DOCUMENTS CONCERNANT LES RELATIONS GERMANO-POLONAISES ET LE DÉBUT DES HOSTILITÉS ENTRE LA GRANDE-BRETAGNE ET L'ALLEMAGNE LE 3 SEPTEMBRE 1939, ÉPISODE XVIII

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  Je n'ai pas l'intention de prononcer beaucoup de paroles ce soir. Le temps est venu où l'action est nécessaire plutôt que les discours. Voici dix-huit mois, dans cette Chambre, je priais que jamais m'échût la responsabilité de demander au pays d'accepter l'horrible arbitrage de la guerre. Je crains de ne plus pouvoir éviter cette responsabilité. Mais, en tout cas, je ne puis pas demander que les circonstances dans lesquelles ce fardeau tombe sur moi m'indiquent plus clairement qu'aujourd'hui où se trouve mon devoir. Personne ne peut dire que le Gouvernement aurait pu faire davantage pour essayer de maintenir la voie ouverte à un réglement honorable et équitable du différend qui sépare l'Allemagne et la Pologne. Nous n'avons pas non plus négligé un seul moyen d'indiquer avec une clarté absolue au Gouvernement allemand que, s'il s'obstinait à employer de nouveau la force, de la même manière qu'il l'avait employée dans le passé, nous étions résolus à nous y opposer par la force. Maintenant que tous les documents concernant la question ont été rendus publics, nous nous tiendrons à la barre de l'histoire en sachant que la responsabilité de cette terrible catastrophe repose sur les épaules d'un seul homme, le Chancelier allemand, qui n'a pas hésité à plonger le monde dans le malheur pour servir ses ambitions insensées.
  Je voudrais remercier la Chambre pour la patience qu'elle a montrée en deux occasions récentes, en ne me demandant pas des renseignements qu'elle reconnaissait que je ne pouvais lui donner pendant que ces négociations étaient encore en cours. J'ai maintenant fait composer un Livre Blanc de la correspondance échangée avec le Gouvernement allemand. En raison de difficultés techniques, je crains qu'il n'y en ait encore que peu d'exemplaires à votre disposition, mais j'apprends qu'il en arrivera d'autres pendant que la Chambre sera encore en séance. Je ne pense pas qu'il soit maintenant nécessaire pour moi de me reporter en détail à ces documents, qui sont déjà de l'histoire passée. On y voit avec une parfaite clarté que le but poursuivi par nous a été d'essayer d'amener, à propos des différends polono-allemands, des discussions entre les deux peuples sur une base d'égalité, discussions dont l'issue aurait dû être telle qu'elle sauvegardât l'indépendance de la Pologne et qu'elle assurât sa juste observation par des garanties internationales. Il n'y a qu'un passage d'une communication récente, datée du 30 août, que je voudrais citer, parce qu'il montre avec quelle facilité le heurt final aurait pu être évité, s'il y avait eu, de la part du Gouvernement allemand, le moindre désir d'arriver à un réglement pacifique. Dans ce document, nous disons ceci :
  " Le Gouvernement de Sa Majesté reconnaît pleinement qu'il est nécessaire que les pourparlers commencent rapidement et il partage les appréhensions provoquées chez le Chancelier par le fait que deux armées mobilisées se trouvent face à face. Il recommande donc avec insistance que les deux parties prennent l'engagement que, pendant les négociations, aucun mouvement militaire agressif n'aura lieu. Le Gouvernement de Sa Majesté est confiant de pouvoir obtenir cet engagement du Gouvernement polonais, si le Gouvernement allemand donnait des assurances analogues. "
  Ce télégramme dont copie fut transmise aux Polonais, amena une réponse instantanée du Gouvernement polonais, datée du 3I août, réponse dans laquelle il disait :
  " Le Gouvernement polonais est prêt, lui aussi, sur une base de réciprocité, à donner une garantie formelle, au cas où des négociations auraient lieu, que les troupes polonaises ne violeront pas les frontières du Reich, pourvu qu'une garantie correspondance soit donnée touchant la non-violation des frontières de la Pologne par les troupes du Reich allemand. "
  Nous n'avons jamais eu aucune réponse du Gouvernement allemand à cette suggestion qui, si elle avait été suivie, aurait pu épargner la catastrophe qui s'est produite ce matin. Dans la radiodiffusion allemande d'hier soir qui énumérait les I6 points des propositions avancées par le Gouvernement allemand, se trouvait cette phrase :
  " Dans ces conditions, le Gouvernement du Reich considère ses propositions comme rejetées. "
  Je dois examiner cette déclaration. Je dois dire à la Chambre quels sont les faits. D'abord, qu'il me soit permis de dire que ces propositions n'ont jamais été communiquées par l'Allemagne à la Pologne. Voici l'exposé des faits : mardi 29 août, répondant à une note que nous lui avions envoyée, le Gouvernement allemand disait, entre autres choses, qu'il élaborait immédiatement des propositions en vue d'une solution acceptable pour lui et " qu'il les mettrait, s'il était possible, à la disposition du Gouvernement britannique avant l'arrivée du négociateur polonais. "
  On verra, en examinant le Livre Blanc, que le Gouvernement allemand avait déclaré qu'il comptait sur l'arrivée d'un plénipotentiaire de Pologne à Berlin le 30, c'est-à-dire le jour suivant. Dans l'intervalle, naturellement, nous attendions ces propositions. Mais le soir suivant, quand notre Ambassadeur vit Herr von Ribbentrop, Ministre des Affaires étrangères, il le pressa instamment d'appeler l'Ambassadeur de Pologne dès que ces propositions seraient prêtes — car nous n'avions plus rien su à leur sujet — et de les lui remettre pour qu'il les transmit à son Gouvernement. Là-dessus, nous rapporte notre ambassadeur, Herr von Ribbentrop dit, dans les termes les plus violents, qu'il ne demanderait jamais à l'Ambassadeur de lui faire une visite. Il laissa entendre que si l'Ambassadeur de Pologne lui demandait une entrevue, les choses pourraient être différentes.


