DOCUMENTS CONCERNANT LES RELATIONS GERMANO-POLONAISES ET LE DÉBUT DES HOSTILITÉS ENTRE LA GRANDE-BRETAGNE ET L'ALLEMAGNE LE 3 SEPTEMBRE 1939, ÉPISODE XX

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Monsieur,
   Dans la communication que j'ai eu l'honneur de vous faire le Ier septembre, je vous ai fait connaître, d'après les instructions du Principal Secrétaire d'État de Sa Majesté pour les Affaires étrangères, que, si le Gouvernement allemand n'était pas disposé à donner au Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni des assurances satisfaisantes quant au fait qu'il avait suspendu toute action agressive contre la Pologne et que, s'il n'était pas disposé à retirer ses forces du territoire polonais, le Gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni remplirait sans hésitation ses obligations envers la Pologne.
   Bien que cette communication ait été faite voici plus de vingt-quatre heure, aucune réponse n'a été reçue, et les attaques contre la Pologne se sont poursuivies avec une intensité accrue. En conséquence, j'ai l'honneur de vous faire connaître que si, aujourd'hui 3 septembre, au plus tard à II heures du matin, heure britannique d'été, des assurances satisfaisantes dans le sens ci-dessus n'ont pas été données par le Gouvernement allemand et ne sont pas parvenues au Gouvernement de Sa Majesté à Londres, un état de guerre existera entre les deux pays à partir de cette heure.

  Telle a été la note finale. Aucun engagement de cette nature n'a été reçu dans le délai stipulé, et, en conséquence, la Grande-Bretagne est en guerre avec l'Allemagne. Je suis en mesure de faire connaître à la Chambre que, conformément aux accords conclus par les gouvernements britannique et français, l'Ambassadeur de France à Berlin fait en ce moment une démarche similaire, accompagnée également d'une limite de temps précise.
  La Chambre a déjà été mise au courant de nos plans. Comme je l'ai dit l'autre jour, nous sommes prêts. C'est un triste jour pour nous tous. Et pour personne il n'est plus triste que pour moi. Tout ce pour quoi j'avais travaillé, tout ce que j'avais espéré, tout en quoi j'avais cru durant toute ma vie publique, s'est écroulé et est en ruines. Il ne me reste plus qu'une chose à faire : c'est de consacrer tout ce que j'ai de force et de pouvoir à aider la victoire de la cause à laquelle nous devons faire tous les sacrifices. Je ne puis dire quelle part de cette œuvre je pourrai accomplir moi-même. ["...Dans son discours du 7 mai [I940] à la Chambre, le député Léopold Amery[ Charles Maurice Stennett, I873-I955 ; journaliste et homme politique] se livra à une charge cinglante contre contre le Premier ministre, en empruntant à Olivier Cromwell [I599-I658, militaire et homme politique anglais] des mots prononcés en I653 : " Vous êtes restés assis ici trop longtemps en regard du bien que vous avez fait! Allez-vous-en, je vous le dis, et nous en aurons fini avec vous! Au nom de Dieu, allez-vous-en! " La Chambre prépara le vote d'une motion de censure. (...) le résultat du scrutin ressemblait à une victoire pour Chamberlain — 281 ayes [oui] contre 200 nays [non] —,mais en réalité, il suffisait de le comparer aux votes antérieurs pour mesurer l'étendue de ses pertes en terme de soutien politique. Dans la foulée Chamberlain rencontra Churchill et lui fit part de son intention de démissionner. (...) " ; ce qu'il fit le I0 mai I940 le jour où les troupes allemandes fondaient sur les Pays-Bas ; Chamberlain proposa au roi, Winston Churchill comme successeur ; Erik Larson, La splendeur et l’infamie, Le Livre de poche, 2020, pp. 34-35]  J'espère pouvoir vivre assez longtemps pour voir le jour où l' hitlérisme aura été détruit, et où aura été rétablie une Europe délivrée.

N° I2I

Proclamation de Herr Hitler, le 3 septembre I939, au peuple allemand et à l' Armée

