Les Mérovingiens, épisode II

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  Les Francs apparaissent dans les sources romaines du IIIe siècle pour désigner des tribus de Barbares germaniques installées le long du Rhin inférieur ["...En aval de Cologne, le Rhin amorce son dernier tronçon dans la plaine de l'Europe du Nord et forme le Rhin inférieur], qui vivaient alors de piraterie maritime, de guerres et d'agriculture. Elles seraient unies pour former une ligue contre les Romains. Dans la seconde moitié du IVe siècle, tandis que certaines tribus "franques" continuaient à vivre au-delà du Rhin, d’autres s'infiltraient dans l' Empire sans jamais se couper de leurs bases, avant d'être finalement reconnues comme fédérées de Rome [se dit de groupes de population ayant passé un traité, fœdus, d'alliance ou de soumission, avec l'Empire], sous des formes que nous ne connaissons pas.
  À la fin du Ve siècle, la présence de rois francs est attestée dans les cités romaines : Childéric à Tournai, Ragnacaire à Cambrai, Ricorner au Mans, Sigebert le Boiteux à Cologne. Les Francs participaient en effet au système de défense mis en place par les autorités romaines depuis le IVe siècle. Tandis que certaines régions étaient progressivement abandonnées par les autorités romaines, la Germanie, l' Angleterre, des Barbares de plus en plus nombreux avaient été engagés dans les armées impériales, certains d'entre eux, comme le Franc Arbogast [vers 340-394 ; général romain sous Théodose Ier et Valentinien II] atteignant même les dignités les plus élevées. Au Ve siècle , au nord de la Loire, les cités romaines étaient devenues largement autonomes, sous l'autorité des évêques issus eux-mêmes de l' aristocratie gallo-romaine. La défense de la région entre la la Loire et la Somme avait été assurée par Aetius, [vers 395-454 ; sénateur romain et généralissime] maître de la milice de la dernière armée romaine de Gaule et vainqueur d' Attila en 453. Syagrius [(vers 430-486 ; chef gallo-romain ; maître de la région comprise entre Somme et Loire. Vaincu par Clovis à Soissons (486), il se réfugia auprès d'Alaric II, qui le livra à son vainqueur ; Larousse], que Grégoire de Tours qualifie de roi, rex, avait succédé à son père Aetius. Les tribus franques de l' Est, installées en Rhénanie, avaient été associées à Rome comme fédérées. Séparées par leur forêt Charbonnière, celles de l' Ouest, dites saliennes, ont été vaincues vers 450 au Vicus Helena [la bataille, dont l'emplacement définitif est encore à déterminer par les historiens, opposa les Francs saliens dirigés par Clodion le Chevelu, qui n'étaient pas encore romanisés/christianisés et l'armée romaine commandée par le général Flavius Aetius. La victoire romaine eut pour conséquence de retarder l'implantation des Francs dans la Gaule romaine] près d' Arras, mais on atteint la Somme et ont également obtenu de devenir fédérées de Rome.
  En 1653, on a découvert à Tournai une tombe princière d'une très grande richesse que l'on a peu identifier comme étant celle du roi Childéric, père de Clovis, par un anneau sigillaire portant la mention childerici regis. La tombe était située à proximité d'une grande nécropole comprenant de nombreuses sépultures de guerriers qui formaient certainement la suite du roi. À la tombe royale était associées au moins trois tombes de plusieurs de dizaines de chevaux du haras royal, probablement sacrifiés au moment de l' inhumation. La tombe royale présentait des objets d'une exceptionnelle richesse : des armes et de magnifiques pièces d'orfèvrerie cloisonnée, de nombreuses pièces d'or romaines. Les objets, pour l'essentiel d'origine méditerranéenne, traduisent l'existence de relations à longue distance et une très forte influence romaine : l'anneau sigillaire, pour sceller les documents, sur lequel le roi porte le paludamentum, manteaux des généraux romains, et une fibule cruciforme [agrafe] semblable à celle que portaient les plus hauts officiers de Rome. Sur l'anneau, Childéric est représenté avec les cheveux longs, et son mode d'inhumation est celui des princes barbares de l' Antiquité tardive.