Livre blanc anglais n°1 et 2 : Rapport définitif de Sir N. Henderson — g.c.m.g. — sur les circonstances qui ont déterminé la fin de sa mission à Berlin, le 20 septembre 1939 ; Documents concernant les traitements infligés en Allemagne ; Éditions Hachette

  La Chambre pourra constater qu'on était alors mercredi soir, date que la déclaration allemande d'hier soir prétend avoir été la date limite au-delà de laquelle aucune négociation avec la Pologne n'était acceptable. Il est claire, par conséquent, que l'Allemagne prétend traiter la Pologne comme étant dans son tort, parce qu'elle n'est pas, mercredi soir, entrée en discussion avec l'Allemagne au sujet d'une série de proposition dont elle n'a jamais entendu parler.
  Et à notre égard, que fit-on? Mercredi soir, au cours de l'entrevue dont j'ai parlé, Herr von Ribbentrop tira un long document qu'il lut en Allemand, à haute voix et à toute vitesse. Naturellement, après cette lecture, notre Ambassadeur demanda une copie de cette pièce ; mais la réponse fut qu'il était désormais trop tard, puisque les représentants de la Pologne n'étaient pas arrivés à minuit. Et ainsi, Monsieur, nous n'avons jamais reçu de copie de ces propositions et la première fois que nous les avons entendues — que nous les avons entendues — ce fut par la radio hier soir. Telles sont, Monsieur, les circonstances dans lesquelles le Gouvernement allemand a dit que ses propositions étaient rejetées. N'est-il pas clair que sa conception de la négociation était que, sur une exigence presque instantanée, un plénipotentiaire polonais devrait aller à Berlin — où d'autres étaient allés avant lui — et qu'il y recevrait une liste des exigences devant être acceptées dans leur totalité ou repoussées? Je n' exprime aucune opinion sur les conditions elles-mêmes, car je ne crois pas être appelé à le faire. La procédure convenable, à notre avis — à notre avis à tous — était de présenter ces propositions aux Polonais, à qui on aurait donné le temps de les examiner et de dire si, selon leur opinion, elles portaient atteinte à ces intérêts vitaux de la Pologne dont l'Allemagne nous avait assuré, dans une occasion antérieure, qu'elle entendait les respecter.
  C'est hier soir seulement que l'Ambassadeur de Pologne a vu le Ministre allemand des Affaires étrangères, Herr von Ribbentrop. Il lui a dit encore, que le Gouvernement polonais avait déjà dit publiquement, que celui-ci était disposé à négocier avec l'Allemagne sur une base d'égalité au sujet de leurs différends. Quelle a été la réponse du Gouvernement allemand? La réponse a été que, sans un mot de plus, les troupes allemandes ont franchi la frontière polonaise ce matin à l'aube et que le bruit court que depuis, elles bombardent des villes ouvertes. [Un député : " Saz? "]

" L'attaque allemande débute par un grand bombardement aérien dès le premier jour de la guerre, le 1er septembre 1939. La capitale polonaise est bombardée comme soixante-quatre autres villes polonaises. L’agresseur ne vise pas que les infrastructures stratégiques militaires, mais il s’attaque aussi aux habitations. Ici, Wieluń, qui est la première ville polonaise bombardée par la Luftwaffe, à 4 h. 40. Les bombardiers allemands détruisent la majeure partie du centre-ville, dont une église gothique, et tuent environ 1 200 civils. Environ 75 % des bâtiments de Wieluń sont détruits. " Source