Appel au peuple allemand!
  Depuis des siècles, l'Angleterre a eu pour but de rendre impuissants les peuples européens devant sa politique de conquête du monde, en proclamant un équilibre de forces selon lequel elle s'arroge elle-même le droit d'attaquer et d'anéantir, sous des prétextes fallacieux, l' État européen qui paraît le plus dangereux pour le moment.
  C'est ainsi qu'elle a combattu autrefois la puissance mondiale espagnole, puis la puissance hollandaise, la puissance française et, depuis I87I, la puissance allemande.
  Nous avons été témoins de cette lutte d'encerclement poursuivie contre l'Allemagne par l'Angleterre avant la guerre. Dès que la nation allemande, sous le Gouvernement National-socialiste, a commencé à se relever des suites de l'épouvantable diktat de Versailles et qu'elle a paru devoir surmonter la crise politique, l'encerclement britannique a aussitôt commencé.
  Les excitateurs britanniques à la guerre ont menti, avant la guerre mondiale, et ont dit que leur lutte était dirigée uniquement contre la maison des Hohenzollern ["... famille impériale et royale européenne qui régna en tant qu'empereurs sur l'Allemagne, en tant que rois sur la Prusse et la Roumanie, en tant que princes-électeurs sur le Brandebourg, en tant que margraves sur Schwedt, Bayreuth, Kulmbach et Ansbach, en tant que burgraves sur Nuremberg, en tant que comtes puis princes sur la principauté de Hohenzollern-Hechingen et en tant que princes sur la principauté de Hohenzollern-Sigmaringen. (...) Le 9 novembre 1918, Guillaume II abdique, l'empire est aboli et la république proclamée " ; source ; " ... Le personnage principal est le Prince héritier Guillaume, 1882-1951, et sa proximité avec les Nazis (...) Il existe des photos montrant le Prince héritier poser fièrement en uniforme SA, on dispose de lettres d’une dévotion dégoulinante adressées à Hitler, Goebbels, Goering, il a fait des dons importants aux nazis et participé à de grandes manifestations nazies comme le Jour de Potsdam en 1935 – difficile de clamer que le Prince héritier ne faisait pas partie des promoteurs du nazisme et de ses dirigeants criminels... " ; source] et contre le militarisme allemand, qu'ils n'avaient pas l'intention de s'approprier les colonies allemandes, qu'ils ne songeaient pas à ravir notre flotte commerciale. Ils ont alors maté le peuple allemand sous le joug du diktat de Versailles. L'exécution fidèle de ce diktat aurait exterminé, tôt ou tard, 20 millions d'Allemands.
  J'ai entrepris de mobiliser la résistance de la nation allemande et d'assurer au peuple allemand du travail et du pain.
  Cependant, en même temps que semblait réussir la révision pacifique du diktat de Versailles, et que le peuple allemand commençait à revivre, une nouvelle politique d'encerclement britannique a commencé!
  Les excitateurs et menteurs, les mêmes qu'en I9I4, sont revenus à la surface. J'ai offert plusieurs fois à l'Angleterre et au peuple britannique, la bonne volonté et l'amitié du peuple allemand. Toute ma politique était basée sur la pensée de cette conciliation. On m'a toujours repoussé. Depuis des années, je m'étais aperçu que le but de ces excitateurs à la guerre avait été, depuis longtemps, de surprendre l'Allemagne à une occasion favorable.


Le Prince héritier Guillaume avait oublié une chaussette sur son bonnet — même le Führer a du rire... Photo : Bundesarchiv / Bild 102-14437 / Georg Pahl / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

   Plus que jamais, je suis fermement résolu à repousser cette attaque. L'Allemagne ne capitulera pas une nouvelle fois. Il n'y a aucun sens dans le sacrifice d'une vie après l'autre et dans la soumission à un diktat de Versailles, qui serait pire encore. Nous n'avons jamais été une nation d'esclaves, nous ne le serons point dans l'avenir. Quels que soient les sacrifices que les Allemands, dans le passé, aient eu à faire pour l'existence de leur nation, ils ne seront pas plus grands que ceux que nous sommes prêts à faire aujourd'hui.
  Cette résolution est inébranlable. Elle exige les mesures les plus draconiennes et nous impose une loi au-dessus de toutes les autres ; pendant que le soldat se bat au front, nul ne tirera profit de la guerre. Si le soldat tombe au front, nul, à l'arrière, ne se soustraira à son devoir.
  Tant que le peuple allemand resta uni, il ne fut jamais vaincu. C'est le manque d'unité qui, en I9I8, a causé l'effondrement. Quiconque porte atteinte à cette unité ne peut s"attendre à rien d'autre qu'à son extermination, comme ennemi de la nation. Si notre peuple remplit ses plus hauts devoirs dans ce sens, Dieu nous aidera, lui qui n'a jamais dispensé sa grâce qu'à celui qui était décidé à s'aider soi-même.