                                
Fac-similé de l'anneau sigillaire trouvé dans la tombe du roi Childéric à Tournai en 1653, Bibliothèque nationale de France

  Le jeune Clovis, qui avait sans doute des compétiteurs, a organisé des funérailles ostentatoires pour conforter sa supériorité sur ses concurrents et rallier les fidèles de son père. Il eut besoin de l'aide de l' évêque de Reims Remi qui lui adressa une lettre de soutien, valant reconnaissance : Remi y rappelait que Childéric administrait la province romaine de Belgique seconde ["Belgica secunda", territoire regroupant les départements actuels français des Ardennes, de la Marne, du nord de l'Aube, de l'Aisne, de l'Oise, de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord, les provinces belges du Hainaut, de Namur, de Flandre-Occidentale, de Flandre-Orientale, du Brabant wallon et la partie ouest du Brabant flamand et la région de Bruxelles-Capitale], commandant aux évêques et aux cités, qu'il était reconnu par un titre romain et que ses campagnes l'avaient conduit sur la Loire aussi bien que sur le Rhin. De fait, si Childéric n'avait pas réalisé l'unité des Francs occidentaux ni instauré une royauté unique, sa puissance en Gaule du Nord avait été ressentie comme un danger par le chef romain Syagrius qui s'était installé à Soissons pour barrer l'avance des Francs vers le sud.

    
La "Belgica secunda". Bibliothèque nationale de France — gallica.bnf.fr

2. Clovis, 481-511
  Clovis a réalisé l'unité des Francs et il a fondé le royaume. Le portrait que Grégoire de Tours dresse de lui est celui d'un roi ambivalent, tout à la fois guerrier et pieux, rusé et trompeur. De fait, ses actions révèlent une grande habilité politique. Roi païen pendant la plus longue partie de sa vie, gardien des traditions ancestrales, il entretient comme son père Childéric d'excellentes relations avec les évêques gallo-romains de Gaule du Nord, ainsi que l'atteste la lettre de saint Remi. Lors de sa campagne contre les Wisigoths en 507, il interdit à ses guerriers de piller, pour gagner la faveur des populations locales, c'est-à-dire des évêques. Il n'hésite pas à changer ses alliances au gré de ses intérêts, et ses stratégies matrimoniales sont entièrement mises au service de ses ambitions politiques ; il a sans doute d'abord épousé une princesse rhénane païenne , puis Clotilde [vers 474 ou 475-autour de 545 ; reine des Francs ; canonisée peu après sa mort, vers 550 ou 560], nièce catholique du roi des Burgondes, tout en mariant une de ses sœurs au puissant roi des Ostrogoths, Théodoric [dit le grand, 454-526 ; il est une figure légendaire dans la mythologie germanique], tous deux de confession arienne.

  

Le mausolée de Théodoric, à Ravenne, Italie.