Crédit carte : Google Earth

  Dans ces conditions, une seule voie nous est ouverte. L'Ambassadeur de Sa Majesté à Berlin et l'Ambassadeur de France ont reçu l'ordre de remettre au Gouvernement allemand le document suivant :
  " Au début de la matinée, le Chancelier allemand a lancé une proclamation à l'armée allemande qui indiquait clairement qu'il était sur le point d'attaquer la Pologne. Des informations reçues par le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni et par le Gouvernement français indiquent que des troupes allemandes ont franchi la frontière polonaise et que des attaques sur des villes polonaises ont lieu. Dans ces circonstances, il apparaît aux gouvernements du Royaume-Uni et de France que, par ses actes, le Gouvernement allemand à créé un état de choses — en fait un acte agressif de force contre la Pologne, menaçant l'indépendance de la Pologne — qui exige des gouvernements du Royaume-Uni et de France l'exécution de l'engagement pris par eux envers la Pologne, de se porter à son secours. En conséquence, je fais connaître à Votre Excellence que, à moins que le Gouvernement allemand ne soit prêt à donner au Gouvernement de Sa Majesté des assurances satisfaisantes qu'il a suspendu toute action agressive contre la Pologne, et qu'il est prêt à rappeler promptement ses forces du territoire polonais, le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni remplira sans hésitation ses obligations envers la Pologne. " Un député : " Limite de temps? "
  Si une réponse à ce dernier avertissement est défavorable, et je ne crois pas vraisemblable qu'il en soit autrement, instruction est donnée à l'Ambassadeur de Sa Majesté de demander ses passeports. Dans ce cas, nous sommes prêts.
  Hier, nous avons pris de nouvelles mesures pour compléter notre préparation défensive. Ce matin, nous avons ordonné la mobilisation complète de la totalité de la Marine, de l'Armée et de l'Aviation. Nous avons aussi pris nombre d'autres mesures, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, que la Chambre ne s'attend peut-être pas à me voir exposer en détail. En un mot, elles constitueront les dernières mesures en accord avec les plans préparés. Ceux-ci peuvent être mis en vigueur rapidement, et ils sont d'une nature telle que l'exécution en est différée jusqu'à ce que la guerre semble inévitable. Des mesures ont aussi été prises en vertu des pouvoirs conférés la semaine dernière par la Chambre pour sauvegarder la situation en ce qui concerne les stocks de produits de toute sorte.
  Les pensées d'un grand nombre d'entre nous doivent inévitablement se rapporter en ce moment vers I9I4 et faire une comparaison entre notre position actuelle et celle qui existait alors. Où en sommes-nous cette fois-ci? La réponse est que les trois armes sont prêtes et que la situation dans tous les sens est beaucoup plus favorable et rassurante qu'en I9I4, du fait que, derrière les armes combattantes, nous avons édifié une vaste organisation de défense civile, selon notre plan de précautions contre les raids aériens. En ce qui concerne les besoins immédiats en homme, la Flotte, l'Armée et l'Aviation sont dans l'heureuse position d'avoir presque plus d'hommes qu'elles ne peuvent utilement en employer à l'heure actuelle. Il existe, toutefois, certaines catégories de services dans lesquelles on a besoin immédiatement d'hommes pour la défense militaire et pour la défense civile. Ces catégories seront indiquées en détail par la presse et par la B.B.C. [British Broadcasting Corporation, radiodiffuseur britannique de service public fondé en 1922] Le grand point à observer, le point le plus satisfaisant, est que nous n'avons aucun besoin, aujourd'hui, de faire appel d'une façon générale à des recrues, comme le fit Lord Kitchener [Horatio Herbert Kitchener, dit, I850-19I6, Maréchal ; "... En août 1914, il est ministre de la Guerre. Son effigie sur les affiches de recrutement, d'après un portrait d'Alexander Bassano, encourage les volontaires à s’enrôler. En peu de temps, l'armée britannique passe de 150 000 soldats de métier à plus de 1,5 million de mobilisés. En trois mois, il obtient deux millions d'engagements volontaires... " ; source] il y a vingt-cinq ans. Cet appel a été devancé de plusieurs mois et les hommes sont déjà prêts à être employés.

Affiche de recrutement à l'effigie de Kitchener.

  Voilà pour le présent immédiat. Nous devons maintenant regarder vers l'avenir. Il est essentiel, en face de la tâche formidable qui se présente à nous — plus particulièrement en raison de nos expériences passées en cette matière — d'organiser cette fois notre potentiel humain sur une base qui soit aussi méthodique, aussi équitable et aussi économique que possible. Nous nous proposons donc de faire voter des lois tendant à cette fin. Un projet de loi sera déposé devant vous, qui vaudra à une extension du Military Training Act. [Loi sur la formation militaire ; "... Le 27 avril 1939, Leslie Hore-Belisha, secrétaire d'État à la Guerre, persuade le cabinet de Neville Chamberlain d'introduire une forme limitée de conscription en Grande-Bretagne, mais pas en Irlande du Nord, en raison de la détérioration de la situation internationale et de la montée de l'Allemagne nazie. Les hommes appelés sont appelés "miliciens" pour les distinguer de l'armée régulière. Pour souligner cette distinction, chaque homme reçoit un costume en plus de l'uniforme. La première promotion devait suivre une formation de base de six mois avant d'être versée dans une réserve active. Ils seraient ensuite rappelés pour de courtes périodes d'entraînement et participeraient à des camps annuels. Il y a eu une inscription en vertu de la loi, de la première cohorte d'hommes responsables, le samedi 3 juin 1939, et l'appel de ces hommes a suivi. Toutefois, la loi a été remplacée par la loi de 1939 sur le service national, forces armées, lors du déclenchement de la guerre en septembre 1939... " ; source] Suivant ses dispositions, tous les hommes valides entre I8 et 4I ans seront déclarés astreints au service militaire dès qu'ils seraient appelés. On ne pense pas qu'au commencement un nombre considérable d'hommes seront appelés, en dehors de ceux qui sont déjà astreints au service ; et des mesures seront prises pour garantir que les hommes requis essentiellement par l'industrie ne lui soient pas enlevés.
  Il est encore une autre chose que je voudrais dire avant de finir mon discours. Je voudrais dire combien j'ai été satisfait et combien a été satisfait le Gouvernement de Sa Majesté, en voyant que, dans ces derniers jours de crise, Signor Mussolini a fait, lui aussi, de son mieux pour arriver à une solution.
  Il nous reste maintenant à serrer les dents et à entrer dans cette lutte, que nous nous sommes fermement efforcés d'éviter, avec la détermination de la mener jusqu'au bout. Nous y entrerons avec la conscience nette, avec l'appui des Dominions et de l'Empire britannique, avec l'approbation morale de la plus grande partie du monde. Nous n'avons pas de querelle avec le peuple allemand, sauf en raison du fait qu'il accepte d'être gouverné par un gouvernement nazi. Aussi longtemps que ce gouvernement existera et tant qu'il poursuivra la méthode qu'il a suivie avec tant de persistance au cours de ces deux dernières années, il n'y aura pas de paix en Europe.
  Nous ne pourrons que passer d'une crise à l'autre, et voir un pays après l'autre attaqué par des méthodes qui nous sont maintenant devenues familières, dans leur écœurante technique. Nous sommes résolus à mettre fin à ces méthodes. Si par cette lutte nous pouvons rétablir dans le monde les règles de la bonne foi et la renonciation à la violence, alors les sacrifices mêmes qui nous seront imposés trouveront leur plus complète justification.

