DOCUMENTS CONCERNANT LES RELATIONS GERMANO-POLONAISES ET LE DÉBUT DES HOSTILITÉS ENTRE LA GRANDE-BRETAGNE ET L'ALLEMAGNE LE 3 SEPTEMBRE 1939, DERNIER ÉPISODE

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  Une heure particulièrement grave vient de sonner pour la grande famille humaine : l'heure de délibérations formidables dont notre cœur ne peut se désintéresser, comme ne le doit pas l'autorité spirituelle qui nous vient de Dieu pour conduire les âmes sur la voie de la Justice et de la Paix. Nous voici donc avec vous tous qui portez en ces moments le poids d'une si grande responsabilité, afin qu'à travers notre voix vous entendiez la voix de ce Christ de qui le monde a appris la plus haute école de la vie, et dans laquelle des millions et des millions d'âmes mettent leur confiance, à l'approche d'un danger où il n'y a que sa parole qui puisse dominer tous les bruits de la terre. Nous voici avec vous, chefs des peuples, hommes de la politique et des armes, écrivains, orateurs de la tribune et de la radio, et vous tous qui avez autorité sur les pensées et les actions de vos frères et qui répondez de leur sort.
  N'ayant d'autre arme pour nous que la parole de la Vérité et étant au-dessus des luttes et des passions publiques, nous vous parlons au nom de Dieu " de qui tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre ", Ephes. 3-I5, — au nom de Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui a fait de nous tous frères — au nom du Saint-Esprit, le Don du Très Haut, source inépuisable d'amour dans nos cœurs.
  Aujourd'hui que, en dépit de nos exhortations réitérées et de l'intérêt particulier que nous portons à cette situation, les craintes d'un sanglant conflit international se font plus pressantes, aujourd'hui que la tension des esprits semble arrivée au point de faire considérer comme imminent le déchaînement des terribles tourbillons de la guerre, nous adressons d'un cœur paternel un nouvel et chaleureux appel aux gouvernants et aux peuples.
  À ceux-là, pour qu'après avoir renoncé aux accusations, aux menaces et aux causes de la méfiance réciproque, ils tentent de résoudre les divergences actuelles par le seul moyen approprié, c'est-à-dire par des ententes loyales ; à ceux-ci, pour qu'ils encouragent les tentatives pacifiques de ceux qui les gouvernent dans le calme et la sérénité, sans agitation désordonnée.
  C'est par la force de la raison et non pas par la force des armes que la Justice s'affirme, et les empires qui ne sont pas fondés sur la Justice ne sont pas bénis par Dieu.
  La politique, affranchie de la morale, trahit ceux-là même qui veulent qu'elle soit ainsi. Le danger est imminent, mais il est encore temps. Rien n'est perdu avec la paix. Tout peut l'être avec la guerre.
  Que les hommes recommencent à se comprendre qu'ils recommencent à traiter. En traitant avec bonne volonté et dans le respect des droits réciproques, ils s'apercevront qu'un succès honorable n'est jamais exclu des négociations sincères et fructueuses. Ils sentiront toute leur grandeur — la véritable grandeur — si, faisant taire les voix de la passion, aussi bien collective que privée, et faisant droit à la raison, ils épargnent le sang des frères et soustraient leurs patries aux malheurs.
  Que Dieu veuille que la voix de ce père de famille chrétienne, de ce serviteur des serviteurs qui porte indignement mais réellement parmi les hommes la personne, les paroles, l'autorité de Jésus-Christ, trouve un accueil plein de bonne volonté dans les esprits et dans les cœurs. Que les forts nous écoutent pour ne pas devenir faibles dans l'injustice. Que les puissants nous écoutent pour que leur puissance n'amène pas la destruction mais qu'elle se traduise en un appui pour les peuples et en une protection pour la tranquillité de ceux-ci dans l'ordre et dans le travail.
   Nous les supplions par le sang du Christ dont la force qui s'imposa au monde fut la douceur, même dans la vie et dans la mort, et en les suppliant, nous savons et nous sentons que nous avons avec nous tous les hommes droits, tous ceux qui ont faim et soif de justice, tous ceux qui souffrent déjà toutes sortes de douleurs pour les maux de la vie. Nous avons avec nous le cœur des mères qui bât avec le nôtre, les pères qui doivent abandonner leur famille, tous ceux qui travaillent et ne savent pas, les innocents sur lesquels pèsent les plus terribles menaces, les jeunes chevaliers généreux des idéaux les plus purs et les plus nobles.
  L’âme de cette vieille Europe qui est l'œuvre de la foi et du génie chrétien est aussi avec nous, de même que l'humanité tout entière qui attend la Justice, la Paix, la Liberté et non pas le fer qui tue et détruit.
  Le Christ qui a fait de l'amour fraternel son commandement fondamental et solennel, la substance de sa religion et la promesse du salut pour les individus et pour les nations, est aussi avec nous.
  N'oublions pas, enfin, que les œuvres humaines n'ont aucune valeur sans le secours divin.
  Nous invitons tous à s'adresser au Seigneur pour lui demander par des prières pacifiantes que sa grâce descende en abondance sur ce monde bouleversé ; qu'il apaise les ressentiments, qu'il réconcilie les âmes et qu'il fasse resplendir l'aube d'un avenir plus serein.
  C'est dans cette attente et dans cet espoir que nous donnons à tous, de tout cœur, notre bénédiction paternelle.


