de la Lys31 divisé en 4 arrondissemens et en 36 cantons. Extrait de l'Atlas national de France. P. A. F. À Paris, chez P.-G. Chanlaire et la veuve Dumez, 1806. 
  • Département de Marengo32 divisé en 3 arrondissemens et 31 cantons. P.A.F. À Paris, chez P.G. Chanlaire, rue Geoffroy Langevin, et chez la veuve Dumez, rue de la Harpe. Publié après 1806. 
  • Département de la Sesia divisé en 3 arrondissemens et en 25 cantons 33. P. A. F. À Paris, chez P. G. Chanlaire, rue Geoffroy Langevin et chez la veuve Dumez, rue de la Harpe. Extrait de l'Atlas national de la France. Parution après 1806.
  • En 1808 il commença à publier les premiers numéros de la Description topographique et statistique de la France qui paraîtra dans son intégralité en 2 vol.in-4 en 1810.
  • L'Atlas général de la France conformément au traité de Paris, en 86 cartes, publié un an après sa mort.
  • Atlas de la partie méridionale de l'Europe : dressé sur la méridienne de Paris et composé de 40 feuilles ...
  • Atlas National portatif et routier de la France, composé de cartes générales, et d'une carte particulière pour chaque département. Nota. Pour faciliter les recherches, tant dans le grand Atlas National, dont celui-ci offre la réduction au tiers, que dans la Carte de France publiée par Cassini, les lignes de cadre de chaque feuille de cette carte sont tracées sur chaque département, 1816.
  • Atlas universel de géographie physique et politique, ancienne et moderne,... Edme Mentelle et P.G. Chanlaire. 
  • Carte chorographique de la Belgique en soixante neuf feuilles dressée d'après celle de Ferraris : augmentée et publiée par L. Capitaine 1er ingénieur et associé à la Carte générale de France en 180. feuilles : et P.G. Chanlaire aussi associé à l'entreprise de cette carte et l'un des auteurs de l'Atlas national, 1792.
  • Carte d'Espagne et de Portugal en neuf feuilles, 1807. 
  • Carte de la Hollande divisée en neuf départements / par E. Mentelle et P. G. Chanlaire, 1799.
  • Carte des treize départements de la Belgique et de la rive gauche du Rhin comprenant la détermination de toutes les municipalités et communes de ce territoire par Louis Capitaine du Chesnoy et Pierre Gilles Chanlaire, 1807.
  • Carte des treize départements réunis à la partie septentrionale de l'empire français : comprenant la Belgique et les pays conquis à la rive gauche du Rhin: divisée en préfectures, arrondissemens communaux, et justices de paix indiquant les villes, bourgs et villages de ces départements par Louis Capitaine du Chesnoy et Pierre Gilles Chanlaire, 1807.
  • Carte du département de la Dyle, 1807. 
  • Carte du théâtre de la guerre en Orient / publiée par E. Mentelle et P. G. Chanlaire ; le fond de cette carte est de feu J. B. Laborde ; les citoyens Mentelle et Chanlaire y ont fait les corrections et augmentations dont elle a paru susceptible, 1792-1797. 
  • Carte générale de l'Italie et de la côte orientale de la mer Adriatique : par P.G. Chanlaire, l'un des auteurs de l'Atlas national. 
  • Carte générale et politique de l'Asie, 1807. 
  • Carte géométrique des routes de postes de la République française et des pays qui l'avoisinent : comprenant l'ancien et le nouveau territoire de la France, divisé en départements, d'après les derniers traités de paix / par L. Capitaine ... et P. G. Chanlaire. 
  • Carte itinéraire de l'empire français et du Royaume d'Italie / par P. G. Chanlaire, l'un des auteurs de l'Atlas national ; terminé par P. F. Tardieu. 
  • Carte physique et politique de l’Égypte / par E. Mentelle et P. G. Chanlaire. 
  • Département de la Dyle : divise en 3 arrondissemens et en 30 cantons. Pierre G. Chanlaire, Edme Mentelle, 1798-1799.
  • Atlas universel de géographie physique et politique, ancienne et moderne. Par Chanlaire, Mongez, Mentelle, André, Tardieu.
  • Planisphère en quatre feuilles; réunies de manière à ne point diviser le grand océan ou la mer du sud. Mentelle, Chanlaire, 1808. 
  • Atlas universel de géographie physique et politique, ancienne et moderne. Mentelle, Chanlaire, Tardieu, 1807.   
  En dehors de ces documents bien connus, nous avons retrouvé une Carte d'Europe, dressée sur la méridienne de Paris servant de tableau d'assemblage pour la réunion des feuilles publiées et à publier.   Celle-ci a été dessinée par pierre Gilles Chanlaire et elle doit servir pour l'assemblage des diverses feuilles de la Carte géométrique des Routes de postes de la République française qui représente les six grosses parties suivantes :
  • Côtes de la Manche, France et Angleterre,
  • Nord de la France, Belgique et Pays-Bas,
  • Sud-Ouest de la France,
  • Sud-Est de la France,
  • Nord de l'Italie,
  • Saxe, Bavière, Bohème.
  Il est précisé sur la carte que Chanlaire a dessiné les parties correspondant à l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie. De ces belles cartes aquarellées, on peut malheureusement en déduire qu'il n'a pas véritablement regardé le tracé de ce qui est devenu son département natal puisque sa bonne ville de Wassy est indiqué Vasoy.