N° I06

Discours de Herr Hitler au Reichstag, le Ier septembre I939

  Depuis des mois nous souffrons tous du tourment d'un problème dont le diktat de Versailles nous a jadis gratifiés et qui, maintenant, après avoir été dénaturé, après avoir dégénéré, était devenu insupportable. Dantzig fut et demeure une ville allemande. Le Corridor fut et demeure allemand. Tous ces territoires ne doivent leur civilisation qu'au seul peuple allemand, sans lequel, dans ces régions de l'Est, régnerait la barbarie la plus profonde.
  Dantzig a été séparé de nous. La Pologne a annexé le Corridor. Les minorités allemandes qui y vivent ont été maltraitées de la façon la plus cruelle. Plus d'un million d'hommes de sang allemand ont dû, au cours des années I9I9-I920, quitter leur patrie. Comme toujours, j'ai essayé, là aussi, d'amener, par la voie des propositions de révision pacifique, un changement à cette intolérable situation. Quand le monde prétend que nous avons essayé d'imposer nos révisions sous l'effet d'une pression, cela n'est que mensonge. Pendant quinze ans, avant que le national-socialisme ne vint au pouvoir, on a eu l'occasion de mener à bien ces révisions par la voie d'amicales ententes. On ne l'a pas fait ; dans chaque cas isolé, de mon propre gré, non pas une fois, mais bien souvent, j'ai fait des propositions en vue de la révision d'une situation intolérable. Toutes ces propositions, vous le savez, ont été repoussées.
  Je n'ai pas besoin de les énumérer en détail : les propositions en vue d'une limitation, et même, si nécessaire, de la suppression des armements, les propositions pour la limitation des procédés de guerre, celles qui visaient à éliminer des méthodes de guerre modernes, qui, à mes yeux, sont difficilement compatibles avec le droit des gens. Vous connaissez les propositions que j'ai faites sur la nécessité de rétablir la souveraineté allemande sur les territoires appartenant au Reich allemand, les tentatives sans fin que j'ai entreprises pour arriver à une entente pacifique sur le problème autrichien et, plus tard, dans le problème des Sudètes, de la Bohême et de la Moravie. Tout cela a été en vain.
  Mais il est une chose impossible : l'on ne peut demander qu'une situation intolérable soit réglée par une révision pacifique... pour immédiatement après refuser cette même révision pacifique. Il est impossible aussi d'affirmer que celui qui, dans un tel état de chose, se résout à procéder lui-même à cette révision, commet une infraction contre une loi. Le diktat de Versailles, pour nous autres Allemands, ne constitue pas une loi. Il n'est pas possible d'extorquer à quelqu'un une signature sous la menace d'un pistolet et sous celle de livrer à la famine des millions d'hommes, et de proclamer par la suite de ce document qui porte la signature extorquée puisse passer pour une loi solennelle.
  Dans le cas de Dantzig et du Corridor, j'ai de même essayé de résoudre le problème par de pacifiques propositions et par la voie d'une révision. Il est claire que ces problèmes devaient obligatoirement être résolus.
  Il est compréhensible que l'époque de cette solution puisse paraître peu intéressante aux États occidentaux. Mais pour nous, l'échéance n'est pas indifférente. Avant tout, cependant, elle n'était pas et ne pouvait être indifférente aux victimes de tant de souffrances.
  Dans des conversations avec les hommes d'État polonais, j'ai discuté les idées que je vous avais développées dans mon dernier discours au Reichstag. Nul ne pouvait prétendre qu'il s'agissait là d'une procédure abusive ou, à plus forte raison, d'une pression illicite.
  J'ai fait ensuite rédiger les propositions allemandes, et il est nécessaire que je répète une fois encore qu'il n'est rien qui soit plus loyal et plus modeste que ces propositions. En ce moment, je voudrais dire ceci au monde : moi seul, j'étais à même de faire de telles propositions, car je sais, en toute certitude que je me suis trouvé à ce moment en contradiction avec l'opinion de millions d'Allemands. Ces propositions ont été rejetées.