  L'épisode du vase de Soissons ["... En 486 (...) un vase liturgique (urceus), probablement en argent, fut enlevé dans un édifice de culte situé dans le diocèse de Reims. Frédégaire (III, 16) et le testament de saint Remi montrent que le soi-disant vase de Soissons venait en réalité de Reims. Grégoire de Tours ne dit nulle part qu’il fut pris dans la cathédrale de Soissons. En revanche, tout le butin, parmi lequel cette coupe qui servait probablement à contenir les pains et offrandes des fidèles, fut réuni sur l’ordre du roi à Soissons. Remi avait envoyé un messager pour réclamer la restitution de l’objet. Mais les règles de partage du butin entre les soldats et le roi étaient strictes. Chacune des parts était tirée au sort, y compris celle du roi qui représentait probablement le cinquième du total (...) Clovis espérait que le tirage au sort lui accorderait dans sa part le vase. Ce ne fut pas le cas. Il le réclama alors hors part. (...) La majorité de l’armée approuva le chef vainqueur et voulut lui accorder ce passe-droit. Seul un soldat, ayant levé sa hache, frappa le vase en criant à haute voix: « Tu n’auras rien ici que ce que le sort t’attribuera vraiment. » Clovis s’inclina devant ce qui était le droit de l’armée...", Michel Rouche, Clovis, Paris, Fayard, 1996. p. 205-208] rapporté par Grégoire de Tours montre comment Clovis a utilisé la pratique romaine de la revue des troupes au champ de mars pour venger l'offense qui lui avait été faite un an plus tôt, lors du partage du butin ["...le 1er mars 487, le roi réunit ses fantassins. Cette pratique était romaine là encore, puisque le champ de Mars servait à la revue d’inspection avant l’entrée en campagne. Clovis, probablement à Soissons, profita de la négligence du «frappeur de vase » pour lui régler son compte. Comme sa lance, son épée et sa hache étaient mal tenues, il lui arracha cette dernière de la ceinture et la jeta à terre. L’autre se penchant alors pour la ramasser, Clovis en profita pour lui enfoncer sa propre hache dans la tête : "Ainsi as-tu fait, à Soissons, avec le vase...", Michel Rouche, Clovis, Paris, Fayard, 1996. p. 205-208]. Il sait analyser les rapports de force, y compris à l’échelle européenne, quand il renonce à atteindre la Méditerranée après sa victoire sur les Wisigoths, devant la menace ostrogothique.


                                                  

Enluminure illustrant l'histoire de Clovis et du vase de Soissons en 486. Bibliothèque nationale de France, Paris. Collection Archives Nathan

  On ne sait rien de ses cinq premières années de règne, jusqu'à sa victoire sur Syagrius en 486 qui lui permet de progresser lentement jusqu'à la Loire. Il intervient ensuite sur tous les fronts, faisant déjà la guerre à l' est, contre les Thuringiens [la ligue des Thuringiens désignait des tribus, notamment les Angles et des Warner, établies entre l’Elbe et le Main. Ils créèrent un éphémère royaume en Germanie intérieure une fois émancipés de la domination des Huns, ap. 453] et les Alamans [confédération guerrière de tribus germaniques. Établis au début du IIIe siècle sur la rive droite du Rhin, entre le Main et le lac de Constance, les Alamans furent refoulés de l'Empire romain aux IIIe et IVe siècle, mais pénétrèrent en force en Lyonnaise, en Alsace et jusque dans le Palatinat après 454. Leur progression fut arrêtée à Zülpich, bataille de Tolbiac, 496, par les Francs du Rhin, puis brisée en Alsace par Clovis, vers 496 ou 506. Ils furent dès lors soumis aux Francs, sauf de la fin du VIIe siècle à 712 ; Larousse], et également au sud, contre les Burgondes et les Wisigoths. Mais les années décisives sont celles de 506  et de 507 marquées par l'écrasement des Alamans et la chute du royaume wisigothique de Toulouse.
   Installés entre le Rhin et les Alpes, les Alamans étaient en pleine expansion à la fin du Ve siècle, tant vers l'ouest, où ils menaçaient les Francs rhénans sur la rive gauche du Rhin, que vers l'est où ils furent considérés comme suffisamment dangereux par Théodoric pour qu'il installe au nord des Alpes dans la région danubienne ceux qui, en se mélangeant aux autochtones et aux Alamans, allaient former le peuple des Bavarois. Devant la menace des Alamans, les Francs rhénans firent appel à Clovis. Il y eut sans doute plusieurs campagnes successives mais la victoire décisive intervint en 496, à Tolbiac.

                                                  

Située près de Cologne, la bataille de Tolbiac eut lieu en 496. Joseph Blanc, 1846-1904 : La bataille de Tolbiac, toile marouflée, Panthéon de Paris, France.