Le Pape en I945 : " Plus de deux cents historiens s'apprêtent à plonger dans les archives que le Vatican ouvrira le 2 mars [2020] sur Pie XII, le pape le plus controversé de l'Histoire, critiqué pour n'avoir jamais condamné publiquement l'Holocauste nazi. (...) " ; Source

N° I40

Le Vicomte Halifax à M. Osbone, Saint-Siège ; Foreign Office, 25 août I939, I5 h. de l'après-midi


  Je vous prie d'informer le Cardinal Secrétaire d'État, ou si possible le Pape lui-même, que le Gouvernement de Sa Majesté a beaucoup apprécié l'appel si digne et si émouvant en faveur de la paix, que Sa Sainteté a radiodiffusé au monde hier au soir.
  2. Dans mon propre appel radiodiffusé hier au soir, j'ai fait allusion au message du Pape, mais je voudrais que Sa Sainteté pût connaître de façon plus directe l'écho que ses paroles ont éveillé dans le cœur et l'esprit, non seulement du Gouvernement de Sa Majesté, mais du peuple tout entier de ce pays.

Nouvel appel de Sa Sainteté le Pape et action du Gouvernement de Sa Majesté

N° I4I

M. Osbone au Vicomte Halifax, reçu à 3 h. 45 de l'après-midi, Saint-Siège, 3I août I939


Télégramme

  Le Cardinal Secrétaire d'État vient de me remettre une note dont ci-dessous traduction :
  " Le Pape se refuse à abandonner l'espoir que les négociations en cours puissent mener à une solution équitable et pacifique, telle que le monde entier la demande dans ses prières.
  En conséquence, Sa Sainteté au nom de Dieu, supplie les gouvernements allemands et polonais de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter tout incident et s'abstenir d'entreprendre quoi que ce soit qui puisse aggraver la tension actuelle.
  Sa Sainteté prie instamment les gouvernements britanniques, français et italiens de se joindre à son appel.
"
  Des copies de la note ci-dessus ont été également remises aux Ambassadeurs d'Allemagne, de Pologne, de France et d'Italie.
  Son Éminence a également remis une copie à l' Ambassadeur d'Espagne et fait en sorte qu'une autre soit remise à l'Ambassadeur des États-Unis auprès du Quirinal.[Palais romain, en italien : Palazzo del Quirinale ; "...L’histoire du Palais du Quirinal commença au XVIe siècle lorsque le cardinal Ippolito d’Este fit construire une villa au milieu d’un vignoble. En 1583, le pape Grégoire XIII confia les travaux à l’architecte Ottaviano Nonni, Le Mascherino, pour construire ici une résidence papale d’été, le Vatican étant marécageux et le Latran peu salubre. Un premier édifice est achevé en 1585, année du décès du Pape. (...) Alessandro Specchi poursuivit les travaux de 1722 et 1724, pour le pape Innocent XIII. Ferdinando Fuga les termina entre 1730 et 1732, pour Clément XII. (...) À partir du XVIIe siècle, les Papes ont vécu en permanence dans ce palais, à l’exception de quelques périodes. (...) Après 1870, le palais du Quirinal devint la résidence de la famille royale de Savoie. Des salles furent restructurées. Depuis 1947, le palais est devenu la résidence du président de la République. " ; source]

La façade du Palais du Quirinal, Rome. Sur le Web

N° I42

Le Vicomte Halifax à Sir N. Henderson, Berlin et Sir H. Kennard, Varsovie ; Foreign Office, 3i août, I0 h. du matin


Télégramme

  Je vous prie de faire la communication suivante au Gouvernement allemand, polonais :
  " Le Gouvernement de Sa Majesté a été informé de l'appel que le Pape a adressé à votre Gouvernement pour qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour éviter tout incident et s'abstenir d'entreprendre quoi que ce soit qui puisse aggraver la situation.
  Le Gouvernement de Sa Majesté désire se joindre à cet appel avec toute l'insistance dont il dispose
. "
  Les instructions similaires ont été envoyées à l'Ambassadeur de Sa Majesté à Varsovie, Berlin.