Ier septembre I939, peut avant I0 h. 00, le chancelier Adolf Hitler s'adresse au Reichstag, pour annoncer l'invasion de la Pologne. Sur le Web

  Mais ce n'est pas tout. On y répondit par des mobilisations générales, en renforçant la terreur, en intensifiant la pression sur les hommes de race allemande de ces territoires, par une lutte lente, tout d'abord économique, puis politique, mais, qui, dans les dernières semaines, eut un caractère militaire, atteignit le domaine de communications et visait à étrangler la Ville Libre de Dantzig. La Pologne a déchaîné la lutte contre la Ville Libre de Dantzig ; en outre, elle n'était pas prête à une solution de la question du Corridor qui pût tenir compte des intérêts légitimes des deux partis. Enfin, elle n'a pas songé à s'en tenir à ses obligations dans le problème de minorité.
  Il faut qu'ici je déclare une chose. L'Allemagne s'en est tenue à ses obligations. Les minorités qui habitent dans le Reich allemand ne sont pas persécutées. Qu'un Français se lève et déclare que ceux des Français, par exemple, qui vivent dans la Sarre sont opprimés, martyrisés et privés de leurs droits. Nul ne pourra affirmer cela.
 Pendant quatre mois, j'ai assisté avec calme à cette évolution mais non point cependant sans donner des avertissements toujours répétés. Au cours de ces derniers temps, j'ai renforcé ces avertissements. Il y a plus de trois semaines déjà, j'ai fait dire à l'Ambassadeur de Pologne que si la Pologne envoyait d'autres notes ayant un caractère d'ultimatum à Dantzig, si elle prenait d'autres mesures d'oppression contre les Allemands, si elle essayait de détruire Dantzig au point de vue économique, en prenant les dispositions de politique douanière, l'Allemagne ne pourrait plus assister impassible à cela.
  Je n'ai laissé aucun doute sur ce fait, que sous ce rapport, l'on ne devrait pas confondre l'Allemagne d'aujourd'hui avec l'Allemagne qui existait avant nous.
  On a essayé d'excuser ces agissements contre des Allemands de race en prétendant qu'ils s'étaient livrés à des provocations.J'ignore en quoi peuvent avoir consisté ces provocations de la part des enfants et des femmes que l'on a maltraités et enlevés, ou les provocations de ceux que l'on a martyrisés de la façon la plus bestiale et la plus sadique, avant de finalement les mettre à mort. Mais il est une chose que je sais : il n'est pas une seule grande puissance consciente de son honneur qui aurait assisté, sans agir, à la perpétuation d'un tel état de choses.
  J'ai cependant essayé de faire encore un dernier essai. Bien que je fusse au fond de moi-même persuadé que le Gouvernement polonais ne tenait pas sérieusement à une entente réelle — peut-être à la suite de sa dépendance d'une soldatesque [qui est empreint de rudesse, de brutalité, de grossièreté ; Larousse] sauvage désormais déchaînée — j'ai accepté une proposition de médiation du Gouvernement britannique. Ce dernier proposait que ce ne soit pas moi-même qui conduise les négociations et assurait qu'il pourrait amener une mise en contact directe entre la Pologne et l'Allemagne, de façon à pouvoir une fois encore entrer en conversations.
  Il est nécessaire que je constate ici : j'ai accepté cette proposition ; en vue de ces conversations, j'ai élaboré des bases qui vous sont connues, puis, mon Gouvernement et moi avons attendu deux pleines journées pour savoir s'il conviendrait ou non au Gouvernement polonais de nous envoyer enfin un plénipotentiaire.
  Jusqu'à hier soir, il ne nous a pas envoyé de plénipotentiaire, mais il nous a fait savoir par son Ambassadeur que, pour le moment, il étudiait s'il était en mesure d'accepter les propositions anglaises et jusqu'à quel point, et qu'il ferait tenir sa réponse à l'Angleterre.
  Messieurs les députés, s'il était possible d'imposer au Reich allemand et à son Chef d'État pareille chose, et si le Reich allemand et son Chef d'État le permettaient, la nation allemande ne mériterait pas d'autre sort que celui qui l'éloignerait définitivement de la scène politique. Mon amour de la paix et ma longanimité [indulgence qui porte à pardonner ce qu'on pourrait punir ; Larousse] infinie ne doivent pas être confondues avec la faiblesse et, à plus forte raison, avec la lâcheté. En conséquence, j'ai fais savoir au Gouvernement britannique que, dans ces conditions, je ne pouvais trouver du côté du Gouvernement polonais une inclinaison à entrer avec nous en des pourparlers vraiment sérieux.
  Ainsi donc, ces propositions de médiation ont échoué, car depuis, et en réponse à la proposition de médiation, sont survenus tout d'abord la mobilisation générale polonaise et ensuite d'autres actes d'atroce terrorisme. Ces évènements se sont reproduits encore au cours de la nuit d'hier. Dernièrement encore, au cours d'une seule nuit, nous avons eu à enregistrer vingt et un incidents de frontière, cette nuit, quatorze autres s'y sont ajoutés, parmi lesquels trois d'un caractère particulièrement grave.
  Je me suis donc résolu à employer maintenant, vis-à-vis de la Pologne, le langage même que, depuis des mois, la Pologne a employé vis-à-vis de nous.
  Si des hommes d'États occidentaux déclarent que cela touche à leurs intérêts, je ne puis que regretter une telle déclaration, mais elle n'est pas de nature à me faire hésiter un seul instant dans l'accomplissement de mon devoir.
  J'ai affirmé solennellement et je le répète, que nous ne demandons rien à ces États occidentaux, que nous leur demanderons jamais rien. J'ai affirmé que la frontière entre la France et l'Allemagne était définitive, et toujours à nouveau j'ai offert à l'Angleterre notre amitié et, si nécessaire, la collaboration la plus étroite. Mais l'amour ne peut s'offrir toujours que d'un seul côté ; il faut qu'il trouve un écho de l'autre. L'Allemagne n'a pas d'intérêts à l'Ouest, nos fortifications à l'Ouest représentent aussi, et pour tous les temps, les frontières du Reich. Nous n'avons là aucune espèce d'ambition pour l'avenir, et la position que le Reich prend à cet égard ne se modifiera pas.
  Les autres États européens, en partie, comprennent notre attitude. Je voudrais avant tout adresser ici mes remerciements à l'Italie qui nous a soutenu pendant tout ce temps. Vous comprendrez, d'autre part, que pour conduire cette lutte nous ne voulons pas en appeler à une aide étrangère. Ce problème, qui est le nôtre, nous le résoudrons seuls.
  Les États neutres nous ont assuré de leur neutralité tout comme comme nous la leur avions déjà garantie. Cette garantie sera pour nous chose sacrée, et, aussi longtemps qu'aucun autre n'attentera à leur neutralité, nous l'observerons également de la façon la plus scrupuleuse. Que pourrions-nous, en effet, souhaiter ou vouloir d'eux?
  Je suis heureux de pouvoir maintenant, à cette place, vous faire connaître un évènement d'importance. Vous savez que la Russie et l'Allemagne sont gouvernés par deux doctrines différentes. Il n'existait qu'une seule question qui demandât à être éclaircie : l'Allemagne n'a pas l'intention d'exporter sa doctrine, et du moment que la Russie des Soviets ne songe pas à exporter la sienne en Allemagne, je ne vois plus aucune espèce de raison pour que nous soyons amenés à prendre, une fois encore, position l'un contre l'autre. Il est une chose qui nous paraît fort claire à tous deux : toute lutte de nos peuples l'un contre l'autre ne pourrait être qu'à profit pour d'autres.
  Nous avons donc pris la résolution de conclure un pacte qui exclut à tout jamais tout recours à la violence, qui nous oblige à une consultation réciproque dans certaines questions européennes qui rend possible la collaboration économique, et qui garantit avant tout que les forces de ces deux grands États ne s'usent pas les unes contres les autres. Tout essai de l'Occident de changer quelque chose à cela sera voué à l'échec. Je voudrais assurer ceci à ce propos : cette décision politique signifie un immense changement pour l'avenir ; elle est définitive. Je crois que le peuple allemand tout entier saluera avec joie cette prise de position politique. La Russie et l'Allemagne ont combattu l'une contre l'autre au cours de la guerre mondiale, et toutes deux, en dernier ressort, en ont supporté les douloureuses conséquences. Cela ne se passera pas ainsi une seconde fois. Le Pacte de non-agression et de Consultation qui est entré en vigueur dès le jour de sa signature a reçu hier, à Moscou comme à Berlin, la plus haute ratification. À Moscou, ce pacte a été salué avec autant de joie que par vous-mêmes ici. Au discours qu'à prononcé M. Molotov, le Commissaire russe aux Affaires étrangères, je puis souscrire mot pour mot.