Proclamation à l' Armée de l'Ouest

Soldats de l' Armée de l'Ouest!
  Comme avant la guerre, l'Angleterre a continué sa politique d'encerclement de l'Allemagne. Bien que l'Allemagne n'ait aucune revendication à présenter aux États occidentaux, qu'elle n'ait demandé pour ces régions aucune révision territoriale et bien qu'elle ait souvent offert, précisément à l'Angleterre comme à la France, une entente cordiale et même son amitié, le Gouvernement britannique, poussé par des excitateurs que nous connaissons depuis la Grande Guerre, a décidé de lever le masque et de proclamer l'état de guerre sous un prétexte fallacieux.
  Le peuple allemand et vos camarades de l'Est attendent maintenant de vous, soldats du Front occidental, que vous gardiez comme un mur d'acier et de fer la frontière du Reich contre toute attaque dans la zone fortifiée, cent fois plus forte que le front de la grande guerre, qui ne fut jamais conquis.
  Si vous faites votre devoir, la lutte sera terminée avec succès dans quelques semaines à l'Est et alors la puissance de tout l'État National-socialiste sera derrière vous.
  En qualité d'ancien soldat de la Guerre mondiale, et comme votre Commandant suprême, je me rends aujourd'hui, avec confiance en vous, sur le Front oriental.
  Nos adversaires ploutocratiques reconnaîtront que l'Allemagne qu'ils ont devant eux est différente de celle de I9I4.
ADOLF HITLER

Tentatives de médiation de la part d'autres États

 
N° I22

Message du Président des États-Unis d'Amérique à Sa Majesté le Roi d'Italie du 23 août, et réponse de Sa Majesté, le 30 août I939

  De nouveau, une crise dans les affaires du monde fait apparaître la responsabilité des chefs des nations dans le sort de leurs propres peuples, et, en fait, de l'humanité même.
  C'est en raison de l'entente traditionnelle entre l'Italie et les États-Unis et les liens de consanguinité entre des milliers de nos concitoyens, que j'estime pouvoir m'adresser à Votre Majesté dans l'intérêt du maintien de la paix mondiale.
  C'est mon sentiment, et celui du peuple américain, que Votre Majesté et de le Gouvernement de Sa Majesté peuvent exercer une grande influence pour empêcher la guerre d'éclater.
  Toutes les nations, qu'elles fussent belligérantes ou neutres, victorieuses ou vaincues, souffriraient d'une guerre générale, et elle ferait certainement des ravages parmi les peuples et peut-être les gouvernements de quelques-uns des pays les plus directement intéressés.
  Les amis du peuple italien, et parmi eux le peuple américain, ne pourraient que voir avec chagrin la destruction de la grande œuvre que les nations européennes, et en particulier la nation italienne, ont édifiée au cours d'une génération.
  Nous, en Amérique, qui avons réussi à amalgamer de nombreuses nationalités pour en faire une nation homogène, trouvons souvent difficile de nous représenter les animosités qui si souvent ont provoqué des crises parmi les nations d' Europe, inférieures à la nôtre quant à la population et au territoire. Mais nous admettons comme un fait que ces nations ont le droit absolu de maintenir leur indépendance nationale, si elles le désirent.


I944 : Franklin Delano Roosevelt, I882-I945 ; 32e Président des États-Unis, de I933 à sa mort. "... Lorsque la Seconde Guerre mondiale se déclencha en septembre 1939, Roosevelt rejeta la proposition de neutralité du pays et chercha des moyens pour aider les pays alliés d’Europe. Il fit du 11 octobre 1939 le Pulaski Day en soutien des Polonais. Le 4 novembre 1939, Roosevelt obtint l'abrogation de l'embargo automatique sur les armes et les munitions. Il commença aussi une correspondance secrète avec Winston Churchill pour déterminer le soutien américain au Royaume-Uni... " ; source. Crédit photo : : Leon A. Perskie digitization : FDR Presidential Library & Museum