N° I43

Efforts du Gouvernement italien

Sir P. Loraine au Vicomte Halifax, reçu le 5 septembre, à 3 h. du matin


  Ci-dessous traduction du communiqué de l'Agence Stefani [première agence de presse italienne fondée à Turin, par Guglielmo Stefani, en I853 ; elle fut dissoute en I945], publié ce soir :
  " Étant donné l'aggravation de la situation européenne en date du 3I août, le Duce, tout en comprenant clairement les difficultés exceptionnelles qui rendaient alors extrêmement problématique une solution pacifique, a désiré faire un dernier effort pour sauver la paix européenne. En conséquence, les gouvernements anglais et français ont été informés que le Duce, s'il avait put être assuré auparavant de l'adhésion franco-britannique et d'une participation polonaise, obtenue par une action de Londres et Paris, aurait pu convoquer pour le 5 septembre une conférence internationale en vue de réviser les clauses du Traité de Versailles, qui sont la cause du désarroi actuel de la vie en Europe. Le Gouvernement italien n'a pas négligé d'insister sur la nécessité d'une extrême urgence dans les réponses. Mais les gouvernements français et anglais n'ont pas été à même de faire tenir les leurs avant le lendemain Ier septembre. Entre temps, dans la nuit du 3I août au Ier septembre, se sont produits les incidents de frontières qui ont conduit le Führer à commencer des opérations militaires contre la Pologne. Les réponses communiquées au Gouvernement italien étant en principe favorables, à la fois du côté français et du côté anglais, et devant le très grand intérêt montré du côté français à un développement possible de l'initiative du Duce, en dépit des rencontres militaires qui s'étaient déjà produites entre l'Allemagne et la Pologne, le Gouvernement italien, le 2 septembre au matin, a communiqué au Chancelier Hitler, à titre d'informations, qu'il existait encore la possibilité de convoquer une conférence précédée d'une conférence d'armistice, et dont le but serait de résoudre le conflit germano-polonais par des moyens pacifiques. Hitler a répondu au Duce, par les soins de notre Ambassadeur à Berlin, qu'il ne rejetait pas a priori la possibilité d'une conférence. Il désirait cependant savoir, au préalable si
  a) les notes présentées par la France et la Grande-Bretagne à Berlin avaient un caractère d'ultimatum, dans quel cas la négociation serait sans objet et
  b) s'il pouvait compter sur un délai de 24 heures pour mûrir et prendre sa décision en la matière. Le Gouvernement italien, entrant à nouveau en contact avec les gouvernements de Londres et de Paris, le 2 septembre, à 2 heures de l'après-midi, leur a fait connaître la demande du Führer. Tard dans la soirée, une réponse affirmative, I, parvint de Londres et de Paris en ce qui concerne les deux demandes ci-dessus mentionnées, mais ajoutant que la France et l'Angleterre, étant donné le fait nouveau qui s'était produit entre le 3I août et le 2 septembre, c'est-à-dire l'occupation du territoire polonais par des troupes allemandes, posaient comme condition fondamentale à leur participation à une conférence internationale, l'évacuation des territoires occupés. Dans ces circonstances, le Gouvernement italien s'est borné à informer à nouveau le Führer de cette condition, ajoutant que, sauf opinion contraire du Gouvernement allemand, il ne pensait pas qu'il lui fût possible
d'entreprendre aucune autre action. "
  I Voir les numéros I09, II0, II6. La communication du Gouvernement de Sa Majesté était de nature d'un avertissement et ne devait pas être considérée comme un ultimatum ; le Gouvernement italien a été informé en conséquence.