Avion polonais PWS-26 gardé par un soldat de l'Armée rouge près de Rivne, 18 septembre 1939. Crédit photo : Imperial War Museums.  " À l'aube du 17 septembre, l'armée Rouge traversait la frontière polonaise sur une longueur de 1 500 kilomètres, de la Dvina au Dniestr. Ce fut une surprise totale pour le gouvernement et le haut commandement polonais, de même que pour le haut commandement allemand. Les deux groupes d'armées soviétiques étaient celui de Russie Blanche, qui comprenait quatre armées, et celui d'Ukraine, qui en comprenait trois. La XII° armée, la plus au sud, était la plus mécanisée : sa mission était de couper les Polonais de la Roumanie et de la Hongrie. La frontière polonaise n'était défendue que par 18 bataillons et 5 escadrons de cavalerie du corps de défense frontalière, KOP ; il n'est donc pas étonnant que, les deux premiers jours, 17 et 18 septembre, les avant-gardes russes aient avancé de 100 kilomètres en territoire polonais. L'attitude de l'armée Rouge semblait ambiguë. Au début, les troupes russes paraissaient éviter tout combat, et l'on murmurait même qu'elles étaient venues aider les Polonais. La situation devint moins équivoque quand les unités polonaises furent désarmées et faites prisonnières. L'armée soviétique, ayant traversé le Dniestr, menaçait Kolomyja, où se trouvait le haut commandement polonais. On ne pouvait plus tergiverser. Ordre fut donné aux troupes de se replier vers les frontières roumaine et hongroise, de résister aux Allemands, mais de ne combattre les Russes qu'en cas d'attaque ou s'ils tentaient de les désarmer. Il fut arrêté que le président et le gouvernement gagneraient la France par la Roumanie puis, devant l'attitude compréhensive des autorités de ce pays, le commandant en chef décida également de s'y replier. Mais, le gouvernement de Bucarest ayant cédé à la pression allemande, ils furent tous internés le lendemain, 18 septembre, et transférés dans les villes de l'intérieur. " Source