 


Carte géométrique des routes de postes de la république française et des pays qui l'avoisinent

Carte d'Europe, dressée sur la méridienne de Paris servant de tableau d'assemblage pour la réunion des feuilles publiées et à publier
 
  Cette carte n'est pas datée, et vouloir en préciser l'époque n'est pas chose aisée tellement les renseignements sont approximatifs. Ainsi Arc-en-Aujon est le nom révolutionnaire d' Arc-en-Barrois, devenu officiel en 1801. Mais à cette même époque révolutionnaire, Bourbonne-les-Bains s'appelait Buges-les-Eaux, or c'est sous le premier nom qu'est inscrite la ville thermale. Dans les Vosges, Morvilliers est l'ancien nom de Liffol-le-Grand, redevenu officiel dès la création des communes...en 1790. Une seule chose est certaine, elle date d'avant 1811, période à laquelle le département de la Haute-Marne a porté le numéro 50. En regardant la carte de l'actuelle Belgique, on remarque que celle-ci est découpée en départements eux-mêmes numérotés. Cette carte est donc plus précisément d'après 1795.34 À partir de la chute de l'Empereur, la numérotation changera à nouveau.
  Contrairement à ses homologues œuvrant sur le terrain, Pierre Gilles Chanlaire est indéniablement un "géographe de Cabinet" travaillant  à partir de relevés précédemment effectués, ainsi que d'anciennes cartes. En effet, devant l'abondance de sa production, on peut se demander comment il aurait pu arpenter autant de pays à une époque où la diligence est lente, l'état des routes déplorable, et se déplacer à la campagne pénible. On ne peut d'ailleurs pas expliquer autrement l'autorisation de publier qu'il a obtenue pour sa Carte du théâtre de la guerre en Orient, imprimée en 1798-1799, alors que les travaux de Jacotin et Simonel n'étaient pas encore achevés, et qu'ils allaient être placés sous le sceau du secret militaire. 
  Tour à tour instruments de vulgarisation, outils fiscaux, documents d'aménagement du territoire, cartes et plans sont aussi des instruments de pouvoir et de conquête militaire, prémices des futures cartes d’état-major dont les relevés commenceront à partie d'avril 1818, sous la direction de Pierre Jacotin.
  Indéniablement, les travaux des géographes haut-marnais ont marqué la période 1171-1820, plus particulièrement la côte méditerranéenne en ce qui concerne leurs relevés à usage militaire, et apporté une meilleure connaissance de l'Europe, voire du Monde, à travers des éditions grand public.  
  "Si la carte était bonne, il faudrait l'interdire,...et il ne faudrait pas lui faire plus de faveur si elle était mauvaise". 35
 
  Didier Desnouvaux,  Cartes et plans, outils de vulgarisation mais aussi instruments de pouvoir : le rôle des géographes haut-marnais entre 1770-1820, Racines haut-marnaises, Centre généalogique de Haute-Marne, n°97, 1er trimestre, 2016.