  Selon Grégoire de Tours, qui projette ainsi le modèle de Constantin [Ier le Grand, entre 270 et 288- 337 ; empereur romain 306-337 ; ...À la veille de la bataille du pont Milvius, ou au cours même de la bataille, les récits anciens divergent autant qu'il est possible, il aurait eu une nouvelle vision, celle d'un signe, dans le ciel, qui devait lui donner la victoire, in hoc signo vinces – par ce signe, tu vaincras, et qu'il devait marquer sur les boucliers.... ; Larousse] Clovis aurait fait le voeu de se convertir au Dieu de Clotilde, c'est-à-dire au catholicisme, s'il obtenait la victoire lors d'une bataille contre les Alamans qui semble être celle de Tolbiac.
  Contre les Wisigoths et leur roi Alaric II [484-507 ; roi des Wisigoths ; Il avait promulgué en 506 le Bréviaire d'Alaric, abrégé des lois romaines, rédigé en latin, à l'usage de ses sujets gallo-romains ; Larousse], qui constituaient au début du VIe siècle le royaume le plus puissant de Gaule, Clovis avait fini par obtenir l'appui des Burgondes et celui des Francs rhénans. Assuré du côté oriental, il décida d'intervenir une nouvelle fois en Aquitaine, prenant prétexte de la situation des catholiques dans le Royaume wisigothiques arien. Tandis que les Burgondes attaquaient les Wisigoths à l'est, les armées de Clovis et d'Alaric II se rencontraient à Vouillé, près de Poitiers, en 507. Les Francs furent vainqueurs et, selon Grégoire de Tours, Clovis tua de sa propre main le roi Alaric. Les Wisigoths refluèrent vers le sud mais, soutenus par les Ostrogoths [ancien peuple germanique, constituant l'une des deux grandes fractions des Goths ; Larousse], ils se maintinrent quelques années à Narbonne, avant de passer en Espagne où ils fondèrent un royaume d'abord étroitement dépendant de celui des Ostrogoths, jusqu’à la chute de ces derniers dans les années 530. Clovis prit lui-même Bordeaux, Toulouse, Angoulême, avant de repartir vers Tours, laissant son fils aîné Thierry [Thierry Ier, ?-533 ou 534 ; né de mère inconnue, contrairement aux autres fils de Clovis, engendrés par Clotilde ; reçut à la mort de son père la partie septentrionale, la future Austrasie, qui suivait l'axe du Rhin et avait Reims pour capitale ; plus exposées que les autres aux attaques, ces terres constituaient cependant la plus vaste portion du partage ; roi de Reims 511-vers 534] poursuivre la conquête de l' Aquitaine. L'intervention des Ostrogoths empêcha les Francs d'atteindre la Méditerranée : la Septimanie [ou province de Narbonne ; partie littorale de la Gaule méridionale, entre le Rhône et les Pyrénées ; fut rattachée au royaume franc en 759 ; Larousse] demeura aux mains des Wisigoths et la Provence sous la domination ostrogothiques. Le Royaume burgonde restait puissant.   