  Voici nos buts : je suis décidé :
  I° À résoudre la question de Dantzig ;
  2° À résoudre la question du Corridor ;
  3° À faire en sorte que, dans les rapports entre la Pologne et l'Allemagne, se produise un changement qui garantira une vie côte à côte pacifique.
  Je suis donc décidé à lutter soit jusqu'au jour où l'actuel Gouvernement polonais se montrera enclin à effectuer ce changement, soit jusqu'à celui où un autre Gouvernement polonais s'y déclarera prêt.
  Je veux éloigner des frontières allemandes ces éléments d'insécurité, cette atmosphère où se perpétue une situation qui ressemble à la guerre civile. Je veux faire en sorte qu'à l'Est la paix à nos frontières ne soit pas autre que celle que nous connaissons à nos autres frontières. En même temps, je veux entreprendre les actions nécessaires de telle façon qu'elles ne soient pas en contradiction avec ce que je vous ai fait connaître, messieurs les Députés, dans ce Reichstag même, comme étant les propositions que j'ai faites au monde.
  Cela veut dire que je n'entends pas combattre contre les femmes et les enfants. J'ai donné à mon aviation l'ordre de se cantonner dans ses attaques aux seuls objectifs militaires. Si cependant l'adversaire croit pouvoir prendre cela comme une lettre de franchise qui lui permettra de combattre avec des méthodes contraires, il recevra une réponse qui lui fera perdre l'ouïe et la vue.
  La Pologne, cette nuit, pour la première fois, et sur notre territoire, a fait ouvrir le feu par ses soldats réguliers. Depuis 5 h. 45, du matin, nous tirons de notre côté. À partir de maintenant, à toute bombe répondra une bombe. Quiconque emploiera des gaz toxiques sera combattu avec des gaz toxiques. Quiconque s'éloignera des règles d'une guerre menée avec des méthodes humaines, ne peut attendre autre chose qu'une action correspondante.
   Ce combat, et peut importe contre qui, je le mènerai aussi longtemps qu'il le faudra pour assurer la sécurité du Reich et ses droits. Pendant plus de six ans, j'ai travaillé à la résurrection de la force armée allemande. Pendant ce temps, plus de 90 milliards ont été employés à ce travail de reconstruction de notre armée ; elle est aujourd'hui la mieux équipée du monde et au-dessus de toute comparaison avec celle de l'année I9I4. La confiance que je lui porte est inébranlable.
  Si j'ai mobilisé l'armée, si je demande maintenant au peuple allemand des sacrifices, si, au besoin, je lui demande tous les sacrifices, c'est que j'ai le droit de le faire. Car moi-même, aujourd'hui comme jadis, je suis prêt à apporter tous sacrifices personnels. Il n'est pas un Allemand à qui je demande autre chose que ce que moi-même, pendant quatre ans, j'étais prêt à faire en tous temps. Il n'est pas de privations pour les Allemands que je ne sois prêt à supporter moi-même immédiatement. Ma vie toute entière, à partir de maintenant, et plus que jamais, appartient à mon peuple. Désormais, je ne veux pas être autre chose que le premier soldat du Reich allemand. Ainsi j'ai revêtu à nouveau cet uniforme qui me fut le plus sacré et le plus cher. Je ne m'en dépouillerai qu'après la victoire ou alors... je ne vivrais plus pour voir l'issue.
  Si, au cours de cette lutte, il m'arrivait quelque chose, mon premier successeur est le camarade Gœring. S'il arrivait quelque chose au camarade Gœring, son successeur est le camarade Hess. Vous seriez obligés envers eux, vos chefs, à exactement la même fidélité et la même obéissance aveugles qu'envers moi. Pour le cas où il arriverait aussi quelque chose au camarade Hess, je décrète immédiatement une loi, qui confiera au Conseil des Anciens du parti le soin de choisir en son sein, le plus digne, c'est-à-dire, le plus brave.
  National-socialiste et soldat allemand, j'entre dans cette lutte avec un cœur fort. Toute ma vie n'a été qu'une seule lutte pour mon peuple, pour sa résurrection, pour l'Allemagne, et toute cette lutte n'a connu qu'un seul credo : ma foi en ce peuple.
  Il est un mot que je n'ai jamais appris à connaître : c'est le mot : " capitulation ".
  Si cependant quelqu'un affirme que nous allons au-devant d'une dure période, je voudrais le prier de se rappeler que jadis un roi de Prusse [Frédéric II, 1712-1786, roi de Prusse de 1740 jusqu'à sa mort ; "... « Le miracle que Hitler attendait aurait été la répétition du retournement de situation qui avait sauvé Frédéric II pendant la guerre de Sept Ans, alors qu'il était quasiment écrasé par une coalition de toute l'Europe - et envisageait le suicide : la mort de la tsarine Élisabeth et l'avènement de Pierre III sur le trône de Russie avaient conduit à la dislocation de l'alliance anti-prussienne. À l'annonce de la mort de Roosevelt, le 12 avril 1945, Hitler croira encore qu'un tel bouleversement était arrivé... " ; source] entouré d'un État-major ridiculement petit, se dressa devant une des plus grandes coalitions et, après trois guerres, fut finalement victorieux, parce qu'il possédait ce cœur croyant et fort, dont, nous aussi, avons besoin en ce moment.
  Mais je voudrais assurer le monde autour de nous qu'il n'y aura plus jamais dans l'histoire allemande un novembre I9I8.[le 9 novembre I9I8 ; " la défaite imminente de l’Allemagne provoquait également des troubles à l’intérieur du pays. La révolution de novembre qui avait débuté par une mutinerie des soldats de la marine allemande à Kiel et à Wilhelmshaven atteignait Berlin le 9 novembre. Craignant un renversement radical, Maximilian von Baden, le chancelier du Reich, annonce alors de son propre chef l’abdication de l’empereur Guillaume II. C’est la fin de l’Empire allemand. Le vice-président social-démocrate Philipp Scheidemann proclame la première République allemande... " ; source] Tout comme je suis prêt moi-même à mettre en jeu, à chaque instant, ma vie pour ce peuple et pour l'Allemagne, j'exige de tout autre la même chose. Quiconque croirait pouvoir s' insurger directement ou indirectement contre ce commandement national, qu'il tombe! Nous n'avons rien de commun avec les traîtres. Ainsi nous ne faisons que professer notre vieux principe : que nous vivions ou non cela demeure sans importance, ce qui est nécessaire, c'est que vive notre peuple et que vive l'Allemagne!