1. En tout, la commission scientifique sera composée de 151 membres dont 10 médecins accompagnés d'instruments et de livres.
2. La caronade est une pièce d'artillerie comportant un fut plus court qu'un canon, et qui n'a pas d'effet de recul. Les caronades n'étaient pas comptées dans le nombre de canons d'un vaisseau mais, elles pouvaient constituer l'armement principal d'une frégate ou d'un brick. C'était une pièce d'artillerie redoutable dans les combats à courte distance suivis d'un abordage.
3. Dominique Testevuide, né le le 30 mars 1735 à Champigny-lès-Langres et décédé le 21 octobre 1798 au Caire, Egypte.
4. Pierre Jacotin, né le 11 avril 1765 à Champigny-lès-Langres et décédé le 4 avril 1827 à Paris.
5. Pierre Simonel, né le 13 avril 1760 à Orbigny-au-Mont et décédé le 6 juin 1810 à Paris.
6.Claude François Bédigis ou Bégidis,1743-?, est originaire de Champagne. Il est indiqué comme géomètre puis ingénieur.
7.  L' Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1761, donne une définition du mot : "Terrier, s.m, Gram. Jurisprud., ou papier terrier, est le cercueil de foi et hommages, aveux et dénombremens, déclarations et reconnoissances passées à une seigneurie par les vassaux censitaires, emphytéotes et justiciables. Un terrier pour tenir lieu de titre doit avoir cent ans, et en rappeler un autre : il y a néanmoins des cas où une seule reconnoissance suffit".  
8. Si des cadastres existaient dès l'Antiquité, c'est l'harmonisation de la contribution foncière en 1791 qui entraina la généralisation de la création de cadastre en France, mais il faut attendre la loi du 15 septembre 1807 pour que soit instauré un cadastre parcellaire et unique : le cadastre napoléonien.
9. Pierre Bernard de Varaigne ou Devaraigne, 1750-1807, ne sait pas encore qu'il viendra comme ingénieur à Langres de 1789 à 1791, ni même qu'il sera élu député du département de la Haute-Marne, 1791-1792, puis maire de Langres, 1792-1794. Il vint dans le département suite à son mariage en 1784 avec Marie Jeanne Rose Dubois, dame de Cohons, veuve de Claude Henry de Chamblay. Mais il sera surnommé le "Robespierre langrois" en raison de son intolérance et son activisme à l'époque de la Terreur. Il sera par ailleurs reconnu archéologue pour ses découvertes à Bourbonne-les-Bains.
10. Cet ouvrage manuscrit a été légué à la Bibliothèque de l'Armée de terre par la fille de Pierre Jacotin, héritier de Testevuide. Ce manuscrit, attesté pour la dernière fois en 1911, est malheureusement aujourd'hui introuvable. 
11. Les travaux de l'équipe de Testevuide ont été l'objet de multiples entraves pour empêcher son exécution, le complot ourdi contre lui en était l'ultime exemple. Aujourd'hui encore, le débat sur le foncier en Corse est loin d'être clos.
12. Joseph Bonaventure Vuillier, géomètre, officier du Génie, est l'auteur de plusieurs ouvrages d’arithmétique.  
13. 4 915 kilomètres environ.
14. Selon la lettre de Napoléon du 4 mai 1810 : "cet ouvrage a été fait aux frais du Département de la Guerre et, dès lors, je ne comprends pas comment il n'appartient pas au Dépôt de la Guerre.". Ce transfert intervient quand les héritiers de Bégédis et de Testevuide essayent d'obtenir des dédommagements pour les travaux alors effectués.
15. Les géographes sont : ingénieurs en chef et directeurs : Testevuide, Jacotin ; sous-chef : Simonel ; Bertre, Bourgeois, Coraboeuf, Dulion, Faurie, Jomard, l'aîné, Laroche, Leduc, Lescène, Lévêque, La Feuillade, La Thuille, Schouani.
16. Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, 1697-1782, est un géographe et cartographe français.
17. Le 23 août 1798, l'Institut d’Égypte, créée par Bonaparte à l'image de l'Institut de France, tient sa première séance, sous la présidence de Monge. 51 membres de la Commission des savants firent partie de l'Institut et y présentèrent des communications ; la plupart liées à leurs travaux personnels, mais aussi à des recherches demandées par l'organisation militaire. Le travail de l'Institut est organisé en sections qui regroupent à peu près tous les sujets d'intérêt et d'étude de la Commission : les Mathématiques, la Physique, l'Economie politique, la Littérature et les Arts. En fait, les savants qui développèrent le plus leur science en fonction de leur présence sur le sol égyptien furent les 12 naturalistes de la Commission.