                                       
La France mérovingienne avec la Septimanie. Source

  En 508, de retour d'Aquitaine, Clovis passa par Tours et l'empereur d'orient Anastase [Anatase Ier, 431?-518? ; empereur byzantin de 491 à 518 ; Larousse], alors en guerre contre Théodoric, lui envoya une lettre qui lui conférait le consulat. Selon Grégoire de Tours, Clovis revêtit alors une tunique pourpre et une chlamyde [manteau militaire porté par les hommes], il plaça sur sa tête un diadème, avant de défiler dans les rues de la ville, en distribuant avec largesse aux spectateurs de l'or et de l'argent : cérémonie toute romaine qui montre la fascination des rois francs pour la romanité. Le consulat et la cérémonie confortaient le pouvoir du roi, en légitimant son autorité sur les Romains.
  Lors d'un passage à Tours, sur le tombeau de saint Martin, Clovis aurait également décidé de se convertir [le baptême de Clovis]. La seule source contemporaine du baptême est la lettre de l'évêque de Vienne, Avit [Sextus Alcimus Ecdicius Avitus ; 450-518 ; écrivain gallo-romain ; évêque de Vienne en 490, il est l'auteur d'une centaine de lettres réparties en 9 livres, de traités dirigés contre les hérétiques, d'homélies et d'une épopée biblique en 5 livres totalisant 2 552 hexamètres, intitulée Libelli de spiritalis historiae gestis ; Larousse], au roi franc dans laquelle l'évêque le remercie de l'avoir invité à la cérémonie de son baptême. Grégoire de Tours donne un récit détaillé de la cérémonie, mais ce récit est postérieur de près d'un siècle à l'évènement. Une lettre de l'évêque Nizier de Trèves [513-566 ou 569 ; évêque de 526 à sa mort] à la reine des Lombards Clodoswinde, petite-fille de Clovis, confirme enfin le rôle de la reine Clotilde, catholique, dans le choix de Clovis de se convertir. Après un catéchuménat [période de formation préparatoire au baptême ; instauré au IIIe et IVe siècle, il disparu au IXe siècle, Larousse] rapide, Clovis est baptisé à Reims, le jour de Noël, en 507 ou 508, par l'évêque Remi. La cérémonie est grandiose, sans doute pour impressionner les guerriers francs. Les rues ont été tendues de draperies de couleurs, les églises de tentures blanches. Le rituel est celui qui est utilisé pour les baptêmes d'adultes à la fin du Ve siècle : revêtu d'une robe blanche, symbole de pureté, Clovis descend dans la piscine baptismale pour y recevoir l'onction sacrée et pour y prononcer sa profession de foi catholique. Trois mille guerriers , formant sa garde privée, la truste, sont ensuite baptisés. Ce baptême collectif symbolisait l'adhésion du peuple franc à la foi chrétienne, même si la majorité du peuple, et peut-être même Thierry, fils aîné du roi, restaient païens, Bruno Dumézil [historien français spécialiste du haut Moyen Âge]. Le baptême donnait à Clovis les moyens de sa politique en ralliant les populations gallo-romaines catholiques, en Gaule du Nord, mais aussi en Burgondie, encore soumise à des rois ariens. Pour tous, Clovis, devenu le premier roi barbare catholique d' Occident, prenait tout naturellement la suite de l'empereur comme protecteur des églises et des catholiques, Marie-Cécile Isaïa [Maître de conférences en histoire du Moyen Âge, Université Lyon III Jean Moulin]. L'année 508 représente l'apogée du règne de Clovis. Le choix de Paris, cité au passé romain glorieux, comme "siège du Royaume", sedes regia, parfait la captation de l'héritage antique. La mise par écrit de la loi salique [recueil de lois des anciens Francs Saliens, Code civil et pénal, elle contient une règle qui, excluant les femmes de la succession à la terre, fut invoquée pour légitimer l'ordre de succession au trône de France ; Larousse] est antérieure à 507, mais elle traduit aussi l'insertion dans les structures romaines.
  Dans les dernières années de son règne, Clovis incorpora la Francie rhénane à son royaume, puis il élimina tous les roitelets saliens, réalisant ainsi l'unité de tous les Francs. En 511, peu de temps avant sa mort, il réunit à Orléans, aux limites de l' Aquitaine, le premier concile de Gaule, qui posait les principes d'organisation de la jeune église mérovingienne et qui traitait de questions liées à l'arianisme. Le roi des Francs mourut à Paris, le 27 novembre 511, il fut inhumé dans la basilique des Saints-Apôtres qu'il avait fait édifier à cet effet sur la montagne Sainte-Geneviève, premier exemple d'inhumation près des reliques de saints, ad sanctos, pour bénéficier de leurs vertus d'intercesseurs, en rupture totale avec la tradition qui voulait que les chefs francs fussent inhumés, tel Childéric, au milieu de leurs guerriers, dans les nécropoles situées à l'extérieur des agglomérations.

                                             

Agrandissements successifs du royaume de Clovis. Source

II Entre partages et unité, 511-613

1. La succession

  À suivre...

  Régine Le Jan, Les Mérovingiens, , Que sais-je?, PUF, Troisième édition, 2015, pp . 9-15
 
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