N° I44

Discours radiodiffusé du Premier ministre au peuple allemand, 4 septembre I939


  Peuple allemand, votre pays et le mien sont maintenant en guerre. Votre Gouvernement a bombardé et envahit l'État libre et indépendant de Pologne, que la Grande-Bretagne est engagée d'honneur à défendre. C'est parce que vos troupes n'ont pas été retirées, en réponse à la note que le Gouvernement britannique a adressée au Gouvernement allemand, que la guerre a éclaté.
  Les horreurs de la guerre nous sont connues. Dieu sait que la Grande-Bretagne a fait tout ce qui était possible pour empêcher cette calamité. Mais, maintenant que l'invasion de la Pologne par l'Allemagne a eu lieu, elle est devenue inévitable.
  Votre Gouvernement vous dit que vous combattez parce que la Pologne a rejeté l'offre de votre Chef et a eu recours à la force. Quels sont les faits? La prétendue " offre " a été faite par l'Ambassadeur de Pologne à Berlin jeudi soir, deux heures avant que votre Gouvernement ait annoncé qu'elle était " rejetée ". Loin d'avoir été rejetée, il ne s'est même pas écoulé le temps nécessaire pour qu'on l'examinât.
  Votre Gouvernement avait précédemment exigé qu'un représentant de la Pologne fût à Berlin dans les vingt-quatre heures pour conclure un accord. À ce moment, les seize points avancés par la suite n'avaient pas encore été communiqués au Gouvernement polonais. On attendait que le représentant de la Pologne arrivât dans un délai fixé, pour signer un accord qu'il n'avait même pas vu. Cela n'est pas une négociation. C'est un diktat. À de telles méthodes, aucun État qui se respecte ou qui soit puisant ne pourrait consentir. Des négociations sur une base d'égalité et de liberté auraient pu mieux résoudre la question en litige.
  Il se peut que vous demandiez en quoi cela regarde la Grande-Bretagne. Cela nous regarde par ce que nous avons donné notre parole d'honneur de défendre la Pologne contre une agression.   Pourquoi avons-nous jugé nécessaire de nous engager à défendre cette Puissance orientale, quand nos intérêts sont à l'Ouest et lorsque votre Chef a dit qu'il n'avait pas d'intérêts à l'Ouest? La réponse est — et je regrette de devoir dire cela — que personne en Grande-Bretagne n'a plus aucune confiance dans la parole de votre Chef.
  Il a donné sa parole qu'il respecterait le traité de Locarno [5-I6 octobre I925 ; Accords signés à l'issue d'une conférence entre Aristide Briand, Arthur Chamberlain, Mussolini, Gustav Stresemann [I878-I929, Ministre des Affaires étrangères allemand] Émile Vandervelde [I866-I938 ; Ministre des Affaires étrangères belge]. Les accords comportaient :

  • la reconnaissance mutuelle des frontières et le maintien de leur statu quo, entre la France, la Belgique et l'Allemagne sous la garantie de l'Italie et de l'Angleterre,
  • le recours aux armes en cas d'invasion par l'Allemagne de la zone rhénane démilitarisée
  • l'arbitrage obligatoire entre l'Allemagne, la France, la Belgique, la Pologne, la Tchécoslovaquie.

   Streseman subordonnait son acception à l'évacuation de la zone de Cologne et, sur la promesse d'un siège permanent à la Société des Nations, SDN, fit ratifier les accords par le Reichstag : novembre 1925. L'Allemagne s'engageait à ne pas violer les frontières de la Pologne et de la Tchécoslovaquie, mais refusait de les reconnaître. En envahissant la zone rhénane démilitarisée, 7 mars 1936, Hitler rendit vains les accords de Locarno. ; Larousse] : il l'a violée. Il a donné sa parole qu'il ne désirait ni entendait annexer l'Autriche : il l'a violée. Il a déclaré qu'il n'incorporerait pas les Tchèques dans le Reich : il l'a fait. Il a donné sa parole après Munich qu'il n'avait plus d’exigences territoriales à formuler en Europe : il l'a violée. Il a donné sa parole qu'il ne voulait pas de provinces polonaise : il l'a violée. Il vous a juré pendant des années qu'il était l'ennemi mortel du bolchevisme : il est maintenant son allié.

Aristide Briand, portant moustache, en compagnie de Sir Arthur Neville Chamberlain et de Gustav Stresemann à l'issue de la signature des accords de Locarno, en octobre 1925. Ph. Meurisse © Archives Larousse

  Pouvez-vous vous étonner que, pour nous, sa parole ne vaille pas le papier sur lequel elle est écrite?
  Le Pacte germano-soviétique était une volte-face cynique, destinée à ébranler le front de la paix formé contre l'agression. Le coup a échoué. Le front de la paix tient bon. Votre Chef est maintenant entrain de vous sacrifiez, vous, peuple allemand, au jeu, plus monstrueux encore, d'une guerre, pour se tirer lui-même de la position impossible où il s'est placé et où il vous a placé.
  Dans cette guerre, nous ne luttons pas contre vous, peuple allemand, envers qui nous n'avons aucun ressentiment, mais contre un régime tyrannique et parjure qui a trahi non seulement son propre peuple, mais l'ensemble de la civilisation occidentale et tout ce qui nous est cher, à vous et à nous.
  Puisse Dieu défendre le droit!

© Bibliothèque nationale de France

FIN

   Livre bleu anglais n° I, Documents concernant les relations germano-polonaises et le début des hostilités entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 3 septembre I939, présenté au Parlement par Ordre de Sa Majesté par le Secrétaire d' État aux Affaires étrangères ; traduction Autorisée et Officielle du document publié par His Majesty's Stationery Office, Paris, I939, pp. I77-I83. 

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