18. Une planchette est une planche à dessin horizontale montée à la partie supérieure d'un support vertical ; on l'utilise avec un dispositif de visée, un niveau à bulle et une boussole.
19. C'est le seul ingénieur géographe que Bonaparte ait emmené avec lui en Syrie. Suit au décès de son oncle, il avait demandé à rentrer en France, mais la préparation de l'expédition de Syrie le rendait indispensable. Il était devenu une des personnalités les plus en vue en Egypte.
20. Aujourd'hui Louxor.
21. Elle est née au Levant le 17 avril 1767 et avait épousé François Augier, commerçant à Alexandrie, tué lors du débarquement des Français dans la ville. Il semblerait que son véritable prénom ait été Marie. Elle apparait en tout cas comme telle dans la liste des héritiers de Pierre Jacotin, avec sa fille Sophie Marie Catherine Augier Jacotin, épouse de Charles Félicité Jourdain, avocat à la Cour Royale en 1827.
22. Tome II, 2emme partie, Paris, 1822.
23. Le titre complet est Description de l’Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'Armée française. Cet ouvrage comporte 23 volumes dans sa première édition et 37 dans la seconde. Un exemplaire est conservé à la bibliothèque municipale de Bourbonne-les-Bains. Toutes les études des membres de l'Institut d’Égypte ont été regroupées dans ce livre qui représente encore de nos jours une source inépuisable sur le pays. À noter, qu'un autre Haut-Marnais, Alexis Gloutier, faisait partie de l'Institut d’Égypte pour la section économie. À la suite du départ des Français en 1801, les activités de l'Institut sont suspendues jusqu'en 1836, date de sa réouverture, sous l'appelation de "Société égyptienne". Ses membres sont français, allemands et anglais. En 1859, son siège est transféré à Alexandrie et elle hérite d'un nouveau titre : Institut égyptien. En 1880, retour au Caire. En 1918, l'Institut reprend son nom d'origine et passe sous la protection directe du Palais Royal. Ses domaines d'activité sont depuis lors : Les lettres, les Arts et l'Archéologie ; Les Sciences, humaines et sociologiques ; les Mathématiques et la Physique et ses applications ; les Sciences naturelles et leurs application.
24. Qui deviendra en 1804, le Corps impérial des ingénieurs-géographes.
25. La carte de Cassini avait connu le même sort, en 1793, pour ses relevés sur la frontière du Dauphiné et de la Provence. C'est d"ailleurs Pierre Jacotin, en 1818,  qui sera chargé de proposer une valeur d'indemnisation à l'héritier de celui-ci, lorsqu’elle n'aura plus d'utilité militaire. 
26. Extrait des Notes sur les services du colonel Jacotin, alors établies par le Dépôt de la Guerre.
27. Il décède à son domicile, 44 rue du Four-Saint-Germain, Paris 6 eme arrondissement, des suites d'une gangrène à sa jambe blessée lors de sa chute de cheval en Egypte.
28. Sa sépulture a fait l'objet d'une restauration en 2007 par les soins du Souvenir français et de l'Association pour la Préservation des monuments napoléoniens
29. Dans l'acte de décès de son fils en 1870, la profession indiqué pour le père est toujours "ancien avocat au Parlement de Paris".
30. Ce département avait pour Chef-lieu Mayence en Allemagne.
31. Département créé dans la Belgique actuelle avec pour Chef-lieu Bruges.
32. Marengo est située au nord de Gênes. Le département a été nommé en souvenir de la bataille éponyme.
33. La Sesia ou Sezia, est un ancien département français, situé aujourd'hui en Italie.
34. Une carte du département de la Haute-Marne dessinée par P.G Chanlaire est visible en ligne sur le site des Archives départementales de Haute-Marne.
35. Jean Le Michaud d'Arçon, 1733-1800 : Général français, commandant du Génie en Hollande, spécialisé dans les fortifications.

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