  Si cette doctrine est juste, elle doit s'appliquer aux nations les plus faibles comme aux plus fortes. L'accepter signifie la paix, parce qu'elle met fin à la crainte de l'agression.
  L'autre terme de l'alternative, qui implique nécessairement que le puissant s'efforce de dominer le faible, ne conduira pas seulement à la guerre, mais à des longues années d'oppression de la part des vainqueurs et de rébellion de la part des vaincus. Tel est l'enseignement de l'histoire.
  Le I4 avril dernier [" Son Excellence, Adolf Hitler, Chancelier du Reich allemand, Berlin, Allemagne
   Vous vous rendez compte, j'en suis sûr, que dans le monde entier, des centaines de millions d'êtres humains vivent aujourd'hui dans la crainte constante d'une nouvelle guerre ou même d'une série de guerres.
   L'existence de cette crainte — et la possibilité d'un tel conflit — sont une préoccupation certaine pour le peuple des États-Unis au nom duquel je m'exprime, comme elles doivent l'être aussi pour les peuples des autres nations de tout l'hémisphère occidental. Tous savent que toute guerre majeure, même si elle se limite à d'autres continents, doit les affecter lourdement pendant sa durée et aussi pour les générations à venir.
   Étant donné qu'après la tension aiguë dans laquelle le monde a vécu au cours des dernières semaines, il semblerait qu'il y ait au moins une détente momentanée — parce qu'aucune troupe n'est actuellement en marche — c'est peut-être le moment opportun pour moi de vous envoyer ce message.
   En une autre occasion, je me suis adressé à vous en faveur du règlement des problèmes politiques, économiques et sociaux par des méthodes pacifiques et sans recours aux armes...
" ; lire en entier, ICI], j'ai proposé en substance une entente aux termes de laquelle aucune force armée ne devrait attaquer ou envahir le territoire d'aucune autre nation indépendante, et que cela étant assuré, on pût entreprendre des conversations pour rechercher un soulagement progressif au fardeau des armements et ouvrir les voies du commerce international, y compris les sources de matières premières nécessaires à la vie économique pacifique de chaque pays.
  J'ai déclaré qu'à ces pourparlers les États-Unis seraient heureux de prendre part, et ces conversations pacifiques donneraient toutes possibilités à des Gouvernements autres que les États-Unis d'entamer la discussion paisible des problèmes politiques et territoriaux qui les intéressent directement.
  S'il était possible au Gouvernement de Votre Majesté de formuler des propositions pour une solution pacifique de la crise actuelle dans ce sens, vous seriez assuré de la profonde sympathie des États-Unis.
  Les gouvernements de l'Italie et des États-Unis peuvent aujourd'hui servir la cause de ces idéals du christianisme qui, dernièrement, semblaient si souvent avoir subi une éclipse.
  Les voix d'innombrables millions d'êtres humains qui ne peuvent se faire entendre, demandent qu'on ne les sacrifie pas de nouveau en vain.

N° I23

Du Roi d'Italie au Président des États-Unis d'Amérique

  Je vous remercie de votre preuve d'intérêt. J'ai immédiatement transmis votre message à mon Gouvernement. Ainsi que tous le savent, nous avons fait et nous faisons tout ce qui est possible pour assurer la paix dans la justice.

Victor-Emmanuel III, peinture anonyme : I9I4 ; Collection Corpo dei Granatieri. Crédit photo : Ph. G. Tomsich © Archives Larbor. I869-I947 ; Roi d'Italie de I900 à I946 ; devenu roi après l'assassinat de son père, Humbert Ier, il contribua à restaurer la popularité de la dynastie en s'établissant près du front de 1915 à 1918. Il facilita l'arrivée au pouvoir de Mussolini en le chargeant de former le gouvernement : octobre 1922. Le régime fasciste lui enleva tout rôle politique, mais le nomma empereur d'Éthiopie, 1936, et roi d'Albanie : 1939. En 1943, il fit arrêter Mussolini, en accord avec le Grand Conseil fasciste. À la libération, sous la pression des partis politiques, il dut abdiquer en faveur de son fils Humbert, 9 mai 1946, puis s'exila. ; Larousse

N° I24

Ci-dessous texte du message du Président Roosevelt à Herr Hitler, en date du 24 août I939

  Dans le message que je vous ai adressé le I4 avril dernier, je déclarais qu'il me semblait qu'il était au pouvoir des dirigeants des grandes nations d'épargner à leurs peuples le désastre qui menaçait, mais qu'à moins qu'un effort ne fût immédiatement tenté dans un esprit de bonne volonté de la part de toutes les parties, pour trouver une solution pacifique et constructive des différents existants, la crise en face de laquelle se trouvait le monde devrait aboutir à une catastrophe.
  Aujourd’hui, cette catastrophe semble être très proche, imminente en vérité.
  Au message que je vous ai adressé en avril dernier, je n'ai pas reçu de réponse, mais, parce que je crois fermement que la cause de la paix mondiale, qui est la cause de l'humanité elle-même, dépasse toutes les autres considérations, je m'adresse de nouveau à vous avec l'espoir que la guerre qui menace, et le désastre qui en résulterait pour tous les peuples puisent être encore évités.
  J’insiste donc auprès de vous de la manière la plus pressante et j’insiste de la même façon auprès du Président de la République polonaise, pour que les gouvernements allemand et polonais consentent d'un commun accord à s'abstenir de tout acte positif d'hostilité pendant une période raisonnable et déterminée et qu'ils consentent de même, d'un commun accord, à résoudre les différends qui se sont élevés entre eux, par une des trois méthodes suivantes :
  I° Par négociations directes ;
  2° En soumettant ces différends à un arbitrage impartial en lequel ils puissent avoir confiance l'un et l'autre ;
  3° En consentant à résoudre ces différends par la procédure de conciliation, choisissant comme conciliateur ou modérateur un citoyen des Républiques américaines, qui sont tous dégagés de tout lien ou de toute participation aux affaires européennes.
  La Pologne et l'Allemagne étant l'une et l'autre des États souverains, il est naturellement entendu que si l'on recourt à l'une quelconque des solutions que je propose, chaque pays consentira à respecter complètement l'indépendance et l'intégralité territoriale de l'autre.
  Le peuple des États-Unis est unanime dans son opposition à la politique de conquête militaire et de domination. Il est unanime à rejeter la thèse que tout dirigeant ou tout peuple possède le droit d'atteindre ses fins ou ses objectifs par le moyen de mesures qui précipiteront des millions d'innombrables hommes dans la guerre et apporteront souffrances et détresse à toutes les nations du monde, belligérantes et neutres, quand ces fins et ces objectifs, dans la mesure où ils sont justes et raisonnables, peuvent être atteints par des moyens de négociations pacifiques ou par le recours à l'arbitrage judiciaire.
  Je fais appel à vous, au nom du peuple des États-Unis, et, je crois, au nom de tous les hommes et les femmes qui chérissent la paix dans le monde entier, pour que vous consentiez à ce que soient résolus les différends existant entre votre Gouvernement et le Gouvernement polonais par l'adoption d'une des méthodes que j'ai proposées.
  J'ai à peine besoin de déclarer à nouveau qu'au cas où les gouvernements allemands et polonais seraient disposés à résoudre leurs différents de la façon pacifique proposée, le Gouvernement des États-Unis reste prêt à apporter sa contribution à la solution des problèmes qui mettent en danger la paix mondiale, sous la forme exposée dans mon message du I4 avril.