Le 9 novembre I9I8. Die Rote Fahne, Le Drapeau rouge, était un journal communiste allemand fondé... le 9 novembre I9I8, par Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, à Berlin pour exprimer les idées de la Ligue spartakiste ; la première Une : “ Berlin sous le drapeau rouge ”. Die Rote Fahne fut interdit lors de l'arrivée au pouvoir d'Hitler, mais continua à paraître illégalement jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; source

  En tant que messagers du Reich, je m'attends à ce que, maintenant, à tous les postes où vous serez appelés, vous fassiez votre devoir! Il faut que vous soyez les porteurs de la bannière de la résistance, à tout prix!
  Que personne n'ose me faire connaître que, dans sa province, dans son cercle, dans son groupe ou sa cellule, le moral, par hasard, pourrait être mauvais. C'est vous qui êtes les supports, les supports responsables du moral. Je suis responsable du moral du peuple allemand, vous, vous êtes responsables du moral dans vos provinces et dans vos cercles. Nul n'a le droit de renoncer à cette responsabilité. Le sacrifice qui nous est imposé n'est pas plus grand que celui qu'ont apporté de nombreuses générations. Tous les hommes, qui, avant nous, se sont engagés pour l'Allemagne dans la voie la plus amère et la plus dure, n'ont pas fait autre chose que ce qui nous incombe, à nous aussi, de faire ; le sacrifice n'était ni plus léger, n moins douloureux et, par conséquent, pas plus facile à supporter que ne le serait le sacrifice que l'on exige de nous.
  Je m'attends aussi à ce que la femme allemande, dans une discipline de fer, s'intègre de façon exemplaire dans cette grande communauté de combat.
  Quant à la jeunesse allemande, elle accomplira, d'un cœur rayonnant ce que la nation, ce que l'État national-socialiste attend et exige d'elle.
  Si nous formons cette communauté, unie par le serment, résolue à tout, décidée à ne jamais capituler, alors notre volonté dominera même la détresse!
  Je termine avec cette profession de foi que je prononçais jadis, quand commença la lutte pour le pouvoir dans le Reich. Je disais alors : " Si notre volonté est assez forte pour qu'aucune misère ne puisse la réduire, alors notre volonté et notre acier allemand écraseront et vaincront même la misère! "
  Deutschland Sieg-Heil!

N° I07

Proclamation de Herr Hitler à l' Armée allemande, Ier septembre I939

  L' État polonais a rejeté le règlement pacifique recherché par moi au sujet des rapports de voisinage ; au lieu de cela, il a fait appel aux armes. Les Allemands en Pologne sont poursuivis par une terreur sanguinaire ; ils sont chassés de leurs maisons. Une série de violations de frontières insupportables pour une grande Puissance démontre que les Polonais ne veulent plus respecter la frontière du Reich.
  Pour mettre fin à ces folles menées, il ne me reste pas d'autre moyen que d'opposer dès maintenant la force à la force. L'Armée allemande mènera avec une dure résolution la lutte pour l'honneur et les droits vitaux du peuple allemand ressuscité. Je compte que chaque soldat, pénétré de la grande tradition de l'éternel esprit militaire allemand, remplira son devoir jusqu'à l'extrême sacrifice. Restez toujours, et dans toutes les circonstances, conscients que vous êtes les représentants de la grande Allemagne nationale-socialiste. Vive notre peuple et notre Reich.
ADOLF HITLER.

N° I08

Proclamation de Herr Forster et échange de télégrammes entre Herr Forster et Herr Hitler, Ier septembre I939

  La proclamation de Herr Forster au peuple de Dantzig, radiodiffusée par les postes allemands, est la suivante :

  À suivre...

  Livre bleu anglais n° I, Documents concernant les relations germano-polonaises et le début des hostilités entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 3 septembre I939, présenté au Parlement par Ordre de Sa Majesté par le Secrétaire d' État aux Affaires étrangères ; traduction Autorisée et Officielle du document publié par His Majesty's Stationery Office, Paris, I939, pp.146-156. 
 
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