N° I25

Ci-dessous texte du message du Président Roosevelt au Président de la Pologne, 24 août I939

  La gravité manifeste de la crise actuelle impose à chacun l'urgente obligation d'étudier tous les moyens possibles pour empêcher qu'éclate une guerre générale.
  Ayant ceci à l'esprit, je me sens justifié à proposer que soient explorées certaines voies menant à des solutions possibles. M. Roosevelt mentionne ici les trois méthodes définies dans son message à Herr Hitler.
  Au cas où vous décideriez de tenter de résoudre la crise par l"une quelconque de ces méthodes, vous êtes assuré de la sympathie profonde et complète des États-Unis et de son peuple. Pendant que vous explorerez ces voies, je fais appel à vous, comme j'ai de même fait appel au Gouvernement du Reich allemand, pour que vous consentiez à vous abstenir de tout acte positif d'hostilité.
  Il est, je crois, bien connu de vous que, parlant au nom des États-Unis, j'ai exercé et continuerai à exercer toute l'influence en mon pouvoir en faveur de la paix.
  Toutes les classes de la population de toutes les nations, grandes et petites, veulent la paix.
  Elles ne cherchent pas les conquêtes militaires.
  Elles reconnaissent que des discussions, des revendications et contre-revendictions s'élèveront toujours de temps en temps entre nations, mais que tous les différends de ce genre, sans exception, peuvent être réglés par une procédure pacifique, s'il existe des deux côtés une volonté de le faire.

N° I26

Ci-dessous, le texte de la réponse, en date du 25 août, adressée par le Président Moscicki au Président Roosevelt

  J'apprécie le noble message que Votre Excellence a été assez bonne pour me faire tenir. Je voudrais insister sur le fait que le Gouvernement polonais a toujours considéré que les conversations directes entre gouvernements constitueraient la meilleure méthode pour résoudre les difficultés qui peuvent surgir entre les États. Nous considérons que cette méthode est d'autant plus indiquée, quant il s'agit d'États voisins. Sur la base de ces principes, la Pologne a conclu des pactes de non-agression avec l'Allemagne et la Russie. Nous considérons que la méthode de conciliation par le truchement d'une tierce partie désintéressée et impartiale, est équitable pour résoudre les différends qui ont été soulevés entre des nations.
  Bien que je veuille nettement éviter l'apparence même du désir de profiter de cette occasion pour soulever une controverse, j'estime qu'il est de mon devoir, néanmoins, d'indiquer avec clarté que dans la crise actuelle ce n'est pas la Pologne qui formule des demandes, et exige des concessions d'un autre État. Il est par conséquent parfaitement naturel que la Pologne s'abstienne de toute action de ce genre, directe ou indirecte. Je voudrais terminer en exprimant mon vœu ardent que votre message de paix puise contribuer à un apaisement général, si nécessaire pour permettre aux nations de reprendre à nouveau la route bénie du progrès et de la civilisation.

N° I27

Ci-dessous le texte du second appel du Président Roosevelt à Herr Hitler, en date du 25 août I939

  Je viens de recevoir du Président de la Pologne une réponse au message que j'ai adressé hier soir à Votre Excellence ainsi qu'à lui.
  Suit le texte de la réponse du Président Moscicki. Le Président Roosevelt poursuit en ces termes :
  Votre Excellence a publiquement déclaré, de façon répétée, que les fins et les objectifs que poursuit le Reich allemand sont justes et raisonnables. Dans sa réponse à mon message, le Président de Pologne dit clairement que le Gouvernement polonais est disposé, sur la base indiquée dans mon message, à consentir à résoudre par négociations directes ou par la procédure de conciliation, la controverse qui s'est élevée entre la République polonaise et le Reich allemand.
  D'innombrables vies humaines peuvent être encore sauvées, et l'espoir peut encore être ranimé, que les nations du monde contemporain puissent, aujourd'hui encore, jeter les fondations de relations pacifiques et plus heureuses, si vous et le Gouvernement du Reich allemand consentez à la méthode pacifique de règlement acceptée par le Gouvernement polonais.
  Le monde entier prie pour que l'Allemagne, elle aussi, l'accepte.

N° I28

Appel radiodiffusé de Sa Majesté le Roi des Belges au nom des Chefs d'État des Puissances du Groupe d'Oslo, du 23 août I939, et réponse

L'Appel
  La déclaration dont je vais donner lecture est faite au Palais de Bruxelles, en présence des Ministres des Affaires étrangères et au nom des Chefs d'État du groupe d'Oslo [ " Le « groupement d'Oslo a » — Sur l'initiative des Pays-Bas, un certain nombre de pays de l'Europe du Nord se sont associés pour résister aux restrictions croissantes du commerce international. Les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Norvège et la Belgique signèrent ainsi, le 22 décembre 1930, la première convention d'Oslo ; il y était décidé que chacun de ces États, avant d'élever ses droits de douane, devrait en informer les autres, au moins quinze jours à l'avance, et recevoir leurs suggestions. Le désordre économique mondial n'ayant cessé de s'aggraver, une seconde convention fut signée le 28 mai 1937 à La Haye par le groupe d'Oslo, auquel s'était adjointe la Finlande. Les États signataires s'interdisent entre eux le dumping et surtout prennent toutes dispositions pour faciliter entre eux les échanges de matières premières et de produits fabriqués. Il n'y a pas là formation d'un bloc économique, comme on l'a prétendu. Il suffit de remarquer que moins de 20% du commerce total de ces pays se fait à l'intérieur du groupe ; et chacun d'eux au contraire est engagé par des intérêts vitaux, vis-à-vis de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne en particulier. D'ailleurs le groupe d'Oslo n'est pas fermé : tout État peut y adhérer. Les accords valent surtout par l'exemple qu'ils s'efforcent de donner. Jusqu'ici, cet appel n'a guère reçu de réponse. Mais, en attendant, ces conventions peuvent cependant contribuer au développement des relations entre ces pays. Il faut noter que plusieurs matières premières y sont représentées, charbon, fer et bois notamment, que l'on y rencontre des régions très industrialisées et d'autres foncièrement agricoles ; il ne faut pas oublier que le Congo Belge et les Indes Néerlandaises ouvrent à ces pays nordiques des possibilités précieuses. Dans l'Europe qui se cherche, tous les essais de « remembrement » économique sont à retenir. " ; source]
  Le monde vit une période d'une tension telle, que toute collaboration normale entre les États risque de devenir impossible. De grandes Puissances prennent des mesures presque équivalentes à la mobilisation de leurs forces armées. Les petites Puissances n'ont-elles pas à craindre d'être victimes d'un conflit éventuel dans lequel elles seraient entraînées à leur corps défendant, en dépit de leur politique d' indiscutable indépendance et de leur ferme volonté de neutralité? Ne sont-elles pas exposées à faire l'objet d'arrangements intervenus en dehors d'elles?
  Sans même que s'ouvrent des hostilités, le monde est menacé d'un effondrement économique. La méfiance et le soupçon règnent partout. Sous nos yeux les camps se forment, les armes se groupent, une horrible lutte se prépare en Europe. Notre continent va-t-il se suicider dans une guerre effroyable qui ne connaîtrait ni vainqueur ni vaincu, mais où sombreraient les valeurs spirituelles et matérielles crées par des siècles de civilisation?
  La psychose de guerre envahit les foyers et, bien que consciente de la catastrophe inimaginable qu'une conflagration constituerait pour l'humanité entière, l'opinion publique s'abandonne de plus en plus à l'idée que nous sommes fatalement entraînés. Il importe de réagir contre une résignation aussi funeste.
  Il n'est pas un peuple — nous l'affirmons avec force — qui veuille envoyer ses enfants à la mort, afin d'enlever autres nations ce droit à l'existence qu'il revendique pour lui-même.
  Certes, les intérêts des États ne sont pas toujours les mêmes. Mais existe-t-il des intérêts qui ne puissent être conciliés infiniment mieux avant qu'après une guerre?
  Que la conscience du monde se réveille! Le pire peut être encore évité. Mais le temps presse. L'évolution des évènements peut bientôt rendre tout contact direct encore plus difficile.
Que l'on ne s'y trompe point. Nous savons que le droit, pour vivre, doit s"appuyer sur une base solide, et la paix que nous voulons est la paix dans le respect des droits de toutes les nations. Une paix durable ne peut être fondée sur la force, mais seulement sur un ordre moral.
  La sagesse ne commande-t-elle pas de faire trêve à la guerre des paroles, aux excitations et aux menaces pour accepter de discuter les problèmes posés? Nous formons solennellement le vœu que les hommes dont dépend le cours des évènements acceptent de se soumettre leurs différends et leurs revendications à une négociation ouverte dans un esprit de coopération fraternelle.
  C'est pourquoi au nom de :
  - S.M. le Roi du Danemark,
  - M. le Président de la République de Finlande,
  - S.A.R. la Grande-Duchesse de Luxembourg,
  - S.M. le Roi de Norvège,
  - S.M. la Reine des Pays-Bas,
  - S.M. le Roi de Suède,
  et en mon nom propre, chacun de nous agissant d'accord avec son Gouvernement, j'émets cet appel. Nous exprimons l'espoir que d'autres Chefs d'État joindront leur voix à la nôtre, dans le même souci de la paix de la sécurité de leurs peuples.
  Demain, des centaines de millions d'hommes seront de cœur avec nous pour arrêter la course à la guerre. Que ceux entre les mains desquels repose le sort du monde répondent à ces sentiments et réalisent le désir, maintes fois manifesté par eux, de régler en paix les difficultés qui les séparent.
  Et que soit évitée la catastrophe qui menace l'humanité!


Oslo I930 : scène de vie. Crédit photo : Wilse, Anders Beer, I865-I946. Sur le Web

N° I29

Réponse du Gouvernement de Sa Majesté ; le Vicomte Halifax à Sir R. Clive, Bruxelles ; Foreign Office, 24 août

Télégramme

  Le Gouvernement de Sa Majesté est heureux d'exprimer sa sympathie pleine et entière avec l'appel lancé par Sa Majesté le Roi des Belges au nom des représentants du groupe des Puissances d'Oslo, réunis en conférence à Bruxelles.
  Le Gouvernement de Sa Majesté a pour sa part exprimé de façon répétée son désir de voir tous les litiges qui se présentent entre les Nations, résolus par de libres négociations, et il demeure en tout temps prêt à contribuer de toutes ses forces à la création de conditions dans lesquelles de telles négociations pourraient être menées à une conclusion heureuse et satisfaisante.
  Un acquiescement à des solutions imposées par la force ou par la menace de la force ne peut qu'empêcher et annihiler les efforts de ceux qui visent à établir une situation internationale dans laquelle la paix pourrait être maintenue, et la justice rendue, sans violer les droits et l'indépendance d'un État souverain quelconque.

N° I30

Réponse du Gouvernement français, en date du 26 août I939

  Le noble et généreux appel lancé par Sa Majesté le Roi des Belges, au nom des représentants des États du groupe d'Oslo, réunis à Bruxelles, a été accueilli par le Gouvernement français avec la plus vive et profonde sympathie.
  Les contributions que la France a apportées en toutes circonstances à la cause de la paix, la constante préoccupation qu'elle a montrée de voir instaurer des méthodes pacifiques pour le règlement de tous les problèmes qui se posent entre les peuples, ne permettent pas de douter des dispositions générales du Gouvernement français ; il demeure prêt à s'associer à toute initiative qui aurait pour objet de créer une atmosphère favorable à une détente internationale.
  Résolu d'autre part, à n'accepter aucune solution qui serait imposée par la violence et par la menace, il croit, par son attitude, contribuer au maintien de la paix, en même temps qu'à l' établissement en Europe et dans le monde, d'une situation assurant à tous les États la garantie de leur indépendance et le respect de leurs droits les plus sacrés.

N° I3I

Réponse du Président Roosevelt, en date du 25 août I939

  J'ai lu avec une grande satisfaction la proclamation de Votre Majesté en date du 23 août, et votre appel pour le maintien de la paix, adressé au nom du groupe des Puissances d'Oslo. Votre Majesté a exprimé l'espoir que d'autres Chef d'État pourraient joindre leur voix à la vôtre dans le même désir de préserver la paix et la sécurité pour leur peuple. Je saisis cette occasion pour vous assurez que le peuple des États-Unis et son Gouvernement partagent du fond du cœur les espérances et les aspirations auxquelles Votre Majesté a donné une si éloquente expression.

N° I32

Traduction de la réponse polonaise en date du 25 août I939

  J' ai pris connaissance du noble discours de Votre Majesté avec une admiration profonde pour les idées que vous y avez exprimées. La Pologne a toujours défendu la thèse que le pouvoir, s'il doit se maintenir, ne peut être basé sur l'oppression des autres. De même, la Pologne a toujours considéré que la meilleure garantie de la paix réside dans l'arrangement des litiges internationaux par des méthodes de négociations directes, basées sur la justice et sur le respect pour les droits et les intérêts de tous ceux qui sont en cause.

N° I33

Réponse de Sa Sainteté le Pape

  Dans sa réponse, couchée sous la forme d'une lettre autographe, le Pape Pie XII a remercié le Roi des Belges en exprimant son espoir sincère que les sentiments exprimés par Sa Majesté seraient accueillis favorablement par les parties en litige.

Offre conjointe de médiation par Sa Majesté le Roi des Belges et Sa Majesté la Reine des Pays-Bas [Wilhelmine, I880-I962 ; Reine des Pays-Bas : I890-I948 ; elle régna d'abord sous la régence de sa mère : 1890-1898. Très populaire, respectant les usages constitutionnels, elle laissa gouverner les partis. ; après l'invasion allemande, elle se réfugia à Londres, 1940-1945, d'où elle soutint le courage de ses compatriotes. En septembre 1948, elle abdiqua en faveur de sa fille Juliana. ; Larousse]
 

La reine Wilhelmina avec les princesses Beatrix et Irène et la princesse Armgard, en 1939. Nationaal Archief

N° I34

Sir R. Clive au Vicomte Halifax, reçu à II h. 30 du soir, Bruxelles, 28 août I939

Télégramme

  Je viens de me rendre chez le Premier ministre, qui me dit qu'il a également convoqué les Ambassadeurs de France, d'Allemagne et d'Italie et le Ministre de Pologne, dans le but suivant :
  Le Roi des Belges et la Reine de Hollande désirent offrir conjointement leurs bons services dans l'espoir d'éviter la guerre.
  Une communication similaire a été faite à La Haye, aux mêmes cinq représentants. J'ai promis de téléphoner immédiatement à Votre Seigneurie.

N° I35

Réponse du Gouvernement de Sa Majesté

  Le Vicomte Halifax à Sir R. Clive, Bruxelles, et Sir N. Bland [George Nevile Maltby, I886-I972 ; diplomate britannique ; Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas de 1938 à 1948], La Haye ; Foreign Office, 3I août I939, 3 h. 30 de l'après-midi

Télégramme

  Votre télégramme du 28 août : initiative des souverains Belge et Néerlandais.
  Je vous prie d'informer le Gouvernement belge, des Pays-Bas, que le Gouvernement de Sa Majesté a accueilli avec plaisir la nouvelle que le Roi des Belges et la Reine des Pays-Bas désiraient offrir conjointement leurs bons offices en vue d'apporter une détente dans la crise actuelle et dans l'espoir d'empêcher la guerre. Le Gouvernement de Sa Majesté salue avec joie cette offre faite par les deux Souverains et sera heureux d'en faire son profit si l'occasion venait à se présenter. Entre temps, il apprécie profondément les intentions qui ont dicté cette initiative.

N° I36

Réponse du Gouvernement français

  Dans sa réponse, le Gouvernement français a salué avec le plus grand intérêt l'offre de bons offices présentée par les deux Souverains. De son côté, il affirmait être prêt à soutenir cette initiative de toute manière possible et exprimait son sincère espoir de succès.

N° I37

Traduction du Communiqué donnant la réponse du Gouvernement italien

  Le Gouvernement italien a pris bonne note de l'offre de leurs bons offices faite par leurs Majestés la Reine des Pays-Bas et le Roi des Belges. Il apprécie profondément cette initiative et prie le Gouvernement belge de bien vouloir transmettre aux deux gouvernements l'expression de sa sincère gratitude.

N° I38

Réponse du Gouvernement polonais

  Dans sa réponse, le Gouvernement polonais se réfère au télégramme du Président Moscicki au Président Roosevelt, dans lequel le principe de la médiation avait été déjà accepté par la Pologne. Le Gouvernement polonais exprime en outre son approbation de l'initiative pris par les deux Souverains. Il indique cependant avec insistance qu'il lui est impossible de faire en ce moment des déclarations plus détaillées, étant donné qu'aucune des propositions d'une nature similaire n' avait jusqu'à présent suscité une réponse favorable de la part du Gouvernement allemand.

Appel radiodiffusé en faveur de la paix par Sa Sainteté le Pape, 24 août I939 et réponse de Sa Majesté

N° I39
 
L'Appel

  À suivre...

   Livre bleu anglais n° I, Documents concernant les relations germano-polonaises et le début des hostilités entre la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 3 septembre I939, présenté au Parlement par Ordre de Sa Majesté par le Secrétaire d' État aux Affaires étrangères ; traduction Autorisée et Officielle du document publié par His Majesty's Stationery Office, Paris, I939, pp. I67-I77. 
 
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